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EAN : 9782258092068
312 pages
Presses de la Cité (04/10/2012)
3.64/5   11 notes
Résumé :
Un terrible fait-divers qui défraya la chronique en 1912 : le roman d'une famille aristocratique, unie dans le vice et la débauche. En filigrane, la vie quotidienne d'un village normand devenu tristement célèbre, à l'aube du XX esiècle. Le roman débute par l'union de deux êtres qui allient richesse, titres, jeunesse. En 1892, dans les vieux manoirs de l'ancien bailliage de Falaise, on se réjouit d'une heureuse nouvelle : le mariage de Marguerite-Amélie-Hélie de Trép... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Yves Jacob part d'un fait réel. Un meurtre au château de Fresné-la-Mère, en 1912. Il reproduit même certaines lettres, certains passages avérés. Il n'invente rien sur les faits minutieusement décrits. Là où son rôle de romancier intervient, c'est dans les personnages. Il se glisse tour à tour dans la peau des uns et des autres pour tenter de recréer l'atmosphère du moment, pour cerner les tentations et les raisonnements qui vont pousser au meurtre.
A la manière d'un numéro de l'émission de télévision Faites entrer l'accusé, il raconte les circonstances, l'environnement, tous ces petits événements qui, mis bout à bout mènent certains à l'assassinat. Mais, Yves Jacob évite le côté pesant de l'émission. Au contraire, il pose son oeil et sa plume alertes (un oeil alerte ???) et ironiques pour décrire des scènes pathétiques. Il vole dans la première partie du roman une certaine légèreté en opposition au thème du bouquin, qui s'échappe totalement dès qu'on entre un peu plus dans le château. On l'attend le meurtre annoncé dans le titre. On l'attend car il tarde à venir. Mais sans impatience, car en son absence, on a notre lot d'aventures, de coucheries, d'aléas de la vie d'une famille de châtelains désargentée avec madame la baronne en pochtronne en chef ! On en est presque à redouter qu'il survienne ce meurtre et à émettre des hypothèses sur le nom de la future victime : le baron ? la baronne ? Rouillère, le journalier ? la petite bonne délurée ? Robert, le fils aîné ? Et quid de l'agresseur ? J'aurais pu m'éviter toutes ces interrogations en lisant la quatrième de couverture, qui bien que peu explicite donne un indice certain sur le nom de la victime, mais c'est une chose que je ne fais que rarement, ce qui, comme vous pouvez le constater, me procure du suspense supplémentaire. Et puis, le meurtre survient. Après une préparation active pour que le tueur soit efficace. Puis l'enquête et le procès.
Un petit bémol quand même au milieu de ces compliments ? Celui-ci peut-être : plus j'avançais dans ma lecture, plus je pensais que l'auteur exagérait un peu et qu'il caricaturait ses personnages : la baronne en alcoolique finie, aux moeurs débridées (et c'est un euphémisme), Robert le fils aîné, haineux en proie à des pulsions sexuelles, Marie-Louise, la jeune bonne délurée, le baron un homme apprécié par les gens (hormis sa famille) pour sa bonté, sa bonhommie et sans doute par pitié aussi. Mais que nenni ! Car, dès que j'ai refermé le livre, je me suis précipité (enfin, point trop rapidement quand même, pas échauffé, je pourrais me faire du mal) sur Internet pour y fair des recherches sur ce meurtre, et là, quelle ne fut pas ma surprise de lire que les personnages auxquels Yves Jacob redonne vie étaient tels qu'ils les décrit. Certes, il prévient bien le lecteur dans un préambule, mais le voir écrit dans des documents d'époque (un article du Petit Parisien, notamment) l'innocente totalement du délit d'exagération.
Je n'ai donc plus rien à reprocher à Yves Jacob ; il vous reste donc à lire cet excellent roman qui montre qu'il n'est parfois point besoin d'aller chercher bien loin les idées pour construire une histoire policière sordide mais passionnante. Une telle histoire inventée par l'auteur et on crierait à l'incroyable, au manque de véracité.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Dans « Meurtre au château », Yves Jacob nous relate un fait divers qui défraya la chronique à l'aube du XX éme siècle, tout près de la ville de Falaise en Normandie.
Un meurtre hors du commun, au sein d'une famille de châtelain, les Ménard de Couvrigny, apparemment respectable, mais au sein de laquelle, dans un château à l'ambiance sombre et crasseuse, il se passait des scènes de débauche et d'inceste.
Sans dévoilé toute l'intrigue et son dénouement fatal, le baron Maxime Ménard de Couvrigny avait épousé en juste noce sa cousine germaine Marguerite Amélie Hélie de Trépel. Jolie femme du temps de sa jeunesse, Marguerite de Couvrigny est devenue au fil du temps une baronne sale, alcoolique et dépravée, qui se livrait sur ses jolies domestiques à des activités sexuelles sans retenues.
Maxime de Couvrigny, honnête homme et apprécié hors les murs de son château, était accablé de dettes, une descente aux enfers accentuée par les dépenses en boissons de son auguste épouse et les trafics illicites de celle-ci.
Une histoire de famille effroyable, que nous raconte avec moult détails l'écrivain Yves Jacob. Il faut lire « Meurtre au château », le récit terrifiant de la vie de la famille des Ménard de Couvrigny, qui se termine par un assassinat.

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On ne ressort pas indemne de ce livre. Que de cruauté ! C'est une histoire authentique du début du 20ème siécle où sont évoqués des crimes sexuels (inceste mère/fils et fils/soeur) de manière très naturel et puis, il y a le fameux crime. Ce crime qui parait une évidence dans la vie de ces châtelains.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui se déroule du côté de Falaise (14) : bien écrit, fluide, chapitres pas trop long, ...
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Les faits réels, surtout lorsqu'ils sont glauques, ne font pas forcément de très bons romans.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je n'invente rien. Chaque scène que je décris, avec la liberté créatrice de l'écrivain, a été au départ transcrite avec une froide et implacable précision dans les interrogatoires et confrontations établis par les magistrats penchés sur cette affaire. Une fois encore, la réalité dépasse la fiction. (p.11)
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Videos de Yves Jacob (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yves Jacob

France 3 Normandie - 10/11/2010
Gilles Henry et Yves Jacob : le roman historique. A l'occasion de la sortie de 'Dans les pas des Dumas' aux éditions OREP. www.orepeditions.com.
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