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EAN : 9782258094321
228 pages
Presses de la Cité (16/02/2012)
3.21/5   26 notes
Résumé :

Une femme regarde un homme qui regarde la télévision. Il s'appelle Grégoire et passe ses journées, de l'autre côté de la rue, à s'empiffrer, assis dans un fauteuil face à ses écrans.

Elle s'appelle Pénèle et, parce qu'elle est seule, parce qu'elle s'ennuie, elle observe son étrange voisin avec une curiosité qui bientôt devient intérêt obsédant.

Dès lors qu'elle fait de Grégoire le centre de sa vie, Pénèle l'espionne du matin a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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L'enfer est pavé de bonnes intentions. Je viens de résumer cette histoire. C'est simple, clair. Mais parce que la vie ne se passe pas simplement et clairement je vais en dire en peu plus.

Pénèle a soixante ans et vient de traverser les trois quarts de son existence en solitaire. Alors oui on pourrait peut être à tort interpréter sa personnalité et dire : c'est une vieille fille acariâtre et flétrie. Si on remonte le cours de son existence, le choc de la mort de ses parents trapézistes quand elle avait six ans est une explication. Dans la vie, on se protège comme on peut. Pénèle, soixante ans arrose ses fleurs sur son balcon d'une ville de province et observe l'emménagement de son nouveau voisin d'en face dans un appartement identique au sien, un appartement créé pour un célibataire. Très peu de meubles, mais cinq téléviseurs et des centaines de dvd, et un jeune homme obèse attire brusquement l'intérêt de Pénèle qui n'aura de cesse de l'observer et l'épier. Un handicapé de la vie, comme elle. Sa protection s'effiloche, se craquelle et l'intérêt devient amour. Quel amour ? Je ne sais pas, la solitude même choisie peut faire des ravages. Pénèle se trouve, s'ouvre aux autres faisant même connaissance avec sa voisine, parlant aux étrangers dans la rue. Elle ressent un certain bien être et elle est reconnaissante envers son voisin d'en face. Alors comme elle l'observe depuis longtemps, elle pense connaître ses goûts et veut lui faire un cadeau pour le remercier. Connaît-on vraiment les gens que l'on côtoie ? L'épilogue est un drame de la solitude. Chaque mot de l'auteure est important. Un style à découvrir.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Oui, c'est bien de solitude qu'il s'agit.
Solitude de Pénèle Itakis, retraitée
Solitude de Grégoire Hamelin, jeune homme obèse qui vit en regardant des séries en DVD.
Pénèle a passé sa vie en solitaire, ne fréquentant ni ses collègues ni ses voisins.
Lorsque Grégoire emménage juste en face de chez elle, elle qui ne s'est jamais occupé de personne commence à l'épier.
Il devient son obsession, bousculant sa petite vie bien rangée.
Elle veut le sauver de sa vie obsessionnelle et son imagination est débordante pour arriver à ses fins.
Une lecture que j'ai démarrée sans passion, puis l'intérêt est venu pour cette étrange petite bonne femme.
Comme l'écriture est belle, la lecture est devenue quasiment addictive et je n'ai eu de cesse de connaître la fin de cette étrange histoire.
Et quelle fin !
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L'Enfer est pavé de bonnes intentions !

Mais qu'est ce qui a poussé Pénèle, sexagénaire égoïste et sauvage à vouloir faire le bonheur de son jeune voisin ?
L'ennui, la solitude peut-être.
Lorsqu'elle aperçoit le contenu du camion de déménagement : cinq téléviseurs mais presque pas de meuble, ni même de lit, Pénèle est intriguée.
Elle en oubliera sa vie rangée, ses repas équilibrés et passera ses journées à la fenêtre à épier les faits et gestes du Grégoire, allant même jusqu'à faire l'acquisition de jumelles très perfectionnées.
Elle mettra toute son énergie à essayer de rompre la vie solitaire du jeune homme.
Un livre qui pose question sur la solitude, les addictions, l'indifférence mais qui cependant se lit le sourire aux lèvres.
Anne Bragance nous emmène avec beaucoup d'habileté dans un suspense qui va crescendo.
Une très belle lecture.
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Ce troisième roman me conforte dans mon affection pour la plume de cette romancière qu'est Anne Bragance. La plume percute, interroge, distille avec brio toute la tragédie de ce roman.
C'est un roman qui m'a laissé dés le départ un profond mal être.
Nous sommes dans ce roman spectateurs de deux sociopathes en froid avec le monde. L'héroïne, Pénèle, éprouve une indifférence édifiante pour les gens jusqu'au jour où emménage en face de chez elle Grégoire qui ne voue intérêt qu'aux séries américaines qu'il regarde du matin au soir. Pénèle dans sa solitude va embrasser la solitude de son voisin. Peut-être son seul moyen d'être moins seule?
La solitude devient pour elle source d'une vorace imagination où l'observation deviendra obsession, où imagination rimera avec folie. Mais surtout cette dévotion va la rapprocher de la vie, de ces voisins qui vivent, de ces gens qui n'ont pas désaimé et déserté la vie. Difficile d'écouter l'ange lorsque tant d'années séparent de l'essentiel.
Très belle lecture une nouvelle fois.
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Une femme seule, nommée Pénèle, observe de la fenêtre de son appartement un homme seul, Grégoire.
Pénèle n'a pas eu d'homme dans sa vie. elle arrive à la soixantaine dans une solitude absolue, et ne semble pas en souffrir, bien au contraire. Elle ne cherche pas les contacts, ne va qu'au supermarché .
Elle voit arriver Grégoire, la trentaine, dans l'immeuble voisin. Il regardé la télévision et mange, mange sans cesse. Il est obèse et tout aussi solitaire que Pénèle!
Dès lors la vie de Grégoire va devenir l'obsession de Pénèle. Elle veut son bonheur, elle veut le sortir de sa piètre existence...Comme si elle pouvait ainsi obtenir une revanche sur sa propre vie.
Mais les choses sont rarement aussi simples, surtout sous la plume redoutable de Anne Bragance!
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
30 mai 2012
Sous couvert d’un récit assez improbable, on se prend là, sans l’avoir vu venir, une leçon de réalisme.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle est là, dans l'ombre, alourdie de toute sa tendresse inutilisée et redoutant qu'elle ne le reste à jamais, vieille femme percluse de solitude et d'impuissance en train d'apprendre que l'intérêt, ou l'amour, que l'on porte à un être ne vous le rend ni plus proche ni plus compréhensible.
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Ses semblables ne lui inspirent qu'indifférence. Son inaptitude à s'intéresser à autrui, à chercher à le connaître, à le comprendre, est sa caractéristique - sa tare ? - principale, le signe distinctif de sa personnalité.
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Il y a des journées qui pétillent,dont les heures courent,bondissent et cascadent comme des gouttes de vif-argent.(...)Il en est d'autres qui ,au contraire,exsudent les coulées sirupeuses de l'ennui,et qui durent,durent,se traînent à n'en plus finir.
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je connaissais de cet auteur Anibal, Une succulente au fond de l'impasse, petits romans de détente assez sympathiques ; celui-ci est consternant : mal écrit (on se croirait dans du Harlequin mais avec quelques mots "recherchés" car la protagoniste est une documentaliste à la retraite !) des clichés à la pelle, des rebondissements à pleurer de rire -sa voisine de palier l'invite au mariage de sa soeur le lendemain parce qu'elle a récupérer le colis d'un livreur en son absence !!!- je me suis vraiment forcée à aller au bout pour voir le dénouement à cause des autres critiques...ne perdez pas votre temps à lire des inepties pareilles !
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Elle est en train de perdre son temps comme si elle avait du temps de reste.
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Videos de Anne Bragance (5) Voir plusAjouter une vidéo
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Une affection longue durée Marque-page 05-07-2011
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