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EAN : 9782750907730
208 pages
Presses de la Renaissance (05/09/2013)
3.78/5   67 notes
Résumé :

Les photographies de Sebastião Salgado ont fait le tour du monde.

Ses images en noir et blanc, ses portraits d'anonymes, notamment de travailleurs ou de réfugiés, sont connus pour la beauté de leurs lumières, leur force et la dignité des êtres qui s'y exprime.

En 2013, après huit années de reportages, il crée l'événement avec " Genesis ", une série d'expositions en Europe, au Brésil, au Canada et aux États-Unis, où il montre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Une lecture appréciée il y a déjà de nombreux mois, en décembre 2013, lorsque j'ai été découvrir la très belle rétrospective consacrée à cet artiste, à la Maison Européenne de la Photographie...

Totalement éblouie par la beauté de tous les clichés en noir et blanc; découvrant pour la première fois cet artiste et ses oeuvres les plus diverses, aux quatre coins de la planète, je me suis arrêtée à la boutique, me suis choisi cet ouvrage, que j'ai lu aussitôt; ce qui m'a permis de prolonger cette extraordinaire exposition, en prenant connaissance du parcours atypique de cet homme, économiste de formation, et qui s'est lancé tardivement dans la photographie, en utilisant son art pour accompagner ses convictions et ses volontés d'agir pour différentes missions "humanitaires" dont le reboisement de son Brésil natal.[ Avec la collaboration très active de son épouse, architecte de formation]

Texte sans style particulier; avant tout informatif d'un parcours unique et original. Je laisse cette mini-chronique, car je viens de voir l'annonce d'un documentaire, en hommage à Sebastiano Salgado ,sorti sur les écrans ce 15 octobre 2014, réalisé par son propre fils, Juliano Salgado et Wim Wenders, intitulé "Le Sel de la terre". Pour "les camarades babeliotes et les autres" qui n'ont pas eu la possibilité d'aller découvrir les oeuvres photographiques de cet artiste, ce documentaire vous apportera une belle compensation, et vous aurez sans doute ensuite envie d'en savoir plus, avec ce récit...
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Je voulais en connaître plus sur la vie très riche de Sebastiao Salgado et sur sa vue du monde. Après avoir lu ce livre, j'en sais effectivement plus, notamment sur ses engagements et opinions politiques. Pourtant, l'écriture lisse du livre, à la façon d'un long panégyrique Wikipédia mis en forme par une journaliste, me laisse un peu insatisfait tant l'homme décrit y semble parfait, hyperactif, et sans l'ombre d'un doute, avec en fin de livre 7 pages des distinctions honorifiques qu'il a obtenues. Certes le livre est riche et très intéressant, mais finalement, je préfère ne me rappeler que des propres livres de photos de Salgado. C'est le mode de communication qu'il a choisi, il se suffit à lui même, et c'est bien ainsi.
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Je me suis vu offrir le livre magnifique qu'est "Genesis" sans rien connaître de Sebastião Salgado ou de son oeuvre. Aussi, quand au détour d'une librairie je suis tombée sur de ma terre à la terre, je l'ai acheté par curiosité... Un achat impulsif que je ne regrette absolument pas à présent que j'ai fini la lecture de cette courte biographie.
De ma terre à la terre est en fait presque une autobiographie, puisqu'elle reproduit et met en forme des échanges avec Salgado : c'est donc l'artiste lui-même qui revient sur son parcours, ses origines, comment il est arrivé à la photographie, les grands projets photographiques qui ont marqué sa vie et ce qu'il en a tiré, ses démarches créatives, ses engagements militants avec sa femme Leila, sa vie de famille, un peu.
Beaucoup de choses, donc, et nécessairement survolées plutôt qu'explorées en profondeur puisque le livre n'est guère long, mais suffisantes déjà pour permettre de se faire une bonne idée de l'homme, de découvrir des anecdotes passionnantes et comprendre beaucoup mieux la démarche derrière ses photographies splendides, de découvrir ses engagement écologiques comme humanistes, avec notamment le reboisement de sa terre Brésilienne. La formation d'économiste de Salgado lui permet en outre d'avoir un regard analytique et pondéré sur les situations qu'il photographie, plus particulièrement dans le cadre de ses grands reportages sur les populations travailleuses et sur l'évolution de l'outil industriel et de son impact sur l'homme au cours du 21ème siècle. Mais c'est un homme qui a également photographié la misère comme l'horreur - Sahel, Rwanda -, et le livre explore aussi cet aspect plus noir, plus viscéral, en proposant des réflexions sur le rôle du photographe, sur le photojournalisme, mais aussi la manière dont Salgado a finalement su surmonter l'impact durable - physique comme mental - qu'ont eu chez lui certains de ses reportages...

Un livre qui donne envie de découvrir plus en avant son oeuvre, mais peut-être aussi de trouver des ouvrages entrant plus dans le vif de certains sujets, qui offriraient peut-être un aspect moins lissé.
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J'aime les photos de Sebastião Salgado, les livres qu'il a fait.

Cependant, j'ai été déçu par ce livre, où il retrace sa vie et sa carrière. J'espérais autre chose, peut-être une analyse sur ses photos. Pour cela, "entre vues" de Franck Horvat est bien préférable.

Le style est neutre, voire plat, le récit linéaire.

On apprend ou revoie des choses, sur le Brésil des années 60', sur la paupérisation qui s'y est produite, sur le Rwanda, sur la vie de peuples ou de peuplades épargnés par le monde moderne,
On a des anecdotes sur le quotidien d'un photographe grand reporter et les questions d'intendance (les pellicules à trimbaler et surtout à rapatrier ; à l'époque, on pouvait confier un lot de pellicules à un inconnu qui rentrait en France et l'agence envoyait quelqu'un les récupérer sur la foi de la description du messager). le passage au numérique a été motivé pour S. Salgado par les changements apportés par le 11/09 et la difficulté croissante pour le photographe à passer les contrôles avec ses pellicules.

On sent des convictions, une cohérence et pourtant il manque quelque chose. Tout semble trop beau, trop lisse. Les seuls moments où il semble se livrer sont lorsqu'il parle son fils trisomique et surtout lorsque qu'il évoque très rapidement des "bagarres homériques" avec sa femme Lélia et le fait qu'ils aient été en instance de divorce. La vie n'a donc pas été un long fleuve tranquille comme le reste du livre pourrait le faire croire.
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J'ai découvert Sebastiao Salgado grâce au film "Le sel de la Terre", césar 2015 du meilleur documentaire. Sebastiao est né en 1944 au Brésil et se destinait à une carrière d'économiste avant de fuir son pays avec sa femme. Ils s'exilent en France comme beaucoup de leurs compatriotes. Sa femme - qui suit des études d'architecture lui fait découvrir la photo. Et tout naturellement, dans le prolongement de son engagement politique, il s'intéresse à la photographie sociale.
La photographie est un langage très puissant et permet une vision du monde personnelle. le photographe est un témoin de la mutation des sociétés.
Grâce aux expositions de part le monde, à ses albums photos, à ses documentaires et à son militantisme, Sebastiao Salgado nous dévoilent sans voyeurisme sa réalité. Ses photographies en noir et blanc révèlent un bilan sociétal et environnemental peu brillant. Mais dans le même temps, il réalise que les peuples dits primitifs ont un rapport à la terre, à la nature, qui promet un avenir meilleur. Aux sociétés modernes de se transformer.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Ce que les écrivains retracent avec leur plume, je le retraçais avec mes appareils. La photo est pour moi une écriture. C'est une passion, car j'aime la lumière, mais c'est aussi un langage très puissant. Quand je me suis lancé, je n' avais pas de limite. Je voulais aller partout où ma curiosité me poussait, où la beauté m'émouvait. Mais aussi partout où se jouait l'injustice sociale, pour mieux la raconter. (p. 49)
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Je serai toujours un émigré. Je connais l'exil, je sais tout ce que quitter son pays implique , j'ai connu l'angoisse de vivre sans papiers et je me sens des affinités avec tous ceux qui se construisent une nouvelle vie loin de leur terre natale; avec le serveur salvadorien d'un restaurant de Manhattan,l'épicier indien installé en Angleterre ou l'ouvrier sénégalais employé sur un chantier de construction de Paris. (p. 89)
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Ma terre est très belle. Il y a des montagnes peu élevée mais magnifiques. Si un être supérieur a créé ce monde, c'est par là qu'il a dû terminer, car c'est vraiment beau, tellement différent de tout ce que j'ai vu ailleurs ! C'est unique. C'est là que j'ai appris à voir et à aimer ces lumières qui m'ont suivi toute ma vie. (...)
Je suis né avec des images de ciels chargés où perce la lumière. Ces lumières sont entrées dans mes images. En fait, j'étais dans mes images avant de commencer à en faire. (p.20)
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P106: "Cette société de consommation à laquelle nous participons tous, nous devons tous admettre qu'elle exploite et paupérise énormément d'habitants de la planète. Les tragédies provoquées par les inégalités Nord-Sud et les calamités en série que cela engendre, tout le monde doit s'en informer grâce à la radio et à la télévision, en lisant la presse, en regardant des photos. C'est notre monde, nous devons l'assumer. Ce ne sont pas les photographes qui créent les catastrophes. Elles sont les symptômes des dysfonctionnements de ce monde auquel nous participons tous. Les photographes sont là pour servir de miroir, comme les journalistes. Et que l'on ne me parle pas de voyeurisme!"
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Avant "Genesis", je n'avais photographié qu'une espèce : les humains. (...) Dès le premier jour du reportage, grâce à la tortue géante, j'ai compris que, pour photographier un animal, il faut l'aimer, avoir du plaisir à regarder sa beauté, ses contours. Il faut le respecter, préserver son espace, son confort dans l'approche, la façon de le regarder et de le photographier. A partir de là, j'ai donc travaillé avec les autres animaux comme je travaille depuis toujours avec nous, les humains.
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Video de Isabelle Francq (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Francq
Visite guidée : "Genesis" de Sebastião Salgado à la Maison européenne de la photographie .Monstre sacré de la photographie, Sebastião Salgado a magnifié les orpailleurs au Brésil, ou les casseurs de bateaux au Bangladesh. Aujourd?hui, c?est dans l?écologie que ce grand humaniste poursuit son ?uvre. Avec Genesis, ce ne sont plus les malheurs du monde qu?il met en scène, mais sa splendeur. Visite guidée avec le photographe à la Maison européenne de la photographie à Paris. À voir « Genesis », jusqu?au 5 janvier, Maison européenne de la photographie, Paris 4e. À lire de ma terre à la Terre, de Sebastião Salgado, avec Isabelle Francq, aux Presses de la Renaissance, 178 p., 16,90 ?. Sebastião Salgado, éd. Actes Sud, coll. Photo poche, 62 p., 12,35 ?. Reportage : Pierrick Allain, Lorraine Rossignol, Télérama.fr, septembre 2013
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