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EAN : 9782266153973
275 pages
Pocket (30/11/-1)
3.39/5   49 notes
Résumé :
A l'automne 1428, Johannes Van Eyck se voit confier par son maître, Philippe de Bourgogne, une très étrange mission: aller au Portugal peindre un portrait qui révèlera l'état le plus intime de l'infante Isabel. A trente ans, peut-elle être vierge et belle ?

Diaboliquement habile dans son art, mais serviteur soumis, Johannes se plie au caprice du duc.
C'est compter sans l'intelligence d'Isabel. Maîtresse au jeu de dissimulations, elle refuse l'h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Le Valet de peinture retrace un épisode bien particulier dans la vie du peintre Jan van Eyck, autant peintre que diplomate. le Duc de Bourgogne, Philippe le Bon duquel il était le valet de peinture lui confia en 1428 la délicate mission de peintre le portrait de l'Infante Isabelle de Portugal que le Duc avait pour projet d'épouser. Philippe le Bon souhaitait savoir si la princesse de trente ans était encore vierge. il avait demandé à van Eyck de faire un portrait qui permette de percer ce mystère. le livre est divisé en quatre parties. Les deux premières m'ont beaucoup déçues. La 1ère raconte un ramassis de coucheries, autant celles du Duc que celles du peintre. et le 2è le voyage des Pays-Bas vers le Portugal du peintre et de la petite troupe mise à sa disposition. La suite du livre est plus engageante : le travail du peinture et ses difficultés face aux caprices de l'Infante. Quant à la réponse à la question de la virginité de l'Infante .....
Je ne peux pas dire que l'ouvrage est sans intérêt mais il est loin de m'avoir emballée. Tout juste quelques mots intéressants au sujet des essais de liants de peinture. Jan van Eyck est connu pour avoir perfectionné la technique de la peinture à l'huile, un apport capital à l'histoire de la peinture.
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Jean-Daniel Baltassat nous propose ici un petit roman autour d'un épisode avéré de la vie de Jean van Eyck, à savoir la mission secrète qui lui fut confiée par son maître Philippe de Bourgogne, de se rendre au Portugal peinturlurer celle qu'il convoite pour sa troisième noce. Les motifs de cette alliance (sauf erreur de ma part) sont obscurs, mais on peut les imaginer tout diplomatique, en ces temps de guerre de cent ans.

D'emblée, on est surpris d'une telle mission confiée à un valet de chambre et de peinture, mais bon l'histoire nous en enseigne semble-t-il la véracité, du reste Henri Hymans dans sa biographie critique « Les van Eyck » » s'en étonne de même : « On éprouve quelque étonnement à voir, dès le XVe siècle, un prince du rang de Philippe le Bon, investir de sa confiance un peintre, au point de le charger de missions secrètes, exactement comme fera, deux siècles plus tard, le roi Philippe IV pour Rubens » ; mystère de l'histoire !

Qu'importe, c'est un roman, et pas déplaisant du tout. On ne peut pas dire que ce soit trépidant mais dépaysant, d'emblée on plonge dans une atmosphère aux accents médiévaux. Premier tableau, on campe le personnage du duc de Bourgogne, haut en couleurs de tous genres, celui de son valet de peinture etc… le rythme est assez lent, les descriptions s'enchaînent pépère. On attend. Enfin le duc confie sa mission et le voyage commence. Déception ça dure, le voyage n'en finit pas, à l'arrivée la princesse se défile, pire, se joue …
Mais heureusement, c'est là enfin qu'on commence à s'amuser….. Merci Ma Dame !
Au final peu d'éclat en terme d'action, mais quelle richesse cette écriture à teinte médiévale, crue certes mais tellement humaine ! enfin un peu de chair dans ce monde rassi !
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Ce roman nous emmène en 1428, quand le peintre Jan van Eyck doit remplir une mission pour son maître, le duc Philippe de Bourgogne : se rendre au Portugal et peindre le portrait qui révélera la figure, le caractère et peut-être la virginité de l'infante Isabel, choisie pour devenir l'épouse du prince.
Les rapports de forces entre les principaux personnages sont subtiles et équivoques. Il y a peu d'actions, mais des tensions, des doutes, des incertitudes sur la réussite de la mission. le jeu du chat et de la souris qu'impose l'infante au valet de peinture, entretient un suspense psychologique et réserve un improbable rebondissement. Se dessine peu à peu un beau portrait de femme au caractère fort. le portrait de van Eyck demeure en filigrane, esquissé par des sourires ironiques et de brèves paroles ambiguës.
On sait peu de choses de van Eyck, si ce n'est l'extraordinaire maîtrise de la peinture et son aptitude à peindre la réalité, bien avant Léonard de Vinci et la Renaissance italienne.
Ce récit est donc imaginaire et sa crédibilité, d'autant plus remarquable. le roman est rempli de références à l'art, à l'histoire, aux sciences et à la religion. Les descriptions sont riches et inventives. La langue est bouillonnante, la sensualité suinte à toutes les pages, avec la faconde du monde médiéval (tel que nous l'imaginons). A l'inverse, les dialogues sont laconiques, pleins de sous-entendus et de non-dits.
J'ai apprécié les réflexions de l'artiste sur le pouvoir de la représentation picturale, sa quête du réalisme, l'importance de la lumière sur la représentation des matières et ses recherches pour améliorer sa technique. Néanmoins, quelques passages peuvent paraître obscurs et les changements de mode narratif (impersonnel puis 1ère personne) au milieu de chapitres, injustifiés.
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une page de l,histoire de France,qui mélange suspense et sentiments avec une pointe d,érotisme.
plaisant dans l,ensemble.😏
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La trame de fond est vraie : Philippe le Bon, puissant duc de Bourgogne, confie à Jan van Eyck, son valet de peinture, la tâche d'effectuer au Portugal, le portrait de l'Infante Isabel, qu'il doit épouser. Mais pas que ça. Apparemment, le peintre s'est avéré souvent espion et il doit aussi essayer de détecter si elle est vraiment vierge ou pas et son caractère. le voilà donc parti pour un très long voyage de plus d'une année, laissant sa soeur Marguerite, la belle et amante.
Ces essais pour créer une matière de peinture plus transparente, ce voyage si long qui passe près d'Orléans où ‘on commence à entendre parler de la Pucelle, l'attente enfin de voir l'infante qui se fait longuement attendre sont les parties les plus intéressantes. Acceptera-t-elle de poser pour une peinture dont elle ne veut pas ? L'auteur la montre féministe avant l'heure, refusant d'être un objet que l'on s'arrache, tripote et qui jouera avec van Eyck une partie qui sont les lignes les plus agréables de ce livre. Ai-je aimé ? l'écriture est belle, l'histoire étonnante et sans doute très remaniée, mais il y manque l'émotion. C'est dommage
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Vous rougissez, maître Johannes, comme les enfants avant les aveux. C'est plaisant et plus aimable à voir que les mines de messires les ambassadeurs de Bourgogne furetant à droite et à gauche, le nez pointu comme des belettes mais l'esprit plus pesant que des ânes crevés.
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Le but d'une image peinte n'est pas la copie. Mon ouvrage n'est pas un savoir de tricherie. Le savoir d'un peintre doit permettre que naisse un instant de ce monde qui court selon les lois humaines de l'espace et du temps. Seule la précision aussi infinie que possible de cet instant nous mettra sur le chemin de l'invisible. Afin que le chaos connaisse ses bornes. Il n'est pas d'autre espoir.
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La virginité de l'infante se verra-t-elle sur vos portraits ?
- J'en doute. Un visage révèle bien des choses mais pas celle-ci.
...
Je peins des yeux, une peau, une bouche. Plus quelques indications qui vous font reconnaître ces traits comme ceux que nous imaginons appartenir à Marie dans sa splendeur. Vous faites le reste.
On vous affirme par quelques signes qui nous sont communs à tous que c'est celui de notre très Sainte Vierge. ... Votre imagination s'en saisit comme le modèle même de l'innocence.
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L'infante est d'une grande beauté, n'en doutez pas. Mais il est bon que vous sachiez qu'elle est aussi un grand caractère. De nos jour, hélas, il est bien des femmes qui sont ainsi. L'apparence ne leur suffit pas.
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C'est à l'approche de Toulouse que messire André les informa de son martyre. Il avait le cul tout meurtri de furoncles.
Cela lui devint si insupportable qu'il préféra marcher. Puis marcher lui devint tout aussi impossible. Il entra dans la ville à plat ventre sur le chariot transportant le coffre de peinture de Johannes.
...
Ils eurent le même regard navré lorsque les fesses du seigneur de Roubaix entrèrent dans la lumière des chandelles. Ce n'était plus un arrière-train mais une bouillie de sang de pus et de chairs en charpie. Le Malin en son enfer n'aurait pas réussi plus belle oeuvre.
...
Crédieu, voici un siège qui n'est plus à mener, si j'ose dire !
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