AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782265097117
252 pages
Fleuve Editions (11/10/2012)
3.56/5   84 notes
Résumé :
Pourquoi tu fumes dehors ?
— On y fait des rencontres.
C'est ce que répond Stéphane à un ami, sans savoir que sa vie va changer l'instant d'après, au moment où en sortant du bar, son regard croise celui de Norah, une jeune allemande installée à Paris depuis peu. Une histoire d'amour éclot, tout ce qu'il y a de plus classique. Le jeune couple fait des projets. Jusqu'à ce que Stéphane réalise qu'il ne connait pas si bien la femme qui vit avec lui.
Que lire après Le deuxième hommeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 84 notes
Pas tout a fait convaincue par ce roman.
Bizarrement je le trouve terriblement mal équilibré.
Certains passages sont passionnants, d'autres beaucoup moins.

La première moitié du roman met vraiment le lecteur dans une situation où il ne sait pas trop sur quel pied danser.
La suite est beaucoup moins intéressante avec le dénouement. En fait le scénario ne m'emballe pas du tout.

Si l'écriture de l'auteur est agréable et assez percutante avec des chapitres courts, le scénario a perdu en qualité.

Je sais que l'auteur est capable de faire des romans exceptionnellement bons, donc on va dire un petit faux pas avec ce roman qui n''est pour moi que moyen.
Commenter  J’apprécie          575
Un homme et une femme s'aiment d'un amour fusionnel, exclusif, totalement dans leur monde, loin des Commère-ages (bon ok, elle est facile celle là).

L'histoire est belle, l'histoire semble bien banale durant un tiers du roman, mais l'histoire n'est pas ce qu'elle semble être. Pas du tout.

Bienvenue dans ce récit écrit à la première personne, qui va vous balader, vous bringuebaler, vous égarer pour terminer par vous retourner comme une crêpe.

Ce roman psychologique est court (250 pages), bien suffisant pour vous laisser vous accrocher à vos belles certitudes durant son commencement, pour vous faire vite perdre tous vos repères par la suite.

Une histoire racontée par un homme fou d'amour (au point de devenir fou tout court ?), où les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être, où l'obsession pousse vers des extrémités inattendues.

La construction de l'intrigue est diabolique, millimétrée. le ton est cynique. Les mots sont pesés, soupesés, pour vous être resservis par la suite, mis en valeur grâce à un tout autre éclairage.

Certains artifices de fabrication sont tout bonnement géniaux (il est question de numéro de page…).

Minutieux jeu de dupes entre l'auteur et ses lecteurs, bien mis en valeur par une plume tantôt sèche tantôt enlevée et des chapitres très courts, c'est un récit vénéneux qui vous laissera un certain arrière-goût dans la bouche une fois votre lecture terminée.

Petit conseil final, essayez de ne pas lire la 4° de couverture si vous décidez de vous lancer dans cette histoire.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
Commenter  J’apprécie          324
Une sombre histoire d'amour où perce parfois la lumière.

En fumant à la sortie d'un bar, Stéphane "fils d'un fantôme et d'une bouteille de gin", fait la rencontre de Norah, une belle allemande qui l'allume. Coup de foudre immédiat. Ils s'installent à Rennes et vivent le grand amour. Elle, traductrice, lui, traficoteur. Mais quelques détails de de la vie quotidienne incitent Stéphane à faire des recherches sur le passé de Norah via internet. Une découverte qui va le (faire) miroiter...

Après son excellent deuxième roman "les ronds dans l'eau", un gros un coup de coeur, Hervé Commère a écrit cette petite perle noire . Un roman à la forme originale découpé en en 4 chapitres - 4 enveloppes - narré par Stéphane amoureux de la belle Norah qui dévoile par petites touches, au fil du temps et à rebours, leur histoire d'amour, leurs mensonges par omission, leurs petits secrets bien gardés et leurs vrais visages. Manipulé par la trame , les indices et les sous-entendus, j'ai perdu pieds et me suis englué jusqu'à l'ouverture de la troisième et quatrième enveloppe d'une luminosité froide et aveuglante.

Le Deuxième homme, un étonnant roman noir psychologique et manipulateur, une plume sous tension qui touche au plus profond, un héros follement amoureux, le tout enfermé et ficelé dans quatre enveloppes parfumées d'essences noires qui ne demandent qu'à s'ouvrir...
Commenter  J’apprécie          260
Un homme nous raconte sa passion pour sa femme avec laquelle il a vécu pendant 13 ans. Voilà, voilà, voilà.

Le roman, écrit à la première personne se décompose en quatre parties, 4 enveloppes qu'il envoie à sa belle au bout de leur vie amoureuse.

Comme dans beaucoup de couple, il a menti par omission mais il est surtout bouleversé quand il apprend que sa femme a aussi un passé qu'elle lui cache

Dans un couple lambda, on s'explique, on s'engueule et on finit par un gros calin ( ça marche aussi en sens inverse!)
mais, dans ce roman, l'amoureux ne peut pas communiquer car il n'a jamais connu son père et donc il est un peu félé!

L'auteur est atypique, on ne peut le contester et il a l'art d'égarer ses lecteurs, est un roman noir? Un roman psychologique? Un roman d'amour? Un peu des trois?

J'ai surtout eu beaucoup de mal à le terminer: ennuyeux, ennuyeux, ennuyeux.

Si vous aimez les curiosités littéraires, tentez votre chance, si vous voulez lire un bon roman noir ou un bon polar, passez outre.

Mais ce n'est que mon humble avis.
Commenter  J’apprécie          260
Quel bien étrange roman que celui d'Hervé Commère. Classé dans la catégorie thriller, j'ai eu grand-peine à trouver pourquoi... en première partie du moins ! En débutant son récit par une rencontre, une histoire d'amour passionnelle, l'auteur désarçonne. Par quelle magie va-t-il passer de l'amour à la vengeance, de l'illusion à la réalité ? Car il s'agit bien ici de distinguer l'illusion d'une vie à sa véracité, le tout encadré avec la plus grande minutie. le romancier réussi une prouesse stylistique en jouant autant avec ses lecteurs que ses personnages. Alors, qui de Stéphane ou Norah nos amoureux vénéneux, ment-il à l'autre ? L'amour, peut-il tout justifier ? Quand l'amour devient une arnaque, la vengeance n'est jamais très loin...

La vie morne de Stéphane, commercial dans une entreprise de spiritueux et accessoirement magouilleur, se trouve bouleversée lorsqu'il rencontre Norah, une jolie traductrice. L'amour s'immisce, grandit, s'époumone jusqu'à tout partager. Enfin apaisé de ses démons, Stéphane jubile pour se projeter enfin, survivant émotionnel jusqu'ici. Mais l'amour cache parfois de troubles secrets, comme cette photo découverte, celle d'un homme en compagnie de Norah ressemblant trait pour trait à Stéphane. Qui est-il ? Quel est le passé de Norah ? Au comble de la confusion, le roman renverse les codes...

Ecrit à la première personne et se composant en quatre parties, quatre enveloppes adressées à Norah, Stéphane raconte. Il raconte sa misérable vie jusqu'à cette fameuse rencontre, raconte l'amour, le quotidien, la complicité. Puis vient la chute. Des débuts solaires, on cherche le basculement, le détail qui fera passer du côté obscure, changeant irrémédiablement le sens de l'idylle jusqu'au duel.

De la finesse psychologique des protagonistes, s'ajoute une construction hors pair ! le romancier détricote le temps et l'histoire, le tout avec une maîtrise et une facilité déconcertante. Vous voyez, ce moment où vous vous dîtes "mais nannnnn ???", ou encore "quoiiiii????" avec un effet de surprise total...eh bien ce récit en est truffé ! Manipulée du début à la fin, je l'ai été tout autant que Norah si ce n'est que dans son cas l'arroseur est arrosé...

De la tension et du rythme imposée par l'ouverture des enveloppes, il est dommage selon moi, que les quelques longueurs en fin de roman gâche un peu la chute spectaculaire. Qui qu'il en soit, machiavélique à souhait, ce roman noir a été pour moi un condensé de combines et autres magouilles psychologiques menés tambour battant par un style incisif. C'est bon mais encore meilleur avec un thé noir chocolat épices et ses mignardises à l'orange !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          130

Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
" J'ai écarquillé les yeux sur une photo qui a changé ma vie. Sans cette photo, je n'aurais pas passé des nuits entières à fixer le plafond dans le noir en croyant y distinguer mon visage dans les flammes. Je n'aurais jamais voulu empoisonner personne. Je n'aurais pas serré la femme que j'aimais dans mes bras en me disant que c'était la dernière fois. Je n'aurais pas roulé à 240 km/h en éteignant soudain mes phares. Sans cette photo, rien n'aurait changé."
Commenter  J’apprécie          110
Aujourd'hui je suis moi. C'est pour te dire ça que je t'écris.
J'ai compris que la vie ne servait qu'à ça, qu'à préparer cet instant-là, le dernier, toute la vie ne sert qu'à préparer sa sortie, à permettre de partir en paix, de combler les failles avec lesquelles on naît, puis d'être enfin serein au moment de mourir. Faire le ménage avant le grand saut. Et vivre ses derniers instants en ayant le sentiment d'avoir bouclé la boucle, d'être prêt, d'avoir aplani l'horizon, les creux, les bosses et les complexes.
Entièrement.
Commenter  J’apprécie          40
Ce château plein d’images et de mystères, à présent, c’était chez moi. C’est moi qui avais les clés de l’énorme portail, l’allée qui serpente, ma voiture qui s’avance. C’est moi qui avais les clés de la double porte en chêne, en haut du perron. C’est moi qui actionnais le vieil interrupteur de porcelaine d’où sortait un fil gainé de nylon, qui faisait s’illuminer le vestibule, le grand lustre qui scintille. C’étaient mes chaussures qui crissaient sur le carrelage en mosaïque tandis que je refermais. Sur la gauche, le salon sentait l’ébène, mon salon. Au fond, la salle de billard, où je jouais jusqu’à très tard. Là-haut, une salle de bains d’ivoire contiguë à ma chambre. En face, une pièce quasiment vide, un piano juste au centre. C’était chez moi. Moi, le plus minable d’entre tous, je vivais aujourd’hui dans la plus belle demeure, tout le monde ici le savait sans rien y comprendre. Les enfants continuaient de grimper dans les arbres et de chercher une ombre. Les parents devaient leur dire de ne pas s’approcher. Peut-être m’apercevaient-ils quand je marchais dans le parc, un carré de seize hectares, planté d’arbres divers. Je m’y promenais, les mains croisées dans le dos, comme un châtelain sur ses terres.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne sais plus de quoi nous parlons. Sans doute pas de l’affaire que nous avons clôturée l’après-midi même. Peut-être simplement de l’établissement dans lequel nous nous trouvons ? Non, nous devons parler des femmes. Sans doute. Les femmes. Notre sujet de discussion favori. Samy doit nous dire qu’il a les plus belles, le barman écoute et ça nous fait rire, quelque chose comme ça. Poisson raconte le dernier SMS envoyé par sa maîtresse. Je regarde Gilbert, qui parle moins et nous couve en souriant. Il guette alentour. Gilbert a plus de trente ans de métier, pourtant il n’a pas varié d’un pouce, jamais. Il est calme mais ferme, et ce, en toutes circonstances. Et puis quelle classe. Son petit accent du Sud en prime. C’est le chef. Il a des formules ou des astuces qui rendent parfois le quotidien limpide quand je ne distingue rien du tout. La dernière fois que lui et moi avons marché côte à côte, par exemple, quand on a vu le type avec lequel nous avions rendez-vous sortir d’une Audi magnifique, il m’a dit tout bas qu’elle était sûrement importée. Je n’ai rien répondu, faute de bien comprendre. Le type s’est retourné vers nous, nous a tendu la main, tout sourire et bien fier, et j’ai compris d’un coup.
Commenter  J’apprécie          10
Quatre jours et deux hôtels différents plus tard, je quittais Paris, direction Saint-James, retrouver mon chez-moi. Mon château. Ma plus grande fierté, jusque-là. Le château qui faisait rêver tous les gamins du village. Une énorme bâtisse sur laquelle couraient toutes sortes de rumeurs, un vieux Russe hirsute y avait paraît-il tué sa famille. Les Allemands y avaient installé un QG durant la guerre. Son dernier occupant, un comte de quelque chose, avait semble-t-il disparu un jour sans laisser la moindre adresse, vers le milieu des années 1970. Ce beau château en pierre était alors devenu une sorte de bateau fantôme, dérivant dans la brume. Les gamins s’en approchaient le mercredi, grimpaient dans les arbres pour apercevoir ce qui se cachait derrière ces murs si hauts. Il y en avait toujours un pour voir une ombre passer dans une fenêtre, ça détalait en criant vers les vélos. Un jour, j’étais venu tout seul et j’étais resté longtemps, assis sur la branche d’un grand noisetier. Petit à petit, je n’avais plus eu peur. À la nuit tombante, j’étais rentré.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Hervé Commère (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hervé Commère
LES COUPS DE CŒUR DES LIBRAIRES - 11-02-2024
autres livres classés : sosiesVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (165) Voir plus



Quiz Voir plus

SAUF

Comment s'appelle l'assistante de Mat ?

Mylady
Lady
Marie
Mylene

5 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Sauf de Hervé CommèreCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..