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EAN : 9782259220385
261 pages
Plon (23/01/2014)
2.44/5   9 notes
Résumé :
Dieu est parmi nous. Déprimé, écoeuré, largué, il ne comprend pas pourquoi les hommes se sont détournés de lui ni pourquoi ils lui attribuent d'autres noms. Pour y remédier, il décide revenir sur terre dans le but de faire écrire sa biographie par une journaliste sur laquelle il a jeté son dévolu. Page après page, il va apparaître sous un aspect pour le moins insolite. Bousculant tous les clichés et s'affranchissant de tous les dogmes religieux, cet autoportrait de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je ne sais pas ce qu'il en est de la version papier mais en numérique le bouquin est du genre minimaliste au niveau de la mise en page, notamment les dialogues ne sont signalés ni par des guillemets, ni par des tirets ; pas de chapitrage non plus, juste des sauts de page çà et là. Au final la mise en page est suffocante, ça manque furieusement d'air et de formes… Mais je suis bien décidé à ne pas me laisser rebuter par ce genre de détail technique ; je suppose qu'on peut être éditeur sans avoir la moindre notion de typographie et de mise en page.

On a à faire à un Dieu totalement désabusé, voire déprimé (et un tantinet bougon), face au comportement des hommes, il faut dire qu'entre ceux qui ne croient pas en lui, ceux qui le détestent pour X raison et ceux déforment son message pour inciter à la haine, il a de quoi se faire des cheveux blancs notre divin héros. L'athée désigne l'humain qui ne croit pas en Dieu mais comment appelle-t-on un Dieu qui ne croit plus en l'humain ? Je doute que ce cas de figure ait été envisagé par nos distingués linguistes…
Du coup on se retrouve face à un Dieu terriblement humain, aussi bien dans ses doutes que dans son comportement mais pas toujours attachant (vachement imbu de lui même le gars).

L'autre personnage central est Morgane, résolument athée elle se prend toutefois d'affection pour celui qu'elle considère comme un doux dingue, malgré quelques signes évidents elle campe sur ses positions. Face au coup de mou de Dieu c'est elle qui va devoir l'initier au monde des humains et le protéger de ceux qui pourraient abuser de son état.

L'occasion de vous présenter le côté obscur du roman avec le personnage de Jansen, un espèce de gourou New Age qui ne manque d'ambition et voit en ce Dieu dépressif l'occasion de booster son Église (le juste mot serait sa secte). Sous des dehors avenants on devine tous les travers sectaires, il ne faut pas longtemps pour faire de lui la parfaite tête à claques (en tant qu'athée je me borne à ne pas croire en Dieu, en tant qu'individu je voue une haine totale à tout ce qui est secte et autres pièges à gogos du genre).

Si vous espérez découvrir la biographie de Dieu vous pouvez passer votre chemin, vous aurez d'avantage les pensées de Dieu sur le genre humain. Via le personnage de Dieu l'auteur porte regard désabusé que celui de Dieu sur la société contemporaine et ses dérives, sur les dérives des religions aussi. Pas question toutefois d'affirmer que le salut du genre humain est dans la foi, l'auteure ne transmet aucun message, elle ne cherche pas à nous fourguer une religion plutôt qu'une autre.

C'est bien écrit mais clairement desservi par les manquements de la mise en page, heureusement le roman est plutôt court (300 pages) du coup on parvient tout de même à maintenir une lecture relativement fluide. Petit bémol au niveau de la fin, la dernière partie du roman part un peu en sucette, à tel point qu'elle semble échapper à l'auteure, du coup on a le droit à un final un peu bâclé. Toutefois on passe un moment agréable en compagnie ce bouquin, moment qui aurait pu être sublimé par un effort de présentation, même si on reste quelque peu sur notre faim.
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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A boire et à manger... ou Tout ou rien !

Série B ? Urgence de l'écriture ? Cet ouvrage m'a agacé quasi jusqu'au bout. Mais, mais, mais...

L'écriture de Pia Petersen, j'y suis habituée avec son originalité, ses codes personnels qui transgressent le commun. Non-conformiste, j'accueille généralement avec plaisir - et savoure même - toute extravagance de style à une seule condition : que l'information demeure compréhensible. Ici mon agacement fut exacerbé : médiocrité de l'écriture, idées souvent mal habillées, ponctuation bizarroïde où règne la virgule ou son absence... Et ces "il dit, elle fait, Morgane dit..."
« Jo rince des verres dans l'évier derrière le bar. C'est un chouette nom, il dit. »
Quand la réplique dans le dialogue ne démarre pas au paragraphe suivant...
Non. Mon nom est Dieu.
Il a répondu sans la moindre hésitation. Il reprend sa bière, la termine et la repose avec force sur le comptoir. D'un ton qui ne supporte pas d'objection, il dit.
Personne ne doit me nommer mais je fais parfois des exceptions. (...).
Mais l'intrigue était là... autour de Dieu dans la peau de ce SDF, sorti de nulle part !

Of course... [Tiens, j'ai oublié dans mes désagréments cet épouvantable "franglais" qui se balade de-ci de-là dans le texte sans aucune justification : "downtown" pour centre ville, "How are you today?" ?].

Bref, j'ai atteint à reculons le tiers du livre, passé les deux-tiers en m'y accrochant et consacré ma grasse-mat dominicale à en achever la lecture, poussée par la seule curiosité de l'audacieuse imagination de l'auteure.

Dieu sous un aspect bien insolite... Why not?

Jeune journaliste à Los Angeles, Morgane rencontre un curieux personnage - un SDF dépressif et bougon peut-être même dangereux, susceptible et coléreux - qui se place derechef sur son chemin en lui annonçant qu'il est Dieu et qu'il l'a choisie pour écrire sa biographie !

Une imagination audacieuse à ravir

Eh... fallait le faire, comme le relève de manière narcissique et peu fine l'auteure à travers un personnage secondaire, Dorian, éditeur en herbe : « Si c'est Dieu, la biographie sera normalement en béton et je n'aurai aucun mal à la faire éditer. » Ou encore : « Un écrivain s'exalte sur l'histoire de Dieu, il dit que c'est la meilleure autofiction de l'année et qu'il se porte volontaire pour l'écrire si jamais ce type n'y arrive pas lui-même. »

Bon ma dureté n'a d'égale que ma déception sur la forme et le fond...

Des idées ou un panier d'interrogations philosophiques dans l'air du temps


Mal habillées, les idées autour de la souffrance de ce Dieu incompris, mal ou non aimé des hommes, ne sont que le ramassis des mots que l'on peut capter peut-être pas au marché, encore moins sur les réseaux sociaux, mais à n'importe quelle table de café pour un peu que l'on soit à l'écoute des autres.

L'intérêt sous les défauts... Une vision extrêmement lucide (et pitoyable) de la société humaine

Fort justement le reportage à la source est l'énorme qualité de Pia Petersen, qui malgré toutes les faiblesses de cet ouvrage sans doute commandées par l'urgence de dire, nous offre (en bousculant pour certains beaucoup de clichés) une vue de l'esprit incisive de ce monde en perte de repères entravé dans les dogmes religieux si néfastes.

Pia Petersen nous la retranscrit avec les mots imparfaits de sa population. Dans un langage pour autant on ne peut plus propice à toutes les interrogations, invitant sérieusement chacun à se replonger dans la source natale ou à s'élever dans le monde spirituel, si par chance l'on se souvient encore que nous possédons ce privilège et qu'il est jusqu'à présent toujours incommutable.



[1] Pour des infos sur l'auteure, voir la page de la chronique de "Un écrivain, un vrai"
Lien : http://www.expression-except..
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Très tenté par le nouveau roman de Pia Petersen, je le commence assez emballé, me demandant, avec ce thème, dans quelles directions l'auteure va bien pouvoir nous emmener. J'avais apprécié le chien de Don Quichotte, je suis toujours très tenté par le très bon (ai-je pu lire un peu partout) Instinct primaire. Eh bien, force m'est de constater qu'elle ne va pas très loin au-delà des habituelles jérémiades du genre : mais si Dieu existe, comment peut-il laisser les hommes agir tel qu'ils le font : guerre, destruction de la planète, agressions, meurtres, exactions diverses, et je passe sur le manque de foi, les viols, les gourous de tous poils, etc, etc... ?
Déçu, franchement déçu, d'autant plus que je sais bien moi que Dieu n'existe pas ni Yahve ni Allah ni aucun autre de n'importe quel autre nom -péremptoire comme affirmation, sans doute, mais sans cette croyance, peut-être enfin, les hommes pourraient prendre leurs responsabilités. Un voeu pieu (ah, quand même !). Bon, revenons à ce livre, très bien écrit, dans un style oralisé, comme si l'on était dans la tête des personnages mais pas eux (enfin, eux sont bien dans leur tête, mais nous ne sommes pas eux, c'est plus clair comme cela ?), c'est-à-dire qu'on sait ce qu'ils veulent, comment ils veulent agir. Donc ce n'est point l'écriture qui m'a déçu, mais le manque de surprise, une certaine banalité dans les propos alors qu'un tel sujet aurait mérité plus de profondeur, ou alors un contre-pied total, humoristique, engagé, que sais-je encore... ? Et même -si je fais abstraction du fait que cet homme se prend pour Dieu- les remous qu'entraînent forcément la rencontre avec ce SDF/Dieu ne sont pas passionnants, mais attendus, prévisibles.
Il fallait bien qu'un tel livre atterrît chez moi, un athée convaincu qui ne demandait qu'à lire des propos un peu plus profonds. Tant pis. Je n'ai rien contre les croyants, j'en côtoie tous les jours en le sachant et même sans le sachoir sûrement. Chacun pense et croit à ce qu'il veut ou à ce qu'il peut. Je déplore simplement que certains de ceux qui se disent croyants (de n'importe quelle religion) ne vivent pas au quotidien ni dans leurs actes ni dans leurs pensées ce à quoi ils croient. Je n'en dirai pas plus, de peur de sombrer moi aussi dans des banalités -ou à propos des ces crétins intégristes de tous genres (et ce n'est pas qu'une théorie) qui voudraient nous imposer leurs dogmes, dans des grossièretés.
Pour finir, il m'est souvenance que, appelé sous les drapeaux, dans l'est de la France, il y avait avec moi un garçon dont le nom de famille était Dieu. Pas banal, sans doute pas très facile à porter surtout lorsqu'on voit ce que les hommes font sans qu'il réagisse : guerre, destruction de la planète, agressions, meurtres, exactions diverses, et je passe sur le manque de foi, les viols, les gourous de tous poils, etc, etc ...
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Ennui complet, l'auteure ne doit pas savoir quoi faire de son sujet et nous mène avec une écriture minimaliste dans des directions qu'elle n'explore jamais tout à fait. Quand un livre a une bonne histoire, on peut passer sur la qualité de l'écriture, quand il est mal écrit, sans histoire, sans but et sans fin, on passe son chemin.
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J'ai bien aimé ce premier tome, même si je ne pense pas lire les tomes suivants. C'est bien écrit, l'histoire se laisse lire, mais je n'ai pas été hyper absorbée par ma lecture au point de me jeter sur la suite.

Ma critique: http://www.leslecturesdelily.com/2014/09/mon-nom-est-dieu-ecrit-par-pia-petersen.html#more
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dieu est virtuel, un potentiel, un possible. Elle-même ne serait qu’un personnage de roman, tout comme Dieu, le monde, les autres. Tout dépend de l’humeur d’un écrivain, l’a-t-il à la bonne, ou pas ? En ce moment, peut-être veut-il se défaire de Dieu mais il lui manque une bonne transition. En tant que personnage de roman peut-elle influer sur son destin, orienter le point de vue de l’écrivain ? Peut-elle sauver Dieu ? En écrivant l’histoire de Dieu, elle écrit elle aussi un mythe fondateur, un nouveau mythe mais si elle met en mots une nouvelle version, sera-t-elle sacrée ?
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On n’arrête pas de m’interpréter, on me rend responsable des idées, des pensées, des règles dont je ne suis même pas au courant. Tout ça à cause d’un type dont je ne me rappelle plus le nom et qui a décidé de mettre par écrit des choses que j’ai dites un peu au hasard. Les porte-parole sont les pires. Les prêtres, les imams, les prophètes, un vrai cauchemar, des escrocs, des arnaqueurs qui ne voient que leur intérêt.
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Dieu est exaspéré et solennel.

Si Dieu est tout, omnipotent, omniprésent, alors Dieu est féminin, masculin, il est tout, hétérosexuel, bisexuel, homosexuel, je suis homme, femme, enfant, vieillard, animal, plante, je suis animiste, bouddhiste et plus encore. Tu me veux en chat, je serai un chat. Ou une table, pourquoi pas.

Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les hommes insistent pour faire de moi un être asexué, qui règne par la distance, qui vit dans le néant et qui est responsable de tout. Quelle métaphore triste...
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Lorsque Dieu lui demanda d'écrire sa biographie, elle dit non, fermement non, pas question. Lorsque Dieu lui ordonna d'écrire sa biographie, elle lui demanda de quel droit il lui donnait des ordres. Elle songea que s'il avait été Dieu, ça n'aurait pas été la bonne réponse, que s'il existait et qu'il voulait quelque chose, il avait sûrement le pouvoir de l'obtenir. (p.9)
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Videos de Pia Petersen (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pia Petersen
27 oct. 2022 Rencontre en ligne Un endroit où aller du 10/10/2022 avec Pia Petersen pour son roman "La vengeance des perroquets" paru aux éditions Les Arènes.
Elle est interviewée par Frédérique Deghelt.
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