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EAN : 9782370560124
302 pages
Super 8 éditions (18/09/2014)
3.02/5   28 notes
Résumé :
Il a six ans et il s’appelle Luke Nightingale. Lors d’une froide après-midi de novembre, dans une allée de Central Park, sa vie bascule. C’est là, aux abords du Muséum d’histoire naturelle, qu’il fait la connaissance de Daniel. L’amitié qui va naître de cette rencontre ne ressemble à aucune autre.
Claire, la mère de Luke, s’occupe d’une maison d’édition spécialisée dans les romans à suspense. En instance de divorce, elle n’a guère le temps de s’occuper de so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman me place dans une situation inédite. Dans mes chroniques, j'ai toujours pris le parti d'en dévoiler le moins possible concernant les intrigues. Mais L'innocence est un livre basé sur une idée tellement à part que je ne peux absolument rien en dire, sous peine de gâcher une bonne partie du plaisir de lecture.

Ce roman n'est pas un thriller. Ce n'est pas un roman de littérature « blanche ». Ce n'est pas un roman noir. Ce n'est pas un roman psychologique. En fait, cet étonnant bouquin est tout ça à la fois, proposé de telle sorte qu'on se retrouve assez vite déstabilisé et plutôt mal à l'aise.

Que puis-je vous dire ? Que vous êtes dans la tête d'un des personnages. Qu'un tel personnage, vous n'en avez sans doute jamais côtoyé d'aussi près. Que cette contiguïté vous troublera comme rarement un roman ne l'aura fait.

Je peux aussi vous donner la citation introductive du livre, parce que rarement elle aura été aussi bien choisie :

« Quand je suis seul, je cesse de croire que j'existe. » A. Alvarez, le Dieu sauvage

Ce livre vous parle donc directement, à travers cette voix dérangeante et par la grâce d'une plume magnifique et très travaillée. le genre d'écriture qui est assez rare dans le milieu, souvent précieuse (dans le bon sens du terme), délicate et fouillée. Une écriture qui accentue d'autant plus le malaise latent de ce récit en forme de mise en abyme.

Une collection de sentiments souvent destructeurs, une histoire qui flirte avec la folie, entre secrets de famille et crise existentielle. Voilà ce que nous offre ce roman très posé, tout en psychologie, qui fait réfléchir et glace par son propos.

Un récit tout en subtilité donc, assez éloigné de la norme des romans noirs. Un propos fascinant sur le fonctionnement de l'esprit humain qui brouille d'autant plus la frontière entre littérature généraliste et littérature de genre.

Quant à la chute, elle est au paroxysme de ce que propose le livre et sera sans aucun doute digérée de mille manières différentes selon les lecteurs. Pour ma part, j'ai mis un peu de temps à l'absorber, à l'encaisser, mais elle me hante toujours depuis.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Une première phrase choc qui nous annonce un thriller palpitant, des premières pages prenantes dans lesquelles on sent que quelque-chose ne va pas...A vrai dire, la couverture nous donne déjà un sérieux indice quant à l'intrigue : une main tenant fermement un petit oiseau. Plus précisément un rossignol, nom en français du personnage principal du livre : Luke Nightingale.

Luke est un garçon de six ans qui rencontre Daniel en jouant dans Central Park. Ils se lient d'amitié et deviennent inséparables. Au fil des pages, quelques détails concernant l'intrigant Daniel nous poussent à nous demander qui il est exactement voire s'il existe vraiment. le temps passe et la vie suit son cours entre Daniel qui influence Luke et la mère de ce dernier qui, nous apparaissant comme tantôt distante tantôt attentionnée, nous laisse également penser qu'elle cache quelque-chose.

Dans la seconde partie du roman, nous retrouvons un Luke devenu adulte, étudiant à la fac, ne vivant plus avec sa mère dont la présence est anxiogène, mais dans un campus. Il semble avoir retrouvé le contrôle de sa vie jusqu'à ce que revienne son ennemi imaginaire, Daniel. Une lutte de tous les instants se met en place, Luke ayant compris que Daniel ne voulait pas son bien et que son seul but était de serrer son emprise autour de son cou jusqu'au dernier souffle...

Malheureusement, j'ai été déçue. Bien que l'écriture soit élégante comme l'a souligné Gillian Flynn, je n'ai pas senti de montée en puissance. En tout cas, pas assez fort pour me captiver. Les personnages ne sont pas assez creusés à mon goût et manquent de personnalité mis à part Cassie dont la bonne humeur était bienvenue. J'ai donc baigné dans une ambiance souvent glauque, frustrée par la passivité du héros, à attendre quelque-chose qui n'est pas venu au milieu des idées de l'auteur jetées par-ci par-là de manière confuse vers la fin. Entre la première partie du roman et le dernier chapitre, il ne se passe pas grand-chose. Cette histoire, qui à la base est une nouvelle, est, je n'en doute pas, bien plus prenante que ce roman qui traîne en longueurs. Ceci dit, je ne compte pas m'arrêter à ce rendez-vous manqué et si Brian Deleuuw sort un nouveau livre, j'irais l'acheter. Merci à Babelio et à Super 8 Edition pour m'avoir fait connaître cet auteur qui, je le pense sincèrement, a beaucoup de potentiel.
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J'avais lu de bons avis à la sortie de ce livre et puis je me suis remémoré que j'avais lu un livre issue de la collection Super 8 précédemment pour lequel j'avais été plus que mitigé.

Ici rapidement j'ai trouvé le récit plus que confus, nous suivons pourtant une maman et son fils mais rapidement nous sentons que plusieurs chose ne vont pas au sein de cette famille, de plus la narration est faite d'un point de vue extérieur ce qui m'a perturbé durant un long moment mais c'est l'effet recherché par l'auteur.

Au final pour un court récit de 300 pages, cette histoire m'a semblé très longue et je n'ai eu ni d'empathie ni d'affect pour les personnages de ce livre, peut-être aussi es-ce du au fait que j'ai lu beaucoup de ce genre de roman et du coup je n'ai pas eu de grosse surprise au niveau de la fin de celui-ci.

De mon côté cela sera malheureusement un roman que j'aurai oublié d'ici quelques jours. Malgré le fait que le fait de jouer de la part de l'auteur entre la vérité et cette aura mystérieuse tout au long du récit est plutôt réussi mais d'autres ont également beaucoup surfé sur cette vague récemment.
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Les éditions Super 8 ont su me convaincre de la qualité de leur publication et ce avant la fin de leur première année d'existence : de l'audace, de l'innovation, des livres uniques ! Avec L'Innocence je suis sortie convaincue par la qualité de ce livre mais un peu mitigée par l'aspect glauque qui comble l'ensemble du roman sans que l'intrigue arrive à suivre, à nous tenir complètement en haleine.

Le roman tire sa force de cette écriture, de cette thématique, de cette ambiance. Elle saura plaire à des lecteurs, mettre mal à l'aise d'autres. Je suis entre deux pour la première fois entre deux. D'un côté j'ai aimé l'idée centrale de ce livre, créer un doute auprès du lecteur, l'enfermer dans la vision d'un seul protagoniste sans voir tout ce qui se passe autour, d'un autre côté le rythme lent et le suspens que j'ai vite élucidé ne m'a pas permis d'être pleinement satisfaite.

Vous allez découvrir des protagonistes au travers des yeux d'un seul. Un narrateur, un être vil, étrange, voire malsain. Il est en effet difficile de lire un livre lorsque l'on ne s'attache à aucun personnage : le narrateur étant rempli de noirceur, les autres personnages dépeints d'une telle manière par Daniel qu'on ne voit en eux que des êtres en demi teinte; il semble impossible de sentir une quelconque empathie. Tout semble en surface et le lecteur se laisse petit à petit plonger dans cette atmosphère oppressante, étouffante et proche de la folie.

Ainsi l'objectif de l'auteur est parfaitement rempli de ce point de vue là, vous ne risquez pas de vous sentir apaisée au cours de cette lecture, vous sentirez que quelque chose ne va pas... J'aurais aimé soit que l'auteur parte plus dans la folie, au lieu de laisser juste une ambiance glauque s'installer, soit alors partir plus dans une enquête et ouvrir la voie à un peu d'air et d'espoir.

En définitive, je dirai que cette lecture est vraiment très originale, de qualité, elle saura convaincre un certain type de lecteur et pour savoir si vous en faites parti : il faut tenter !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Quand Luke, âgé de six ans, est abordé par Daniel, du même âge, il est en train de jouer dans une allée de Central Park à New York. Sa maman, Claire, est avec lui. Immédiatement Daniel est accepté, il accompagne ses nouveaux amis chez eux. Définitivement. Et le malaise commence : qui est ce garçon qui ne quitte jamais Luke ? Qui s'installe chez lui, jusque dans sa tête, qui supporte mal Claire, l'éditrice un brin dérangée, dont la mère s'est suicidée ? Qui lui fait la leçon et le pousse à la rébellion ?Les « amis » de Luke, Daniel et Oscar, l'habitent, le poussent à faire des choses invraisemblables. Pour cela, il est suivi (comme sa mère) par un psy qui va le libérer de Daniel jusqu'au jour où celui-ci, douze ans plus tard, réapparaît.

Malaise, angoisse, sentiment de toucher à un monde de folie obéissant à des règles d'autant plus dérangeantes que par moments elles ont l'air normales. Qui est la victime ? Luke avec ses faiblesses permanentes qui laisse entrer Daniel dans sa vie et en prendre les commandes ? Qui est le coupable ? Luke encore, qui ne se défend pas bien et finalement s'abandonne à la manipulation ?

Le récit est emmêlé comme un penser confus et douloureux , nourri de pulsions érotiques frisant l'inceste. le titre original (In this way I was saved) rend probablement mieux l'impression ressentie à la lecture que celui choisi par le traducteur. Car c'est bien à un combat pour la vie qu'on assiste.

En tous cas, un livre dérangeant, auquel on pense après avoir refermé la dernière page, avec le sentiment d'avoir laissé échapper quelque chose, avec l'envie d'y revenir. Et la couverture qui montre un tout petit oiseau serré dans un poing, le regard fixe, suscite autant d'angoisse que le livre...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C’était un petit village ; personne ne pouvait croire qu’un des habitants fût capable de tels crimes. Dérouté, le conseil du village dépêchait un messager auprès d’un ermite local, un prétendu vieux sage, lequel expliquait que l’esprit du pêcheur mort était resté sur Terre pour persécuter les vivants. Cet esprit avait trouvé l’homme le plus triste du village et marchait dorénavant à son côté, déguisé en un parent ou un proche décédé, peut-être, ou ayant revêtu l’apparence de l’homme en question. L’ermite prétendait que l’esprit marcherait aux côtés de cet homme, lui parlerait à l’oreille et continuerait à lui faire perpétrer ces actes horribles, jusqu’à ce qu’il puisse se glisser dans sa peau. Alors, il n’y aurait plus de différence entre l’homme et l’esprit.
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Elle semblait ne vivre que pour l’approbation des enseignants. Elle étudiait sans relâche, fiévreusement, mais sans réelle passion, en définitive, ni même de véritable intérêt pour ce qu’elle apprenait. Histoire, littérature, chimie étaient au mieux des obstacles entre lesquels louvoyer pour obtenir une petite caresse sur la tête, un carnet scolaire impeccable et l’admission à une fac suffisamment cotée.
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Je parle des choses vivantes que tu ne peux pas voir. Elles sont partout. Tu en as partout sur toi et tu ne peux même pas les sentir. Et nous autres, les humains, nous sommes vulnérables même aux plus petites. Notre peau est perméable.
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Il est difficile de s'ennuyer quand on n'a aucune idée de l'endroit où on est.
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Elle était belle. Un jour, je me ferais connaître d’elle. Un jour, elle me connaîtrait, mais ce qui se passerait alors, je n’en savais rien.
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