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EAN : 9782757832943
432 pages
Points (19/09/2013)
3.47/5   137 notes
Résumé :
1969. Angel Rock est une petite localité du sud de l’Australie, austère et abandonnée du monde. Le village a été durement touché par la crise, l’industrie du bois peine à le maintenir en vie. Nature hostile, conditions de vie difficiles, familles isolées, c’est dans ce contexte douloureux qu’un drame s’abat sur la communauté : Tom Ferry, 13 ans, et son petit frère Flynn disparaissent dans le bush, aux abords du village. Une battue est organisée pour les retrouver, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 137 notes
En cet été 1969, la petite ville d'Angel Rock est secouée par un drame : la disparition de Tom Ferry et de son petit frère Flynn, deux enfants que tout le monde connaît et que tout le monde recherche dans le bush inhospitalier. Sans résultats.
A Sidney, Gibson, flic à la dérive, est confronté au suicide d'une adolescente originaire d'Angel Rock. Il n'y a pas lieu d'enquêter mais Gibson, contre l'avis de son chef, prend sur ses congés pour aller fureter du côté de la bourgade isolée. Il espère découvrir les causes du suicide de Darcy, et peut-être comprendre pourquoi sa propre soeur s'est tuée des années plus tôt. Il est accueilli par le shérif Pop Mather et rencontre Tom, revenu du bush, seul avec son sentiment de culpabilité.


Bienvenue à Angel Rock où derrière des apparences paisibles se cachent bien des drames et des secrets. La vie y semble douce mais il ne faut pas s'y fier. le bush alentour est un danger permanent, les temps sont durs et les hommes aussi. le plus faible plie sous les coups du plus fort. Mais dans cet univers où l'espoir se fait rare, il reste encore des coeurs purs. Tom Ferry est de ceux-là, pré-adolescent qui rêve d'aller sur la lune, qui rêve d'amour et, par-dessus tout, qui rêve de retrouver son petit frère. Depuis le drame, son beau-père lui en veut, sa mère ne quitte plus son lit, les habitants le suspectent d'avoir tué Flynn. Heureusement, le shérif Pop Mather le prend sous son aile et le fait profiter de sa sagesse et de sa vision tendre de la vie. La ville, isolée, garde ses secrets et n'accueille pas volontiers les étrangers, surtout quand il fouille, interroge, dérange, comme Gibson, le flic de Sidney. Mais il ne se laisse pas démonter, sa quête de la vérité est un peu sa dernière chance pour ne pas sombrer. Ravagé par une histoire familiale qu'il s'est jusqu'alors efforcé d'oublier, il s'oblige à aller jusqu'au bout de son enquête, débusquant les secrets, les ombres, les fantômes.
Le deuil, insurmontable parfois, la perte d'un enfant qui anéantit, la violence, la maltraitance, autant de sujets qui font de ce récit un roman très sombre, mais que contrebalancent l'éveil à l'amour, l'amitié, l'innocence.
Un très beau polar qui sort des sentiers battus et mêle suspens et émotions et réussit le tour de force d'être sombre et doux à la fois. Une très belle découverte.
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--- Beau roman noir : sombre, triste, doux et lent.

Australie, 1969. Disparition d'enfant et suicide dans une petite localité proche du bush. Pour Pop, l'inspecteur de la ville, il s'agit de deux accidents tragiques. Pour le policier Gibson, en revanche, il y a matière à s'interroger et à enquêter, d'autant que cela réveille des démons de son propre passé.

- un cadre exotique : fin des années 1960, Australie, bush angoissant, petite ville isolée, kangourous sur les bords de route, eucalyptus à foison, nature-writing via quelques scènes dans la forêt

- des personnages formidables : notamment Pop - le flic calme, réfléchi, avisé - et le jeune Tom, gamin extrêmement fin et attachant

- de beaux dialogues, particulièrement entre Pop et Tom, qui rappellent 'Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur'

- des thèmes émouvants, souvent douloureux, parfois bouleversants : alcoolisme, enfants maltraités et/ou en danger, suicide, défunts qui accompagnent et guident nos vies, maturation à l'adolescence, amour fraternel

- suspense et angoisse : disparitions et apparitions mystérieuses à la lisière des bois, angoisse de la noyade, de s'égarer dans le bush et y mourir de soif

- et une lenteur, une douceur dans cette atmosphère parfois poignante et à la limite de l'insoutenable, aux accents de RJ Ellory dans 'Seul le silence'

Presque un coup de coeur, MAIS : cette lenteur peut ennuyer et m'a fait décrocher plus d'une fois. Une fin un chouïa trop "aventure", et un mystère qui demeure - mais j'ai peut-être manqué d'attention lorsque l'explication a été donnée ?

A LIRE !
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Voilà un livre qui ne fait pas regretter le détour par Angel Rock, une bourgade du sud de l'Australie où il ne se passe plus grand chose depuis longtemps. Quand la disparation de deux gamins du village précède de quelques jours le suicide d'une ado du même village, cela excite les vieux démons de Gibson, un flic paumé et alcoolique venu de Sydney régler quelques comptes avec son passé.
Darren Williams nous offre le portrait d'une Australie pauvre, triste et sans illusions, où le bush engloutit les vivants. La seule once d'espoir est véhiculée par quelques enfants en quête d'aventures et d'initiation. Cette atmosphère étouffante est parfaitement rendue dans le roman. le lecteur est embarqué dans ce paysage et ressent tout : la lenteur, l'accablement, la chaleur écrasante et parfois la fraîcheur d'un ruisseau.
Si le début du roman est assez classique, avec la mise en place de deux récits parallèles qui convergent vers le même village, la suite réserve de belles surprises notamment grâce à l'alternance des points de vue de plusieurs personnages, allant du réalisme teinté de cynisme d'un flic écorché à l'innocence presque perdue d'un enfant.
Un vrai gros coup de coeur pour ce roman !
Lien : http://lafleurdesmots.fr/con..
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Eté 1969. Alors que les Américains vont sur la lune, le progrès semble avoir délaissé Angel Rock, petite ville sinistrée du Bush australien. Il fait terriblement chaud cet été là ; Tom Ferry passe ses journées à la scierie où il aide son beau-père ou à se faire molesté par Sonny. Quand il disparaît avec son petit frère, tout le village se met à sa recherche.
Darcy, jeune fugueuse d'Angel Rock, est retrouvée morte à Sydney. Elle se serait suicidée. Gibson décide tout de même de mener une enquête et se rend à Angel Rock.

Voilà encore une belle découverte des éditions Sonatine ! Conséquence ne ressemble à aucun autre polar que j'ai pu lire. Ici, pas de sensationnel ou d'actions spectaculaires. le récit se déroule au rythme de cette petite ville oubliée. Rien d'extraordinaire, donc, mais des secrets qui vont peu à peu remonter à la surface.
Conséquence est un roman noir, qui brosse un portrait tourmenté de l'âme humaine. On y parle de fantômes, les rêves et les intuitions ont toute leur place dans l'enquête.
C'est un roman qui parle du deuil, qui semble impossible sans la compréhension des évènements. Gibson va Angel Rock pour essayer de comprendre le suicide de sa soeur des dizaines d'années plus tôt. Ce voyage et cette enquête sera pour lui un véritable périple intérieur qui lui permettra, peut-être de trouver la paix.

Conséquences est également un roman dépaysant , la nature aride du bush australien est très présente. Ce qui est parfait pour ce challenge du tour du monde du polar. Mais conséquences est surtout un roman très émouvant et très humain.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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Il n'est pas étonnant que ce soit une phrase de R. J. Ellory qui soit sur la couverture de Conséquences car Darren Williams joue dans la même cour.

Ce n'est pas un thriller typique où l'intrigue et l'énergie des personnages sont tournées vers un seul et même but : la vérité.
C'est plutôt un récit avec un fil rouge et autour, la description de paysage, des tranches de vie des protagonistes qui nous permettent véritablement de les connaître et de nous y attacher.

Il y a beaucoup de choses positives dans ce livre.

L'auteur a réussi à nous plonger dans une atmosphère sépia et ainsi nous faire découvrir la vie de Tom, Grace, Pop et Gibson ainsi que les paysages australiens dans les tons orangés et bruns.
Les personnages sont minutieusement travaillés, si bien que je fus très touchée par le charme enfantin de Tom, la sagesse de Pop ou par la fragilité de Gibson.

L'écriture est une berceuse où il est difficile de trouver des fausses notes.

Comprenez donc qu'il m'a coûté de mettre une note de 3 au lieu du 4 voir même du 5 qu'il mérite peut-être avec l'énumération de toutes ces bonnes choses.

Cependant, certains point m'ont retenue de mettre autant.
Tout d'abord l'entrain mitigé que j'avais à me replonger dans ma lecture.
C'était un plaisir de retrouver ces personnages mais beaucoup moins de retrouver ces descriptions à rallonge de tels paysages, routes, événements et autres...
Question de goût mais quel soulagement j'avais de retrouver les marques de ponctuation d'un dialogue qui permettaient de couper court à ceci.
Le ton de l'auteur a beau être mélodieux, je suis peu sensible à ce genre de sérénades, surtout lorsqu'elles sont aussi longues.
Enfin, même si j'ai beaucoup apprécié les toutes dernières pages remplies d'émotion, je n'ai pas apprécié le fin mot de l'histoire.
Cette réponse à l'énigme m'a semblée un peu légère et finalement presque en dessous de ce que m'avait fait vivre l'auteur.

Il m'est donc difficile de donner un avis tranché sur ce livre.
Je ne regrette absolument pas de l'avoir découvert car il m'a fait vivre des moments forts mais je l'aurai préféré plus concis dans les descriptions.
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critiques presse (1)
Chatelaine
26 octobre 2013
Un chant mélancolique prenant, profond, bouleversant, sur la condition humaine.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Leurs regards se croisèrent brièvement, puis Tom pivota sur lui-même et se dirigea vers la porte.
« Où tu vas?
-Dehors.
-Non! Ne fais pas… » commença-t-elle, mais il était déjà sorti.
Il entendit Grace le suivre dans le couloir jusqu'à la cuisine, puis dehors. Bientôt, ils se tinrent pieds nus sur l’herbe humide devant la maison. La pelouse qui s’étirait jusqu’au tronc du figuier était comme une vallée immaculée couverte d’une rosée argentée.
« Il n'y a rien, déclara Tom en secouant la tête.
-Mais il y avait bel et bien quelqu'un, murmura Grace. Tu ne sens pas... quelque chose? »
Ils se tinrent tous deux immobiles et silencieux et, soit parce qu'il voulait la croire, soit parce qu’il y avait vraiment quelque chose, il eut brièvement la sensation que des yeux étaient posés sur lui, qu’on le regardait, qu’on l'observait. Au-dessus des collines derrière la ville, là où des figuiers sauvages étaient blottis les uns contre les autres, la nuit semblait impénétrable. Il pouvait y avoir n’importe quoi Ià-bas. Les poils se dressèrent sur la nuque de Tom et un frisson lui parcourut la colonne vertébrale. Peut-être y avait-il eu quelqu'un là-bas, mais certainement pas sous le figuier.
« Je rentre », murmura Grace en claquant des dents.
Tom jeta un nouveau coup d’œil en direction du figuier puis lui emboîta le pas.
P232
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[Mon père] disait qu'il ne voulait pas devenir un fardeau, et il disait que tant que sa [défunte] femme - ma mère - serait présente dans son esprit, aussi fraîche et jeune que le jour où il l'avait rencontrée, il continuerait de vivre, mais qu'à l'instant où le souvenir commencerait à se dissiper il saurait que le temps était venu de partir. Il ne supportait pas l'idée qu'il risquait de l'oublier. Alors j'ai su qu'il n'était pas mort seul ici, mais qu'elle avait été avec lui. Ca m'a réconforté. Ca m'a fait comprendre qu'un tel souvenir, le souvenir de quelqu'un qui est parti, peut t'aider pour le restant de tes jours.
(p. 263)
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Il leva les yeux vers elle. Parfois, l'odeur de sa mère suffisait à le faire se sentir mieux, et, quand elle avait ce sourire un sourire un peu triste mais teinté d'espièglerie, il repensait à l'époque où ils vivaient tous les deux; avant Henry, et avant Flynn. Il aimait croire qu'elle aussi se rappelait cette époque, du moins une fois de temps en temps. Il la suivit à l'intérieur et s'assit à côté de son petit frère. Il écouta sa mère s'affairer dans la maison et regarda les fins cheveux blonds de Flynn que le ventilateur faisait se soulever et retomber. Au bout d'un
moment, sa mère revint et lui posa la main sur l'épaule.
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Au-delà de la ville, le paysage consistait en de larges plaines arides parsemées d'arbustes mornes jouxtant de vastes étendues de néant. Gibson n'avait jamais été aussi loin de tout ce qu'il connaissait. Des mirages chatoyaient au bout des longues lignes droites comme si le ciel se mêlait à la terre dans une illusion d'optique. Des corbeaux dansaient autour des charognes au milieu de la route, enfonçant leurs becs durs dans la viande jusqu'à presque finir sous les roues de la Holden, comme s'ils se disaient que Gibson s'arrêterait peut-être pour déguster lui aussi un peu de chair en décomposition. [...] Il était au sommet d'une élévation et voyait, à des dizaines de kilomètres à la ronde, le ciel bleu s'étirant sans interruption d'un horizon à l'autre. Vers le Sud-Ouest, se trouvait un plateau long et bas. À part ça, la seule chose visible était une colonne de poussière qui s'élevait en tourbillonnant dans les airs. Il la regarda serpenter à travers le paysage, puis s'évanouir au loin. S'il y avait une ville au loin, il ne la voyait pas. Pas de Damas ni de Jérusalem. Du désert, oui, mais pas de tentations : pas d'étalages de chair dénudée, pas de palais regorgeant d'or, pas de fontaines de parfum, pas de cités à piller. [...] Le village était entouré d'un paysage rocailleux brûlé par le soleil et parsemé de touffes d'herbe épineuses qui montaient à hauteur de genou. Des petites fleurs jaunes dont les tiges tremblaient dans la brise chaude jaillissaient de la terre rouge jonchée de pierre.
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[Tom, 12 ans, années 60]
Il passa le doigt sur le dos des livres jusqu'à trouver un lourd dictionnaire. Il le tira, s'assit en tailleur sur le plancher et l'ouvrit. (...) il chercha de nouveau le mot de Sonny. "Putain" : "Prostituée" était-il écrit. Il chercha "prostituée". "Personne, surtout une femme, qui propose des relations sexuelles contre de l'argent en guise de gagne-pain." Il chercha "relations sexuelles" et "gagne-pain", puis referma le dictionnaire (...)
(p. 215-216)
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