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Antoine de Meaux (Collaborateur)
EAN : 9782221107935
448 pages
Robert Laffont (01/03/2007)
3.71/5   43 notes
Résumé :
"" J'ai toutes les apparences d'un bourgeois, l'allure d'un bourgeois, le parfum d'un bourgeois, mais je ne me suis jamais senti un bourgeois. Qu'on ne se méprenne pas : le mot n'a pas de sens péjoratif dans ma bouche, bien au contraire. Mais je ne me sens pas en phase avec cet esprit-là. Je me considère d'abord comme un saltimbanque. Ce n'est pas le mode de vie qui compte, mais la façon dont on envisage l'existence en général. " P. N. Enfant rêveur, Philippe Noiret... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
« Ces mémoires cavalières » reviennent sur la carrière de l'immense et populaire acteur qu'était Philippe Noiret.
Dans ces confidences (Antoine de Meaux à collaborer à l'ouvrage), c'est plusieurs décennies de cinéma que l'on revoie défiler sous nos yeux, les inoubliables « Horloger de St Paul », « Le juge et l'assassin » , « Coup de torchon », « La vie et rien d'autre » de l‘ami Tavernier, le cinéma populaire « La vie de château » de Rappeneau, « Tendre poulet » ou « Les ripoux » de Zidi « Le grand carnaval » d'Arcady , ou le cinéma engagé ou intimiste, « Le vieux fusil » de Enrico qui lui vaut le César du meilleur acteur, «Trois frères » de Rosi , « Il faut tuer Birgit Hass » de Heynemann, «Cinéma Paradiso » de Tornatore, le scandale de « La grande bouffe » de Ferreri. Chacun fera sa propre liste de cette riche filmographie. Mais Noiret ce fut aussi un homme de théâtre (le TNP de Vilar qu'il côtoie de 1953 à 1960) puis accaparé par le cinéma et le succès, il n'y reviendra que bien plus tard.
Et puis bien sur, derrière le comédien, il y a l'homme, fidèle en amitié (ces amis Rochefort et Marielle entre autres), son histoire d'amour avec l'actrice Monique Chaumette, sa passion pour le bel ouvrage (les chaussures, les vêtements), sa passion des chevaux, un épicurien croquant la vie. Ces mémoires nous ramène à nos rencontres nombreuses par écran interposé avec cet acteur au timbre de voix inimitable. Une vie pleine de rencontres et de passion, nostalgiques et passionnantes. Avec au final l'image d'un homme serein, le cigare à la bouche celle de « Philippe le bienheureux ».
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Philippe Noiret, né en 1930 nous raconte sa vie en passant par celle de ses parents, sa vie en France et à Casablanca. Il raconte ses débuts au TNP (théatre national populaire), après une scolarité qui ne l'enchantait guère. Puis il évoque sa rencontre avec Jean Vilard et Gérard Philipe entre autres. Il a joué 100 fois le malade imaginaire. Plus tard il rencontrera la sublime Romy Schneider.
J'avais bien aimé son interprétation dans "Fort Saganne"ou dans "Uranus".
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On aimait Noiret, bonhomme, humain, tendre, raffiné et c'est bien ainsi qu'il apparaît dans ses mémoires. Bien sûr, elles sont l'occasion pour le lecteur de se plonger avec délice dans les coulisses de l'âge d'or du cinéma français, dans l'intimité de Simone Signoret, Jean Rochefort, Catherine Deneuve, ou Jean-Pierre Marielle, pour ne citer qu'eux, car ils furent infiniment plus nombreux, au cours d'une carrière riche de cent films, à côtoyer ce grand monsieur à la voix profonde et au regard câlin. S'il fut doux de nature, Philippe Noiret n'en fut pas pour autant naïf, et il sut voir chez certains de ses partenaires quelques défauts, notamment une certaine propension à tirer la couverture à soi, défaut courant, mais difficile à supporter dans ce métier, surtout lorsque l'on avait autant de savoir-vivre que notre acteur. Si le panorama des films de Noiret est exaltant, passionnant, et souvent émouvant, la partie du récit qui nous a le plus intéressés est finalement celle de ses débuts au sein du TNP de Jean Vilar. Ce magnifique homme de théâtre, monument unanimement respecté aujourd'hui, fut de son temps cruellement attaqué de tous bords, et en particulier au cours des événements de mai 68. Nous l'ignorions, comme beaucoup sans doute, la notoriété masquant bien souvent le rude parcours qu'un artiste a dû suivre pour y parvenir.
Philippe Noiret aimait la solitude et les chevaux. Il ne fut un homme à femmes qu'au cinéma et resta toujours fidèle à son amour, Monique. Enfin, il détestait la télévision, l'accusant d'être le fossoyeur du septième art. Que dirait-il aujourd'hui en découvrant l'insondable ineptie de la plupart des chaînes auxquelles on aura l'élégance de pardonner… si elles programment un film avec philippe Noiret !
Lien : http://sharingteaching.blogs..
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Noiret écrit ses souvenirs, avant tout au théâtre et au cinéma, et parfois quelques anecdotes de sa vie familiale.
Lire son parcours c'est revisiter le cinéma français et italien des années 60, 70, 80, 90. J'aime ses retours sur le tournage du Facteur avec la mort du très aimé Massimo. Mais aussi ses folies en tous genres dans La grande bouffe, le Vieux fusil, Cinéma paradiso pour n'en citer que quelques unes.

Je ne sais pas s'il est tellement question de lire sinon plutôt d'écouter Noiret nous raconter son parcours. Sa voix grave habite le livre et en sort.
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Un auteur que j'aimais beaucoup et au timbre de voix reconnaissable entre mille. Dans ce livre Philippe Noiret parle beaucoup des gens qui l'ont fait tourner, des très bons et des moins bons. D'où l'importance du metteur en scène et des liens avec l'acteur.
Et du résultat.
C'est justement la "mise en scène" de ce livre qui m'a un peu gêné, que j'ai trouvée un peu trop "linéaire", Noiret et/ou celui qui a contribué à sa biographie ayant pris le parti de faire défiler et d'énumérer les films de l'acteur, l'un après l'autre, avec quelques commentaires sur les autres acteurs/trices, les metteurs en scène, leurs succès, accompagnés d'anecdotes
D'où le manque de surprise à la lecture, en tournant les pages.
Les années défilent, les films aussi, et un peu trop "de la même façon". Si on n'en connaît pas le fond, la forme est malheureusement ancrée, et dès le départ. Un peu dommage.
Mais je reste un inconditionnel de cet acteur, et j'étais ado quand est sorti "Cinéma Paradiso", dont je garde un souvenir ému.
Salut l'artiste!
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Dans cette scène, j'étais quasiment un des seuls à ne rien dire. Donc je mangeais et je buvais. Avant de dire "moteur", Hitchcock m'avait pris à part :
- Je vous ai apporté des produits de la maison : du pâté de canard d'Amiens et du bon vin.
Sur le plateau, Hitchcock possédait deux sièges, un fauteuil de metteur en scène normal avec son nom derrière, et un autre en hauteur, qui lui donnait une vue plongeante. Ce jour-là, il était juché sur le second, avec ses petits pieds chaussés de bottines à lacets qui battaient dans le vide. A la fin de la prise, je l'entends qui dit :
- Cut !
Tout le monde attendait alors le verdict en retenant son souffle, et, à ma terreur, il se met à articuler lentement :
- Mister Noiret...
C'était mon premier vrai plan en studio, je n'avais tourné que des extérieurs à Paris, avec ma fameuse béquille, que j'avais retrouvée par la suite à Hollywood.
- Mister Noiret...
Un long silence et puis :
- How was the pâté ?
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Il y a certainement quelque chose qui nous unit, tous les trois (Rochefort, Marielle et moi). Rochefort a dit quelque part que ce que les spectateurs aimaient en nous, c'était qu'ils se retrouvaient dans leurs charentaises. S'agit-il d'une certaine authenticité dont nous serions les porteurs, et qui serait celle de la province française ? Sûrement. Mais qu'est-ce qui nous réunit en tant qu'hommes ? Je crois que c'est un certain recul par rapport à notre état, par rapport à la place que nous avons dans le paysage cinématographique. Nous n'avons jamais été dupes des à-côtés du métier, dans le succès publique et médiatique, par exemple. Nous n'avons pas changé de comportement à la suite de l'évolution de notre statut. Nous n'avons pas boudé notre plaisir à jouer les Gary Cooper, tout en évitant de nous prendre trop pour Gary Cooper.
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Dans la vie de comédien comme dans l'amour, j'ai toujours eu l'intuition que c'étaient la sédimentation, l'accumulation qui bonifiaient les choses. Je n'ai jamais ressenti le besoin de grandes émotions, de passions avec un grand P. J'ai toujours eu foi dans les émotions partagées. La vie d'un couple qui devient une famille, avec l'harmonie qui s'en dégage, m'a toujours paru une aventure tout à fait extraordinaire. Le quotidien de la vie était un défi à relever : j'ai tenté de réussir cela, d'autant que j'avais conscience de la grand fragilité de cette harmonie, qu'il faut protéger, entretenir. La corrélation qui peut exister entre la réussite dans le travail et la réussite dans le couple m'a toujours beaucoup intéressé. Faute d'être parvenus à trouver cet équilibre, j'ai vu bien des gens exploser en vol. Ceux qui ratent l'un ou l'autre sont nombreux, mais je n'en ai que très rarement rencontré qui avaient réussi sur les deux tableaux. Souvent, les choses cassent parce qu'on ne tient pas suffisamment le coup. Parfois, ce n'est qu'un col à passer, puis ça repart.
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Avec Bertrand Tavernier, nous nous sommes vite compris à demi-mot ; nous avons beaucoup de points communs. Nous avons reçu des éducations comparables. Nous partageons l'amour des mots, de la littérature. Nous avons aussi le goût de la vie, de ce qu'elle a de concret, de la table, du vin, de la campagne. Et puis, nous sommes paraillement habités par ce sentiment, non des douleurs cachées, mais des blessures, faites par on ne sait qui ou quoi, blessures qui ne furent pas particulièrement violentes mais qui relèvent d'une espèce de mélancolie de naissance. Au fond de moi, je sécrète cette tendance à la mélancolie, que balance un goût de la vie. Qui touche à la révolte aussi, sous-jacente.
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Il s'est produit un phénomène d'identification. Sans être tout à fait commun, je suis quelqu'un d'assez ordinaire. Si ça doit venir, ça vient. Cela n'a rien à voir avec le talent. On ne peut pas tabler là-dessus. Je crois que si j'ai une qualité comme acteur de cinéma, c'est la crédibilité. Les gens ont foi en ce que je leur propose. Et cela, on ne peut ni le prévoir ni le calculer. On ne peut que s'efforcer d'être le plus honnête possible face à son personnage, de ne pas chercher à en faire plus que ce qu'il nécessite. Cela correspondait à ma nature. Certains acteurs aiment en faire énormément, surjouer, et parfois cela peut être épatant. Pour moi, ce fut le contraire de cela. Avec Vilar j'avais appris quels rapports on devait entretenir avec l'oeuvre, le personnage et l'entreprise dans son ensemble. C'est une question de diapason, de note. A chaque nouveau rôle, il faut retrouver la virginité, l'innocence, l'invention et le jaillissement. C'est cela l'honnêteté. Aller au bout de tout ce qu'il y a, au fond d'un personnage.
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Vidéo de Philippe Noiret
Le vieux fusil. Hommage à Philippe Noiret.
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