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EAN : 9782258103627
480 pages
Presses de la Cité (15/05/2014)
3.7/5   77 notes
Résumé :
Juriste dans une grande entreprise new-yorkaise, Clementine a tout sacrifié à sa carrière. A trente-quatre ans, c'est seule qu'elle se rend à la fête d'anniversaire organisée pour les quatre-vingt-dix-neuf ans de sa grand-mère, Addie. Pendant les festivités, Clementine découvre un secret de famille enfoui depuis des années. Lorsqu'elle arrive à Ashford Park, en 1905, Addie a à peine cinq ans et est orpheline. Bien que son oncle et sa tante lui fassent comprendre qu'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 77 notes
Saga familiale idéale pour démarrer les vacances.
Idéale car on dépose son fardeau de l'année, on ouvre ce livre et immédiatement, on est embarqué, sans effort, dans l'histoire de Béa et Addie.
On est dépaysé car on voyage dans le temps puisqu'une partie se déroule en 1905 et on voyage également dans l'espace puisque nous embarquerons au Kenya.
C'est une saga classique qui ( je suppose car j'en lis très rarement) ne révolutionne pas le genre mais elle facilite vraiment l'évasion, on ne se torture pas l'esprit, on ne relit pas trois fois la même phrase pour être sûr de l'avoir comprise on se laisse emporter tout simplement et c'est ce dont j'avais besoin.
L'histoire tourne autour d'un secret qui va finir par être levé grâce à une parole de Addie, grand mère en fin de vie, adressé à sa petite fille Clemmie.
Trois générations qui s'entremêlent, se mêlent et se retrouvent autour de Béa et Addie.
Un bon moment de détente.
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Toute sa vie, la mère de Clemmie s'est efforcée d'inculquer à sa fille l'importance de la réussite professionnelle et de l'autonomie financière. Mais à trente-six ans et après avoir fait de nombreux sacrifices pour son travail, force est de constater que la vie personnelle de la jeune avocate est sens dessus dessous : entre des fiançailles fraîchement rompues, un patron tyrannique qui ne lui laisse pas une seconde de répit et une harmonie familiale plombée par les tensions ambiantes et des secrets latents, Clemmie désespère de voir le vent enfin tourner.

Sa vie va pourtant soudainement basculer le jour de l'anniversaire de sa grand-mère, Addie. A quatre-vingt-dix-neuf ans, très affaiblie et rendue confuse par son nouveau traitement, la vieille femme semble ne pas reconnaître sa petite-fille qu'elle confond avec une dénommée « Bea ». Cet évènement va être l'élément déclencheur d'une prise de conscience pour Clemmie qui réalise avec effroi qu'elle ne connaît finalement que peu de choses concernant la vie de sa grand-mère. Avec l'aide de Jon, le fils par alliance de sa tante, Clemmie est bien décidée à trouver des réponses à ses questions, quitte pour ce faire, à déterrer des secrets de famille jusqu'alors soigneusement enfouis.

En 1906, Addie, la grand-mère de Clemmie, n'a pas encore 6 ans quand, après avoir subitement perdu ses parents dans des circonstances tragiques, elle se retrouve orpheline et est confiée à son oncle et sa tante, lord et lady Ashford. En tant que fille du frère cadet du sixième comte, Addie est une parente pauvre. Une situation que ne manque pas de lui rappeler sa tante qui lui témoigne, dès leur première rencontre, une hostilité à peine dissimulée. La fillette se retrouve donc contrainte de quitter sa petite maison de Guilford Street ainsi que sa gouvernante, Mlle Ferncliffe, afin d'aller vivre à Ashford Park, un château de style néoclassique aux dimensions vertigineuses.

Malgré les années qui passent, les relations entre Addie et sa tante ne s'améliorent pas et la fillette peine à trouver sa place au sein de la famille. Car à la différence des autres Gillecote, Addie doit sans relâche redoubler d'effort pour se faire pardonner d'être issue d'un père dévoyé et d'une mère roturière et romancière à scandale. « Elle était donc censée se montrer deux fois plus convenable, fournir deux fois plus d'efforts qu'elles, pour faire oublier ses origines. Les autres étaient des Gillecote de plein droit ; elle devait se donner du mal pour mériter son nom. ». Dans son malheur, Addie peut néanmoins compter sur l'affection de sa cousine, Béa qui ne tarde pas à la prendre sous son aile. Si chacune voit en l'autre la soeur idéale qu'elle a toujours rêvé d'avoir, les années passant et les évènements marquants se succédant ne tarderont pas à faire resurgir leurs différences et à mettre leur affection à l'épreuve.

Parmi les bouleversements de ce début du XXème siècle, la première guerre mondiale marquera de sa trace indélébile l'ensemble des habitants d'Ashford Park et la société toute entière. Espoir, déni ou désenchantement, chacun des protagonistes appréhende la tragédie et ses conséquences à sa façon, à l'image de l'inflexible Lady Ashford, qui refuse obstinément de voir que la monde a changé : « Il faut dire que ces temps-ci elle s'horrifiait de tout, depuis que la guerre avait mis le monde sens dessus dessous, décimé toute une génération de prétendants potentiels, et assoupli les anciens codes sociaux et les règles morales. En ce qui concernait les autres, bien sûr. Mère avait fermement refusé de se plier à ces nouvelles moeurs. Corsetée comme la reine Mary, elle continuait à faire le tour des mêmes salons dans les mêmes maisons, faisant semblant de ne pas remarquer les vides laissés par les morts, le rouge à lèvres trop vifs, la nouvelle musique. Si elle décidait de l'ignorer, rien de tout cela n'existait. »

A l'inverse de sa mère, Bea a parfaitement conscience des bouleversements engendrés par la guerre. Au contraire d'Addie, dont les parents se sont mariés par amour et ont toujours vécu dans une insouciance bohème, elle appartient à un monde où l'amour n'a pas sa place dans les alliances entre grandes familles, et dans lequel « le mariage était un contrat, pas un roman ». Après avoir rêvé des années durant de faire son entrée dans le monde, la guerre a rompu le charme des illusions d'antan et Bea ne tarde pas à déchanter face à l'insipidité du milieu doré auquel elle appartient : « En proie à un indicible sentiment d'ennui, Bea parcourut la salle du regard. La saison des bals était largement entamée et elle avait l'impression que c'était toujours la même soirée qui se répétait sans fin : les mêmes gens, les mêmes vêtements, la même musique, les mêmes serpentins défraichis, les mêmes chaises dorées occupées par les mêmes douairières somnolentes.

C'était ce à quoi elle était destinée. Ce qu'elle avait attendu pendant toutes ces longues années, ces heures interminables dans la nursery, à Ashford. C'était censé être cela, la vie ! L'amour ! L'aventure ! Et qu'avait-elle en définitive ? Des glaces tièdes de chez Gunter, des filles en robe aux tons pastel fanés, et une salle de bal remplie d'hommes grisonnants de l'âge de son père et des garçons tout juste sortis de l'école, qu'on avait réquisitionné pour compléter l'assemblée. L'orchestre jouait une valse dénuée d'entrain. L'armistice avait été signée depuis huit mois, mais Londres ne s'était pas encore remis des épreuves de la guerre. ». Quant à Frederick, il a ramené de nombreux traumatismes des champs de bataille. Désillusionné, son pessimisme offre un contraste saisissant avec la nature ingénue et résolument idéaliste d'Addie. A travers les échanges de ces deux jeunes gens aux visions radicalement différentes, Lauren Willig nous offre d'ailleurs des dialogues brillant d'intelligence !

A travers la vie d'Addie, de Bea et de leur entourage, l'auteure nous offre ainsi un portrait remarquable des bouleversements engendrés par la Première Guerre Mondiale et des répercussions sociétales qui en découlèrent. Désir de se libérer des contraintes sociales ou d'oublier les horreurs des champs de bataille, la jeunesse des années folles s'enivre de jazz et de plaisirs nocturnes. Une frénésie d'oubli et de fêtes s'empare de la population ; beaucoup tentant d'oublier l'amertume d'un passé de ruine et de deuil ainsi que les incertitudes quant à l'avenir à travers l'alcool ou la drogue.

Mêlant habilement petites histoires à la grande Histoire, Lauren Willig démontre un talent de conteuse hors pair et un sens du dialogue affirmé. A travers les histoires croisées d'Addie et de Clemmie, l'auteure nous offre un voyage dans le temps et l'espace. de l'Angleterre aux Etats-Unis, en passant par le Kenya, l'immersion est toujours parfaitement réussie.

Récits passé et présent s'articulent à la perfection, révélant peu à peu les moindres détails d'une intrigue captivante sur fond de non-dits et de secrets de famille, qui nous emporte de la première à la dernière page. Si je m'attendais à des révélations plus surprenantes et à des rebondissements moins attendus, j'ai en revanche été éblouie par le travail réalisé sur la psychologie des personnages ainsi que le soin apportée à l'écriture, riche en références littéraires. Lauren Willig émaille en effet son récit de multiples clins d'oeil à de nombreux auteurs (allant de Frances Burnett à Evelyn Waugh, en passant par Jane Eyre de Charlotte Brontë), témoignant de l'amour indéniable de l'auteure pour la littérature anglaise. Certaines scènes dans la nursery avec les deux cousines enfants ne sont d'ailleurs pas sans rappeler les romans de Frances Hodgson Burnett tant l'influence exercée par la romancière anglaise est palpable ! Autant de références subtilement distillées qui confèrent au roman de Lauren Willig une atmosphère unique et un véritable charme.

* * *
Oscillant habilement entre passé et présent, « Ashford Park », premier roman de Lauren Willig traduit en français, convie le lecteur dans l''intimité d'une famille à l'histoire jonchée de secrets, au décours d'une intrigue le faisant voyager de l'Angleterre du début du XXème siècle aux Etats-Unis d'aujourd'hui en passant par le Kenya. Avec un sens du dialogue affirmé et un talent de conteuse hors pair, Lauren Willig nous dévoile les blessures enfouies de ses personnages avec une remarquable justesse psychologique et une pudeur constante.
Prenant soin d'inscrire son récit dans l'Histoire avec un grand H, elle montre les bouleversements sociaux engendrés par la grande Guerre et les traumatismes physiques et psychologiques qu'elle a entraînés.
Si on peut regretter la prévisibilité de la plupart des révélations et des rebondissements mis en scène par l'auteure, cet écueil scénaristique est cependant rapidement pardonné au vu de l'écriture maîtrisée et riche en références littéraires qui articule avec brio récits passé et présent.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Presses de la Cité pour cette belle découverte !
Lien : http://lectriceafleurdemots...
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"Kenya, 1926. Les gants d'Addie étaient tâchés de sueur et de poussière rouge."

1926. Addie vient d'arriver au Kenya à l'invitation de sa cousine Béa. Dès le début de ce séjour, on sent bien que les tensions sont exacerbées entre les deux femmes. Et le drame éclate...

1999. New-York, Clementine, une juriste renommée dans une grande entreprise, se rend aux quatre-vingt dix-neuf ans de sa grand-mère. Lors de cette réception, elle découvre un secret de famille enfoui depuis des années.

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Presses de la Cité pour m'avoir sélectionnée lors de la dernière masse critique. J'avais uniquement choisi ce titre car j'avais déjà eu l'occasion de découvrir un roman en anglais de Lauren Willig (malheureusement pas encore traduit) The secret history of the pink carnation. J'avais passé un très bon moment et je souhaitais donc approfondir ma connaissance de cette auteure.

De plus, Ashford Park offre une structure narrative comme je les aime: deux histoires, l'une située dans le passé et l'autre dans le présent, s'entrecroisent sans cesse. Jusqu'à ce qu'on comprenne leurs liens et qu'elles prennent entièrement leur sens.

Dans cet ouvrage à tiroirs, on fait donc la connaissance de deux héroïnes: Addie et Clementine.

En 1905, suite au décès de ses parents, Addie est recueillie à contrecoeur par son oncle et sa tante. Elle grandit dans le manoir d'Ashford Park aux côtés de la belle et éclatante Bea. Quand la première guerre éclate, les deux cousines choisissent un destin différent. Tandis qu' Addie s'engage en tant qu'infirmière, Bea décide de se marier par convenance. Mais, bien vite, elle se lasse de cette situation et décide de s'enfuir au Kenya avec le premier amour d'Addie.

Toute relation est alors interrompue entre les deux jeunes femmes. Jusqu'à cette invitation lancée en 1926 de venir au Kenya. Une invitation acceptée par Addie et qui va avoir d'immenses conséquences...

En 1999, Clementine a tout sacrifié à sa carrière de juriste. Elle vient de rompre les fiançailles avec Dan et ne pense qu'à Jon, un homme marié avec lequel elle a coupé les ponts après un séjour à Rome. Mais elle va renouer avec lui pour comprendre et démêler les fils du passé.

Comme souvent dans ce genre de romans, j'ai plus été intéressée par le récit qui se déroule au début du 20ème siècle. J'ai aimé suivre l'éducation d'Addie à Ashford Park, la vie londonienne, l'effervescence de la guerre, le contraste avec le voyage en Afrique...De plus, je me suis beaucoup attachée à cette protagoniste.

Même si les mystères sont plutôt simples à résoudre, je me suis prise au jeu de l'intrigue. Et je n'ai pas vu le temps passer en compagnie d'Addie et Clementine.

Bref, vous l'aurez compris: une belle saga familiale de secrets enfouis parfaite pour l'été.
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Informations:
"Ashford Park" est le premier roman publié en France de Lauren Willig.
Il contient 1 prologue et 28 chapitres répartis en 2 parties.
Titre de la première partie : Ashford
Titre de la seconde partie : Kenya

Mes ressentis:
J'ai pris mon temps pour lire ce roman. Pas parce que je n'étais pas happée par le récit, mais tout simplement parce que c'est un livre qui se lit tranquillement. L'histoire n'est pas très rythmée, elle est pleine de douceur et pourtant, elle a ce petit côté mystérieux qui apporte un peu de piment.
Pour chaque chapitre, nous sommes bercés entre deux époques. Quelques paragraphes nous parlent d'Addie, dans les années 1920 et d'autres nous parlent de Clémentine en 1999. Ce qui relie ces deux femmes est très simple, Addie est la grand-mère de Clémentine. Très vite, on comprend que Clemmie ne connaît pas grand-chose de sa grand-mère, de son passé et cela devient encore plus une évidence lorsque Addie tombe brusquement malade. Un mot, un seul mot ou plutôt un prénom, va remettre en question les années qui ont bercé l'enfance et les souvenirs de Clemmie :"Bea".
Qui est Bea? Pourquoi ce prénom vient-il brusquement aux lèvres d'Addie, alors que celle-ci est mourante? Pourquoi certaines personnes de l'entourage de Clémentine se sentent soudainement mal à l'aise à l'évocation de ce prénom ?
Clemmie se pose tellement de questions, et si les réponses se trouvaient dans le passé d'Addie . C'est une vraie quête d'identité que va vivre Clémentine, car pour savoir qui elle est, il faut qu'elle sache qui était sa grand-mère.
Ce roman nous fait voyager, de Londres au Kenya, découvrez tous les secrets d'une famille mystérieuse, qui, pour sauver les apparences, se cache derrière quelques mensonges.
Découvrez aussi le passé touchant d'Addie, cette petite fille orpheline à l'âge de 6 ans, confiée à son oncle et sa tante, qui malheureusement renieront cette enfant et lui feront comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue dans leur foyer. J'ai aimé les passages sur l'époque d'Addie, son entourage, sa vie, son quotidien, sont des éléments très appréciables à découvrir, quant à Addie, c'est un personnage très attachant. On a envie de la connaître encore plus, envie qu'elle soit heureuse et du coup, on se prend d'affection pour elle.
En ce qui concerne Clemmie, cette jeune femme est, elle aussi, intéressante, mais d'une autre manière. Évidemment, je me suis sentie plus proche d'elle, puisqu'il n'y a pas cette barrière de l'époque. C'est une jeune femme moderne et douce, très vite, j'ai partagé avec elle, cette envie de découvrir la vérité sur ce secret de famille si lourd à porter.
En bref, je suis vraiment ravie d'avoir lu "Ashford Park". C'est une chouette découverte, aussi bien pour l'histoire que pour la plume de l'auteure. J'espère que d'autres de ses romans seront traduits dans notre langue.
Ce n'est pas un livre que j'ai dévoré, mais ça change de mes lectures habituelles et j'aime me rendre compte qu'il y a dans d'autres genres littéraires, des livres qui me conviennent et que je prends plaisir à lire.

Pour conclure:
Une belle lecture. "Ashford Park" m'a plu pour son histoire bien menée et ses personnages attachants. Je vous le recommande les yeux fermés si vous aimez les romans bercés par les secrets de famille, les quêtes d'identités et de vérités.
Lien : http://leslecturesdelily.blo..
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En quelques mots :
Un roman dont j'en attendais certainement plus qui offre le minimum à son lecteur. Une histoire et un secret de famille bien présent, qui s'élucide au fur et à mesure de la lecture mais qui ne laisse pas la place à la description des lieux et des émotions. Je suis passée un peu à côté.

En beaucoup plus de mots :
J'ai enfin réussi à sortir ce roman de ma PAL que j'ai sur mes étagères depuis 2015 !!! et oui plus de 6 ans. Une de mes plus belles couvertures à mon gout, et un synopsis des plus attrayants.

Je me suis donc plongée dans l'histoire d'Addie à travers sa petite fille Clémentine qui va suspendre lors de l'anniversaire de son aïeule une phrase qui résonne comme un lourd secret de famille.

Mais pour comprendre ce secret, il faut remonter le temps et revenir à l'enfance d'Addie. Devenue subitement orpheline alors qu'elle évoluait dans un climat d'amour entourée par ses parents, Addie va devoir vivre chez son oncle mais elle est loin d'être bien accueillie : c'est donc dans un climat glacial qu'elle va devoir affronter une famille qu'elle ne connait pas.

Le décor est planté dans cette immense propriété qu'est Ashford Park en Angleterre.

Addie va grandir en exclue ou presque puisque la seule confidente et amie est sa cousine Bea. La belle et tempétueuse Bea !! qui sera sans doute pas le meilleur exemple à suivre pour Addie. Mais l'admiration, l'amour qu'elle lui porte puisqu'elle est la seule à s'intéresser à elle seront plus forts.

Mais sans vouloir vous en racontez plus, la connivence entre les deux cousines va être brisée et Addie va se retrouver seule. Jusqu'au jour où Bea l'appelle à la rejoindre à Ashford Park non pas sa résidence d'enfance mais au Kenya.

Terre sauvage africaine où la vie est loin de celle qu'Addie s'est fabriquée à Londres au cours des années 20. Addie va répondre présente malgré le gouffre qui la sépare désormais de sa cousine.

Lauren Willig présente une fresque familiale sur plusieurs générations dans des décors qui auraient mérité plus de détails, plus de couleurs, plus d'émotions que ce soit en Angleterre ou au Kenya. Je voulais voyager dans les traces d'Addie, je suis restée sur place.

Je ne me suis, au final, attaché à aucun des personnages et même si l'histoire reste sympathique, je n'ai malheureusement pas été séduite plus que ça. Entre Clémentine à la limite de la névrose avec des réactions extrêmement puériles et Addie qui au contraire a un caractère soumis et restera effacée une grande partie de sa vie, mon coeur n'a ni balancé à droite ni à gauche.

En fait, avec le recul, j'ai l'impression qu'il m'a manqué du temps. Juste un peu de temps pour me poser et observer, me poser et apprécier, me poser et m'immerger, mais tout cela l'autrice ne le propose pas et c'est dommage. L'histoire file encore et encore, sans arrêt sur image, sans pause, nous laissant juste à la surface de l'histoire d'Addie.
Lien : http://exulire.blogspot.com/..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
L'imagination était une qualité appréciable en plein jour, mais la nuit c'était un inconvénient. Ashford était le genre de maison où les fantômes ressemblaient davantage à une réalité qu'à une superstition -dames blanches, cavaliers fantômes, carrioles roulant à un train d'enfer sans personne pour les conduire. Les amis de ses parents organisaient des concours à qui raconterait l'histoire la plus terrifiante. Mais c'était une chose dans le salon bien éclairé de la petite maison de Guilford Street, et tout à fait une autre ici, où l'on entendait, montant des bois proches, le cri plaintif d'un animal inconnu.

Première partie. Ashford
Chapitre 4. Ashford, 1996
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Abominable ? Non, simplement honnête. L’abomination, ce n’est pas ça. L’abomination, c’est rejoindre sa couchette pour y trouver des rats en train de ronger une main d’homme. L’abomination, c’est de vivre en permanence dans la boue jusqu’à la taille, couvert de plaies qui ne cicatrisent jamais. L’abomination, c’est de partager une cigarette avec un homme qui, deux minutes plus tard, n’a plus de visage. Vous voulez d’autres exemples ?
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The Tatler, proclamait le titre, en lettres ornementées dans un cadre Art déco. En-dessous, on voyait une photo de Béa, la cousine de grand-maman, vêtue d'une élégante tenue de voyage, sur le pont d'un navire, des fleurs plein les bras; à côté d'elle se tenait un homme qui présentait une forte ressemblance avec grand-papa Frederick, tel q'il apparaissait sur les vieux clichés dans l'appartement de sa grand-mère.
Sous l'image, la légende disait : LADY BEATRICE DESBOROUGH ET L'HONORABLE FREDERICK DESBOROUGH.
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Il ne fallait surtout pas que ses cousins comprennent que ses fiançailles avaient été rompues, qu'elle se retrouvait de nouveau seule à trente-quatre ans -une vieille fille dont personne ne voulait. On se serait cru dans un roman de Jane Austen. Les moeurs n'avaient-elles donc pas évolué ?

Première partie. Ashford
Chapitre I. New York , 1999
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Sa mère détestait tante Anna. Clemmie n'avait jamais décelé chez celle-ci la moindre propension à la malveillance -certes, elle était un peu frivole et passablement m'as-tu vu, mais méchante ? -, cependant, sa mère demeurait convaincue qu'Anna ne vivait que pour la blesser là où cela faisait le plus mal, cherchant sans cesse le défaut de sa cuirasse. Clemmie, quant à elle, était encline à penser que tante Anna ne vivait que pour tante Anna, ce qui était entièrement différent.

Première partie. Ashford
Chapitre I. New York , 1999
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