Après avoir lu Taltos (le troisième tome de la saga des sorcières), et avoir beaucoup aimé ce tome, je m’étais décidée à poursuivre mes lectures des chroniques des vampires. Memnock le démon avait été une catastrophe pour moi, mais Merrick annonçait un cross-over avec les sorcières Mayfair, j’étais donc très tentée…
Déjà, ce n’est aucunement un cross-over. Première déception. On y retrouve aucunement nos sorcières, à part très très brièvement et sans aucun intérêt pour le roman. Merrick est une sorcière Mayfair, certes, mais on ne la connais pas et elle ne veut pas avoir affaire avec les Mayfair blancs comme elle les appelle. Moi qui me faisait une joie de revoir Rowan ou Mona, cela commençait un peu mal.
S’en suit que le roman est lent, très lent, et ma lecture m’a semblé durer une éternité. Il est très difficile d’y trouver un intérêt, David, notre narrateur, étant tout aussi pompeux que peut l’être un membre du Talamasca, vampire ou pas. Sans compter qu’il se répète très souvent. A croire que son esprit « ancien » prend le dessus et qu’il radote. C’est dommage car ce personnage a beaucoup à apporter. Il est l’un des seuls vampires à avoir eu une vie « entière », il a été membre du Talamasca, puis devenu vampire, a changé de corps… Rien qu’à penser à cela, on s’imagine qu’il possède tous les intérêts du monde. Mais non, il ressasse le passé, encore et encore, et quand le vampire prend le dessus, c’est avec une modération incroyable.
L’histoire de Merrick, notre jeune sorcière, relève un peu l’attention qu’on peut porter à l’histoire, mais sans plus. Elle commence déjà au tiers du roman, et je n’y ai vu pas grand intérêt en soi. En tout cas, pas dans les chroniques des vampires. Il est aussi assez difficile de s’attacher à elle. Trop impérieuse. Mona dégage aussi cela dans la saga des sorcières, mais la jeune femme s’empare de son histoire et on la suit elle ! Et c’est en cela que l’histoire de Merrick pèche. C’est David qui nous la raconte, et il n’y est qu’un spectateur au final, on ne sait jamais ce que pense Merrick, ce qu’elle ressent. Du coup, elle ne s’approprie même pas sa propre histoire, elle est comme un spectre, présent certes, mais pas vraiment non plus.
La fin du roman apporte cependant beaucoup plus, avec notamment l’apparition de Claudia (qui est quand même l’événement annoncé dès le début et au centre de l’intrigue…) et le retour de Lestat. Je n’avais pas apprécié le vampire dans Memnoch, mais là, j’avoue, même s’il n’apparaît pas longtemps, il est redevenu LE Lestat que l’on connait. Et rien que pour cela, ce fut un réel plaisir. Certains événements de la fin m’ont paru un peu étrange, cependant. Trop abrupts. A se demander ce qu’il se passait et d’où cela pouvait venir. Les quelques explications que nous donne Anne Rice ne sont pas satisfaisant pour un sou… Et c’est bien dommage.
Mais, car oui, il y a un mais, le dernier événement du roman est très prometteur. Je ne sais pas si l’auteur va vraiment le développer mais je l’espère fortement, car il redonnerait un grand souffle aux chroniques.
Un tome donc meilleur que son prédécesseur, mais on est très loin des trois premiers tomes qui ont fait le succès de l’auteur.
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