« Moralement correct » forme en quelque sorte le troisième volet d'une trilogie entamée avec « le Terrorisme intellectuel » et « Historiquement correct ». Point commun de ces trois livres : mettre en lumière des vérités que l'on nous cache ou que l'on ignore...
Jean Sévillia poursuit ici son patient travail de décryptage de l' idéologiquement correct commencé avec « le terrorisme intellectuel ». Il aborde en une douzaine de courts chapitres des sujets aussi distincts que la désagrégation familiale, celle de la nation, la progression des addictions dans le domaine de la santé, ou la banalisation de la violence.
La démarche est courageuse, car il en faut du courage pour se mettre en travers de tous ceux qui ont réussi à faire croire que l'envers vaut l'endroit, que toutes les dérives, tous les dérapages sont licites, et que, du passé, il fallait définitivement faire table rase…
Droit à la différence, devoir de mémoire, tyrannie du plaisir, relativisme moral, etc., rien n'échappe à son regard aigu sachant, au-delà des apparences trompeuses, déceler une profonde crise intellectuelle et morale.
Le diagnostic est sévère ? Peut-être, mais le mal n'est pas incurable : témoin engagé et désenchanté de son époque,
Jean Sévillia nous livre malgré tout, dans le dernier chapitre, quelques raisons d'espérer.