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EAN : 9782841111961
216 pages
Editions Nil (01/01/2006)
2.64/5   7 notes
Résumé :
" Je n'aurais jamais pu vivre sans la maison. Pendant de longues années, j'ai séjourné dans les pays du Sud, à dix mille ou cinq mille kilomètres de là, et, en pleine chaleur, je ne survivais qu'à cause d'elle. Elle ne me manquait pas tous les jours, je n'y pensais pas très souvent, je n'avais pas de nostalgie, mais j'avais éperdument besoin d'y retourner, au moins une fois l'an. Une maison où l'on a survécu à de très grands dangers vous protège. " C. C.
C'es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Catherine Cément se réfugie régulièrement dans la maison où elle passa son enfance.
Maison de famille où les générations se succèdent, où tous se retrouvent et où chacun a sa place.
Maison dotée d'une âme où règne l'esprit donné par les ancêtres.
Maison témoin de générations, d'évènements familiaux et sociaux.
Famille d'érudits, d'artistes, d'élite.
Beaucoup de références historiques. Amour de la région, de la Loire.
L'auteur compare les époques, les changements, les transformations.
Elle compare aussi les lieux se référant aux nombreux voyages qu'elle a faits dans le monde.
L'ensemble est assez intéressant, pourtant j'ai sauté des pages et suis restée extérieure tout au long de ma lecture.
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Catherine Clément est ma voisine, enfin presque, puisqu'elle possède une maison de famille au Thoureil, charmant petit village situé tout à côté du mien. Dans ce livre au beau titre, Maison mère, elle évoque cette habitation ancienne, son histoire particulière, les souvenirs qui s'y rapportent. En le lisant, j'ai pu satisfaire une double curiosité : pénétrer l'histoire de cette belle demeure devant laquelle je passe parfois et découvrir l'écriture de son auteure. Bien m'en a pris, ce fut passionnant et enrichissant, le frisson d'être un peu comme une voyeuse en prime.

Maison_mre« Elle est venue au monde en 1678, à l'époque où son petit village sur les bords des vignobles de Loire était l'un des gros ports fluviaux entre Angers et Saumur, acheminant les vins jusqu'à Nantes ».

Catherine Clément ouvre grand les portes de sa maison et je l'ai volontiers suivie dans cette visite intime, comme une invitée. Au fil des pages, je m'aperçois que ce livre n'est pas seulement centré sur cette maison mais que la prose de la narratrice déborde, telle la Loire parfois, sur d'autres thématiques. Et d'ailleurs, ce repère d'ardoises et de tuffeau, aussi puissant qu'une figure maternelle, n'est finalement qu'un prétexte. Prétexte pour chanter la Loire, devant laquelle la maison se tient depuis trois siècles, aborder l'histoire régionale, replonger dans ses souvenirs d'enfance, de guerre, de champignons, de cuisine, évoquer la littérature (Balzac notamment) et même parler de légendes autour de sorcières.

C'est un superbe pêle-mêle d'idées, d'anecdotes, de sensations et autres souvenirs attachants auquel nous convie Catherine Clément qui aime à digresser, au gré de son inspiration. le tout forme un récit organisé en chapitres (aux titres parfois curieux comme celui-ci : « les effets érotiques de la flouve odorante ») dans lesquels elle brode des textes pleins de subtilités, parfois pudiques, emplis de sa vaste culture. Deux figures familiales émergent comme des fondations au livre : Yvonne la grand-mère, formant avec sa douce nourrice Rose, « les deux moitiés d'une fée », toutes deux s'occupant de Catherine alors bébé en 1939 et Louis le grand père, inventeur. N'hésitez pas à aborder la rive de ce texte !
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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La maison de Catherine Clément est voisine de mon village sur les bords de Loire. C'est ce qui a motivé ma lecture de Maison mère. Mes promenades m'amènent souvent à longer la façade du manoir hollandais. L'endroit est certainement propice à l'écriture. L'auteur y a trouvé une retraite idéale. Elle en relate l'histoire, sinistre à une époque, puisque les riches van Voorn ont fait fortune dans le commerce triangulaire. le lieu suscite aussi des aspirations artistiques. le grand-père de l'auteur qui a acquis la maison avec vue sur la Loire s'est adonné à l'aquarelle comme après lui de nombreux membres de la famille. Dans la maison de famille, chacun trouve sa place et mène sa vie librement. Il règne une joyeuse animation, chacun se livre à son activité favorite.
Catherine Clément décrit le village dans les années 50. Elle fait l'inventaire de la faune et de la flore de son enfance. Elle dresse le bilan en 2006. On pourrait en refaire un aujourd'hui. Elle évoque le beau mais traitre fleuve merveilleusement bien et en fait le portrait à l'aune d'autres grands fleuves au bord desquels elle a vécu : Nil, Gange, Niger et Amazone. Car Catherine Clément est une voyageuse. La maison elle-même en témoigne, elle compte de nombreux objets rapportés de pays lointains.
Maison mère n'est pas un roman mais plutôt des mémoires. L'auteur se concentre sur l'histoire familiale mais fait aussi quelques digressions dans l'histoire régionale.
Ce que montre bien Catherine Clément, philosophe, c'est l'ouverture d'esprit que la Loire, comme tout fleuve, favorise. Sans l'activité fluviale, la maison ne serait pas. Il y a presque de l'anthropomorphisme dans l'écriture lorsqu'il s'agit de la maison elle-même ou de la Loire. L'auteur exprime son attachement profond pour le lieu et fait de son récit un véritable hommage.
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Je voulais découvrir Catherine Clément et je suis tombé par hasard sur ce livre intitulé "Maison mère" au salon du livre. Ce n'est pas un roman comme je l'ai cru au départ mais un témoignage vécu sur l'importance du lieu, de la maison. Il s'agit donc d'un essai au titre évocateur qui nous amène au bord de la Loire. C'est juste un peu nostalgique mais pas trop.
Ce que j'aime le plus c'est le regard de Catherine Clément qui croise les lieux où elle a vécu : la France, l'Inde et le Sénégal.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Louis tomba amoureux, comme tout le monde ici. Quand on voit la maison, on a plusieurs raisons pour un coup de foudre. On peut s’éprendre, au choix :

- Du fleuvre sous les fenêtres, « ct’iau qui coule » emportant les mouettes, les troncs, les tas d’écume, les noyés, les skieurs nautiques, les canoës, gabares, futreaux, barques noires et voiliers.

- De la vue infinie s’étendant sur la droite, large comme le Nil, vaste comme le Gange et bleue comme le Niger, jaune comme l’Amazone, emblème de tous les fleuves. Loire éternelle bordée de peupliers et de saules vert amande.

- De l’alliance éclatante entre pierre et ardoise, le tuffeau, blanc et or, l’ardoise, violet et bleu, et des fleurs qui les couvrent en été.

- Des trois tilleuls depuis trois siècles alignés, si vieux que leurs troncs abritent des champignons.

- Du sable rose qui dévore les eaux.

- Du sommeil délicieux, profond, emmitouflé de fleuve.

- Des vins de coteaux , rose, blanc, sec, sucré, clairet, ou rouge sang de boeuf.

- Du bruit étouffé des trains la nuit sur l’autre rive, signe de beau temps pour le lendemain.

- De la paix qui instille ses semences dans l’air, le plus léger, le plus haut.

- Du silence.

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C’est un bonheur qui n’en finit jamais : chacun de mes enfants réincarne à merveille l’âme d’un ancêtre ayant habité la maison.
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C’était un après-midi très doux sous les cyprès et je pensais à la photographie, à ces anciens enfants qui s’apprêtent à vieillir, qui prévoient de mourir et qui parlent des tombes sous le soleil d’été.
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Les habitants de la maison traitent la Loire comme une divinité paisible et féroce à ses heures.
Un fleuve qu'on connaît n'est pas une chose, mais une personne d'un genre singulier. Cette personne n'a ni queue ni tête, mais un corps liquide, avec un squelette de sable, des os pointus au fond, une peau qui frissonne, une pensée sournoise. Cela a des humeurs, des ris et des pleurs, des chansons ; cela a le cafard ou bien la joie au cœur. Cela, selon les cas, vous porte ou vous enfonce.
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Videos de Catherine Clément (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Catherine Clément
Jérémy Chaponneau, chargé de collection au département Philosophie, histoire et sciences humaines, vous propose un programme de lectures autour des voyages d'Henri Cartier-Bresson : « le Musée du peuple mexicain », Pedro Ramirez Vazquez, Vilo, 1968 https://c.bnf.fr/NKm « La Nuit de Tlateloco », Elena Poniatowska, Éditions CMDE, 2014 https://c.bnf.fr/NKp « Autobiographie ou Mes expériences de vérité », Gandhi, PUF, 1982 https://c.bnf.fr/NKs « Gandhi : la biographie illustrée », Kapoor Pramod, Chêne, 2017 https://c.bnf.fr/NKv « Gandhi, athlète de la liberté », Catherine Clément, Découvertes Gallimard, 2008 https://c.bnf.fr/NKy « Mahatma Gandhi », Romain Rolland, Stock, 1924 https://c.bnf.fr/NKB « Mahatma Gandhi : a biography », Bal Ram Nanda, Oxford India paperbacks, 1959 https://c.bnf.fr/NKE « Histoire de l'U.R.S.S. », Nicolas Werth, Que sais-je ?, 2020 https://c.bnf.fr/NKH « Staline », Oleg Khlevniuk, Gallimard, 2018 https://c.bnf.fr/NKK « U.R.S.S. », Jean Marabini, le Seuil, 1976 https://c.bnf.fr/NKN
En savoir plus sur l'exposition Henri Cartier-Bresson. le Grand Jeu : https://www.bnf.fr/fr/agenda/henri-cartier-bresson
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