AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782748511796
348 pages
Syros (29/03/2012)
3.78/5   161 notes
Résumé :
Ses muscles se lancèrent dans un double galop. Ses coussinets martelaient la roche. Son sang de lévrier lui donnait vitesse et puissance. Son sang de chien-loup, endurance et courage. Au lieu de se sentir plus faible, il se sentait plus fort. Et alors il comprit quelque chose d'extraordinaire. Même si le tunnel était noir comme une nuit sans étoiles, et alors même qu'il courait à toute vitesse, il ne se heurtait pas aux parois qui n'étaient qu'à quelques centimètres... >Voir plus
Que lire après DoglandsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 161 notes
Doglands ou l'art d'envoûter sans y toucher.

Très honnêtement, je n'attendais pas grand chose de ce livre.
Des chiens qui parlent, bon, à part Scouby-doo, Droopy, Perry (mais si, Hong Kong Fou Fou), la Belle et le Clochard, les 101...et c'est là que je m'aperçois en avoir croisé quelques-uns, quand même, mais aucun de la trempe de Furgul.

Croisement d'une mère, ascendant lévrier de compet' d'élevage, avec Argal, ascendant figure mythique libre comme l'air, ce tout jeune chiot allait rapidement devoir ne compter que sur son formidable héritage génétique pour échapper à Dedbone, son tortionnaire, et répondre à l'appel des Doglands.

Formidable roman poétique et sauvage aux multiples ramifications, Doglands a du chien, c'est indubitable.
Un univers sale, où les mélodies du bonheur se font rares, et des personnages attachants au futur incertain, l'on sent de suite le monstrueux moment de lecture en devenir pour peu que le récit initialement développé poursuive sur sa lancée.

Il fait mieux que celà.
En s'auto-alimentant constamment sans toutefois gaver, il se renouvelle sans cesse tout en développant un sens du rythme affirmé combiné à de véritables moments d'émotion pure.

Il s'appelle Furgul et il est une légende en marche.
Un chien en quête de vengeance, d'amour, de soi et de paternité.
Le programme est vaste, son approche d'une justesse confondante et d'une sobriété redoutable.

Ne vous laisser pas embobiner par une quatrième de couv' étonnamment discrète.
Tout comme Furgul, répondez à l'appel des Doglands, vous ne tomberez pas sur un os.
Commenter  J’apprécie          540
C'était la 4ème de couverture qui m'avait intriguée et poussée à acheter ce roman qui promettait un récit original. En effet, "Doglands" nous raconte l'épopée d'un chien racontée par lui-même.

En commençant ma lecture, j'ai craint d'être déçue, la faute à un début très poussif. Je trouvais que le regard adopté ressemblait d'avantage à l'idée qu'un homme se fait de ce que pense un chien qu'à ce que pourrait réellement penser un chien. Je trouvais qu'il y avait là trop d'anthropomorphisme, et ce n'était pas ce que j'attendais d'un roman avec un tel sujet. J'attendais un angle original, un regard novateur.

Mais heureusement, par la suite, le récit prend de l'ampleur, gagne en profondeur et en efficacité.
Progressivement, le récit devient addictif et on suit avec plaisir et impatience les aventures de Furgul. Les péripéties s'enchaînent à un rythme soutenu, le récit est bien mené et le style est agréable. Les trouvailles ne manquent pas et le récit réserve aussi de jolis moments poétiques.

En revanche, le récit n'est jamais véritablement crédible, pas de suspension d'incrédulité. Et c'est là la limite de "Doglands". On ne perd jamais de vue qu'on est en train de lire une fable, un conte.
Si on s'attache aux protagonistes, si l'on ressent de l'empathie envers eux, pour autant, jamais il n'y a identification.
Pourtant, à travers l'histoire de ces chiens en quête d'identité et de liberté, à la recherche de leur sauvagerie originelle, c'est un peu de nous que parle Tim Willocks ; de l'homme qui, dans nos sociétés trop aseptisées et trop confortables, a oublié sa part d'animalité et a perdu un peu de son authenticité.

Malgré ce petit bémol, "Doglands" reste une lecture très divertissante, très prenante. L'épopée de ce Spartacus canin menant la révolte de ses congénères esclaves à quatre pattes est tout de même une réussite.
Commenter  J’apprécie          380
De Willocks je ne connaissais que " L'odeur de la haine" rebaptisé entre temps Green River.
Aussi, en attendant de lire La Religion, je me suis lancée dans ce roman ayant pour narrateur et héros un chien .
Et quel chien ! Furgul, est un bâtard de lévrier qui va aspirer à retrouver sa liberté, à être un chien libre et aussi à délivrer sa mère qui est prisonnière dans des conditions terribles dans un sordide élevage de lévriers.
La vision des humains à travers les yeux des chiens est percutante et fort bien trouvée.
L'originalité de ce roman, c'est que tout en racontant l'épopée de Furgul et de ses amis canins, avec certaines scènes assez dures, ce livre est empreint d'une poésie que j'ai beaucoup aimée.
On garde à l'esprit durant toute la lecture qu'il s'agit d'un conte, et il est tellement bien raconté qu'on ne peut pas lâcher ce livre avant de l'avoir terminé !
Commenter  J’apprécie          270
Après le succès de "La Religion", on retrouve Tom Willocks en littérature jeunesse, et le moins que l'on puisse dire est qu'il ne se débrouille pas trop mal!

On suit avec plaisir les aventures d'un chien croisé lévrier, Furgul, qui se bat pour conserver sa liberté et sauver sa mère d'un cruel éleveur.

A ma grande surprise, le livre est bourré d'humour, notamment lorsque l'auteur dépeint certains comportements à travers les yeux des chiens... ce qui nous rend souvent ridicules! Chaque personnage de chien est attachant (même ce couard de Skyver!) et nous délivre des répliques drôles et percutantes. Il se passe toujours quelque chose et les affrontements entre méchants humains et représentants de la gent canine sont bien rythmés et jouissifs.

Ce roman de Willocks possède également une certaine poésie, avec ces Doglands que les chiens rêvent d'atteindre et les esprits des défunts, capables de redonner du courage, comme des grands vents magiques....

Enfin, "Doglands" nous fait nous interroger sur nos rapports aux animaux de compagnie, et notre façon de les traiter. Et leur liberté dans tout ça?
Un beau roman, pas bête et plein d'émotion, que je conseille à partir de 12 ans!
Commenter  J’apprécie          190
"Dog Lands" a été primé par les spécialistes de la Littérature Jeunesse Pépite du roman ado' européen 2012. En le lisant, nous comprenons que cela est pu être la grande révélation du moment en littérature Ado' tant le fond et la forme sont originaux. Cela pourrait s'appeler "Journal d'un corniaud" si tant est que les héros puissent être capable d'écrire. le ton choisi par Tim Willocks surfe sur un certain réalisme, soutenu par la couverture, même si nous avons accès à l'âme de chiens comme à un livre ouvert. Parfois c'est en drôle, par le caractère des personnages également, il faut le lire pour en deviner toutes les saveurs. En réalité, la couverture révèle le Dog Lands du héros, sa pensée intime symbolique de coeur et de liberté, sa maman. Oui, l'auteur nous donne la possibilité de connaitre les pensées de nos animaux les plus fidèles. Un lieu dit qui d'ailleurs reste à être démontré commeun choix pour tout ces personnages dont la meilleure des existences à l'abri des maltraitances reste de faire le beau et de finir dresser. C'est le propos du livre avec cette quête du chiot Furgul qui va tenter de trouver les légendaires Dog Lands comme un lieu merveilleux pour les chiens sans muselière ni laisse. Avec l'aventure du chien Furgul, nous entrons dans une grande réflexion philosophique et existentielle du chien. Furgul échappe tout petit à la piqûre mortelle, n'étant pas d'un pedigree irréprochable pour les courses de lévrier et ce sont les histoires de sa mère sur les Dog Lands qui vont le pousser vers un ailleurs où il ne sera pas battu par des maîtres impitoyables et où l'herbe serait aussi bien verte. Mais au fil des péripéties, se pourrait-il que Furgul réalise que le paradis des Dog Lands ne soient que des histoires pour rêver et espérer, apporter du baume à l'esprit, au ventre et au coeur pour affronter le rude quotidien? L'auteur arrive à transposer le destin ordinaire d'un chien (course de lévrier, fourrière, vie de chien domestique...) en la quête extraordinaire d'un Spartacus de fourrière. Et le personnage humain de Jody sera prête à accueillir les doléances ( une protectrice des animaux qui parle le chien!). Les lecteurs se demanderont ainsi vraiment ce qui peut correspondre dans notre perspective d'humains à un hâvre de paix possible à un niveau de Fulgur à quatre pattes. En tout cas, l'auteur nous permet de l'imaginer.
Le roman fait penser dans ce rapport viscéral de l'existence canine au sulfureux " Lady" de Melvin Burgess. "Dog Lands" est cependant très différent, moins subversif et contreversé, des lecteurs choqués par "Lady" ne trouveront ici aucune possibilité d'amalgames malencontreux avec la vie sexuelle dissolue du personnage de Melvin Burgess changé en chien.
Dog Lands est très décalé, surprenant la couverture dépassée et aussi assez émouvant malgré tout.
Que veulent nos toutous et ils le veulent quand?
A découvrir.
Commenter  J’apprécie          90


critiques presse (3)
Ricochet
15 novembre 2012
Un récit tendu, intense et implacable comme on en lit peu.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Lexpress
19 juin 2012
Roman à suspense et quête initiatique, Doglands est aussi un hommage à la race canine soumise à la folie des hommes, "parce que les chiens, eux, ne savent pas mentir", souligne l'Anglais.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
28 mars 2012
Roman d'aventures, western, conte initiatique et métaphysique, Doglands se lit d'une traite, avec jubilation.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi les humains sont-ils aussi cruels envers nous demanda Furgul ? Que leur avons-nous fait de mal ?

Nous ne leur avons jamais fait de mal , grogna Argal. Tout ce que nous avons fait, c'est être leurs plus fidèles compagnons pendants des milliers d’années.
Nous avons protégé leurs enfants, leurs maisons, leurs fermes. Nous avons mené leurs troupeaux de bovins et de moutons. Nous leurs avons montré comment chasser. Nous avons combattus dans leurs guerres. Quand ils étaient perdus, nous les ramenions chez eux. Nous leurs avons porté de la nourriture quand ils étaient affamés et nous avons sauvé leurs vie quand ils étaient mourants. Nous avons même balayé nos frères - les loups - au bénéfice des hommes et à notre plus grande honte, parce que les hommes nous demandaient de le faire.
Aujourd'hui, nous capturons leurs criminels et nous reniflons leurs terribles explosifs et leurs drogues empoisonnées. Les riches nous utilisent pour avoir l'air encore plus riches, et les mendiants nous utilisent pour les aider à se payer leurs alcool.Dans les nuits les plus sombres, nous leur apportons le réconfort. et dans leurs moments les plus ensoleillés, nou leur apportons la joie. Nous avons donné à la race humaine plus d'amour qu'aucune créature sur terre. Ils ont même le culot de nous appeler le "meilleur ami de l'homme". Il regarda vers la maison de la mort. Puis il regarda Furgul. "Et voilà notre récompense".
Commenter  J’apprécie          30
- Je n'abandonnerai pas tout espoir, dit-il.
- Tant mieux pour toi, fit Skyver. Comme ma mère, qui a tant souffert, le disait toujours : "Skyver, la vie est comme une gamelle pour chien. La plupart du temps, c'est aussi bon que de manger tes propres crottes. Mais de temps en temps, quelqu'un oublie un steak cru sur la table."
Commenter  J’apprécie          140
Les maitres se croyaient très intelligents, mais le fait est que les chiens pouvaient apprendre au moins un peu de la langue humaine, alors que les maitres étaient trop stupides, ou trop paresseux, pour apprendre la moindre bride de la langue des chiens.
Commenter  J’apprécie          111
Les Doglands sont partout et nulle part
Parce que les chiens sont partout et nulle part

Ils vivent dans un monde qu'ils ne dirigent pas
Mais parfois
Suivant le souffle des vents
Un chien se met à courir...

Voici son histoire...
Commenter  J’apprécie          110
[Les humains] croient que la terre a été créée uniquement pour eux. Ils prennent et utilisent les choses qu'ils veulent, et quand ces choses sont usées - ou quand ils s'en lassent -, ils s'en débarrassent. De tous les êtres vivants, les humains sont les plus voraces, les plus impitoyables, les plus égoïstes, les plus trompeurs. C'est pour cela qu'ils règnent sur le monde.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Tim Willocks (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tim Willocks
Commandez les coups de coeur de nos libraires sur filigranes.be !
Les livres dans l'ordre : "Blanquette" de Laure Buisson, Éditions Mon poche "Je suis un écrivain frustré" de José Angel Manas, Éditions Nouvelles Plumes "La mort selon Turner" de Tim Willocks, Éditions Pocket "Dirty sexy valley" de Olivier Bruneau, Éditions le Tripode "La belle vie" de Matthew Stokoe, Éditions Folio "Le colis" de Sebastian Fitzek, Éditions le Livre de Poche "Le verdict" de Nick Stone, Éditions Folio "Une aventure d'Eddie Flynn, T3 : Treize" de Steve Cavanag, Éditions Bragelonne "Anatomie d'un scandale" de Sarah Vaughan, Éditions le Livre de Poche
+ Lire la suite
autres livres classés : lévriersVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (342) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres et auteurs chez PKJ (pocket jeunesse)

Qui est l'auteure de "Eleanor & Park" et "Carry on" ?

Cat Clarke
Marika Gallman
Rainbow Rowell
Jo Witek

20 questions
82 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature pour adolescents , jeune adulteCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..