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Vingt ans après tome 0 sur 5
EAN : 9782070404780
924 pages
Flammarion (25/09/1998)
4.19/5   1369 notes
Résumé :
Vingt ans après, ils courent, chevauchent et ferraillent toujours, sur les routes de France ou d'Angleterre. Leurs bras, comme leurs langues, n'ont rien perdu de cette vigueur étincelante qui les faisait déplacer les montagnes et réussir l'impossible. Leur amitié, dans les moments critiques, ressoude leurs quatre lames comme limailles autour d'un seul aimant. Mais les temps ont bien changé. Aramis sert ses duchesses, Athos ne songe qu'à son fils, Porthos à son titre... >Voir plus
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Allez, je passe aux aveux, je suis totalement folle de... Porthos !
Le géant, le fort, le brave, le glouton Porthos, si ingénu qu'il en devient irrésistiblement drôle ! Porthos, c'est un peu l'Obélix des "Trois Mousquetaires", alors il a forcément toute ma sympathie.

Et de l'humour, on en a grandement besoin dans ce second volet de la saga des mousquetaires du roi où l'on retrouve avec bonheur d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis. Déjà ils ont pris vingt ans dans les dents, pas de quoi rire, mais surtout ils sont à nouveau entraînés dans une succession trépidante d'aventures et de péripéties toutes plus périlleuses les unes que les autres. Il faut dire que la Fronde n'est pas la période la plus apaisée de l'histoire de France, loin s'en faut ; et outre-Manche, chez nos ennemis anglais, c'est même pire, leur roi Charles Ier boit le bouillon.

Ce qui est très plaisant - en plus de retrouver la plume et la narration très fouillée de Dumas -, c'est de voir nos quatre inséparables héros... obligés de se séparer. Et oui, deux sont aux Princes rebelles, les deux autres au Mazarin. Aïe ! La fameuse devise fraternelle "Un pour tous, tous pour un" serait-elle destinée à périr ? Ce serait sans compter les nombreux rebondissements d'une action menée tambour battant.

Bref, vous l'aurez compris, cette lecture bien que longue (presque 1 000 pages) n'est pas ennuyeuse une seconde et Dumas réussit si bien à titiller l'intérêt du lecteur et à entretenir son affection pour ces personnages, qu'il le pousse sur des rails à la rencontre du "Vicomte de Bragelonne" (2 700 pages tout de même...).


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L'aventure, c'est l'aventure !
Où D'Artagnan a du mal à recruter ses trois amis rouillés pour épauler Mazarin ;
où les quatre mousquetaires sont divisés s'agissant du Mazarini et de la Fronde ;
où il faut retourner en Angleterre pour sauver le roi Charles premier ;
où Anne d'Autriche, nullement reconnaissante de ce qu'ils ont fait il y a vingt ans, les met en prison !

1648_1651.
La Fronde souffle sur les plaines de la vallée parisienne,
je jette un dernier regard sur Aramis, Athos, son fils et son domaine....
Porthos, il faut sauver le roi !
.
Je connais bien les protagonistes historiques, je pourrai vous en écrire des tonnes ( glups ! ). Cependant, ce qui est intéressant ici, c'est que grâce à des mémorialistes comme Mme de Motteville, Tallemand, de Retz, Grammont, et l'historien et politique Guizot, Alexandre Dumas fait vivre ces personnes disparues, et dépeint leur caractère ; je savais le duc de Beaufort bête et batailleur : l'auteur décrit son comportement "molièresque" à la prison de Vincennes ; par contre, je pensais la reine Anne timide, loin des siens ; Dumas nous la peint en fière Espagnole qui emprisonne à tour de bras. Il est possible que la naissance de Dieudonné, entre les deux romans, lui ai donné de l'assurance :)
Au niveau "cape et épée", nous sommes gâtés, tout comme dans "Les trois mousquetaires", car ils ont maille à partir avec un certain Mordaunt !
Nous "voyons" Anne, Condé, Gondi, Mazarin de près, ce qui est merveilleux ! La vision qu'a Dumas de Mazarin, elle aussi, altère mon jugement de la biographie élogieuse que j'ai lue de lui. Evidemment, on ne peut le comparer au grand Richelieu, et en plus, il est italien, ah-là-là :)
Du coup, je vois Giulio en Louis de Funès, avare et près de ses sous, et Porthos en Obélix, géant d'une force herculéenne, pensant toujours à faire ripaille ;)

La scène presque finale entre la reine Anne et D Artagnan provoque une superbe émotion ! Bravo Alex !
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D'Artagnan s'ennuie. A quarante ans presque révolus, il a vu toutes ses espérances de jeune homme se dissiper les unes après les autres. Envolées les ambitions ! le voici toujours lieutenant aux Mousquetaires après vingt ans de loyaux services. Enfuis les amours ! Depuis que la pauvre Constance est morte, il n'a pas aimé d'autres femmes et s'est résigné à courtiser mollement sa ventripotente logeuse. Disparues les amitiés ! Athos, Porthos et Aramis l'ont quitté un à un, le premier pour reprendre ses responsabilités de Comte de la Fère, le second pour épouser sa vieille et laide procureuse et le troisième pour se faire abbé. Mais, après vingt ans d'interminable attente, la chance semble à nouveau lui sourire : dans un dernier sursaut d'orgueil avant de ployer définitivement sous la poigne de fer de Louis XIV, la noblesse française s'est révoltée et la guerre civile menace de déchirer le pays en deux. Mazarin, le premier ministre haï et méprisé d'Anne d'Autriche, aurait bien besoin d'une poigne vigoureuse et d'un coeur courageux pour protéger son pouvoir chancelant. Seul, D Artagnan n'envisage pas de relever le défi, mais s'il parvient à retrouver et à rallier ses quatre amis, nul doute que la Fronde entière sera forcée de plier le genou devant eux.

Encore faudrait-il parvenir à les rallier, ces amis… Si Porthos, lassé de sa vie de gros bourgeois campagnard, se joint avec enthousiasme à son ancien camarade, Athos se montre évasif et Aramis distant. Tous deux ont rallié secrètement la Fronde, l'un par esprit de caste et l'autre par ambition, et s'ils font de leur mieux pour dissimuler leur nouvelle allégeance à D Artagnan, celui-ci est bien trop fin pour s'y laisser prendre. Malheur aux vieux amis divisés par les luttes politiques ! Car si l'union les faisait invincibles, le conflit les rend seuls et faibles, et une séparation prolongée pourrait entraîner leur perte à tous. D'autant plus qu'un terrible danger plane sur les anciens mousquetaires : par-delà la tombe, la satanique Milady de Winter menace à nouveau de les frapper en la personne de son fils, Mordaunt, décidé à venger l'assassinat de sa mère en pourchassant et en brisant ses meurtriers. Comme le résume sinistrement Grimaud, le laconique et fidèle valet d'Athos, « Cette femme avait un enfant, l'enfant est devenu un homme ; la tigresse avait un petit, le tigre est lancé, il vient à vous, prenez garde ! »

C'est un bien dangereux pari auquel Dumas se livre avec « Vingt ans après »… En effet, qui souhaite réellement voir vieillir ses héros ? Les voir se salir, s'aigrir et s'user aux rigueurs et aux douleurs de l'existence ? Il faut être un très talentueux et audacieux auteur pour se lancer sur un chemin aussi périlleux, mais – et heureusement pour nous, affectionnés lecteurs – du talent et de l'audace, Alexandre Dumas en a justement en abondance ! Vingt ans après, nos chers Mousquetaires ont vieilli, ils ont grisonné, se sont écartés les uns des autres, mais malgré les ravages du temps ils sont parvenus par un petit miracle littéraire à rester plus attachants et intéressants que jamais !

A l'exception de Porthos dont l'éternelle bonhommie enfantine semble indestructible, ils ont changé pourtant et pas toujours en bien. D'Artagnan a perdu son innocence et sa candeur de jeune homme, mais il a gagné en pragmatisme, en ironie et en vivacité d'esprit, s'imposant plus que jamais comme le chef de la petite bande. Athos semble apaisé en apparence par la paternité (parce que, oui, Athos est devenu papa ! Et vous ne devinerez jamais comment...), mais ses vieux démons rôdent toujours dans l'ombre et ressurgissent au galop avec l'apparition de Mordaunt. Aramis est partagé entre son sens de l'amitié et son ambition grandissante, une lutte qui trouvera son achèvement tragique dans « le Vicomte de Bragelonne », le troisième tome de la trilogie des Mousquetaires. Pourtant, malgré des divergences de caractères de plus en plus marquées, l'amitié des quatre hommes perdure contre vent et marée, et donne lieu à certaines des scènes les plus touchantes écrites par Dumas. Ouaip, j'avoue, toute cette camaraderie virile, ces taquineries amicales et ces grandes démonstrations fraternelles m'ont mis plus d'une fois les larmes aux yeux. Que voulez-vous ? Je suis une grande sensible qui s'ignore.

Niveau intrigue, « Vingt ans après » est tout aussi enlevé et même mieux construit que « Les Trois Mousquetaires ». Dumas y fait preuve d'un talent frappant pour équilibrer humour et tragédie, aussi à l'aise dans le premier registre que dans le second. Chaque nouvelle relecture est une occasion pour moi de me gondoler aux bourdes réjouissantes et attendrissantes de Porthos, mais aussi de frémir aux dramatiques événements de la Révolution anglaise à laquelle seront mêlés tardivement nos quatre amis. La scène de la décapitation de Charles Ier est un morceau de bravoure particulièrement spectaculaire, frôlant presque le fantastique. On retrouve ce même contraste chez les antagonistes de nos Mousquetaires, Mazarin étant clairement un méchant pour rire, plus burlesque qu'inquiétant, et s'opposant à la figure effrayante et vengeresse de Mordaunt. Personnage très réussi, celui-ci s'avère le digne fils de sa mère en matière de vices avec, en sus, une aura tragique et pitoyable dont Milady était dépourvue (ajoutez à cela un côté très oedipien, car franchement : Mordaunt/Mordred, ne me dites pas que cela ne vous a pas effleuré l'esprit à vous aussi…) le tout donne un grand, très grand roman d'aventure, assurément l'un des plus beaux d'Alexandre Dumas et qui mériterait une bien plus grande renommée !

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Vingt ans ont passé. Paris est secoué par les soubresauts de la Fronde. Louis XIII n'est plus. le roi est un enfant. Mazarin a succédé à Richelieu l'inflexible cardinal.
Mandaté par un ministre qu'il n'aime guère, D'Artagnan, impécunieux lieutenant, part à la recherche de ses trois anciens camarades pour leur proposer de reprendre du service.
Athos et Aramis étant acquis aux idées de la Fronde, Porthos, seul, répond à cet appel de l'amitié et du serment jadis prononcé.
Mais il ne peut à lui seul seconder assez efficacement son ami et le duo va d'échec en échec. le duc de Beaufort, évadé de Vincennes leur échappe, l'arrestation du conseiller Broussel provoque des troubles qu'ils sont impuissants à empêcher...
En mission à Londres, les quatre mousquetaires se retrouvent enfin et, ensembles, tentent en vain de sauver Charles Ier, avant d'affronter la haine de Mordaunt, le fils de Milady de Winter.
A leur retour, d'abord jetés en prison, il tombent en disgrâce et se séparent à nouveau. Pourtant Athos laisse son fils Raoul, vicomte de Bragelonne auprès de D'Artagnan avec lequel il partira se battre et vivre de nouvelles aventures durant la campagne de Flandres.
Cet imposant volume est une suite digne du premier opus "Les trois mousquetaires" et nous laisse, impatients, au moment où commence, " le vicomte de Bragelonne", troisième et dernier chapitre de cette grande fresque littéraire.
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Compte tenu du succès des Trois mousquetaires, Dumas toujours secondé par Auguste Maquet, lui donnent une suite dès 1845. L'action du roman se déroule vers 1648-1649, pendant une période troublée de l'histoire. le quatuor des ex-mousquetaires va pouvoir se retrouver. En effet, seul D Artagnan est resté mousquetaire, toujours lieutenant, pendant que ses trois amis suivaient une autre route. Il va les rechercher pour de nouvelles aventures, à la demande du cardinal de Mazarin, qui a succédé à Richelieu, pendant la régence d'Anne d'Autriche, Louis XIV étant trop jeune pour régner véritablement.

Ce deuxième volume décrit peut-être davantage les événements historiques réels que le premier. Nous suivons la montée de la Fronde, cette révolte des nobles mais aussi du parlement contre la puissance royale. Nos quatre héros font de nouveau un détour en Angleterre, où une autre révolte contre le pouvoir royal est en cours : celle de puritains menés par Cromwell. Il y a un parallèle entre les deux situations, qui vont toutefois connaître des issues différentes. Nos héros sont au coeur des événements, on pourrait dire qu'ils en deviennent des acteurs majeurs. Ils croiseront sur leur route quelques revenants importants du premier volume, comme Rochefort ou Bonacieux, et de nouveaux personnages, comme Mordaunt, le fils de Milady, qui sera leur principal adversaire.

Malgré l'évolution des personnages, qui va entraîner dans un premier temps des positionnements politiques différents, qui les feront choisir des camps opposés, l'amitié sera la plus forte, et les quatre compagnons se retrouveront de nouveau à lutter ensemble, une fois encore pour leurs vies, et des enjeux qui les dépassent. L'enchaînement de l'action est mené de main de maître, d'une manière peut-être encore plus rigoureuse que dans le premier tome.

Je crois que j'ai pris encore plus de plaisir à relire ce deuxième tome de la trilogie. Peut-être parce que je m'en souvenais moins, mais aussi parce que j'ai trouvé peut-être maintenant plus d'intérêt à des personnages plus matures, plus affirmés, un peu désenchantés peut-être, conscients du temps qui passe.

Dumas est décidément un conteur hors pair.
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Citations et extraits (177) Voir plus Ajouter une citation
De Winter se retourna et suivit la direction du doigt d’Aramis. Le phare inondait de clarté le petit détroit où l’on allait passer et le rocher où se tenait debout le jeune homme, qui attendait la tête nue et les bras croisés.

— C’est lui ! s’écria lord de Winter en saisissant le bras d’Athos, c’est lui ; j’avais bien cru le reconnaître et je ne m’étais pas trompé.

— Qui lui ? demanda Aramis.

— Le fils de milady, répondit Athos.

— Le moine ! s’écria Grimaud.

Le jeune homme entendit ces paroles : on eût dit qu’il allait se précipiter, tant il se tenait à l’extrémité du rocher, penché sur la mer.

— Oui, c’est moi, mon oncle ; moi, le fils de milady, moi, le moine, moi, le secrétaire et l’ami de Cromwell, et je vous connais, vous et vos compagnons.

Il y avait dans cette barque trois hommes qui étaient braves, certes, et desquels nul homme n’eût osé contester le courage ; eh bien, à cette voix, à cet accent, à ce geste, ils sentirent le frisson de la terreur courir dans leurs veines. Quant à Grimaud, ses cheveux étaient hérissés sur sa tête, et la sueur lui coulait du front.

— Ah ! dit Aramis, c’est là le neveu, c’est là le moine, c’est là le fils de milady, comme il le dit lui-même.

— Hélas, oui ! murmura de Winter.

— Alors, attendez ! dit Aramis.

Et il prit, avec le sang-froid terrible qu’il avait dans les suprêmes occasions, un des deux mousquets que tenait Tomy, l’arma et coucha en joue cet homme, qui se tenait debout sur ce rocher comme l’ange des malédictions.

— Feu ! cria Grimaud hors de lui.
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En ce moment un cheval sans cavalier, ruisselant d’écume, l’œil en flamme, les naseaux ouverts, accourut, et reconnaissant son maître, s’arrêta près de lui en hennissant de joie : c’était Arthus.

Le roi sourit, le flatta de la main et se mit légèrement en selle.

— Allons, messieurs, dit-il, conduisez-moi où vous voudrez.

Puis se retournant vivement :

— Attendez, dit-il ; il m’a semblé voir remuer de Winter ; s’il vit encore, par ce que vous avez de plus sacré, n’abandonnez pas ce noble gentilhomme.

— Oh ! soyez tranquille, roi Charles, dit Mordaunt, la balle a traversé le cœur.

— Ne soufflez pas un mot, ne faites pas un geste, ne risquez pas un regard pour moi ni pour Porthos, dit d’Artagnan à Athos et à Aramis, car milady n’est pas morte et son âme vit dans le corps de ce démon !

Et le détachement s’achemina vers la ville, emmenant sa royale capture ; mais à moitié chemin, un aide de camp du général Cromwell apporta l’ordre au colonel Thomlison de conduire le roi à Holdenby-Castle. En même temps, les courriers partaient dans toutes les directions pour annoncer à l’Angleterre et à toute l’Europe que le roi Charles Stuart était prisonnier du général Olivier Cromwell.

Les Écossais regardaient tout cela le mousquet au pied et la claymore au fourreau.
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es trois gentilshommes prirent la route de Picardie, cette route si connue d’eux, et qui rappelait à Athos et à Aramis quelques-uns des souvenirs les plus pittoresques de leur jeunesse.

— Si Mousqueton était avec nous, dit Athos en arrivant à l’endroit où ils avaient eu dispute avec des paveurs, comme il frémirait en passant ici ; vous rappelez-vous, Aramis ? c’est ici que lui arriva cette fameuse balle. — Ma foi ! je le lui permettrais, dit Aramis, car moi je me sens frissonner à ce souvenir ; tenez, voici, au-delà de cet arbre, un petit endroit où j’ai bien cru que j’étais mort.

On continua le chemin. Bientôt ce fut à Grimaud à redescendre dans sa mémoire. Arrivés en face de l’auberge où son maître et lui avaient fait autrefois une si énorme ripaille, il s’approcha d’Athos, et, lui montrant le soupirail de la cave, il lui dit : — Saucissons.

Athos se mit à rire, et cette folie de son jeune âge lui parut aussi amusante que si quelqu’un la lui eût racontée comme d’un autre.

Enfin, après deux jours et une nuit de marche, ils arrivèrent vers le soir par un temps magnifique à Boulogne, ville alors presque déserte, bâtie entièrement sur la hauteur ; ce qu’on appelle la basse ville n’existait pas : Boulogne était une position formidable.
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Suite passionnante des trois mousquetaires avec des évolutions et relations entre eux des personnages parfois étonnantes.
Je vais commencer par remarquer que la fameuse devise "un pour tous et tous pour un" n'est pas utilisée à tout bout de champ comme je l'imaginais. Elle n'est pas prononcée dans cette aventure et qu'une seule fois dans le premier roman.
Une aventure énergique et pleine de panache qui se glisse au plus près de l'histoire réelle : Mazarin et la Fronde, Cromwell, Charles 1er d'Angleterre, diverses batailles...
C'est du grand roman d'aventures écrit par un maître du genre. Et on apprend plein de choses historiques comme ce qu'était la Fronde, ou, surtout, que les français n'ont pas été les seuls et encore moins les premiers à décapiter leur roi !
Il y a quand même des aspects peu clairs comme : pourquoi les 4 amis se séparent en deux binômes dès leur retour d'Angleterre pour rentrer séparément à Paris ? Et comment et pourquoi se font-ils emprisonner ?
Cependant aussi, quelques petites incongruités avec notamment les valets : Blaisois disparait subitement de la scène sans explication. Grimaud et Mousqueton qui apparaissent subitement aux côtés des mousquetaires pour les servir, comme s'ils avaient toujours été à leurs côtés pendant de nombreuses pages, où pourtant on a l'impression que ces derniers sont seuls. Est-ce qu'il était d'usage à l'époque que les laquais suivent leurs maîtres comme leurs ombres sans que personne ne tienne compte d'eux, comme s'ils étaient insignifiants voire invisibles ?
Bref ce sont des détails qui n'empêchent pas que je recommande cette lecture rafraîchissante à tous.
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Hélas ! depuis l’époque où, dans notre roman des "Trois Mousquetaires", nous avons quitté d’Artagnan, rue des Fossoyeurs, 12, il s’était passé bien des choses, et surtout bien des années.
D’Artagnan n’avait pas manqué aux circonstances, mais les circonstances avaient manqué à d’Artagnan. Tant que ses amis l’avaient entouré, d’Artagnan était resté dans sa jeunesse et sa poésie ; c’était une de ces natures fines et ingénieuses qui s’assimilent facilement les qualités des autres. Athos lui donnait de sa grandeur, Porthos de sa verve, Aramis de son élégance. Si d’Artagnan eût continué de vivre avec ces trois hommes, il fût devenu un homme supérieur. Athos le quitta le premier, pour se retirer dans cette petite terre dont il avait hérité du côté de Blois ; Porthos, le second, pour épouser sa procureuse ; enfin, Aramis, le troisième, pour entrer définitivement dans les ordres et se faire abbé. À partir de ce moment, d’Artagnan, qui semblait avoir confondu son avenir avec celui de ses trois amis, se trouva isolé et faible, sans courage pour poursuivre une carrière dans laquelle il sentait qu’il ne pouvait devenir quelque chose qu’à la condition que chacun de ses amis lui céderait, si cela peut se dire, une part du fluide électrique qu’il avait reçu du ciel.
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V : 4:30 - VALEUR - Marivaux 4:40 - VÉRITÉ - Louise d'Épinay 4:51 - VERTU DES FEMMES - Ninon de Lenclos 4:59 - VIE - Louis Aragon 5:10 - VIE ET MORT - Rastignac 5:22 - VIEILLE FEMME - Charles de Talleyrand-Périgord
5:35 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon
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