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EAN : 9782749117867
656 pages
Le Cherche midi (23/01/2014)
3.88/5   229 notes
Résumé :
Wheeler Burden vit à San Francisco en 1988. Il a donc peu de raisons de se réveiller un beau matin à Vienne en 1897. C'est pourtant ce qui lui arrive, de façon totalement inexplicable.

Totalement démuni, il décide d'aller consulter un jeune thérapeute viennois, Sigmund Freud. Tandis que celui-ci réfléchit à son cas, Wheeler fait connaissance avec la ville où Mahler et Klimt révolutionnent leurs arts respectifs.

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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 229 notes
Pour tenter de nos jours une Xième histoire de voyage dans le temps, il faut trouver le moyen de la rendre originale…Selden Edwards choisit Vienne en 1897 pour lieu d' "atterrissage" de ses personnages, (eh oui, ils sont plusieurs d'une même famille à se retrouver en même temps dans l'illustre capitale : c'est l'une des originalités du roman) et comme ils n'ont pas tous « décollé «  en même temps : les générations sont inversées. Autant dire qu'il vaut mieux se concentrer sur les réflexions philosophiques existentielles et à l'analyse du contexte social et historique que cogiter sur la logique et la cohérence d'un tel imbroglio.

Vienne, donc, à une époque où la ville affiche une santé culturelle resplendissante, et si le jeune Hitler a alors 10 ans , les prémisses d'un antisémitisme apparaissent. Si les membres de la famille Burden s'y retrouvent , pour mieux s'y perdre, ils résistent à deux tentations : refaire l'histoire et refaire leur histoire . Les secrets de famille sont révélés, mais ce qui est écrit est écrit, et nul ne peut modifier le destin de l'humanité.

En fait si un peu quand même car la fortune accumulée dans la famille, malgré le futur krach de 29 (et même grâce au krach de 29) n'est pas uniquement une affaire d'intuition…

Si l'on met à part quelques anomalies de syntaxe (liées à la traduction?) le récit est agréable à lire car très varié, tant sur le plan géographique que temporel . L'intrigue se révèle à la façon d'un puzzle avec quelques pièces surprise, dont fait partie le résident de 19 Bergstrasse, Si l'on y ajoute les amours incestueuses, mais pas tant que ça, puisque « ton père n'est pas ton père mais ton père ne le sait pas, il faut quand même un petit miracle pour ne pas perdre le fil . Et c'est possible : c'est sans doute la clé du succès de ce roman, qui réussit à rassembler entre ses deux couvertures des descriptions techniques de lancer de la balle de base-ball et un aperçu de la vie sentimentale de Gustav Mahler!.

Merci à Babelio et à 10/18 pour ce partenariat très apprécié.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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…I Gotta Feeling…

Oui, c'est vraiment cela, une sorte de bonne vibration…parce que, honnêtement, le 4eme de couverture ne casse pas trois pattes à un canard : on profite d'un voyage temporel pour se retrouver en 1897 et on va saisir l'occasion pour tenter de changer le cours des choses en tuant Hitler durant sa prime enfance…sortant tout juste de l'excellente lecture de 22/11/63, il me semblait en falloir plus pour m'émouvoir. Hormis peut-être le titre, rien ne prédisposait vraiment ce livre à finir entre mes mains

Mais, néanmoins, il se dégageait de cet ouvrage une aura mystérieuse, une sorte de « Allez-y, laissez vous tenter,entrez… « Susurré subrepticement par la cabine de la grande roue sur la couverture…

…je me suis donc laissé tenter…

…j'ai payé le droit d'entrée…

…je suis monté dans la cabine…

…le temps et le monde se sont transformés…

…j'ai été transporté…

30 ans de travail pour ce livre de 650 pages avec au final un tout tout bon cru qui procure cette douce ivresse comme emporté par une valse à mille temps et pas une infâme piquette vinaigrée qui vous brûle l'estomac et vous colle la barre au front.

Voyage spatio-temporel et chassé croisé inter générationnel pour cet incroyable Wheeler, touche à tout à qui tout semble réussir mais qui, une fois le sentiment que son but est atteint et a fait le tour de la question, passe à autre chose.
Par ce qu'il faut être clair, ça semble partir dans tous les sens avec parfois des digressions qui peuvent parraitre inutiles ou faire office de remplissage mais relatées de façon tellement enthousiaste que je m'y suis pris au jeu…et pourtant, le base ball et le sport en général, c'est pas mon truc.

Mais petit à petit, les choses se mettent en places, les pièces s'emboîtent, les interactions se renforcent et prennent formes, l'intrigue semble se cristalliser et une fois le puzzle reconstitué, on se rend compte que ce n'est que le sommet de l'iceberg, qu'un autre puzzle se cache derrière le premier…

A ce stade, on peut choisir la forme passive et avoir le sentiment de s'être fait balader…on se remet Soul II Soul ; Back to life (Back to reality)…et on passe à autre chose.

Ou on peut choisir, activement, de poursuivre la bal(l)ade…on enchaîne toujours avec Soul II Soul ; Keep on moving…

J'ai donc continué la bal(l)ade ,à Vienne, à San Francisco, ici, maintenant, hier, avant-hier, là bas,ailleurs tenté de résoudre l'énigme, de trouver le truc, d'essayer diverses combinaisons, ai eu quelques illuminations, ai été bluffé par les révélations, les twists, les squelettes dans le placard (ou les malles plutôt). Me suis creusé les méninges, ai fait faire un peu de gymnastique à mon cerveau (ça ne fait jamais de tort), en vain je le concède, je n'ai pas tout compris, il reste(ra) un nimbe de mystère dans la brume viennoise, mais qu'importe, j'ai apprécié le voyage, je ne me suis pas senti floué : au contraire,loin de là j'ai été bluffé.

Je n'ai donc pas trouvé le truc, ce n'était pas de la prestidigitation, c'était de la magie…et je vous jure, passe au moment où j'écris un cover de Queen !!!

Et encore, quelques mois après cette lecture, tentant tant bien que mal de clôturer cet avis ( un petit sourire nostalgique et l'esprit un peu ailleurs, signes marquants chez mon humble personne de l'effet que produit toujours un très bon souvenir) de paraphraser Peter Gabriel « Did I dream this belief / Or did I believe this dream ? »

Fred-Fichetoux-Beg mode Vienna activé…oh et puis non, tout compte fait mode A Kind Of Magic activé
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Est-ce une histoire de voyage dans le temps ou le récit des visions ultimes de deux mourants ?
Avec les Burden, famille complexe, nous sommes transportés dans la Vienne de 1897, alors qu'Hitler était encore enfant, qu'une page horrible de l'Histoire n'avait pas encore été écrite, mais nous faisons aussi des allers-retours dans l'Amérique de 1988.
Nous rencontrons Freud ainsi que les artistes de la "nouvelle Vienne" et, parallèlement, nous assistons à des parties de football américain, sans oublier une inoubliable histoire d'amour.
Ce livre aux multiples facettes est fort bien écrit.
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Weeler Burden a vraiment eu une vie incroyable !
Alors qu'en 1988, il mène une vie plutôt réussie à San Francisco, le voilà qui se réveille un beau jour en 1897, à Vienne. Il y fait de belles rencontres, des futurs grands de cette époque (Sigmund Freud et Gustav Mahler entre autres) mais surtout son père et sa grand-mère. Mais quelles sont les raisons de ce voyage temporel : interférer dans les événements pour changer les choses ou en apprendre plus sa propre histoire...
Je suis ressortie conquise par ce roman même si le début m'a assez déconcertée. Je ne regrette pas du tout de m'être accrochée pour suivre ces aller-retours entre le passé et le présent car toutes les pièces de ce puzzle s'emboitent finalement parfaitement.
Ce qui m'a plu, c'est cette atmosphère assez mystérieuse qui plane tout le long du récit, la façon dont les grands événements du XX° siècle sont abordés et surtout l'histoire familiale peu commune de Weeler.
A lire !
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Une histoire qui m'a vraiment emballée !!! Wheeler burden vivant à San francisco en 1988 se retrouve un beau jour à Vienne en 1897. Comment a-t-il atterri là et pourquoi ? Il n'est pourtant pas si déboussolé grâce à la passion pour cette époque riche en bouleversements culturels que son mentor, un vieux professeur, lui a transmise. Il va découvrir une Vienne du début du siècle flamboyante et innovante. Il demande assistance à un jeune thérapeute promis à un bel avenir, Sigmund Freud… Mais que peut-il dire, comment ne pas influer ou justement influer sur le cours du temps ? D'autant plus qu'il tombe amoureux d'une jeune fille qui ne lui est pas complètement inconnue....
Une histoire familiale sous forme de puzzle qui nous transporte dans une époque où l'on ressent les prémices de ce que sera l'histoire du XXe siècle… Bien mené, on se demande où tout cela va nous conduire mais tout s'emboite parfaitement pour former un tout cohérent. J'ai été un peu étonnée car la quatrième de couverture nous laisse à penser un bouleversement d'envergure avec la recherche du jeune Hitler alors que ce n'est qu'une anecdote dans cette histoire d'amour qui traverse les âges… Malgré cela j'ai été transportée par cette aventure qui m'a donné envie de retourner visiter la belle cité de Vienne. Une épopée historique à découvrir absolument.
Merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi pour cette intéressante lecture.
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critiques presse (1)
ActuaBD
23 juin 2020
Étonnant roman graphique sur un touchant petit garçon qui tente de gérer sa vie mouvementée par des tocs de comportement. Drôle, faussement naïf et vraiment intelligent.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Seigneur, lâcha Wheeler en un souffle. Je n'y crois pas. Tu es à la recherche d'Adolf Hitler. Et qu'est-ce que tu comptes faire si tu le trouves ?
Si lui même se sentait coupable de flirter avec la mère de son père, Dilly, de son côté, fomentait une intrusion aux conséquences infiniment plus graves.
Moi qui croyais que tu voulais avancer sur la pointe des pieds pour ne rien changer au cours de l'histoire !
J'aimerais juste aller le voir.
Mais au nom du ciel, c'est un petit garçon de 10 ans !
Huit, en fait. Je voudrais juste le voir.
Son ton n'était pas du tout convaincant. Wheeler eut une soudaine révélation.
C'est pour ça que tu es venu ici, n'est-ce pas ?
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il se leva à l'heure habituelle le lendemain matin et avala une brève collation avant de partir à l'atelier. Une fois sur place, il se précipita vers la table où il était certain de l'avoir laissé. Pas de journal. Les tripes noués de terreur, il se retourna lentement vers la verrière sous laquelle Weezie s'était assise la première fois, tel un personnage de Vermeer. Elle était là, fixant sur lui un regard étrangement dénué d'expression. Toue couleur semblait avoir quitté ses traits. Le journal de Wheeler était sur ses genoux, grand ouvert.
"Tu...tu l'as lu ?"demanda t-il,inutilement.
Elle acquiesça. "En entier ?"
Elle hocha de nouveau la tête, toujours avec ce regard vide.
"De la première à la dernière ligne. cela m'a pris presque toute la nuit.
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Voici, grossièrement résumée, la synthèse que [Freud] en fit. L’enfant, un Autrichien maltraité par son père et en situation d’échec scolaire, devient, une fois adulte, dans les années 1930, le chancelier charismatique d’une Allemagne unifiée. Ce pays, qui vient de perdre une guerre contre la France, l’Angleterre et l’Amérique, a lui-même connu l’agression et l’humiliation. Le vieil empire austro-hongrois s’est désintégré. Par l’usage de la peur, de la propagande et de la violence, cet homme d’état maléfique rallie le peuple à sa cause, relance l’activité industrielle et militaire et rend à l’Allemagne son statut de puissance internationale. Une fois bien installé au pouvoir, il lance une campagne de conquête planétaire et, en parallèle, d’extermination du bouc émissaire le plus évident qui soit : les Juifs.
p.522
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Quand les gens commencent à penser que le progrès va de soi et que la vie est facile, ils perdent toute croyance en l'héritage culturel de leurs pères et ils s'enlisent.
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Il disait que la principale fonction de la musique était d'organiser le réel en harmonies qui nous font oublier que nous sommes entourés de hasard. D'après lui on peut en dire autant des grands livres.
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