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EAN : 9782221133644
360 pages
Robert Laffont (21/08/2014)
3.39/5   40 notes
Résumé :
Il avait quinze ans, elle, trente-cinq. C'était il y a cinquante ans. Un baiser volé dans une voiture, et tout avait commencé, le temps d'un demi-printemps et de quelques mois d'été. Le premier amour, celui qui emporte tout, qui a rendu fou l'adolescent qu'était Alex à l'époque. Mrs Gray, Celia Gray, la mère de son meilleur ami. Rencontres secrètes dans la bicoque d'un paysan, en bordure de leur petite ville d'Irlande, frôlements furtifs dans la maison familiale des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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A 65 ans, Alex Cleave, acteur de théâtre plus ou moins en retraite, exhume les fantômes de son passé et de son présent (!) : celui de Mme Gray, son premier amour, dont il aimerait probablement retrouver l'émerveillement des premiers émois et autres sensations oubliées. Elle avait 35 ans et lui 15. C'était la mère de son meilleur ami. Et celui de sa fille Cass, décédée 10 ans plus tôt, qu'une troublante proposition cinématographique pour interpréter le rôle d'Axel Vandel (vous notez l'étrange anagramme entre Alex et Axel ?) au côté d'une célèbre actrice, va raviver.

La première partie se déploie comme un jeu de miroirs qui se réfléchissent les uns dans les autres. Ses souvenirs se cherchent et se heurtent au mur du présent et du passé, d'un paragraphe à l'autre. C'est éblouissant! le rythme est lent, introspectif, nostalgique. Sous la plume de John Banville, la relation entre Mme Gray et Alex est évoquée avec beaucoup pudeur et de tendresse. A 65 ans, Alex, le narrateur, confronte son regard à celui de son alter égo immature de 15 ans, avec quelques petites touches d'autodérision. Et surtout il ne cesse de réévaluer les effets du temps sur sa mémoire. Il s'interroge sur la réalité de ses souvenirs, sur leurs zones d'ombre et de lumière, les revisite. Nous ne savons jamais jusqu'à quel point ses souvenirs sont réels ou édulcorés. La mémoire est parfois si trompeuse et arrangeante. Et nous avançons dans le labyrinthe de sa mémoire, en nous demandant si nous allons y rencontrer le minotaure…

La seconde partie en revanche est plus sombre. Alex se lance dans une sorte de quête où il m'a semblé de plus en plus marcher à côté de sa vie, se laisser porter par les évènements et les rencontres, comme s'il en était extérieur. La solitude des personnages est également plus pesante. Cela m'a parfois fait penser à certains tableaux d'Edward Hopper, ces personnages esseulés dans la lumière crue d'une réalité perdue. Pourtant, cette seconde partie ne m'a pas convaincu. J'ai souvent eu l'impression de tourner en rond, comme si l'un des miroirs s'était brisé et qu'on ne savait plus où porter notre regard. On trouve des longueurs et des passages dont on pourrait croire qu'ils vont déboucher sur quelque chose, mais non, rien! Dommage. J'ai finalement refermé ce livre avec un sentiment étrange, mitigé et un peu décalé. C'est peut être un peu réducteur de le dire ainsi car d'un bout à l'autre tous les événements sont enchevêtrés, mais autant le souvenir de Mme Gray exerce un certain rayonnement, autant celui de sa fille m'a parfois entrainé dans un trou noir.

Ce livre n'en demeure pas moins une superbe plongée dans les méandres de la mémoire, et de ceux qui ne cesseront de vivre en nous, dans notre coeur et nos souvenirs, le tout servi par une très belle écriture poétique et mélancolique.

« Les morts sont ma matière noire, ils comblent imperceptiblement les vides du monde. »
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On dit qu'une étoile continue de briller après sa mort. Sur terre, à des années-lumière d'elle, l'humain qui contemple son éclat ne s'imagine pas que son regard le trahit. Sa perception visuelle, malgré sa netteté, n'est pas réelle. La réalité est faussée. Quand on regarde les étoiles, c'est le passé qui surgit.
Alex, un comédien de théâtre vieillissant, vient de recevoir une proposition cinématographique ; le rôle principal dans un film, ayant pour titre L'invention du passé, retraçant la vie d'un certain Axel Vander, un homme de lettres, professeur et critique, souvent sujet à contreverses. Qu'on fasse appel à lui pour ce rôle l'étonne et l'intrigue beaucoup (étant quasiment en retraite) mais un tel projet ne se refusant pas, il se lance dans l'aventure, le cerveau en ébullition. Il aura comme partenaire féminine la grande Dawn Davenport réputée pour sa sensibilité à fleur de peau.
Voilà que différentes périodes de son passé remontent à la surface et se télescopent parfois violemment. Dawn lui rappelle sa fille Cass, décédée dix ans auparavant, suicidée – à Portovenere en Italie, lieu où vivait justement Axel Vander... – . Une mort qui l'avait attéré. La dépression avait eu raison de son incompréhension. Aujourd'hui, il aimerait enfin comprendre ce geste. Et puis il y a Lydia, sa femme... qui, comme lui, ne s'est jamais remise du départ de Cass. Chacun porte en lui ses propres souffrances. Si le même toit les abrite encore, le couple s'est éloigné. Une atmosphère froide, austère et pesante s'est installée entre eux.
Un souvenir de cinquante ans va alors resurgir ; il avait quinze ans, vivait avec sa mère dans une petite maison qui servait de pension de famille. Une mère plutôt distante, pas très affectueuse. Son existence jusqu'ici terne et sinistre subit alors un grand bouleversement à cause de – ou grâce à – sa rencontre avec Mrs Gray, la mère de son copain de classe. Un cataclysme sensoriel. Un raz de marée émotionnel. Un éblouissement visuel. L'adolescent qu'il est alors va découvrir l'amour, l'exacerbation des sens, l'érotisme, la sexualité, la douceur des caresses, l'énigmatique et envoûtant corps de la femme. Une liaison secrète naît. du printemps à fin de l'été, ils vont s'aimer, cachés dans une bicoque au milieu de la forêt... Puis ce sera l'attente, le déchirement, le scandale...
Mais, peut-on faire confiance à la mémoire ? L'imagination n'est-elle pas plus forte ? La reconstitution du passé ne passe-t-elle pas forcément par une part d'invention ? Les souvenirs ne sont-ils pas peuplés de chimères, altérés et modifiés par le temps ? Portés par notre rêverie, par un idéal, par la poésie, ne nous arrangeons-nous pas quelque peu avec la réalité ?
Avec la verve poétique de l'auteur, sa manière complice de s'adresser au lecteur, son habileté à enchevêtrer les histoires et à planter le décor, nous sommes littéralement happés par ce qu'il nous raconte. On est au côté d'Alex, dans son esprit. On suit son cheminement, on guette ses réminescences. On tente de faire la lumière, nous aussi. Un roman sur l'insaisissable mémoire et son reflet déformant, un roman sensuel et troublant, un grand roman.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Dans ces lumières anciennes, dont je vous épargne les affligeants tons fluos de l'édition française chez Robert Laffont (Pavillons, 2014), John Banville rétablit Alexander Cleave, le personnage de Éclipse. Ce modèle de narrateur est récurrent parmi d'autres titres de l'auteur irlandais (L'intouchable), il figure généralement un homme vieillissant, souvent acteur, qui médite de façon presque maladive sur la versatilité de son identité et la difficulté de se reconnaître, auscultant un passé qui remonte morcelé sans rien offrir de définitif. Dans La lumière des étoiles mortes, Cleave interprète au cinéma le rôle du fameux Axel Vander, protagoniste notable de Impostures (chroniqué l'an dernier à pareille époque). Catherine – Cassy/Cass –, la fille de Cleave et de sa femme Lydia, disparue tragiquement à Portovenere et qu'on a connue liée amoureusement à Axel Vander dans Impostures, est un leitmotiv qui hante le roman.
On comprend la portée des trois récits reliés – Éclipse, le Linceul (Shroud titre original de Impostures) et Ancient light – dont les titres forment une métaphore de la vision et de la lumière, mais aussi de la distance et de la dissimulation, qui traduisent l'éloignement de personnes aimées absentes, baignées d'une clarté mélancolique qui les fait sembler encore très proches.
[...].
L'autre fantôme du récit tient dans la téméraire et bouillante relation d'un été qui réunit Cleave âgé de quinze ans et l'inoubliable madame Gray. Celle-ci mariée, deux enfants, a trente-quatre ans et est la mère de Billy, le meilleur camarade d'école d'Alex. On ne peut manquer de voir en cette femme la concrétisation sexuelle des convoitises pour Madame Grace du jeune garçon dans La mer (le jeu de Banville sur les sonorités est évident). Au-delà de l'hymne flamboyant au souvenir d'une femme aimée, le récit est un copieux mélodrame qui oscille entre reconstruction du passé et un présent voilé par l'ombre de celui-ci. [...].
[...].
Le Prix Prince(sse) des Asturies 2014 qui couronne ce livre a vu quelques noms célèbres à son palmarès, dont Bob Dylan, F. F. Coppola, Pedro Almodovar et Woody Allen. Une récompense valorisante pour l'auteur, justifiée par ses créations antérieures, celles abordées dans ce blog, et particulièrement l'oeuvre qui est considérée comme son chef-d'oeuvre, le livre des aveux. Cependant, pour La lumière des étoiles mortes, je me rallie volontiers à l'opinion de Ben Jeffery, dans le Times literary supplement, qui considère qu'en l'absence d'un méchant magnifique, le roman de Banville pèche par l'absence du contrepoids qui équilibre sa tendance à la préciosité et à une verbosité parfois un peu creuse. Malgré une exécution irréprochable.

(Critique complète sur Marque-pages (lien ci-dessous).)



Lien : http://christianwery.blogspo..
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"Billy Gray était mon meilleur ami et je suis tombé amoureux de sa mère. Amoureux est peut-être trop fort, mais je ne vois pas de terme plus faible qui convienne. Tout ça s'est passé il y a un demi-siècle. J'avais quinze ans et Mme Gray trente-cinq. Ce sont des choses qui se racontent volontiers, puisque les mots n'ont aucun complexe et ne sont jamais surpris."

Alex, plus de cinquante ans après, se remémore sa liaison avec la mère de son meilleur ami.

"Ces choses que nous partagions, celles-là et une myriade d'autres, une myriade, myriade, elles demeurent, mais que deviendront-elles lorsque je serai parti, moi qui suis leur dépositaire, le seul à même de préserver leur mémoire ?"

A ces souvenirs se superposent également ceux de sa fille Cass, disparue en mer quelques dix ans auparavant.

Ce qui m'a immédiatement frappé dans cet ouvrage, c'est le style. Un style à la fois dense, poétique et sensuel. Chaque phrase se déguste.

Le narrateur revient sur son histoire d'amour avec Mrs Gray, la mère de son meilleur ami. Une histoire dont il ne se rappelle pas bien le commencement.

Et nous sommes invités à suivre le fil de sa mémoire. Une mémoire qui lui fait souvent défaut et qui interroge le lecteur sur la teneur des souvenirs. En effet, n'a t on toujours pas tendance à reconstruire notre passé, à l'enjoliver?

A ces flashbacks s'adjoignent ceux sur sa fille Cass. Et le récit de son tournage actuel sur le film L'invention du passé. Trois temporalités s'entremêlent donc au fil des pages et brouillent quelque peu la lecture.

Si vous parcourez régulièrement mon blog, vous savez que j'apprécie beaucoup les romans à tiroirs aux intrigues enchâssées. Malheureusement, la grand difficulté dans ce type de construction est de parvenir à rendre les trois récits aussi intéressants.

Et je n'ai pas été convaincue de la même manière par les trois niveaux de narration. En effet, je me suis surtout intéressée à l'idylle avec Mme Gray, lors d'un été pas comme les autres qui a bouleversé Alex. J'ai trouvé ces passages lumineux, sensuels. Comme si cette étoile morte du passé brillait plus fort que les autres...

De même, ce roman, empreint de nostalgie, invite à une réflexion sur l'existence, sur le poids du passé, sur les regrets qu'on peut avoir, sur l'amour, sur l'amitié, sur les relations familiales...

Bref, vous l'aurez compris: une belle leçon de vie qui souffre néanmoins parfois de longueurs et d'un certain déséquilibre. Il s'agissait de ma première incursion dans l'univers romanesque de John Banville, mais assurément pas de la dernière...
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Après avoir découvert John Banville par son roman « La mer », j'ai ouvert celui-ci qui semblait construit sur les mêmes bases mémorielles : drames croisés, premier amour pour une femme mature.
Et je me suis laissé embarquer pour un nouveau voyage nostalgique et bavard.
Car ici, se déroulent, pages après pages, les souvenirs du protagoniste mêlés à sa vie présente lors du tournage d'une biographie dont il est l'acteur principal. J'ai pris certes beaucoup plus de plaisir à suivre sa relation avec Mme Gray, mère de famille trentenaire alors qu'il n'avait que quinze ans, qu'au reste de sa vie.
Banville excelle dans ces mouvements entremêlant passé et présent, sa façon de conter est alerte, imagée souvent ironique fouillant un passé que l'on sent probablement vrai pour parties.
Lumières, sons et odeurs remontent à sa conscience pour refonder un épisode exceptionnel de l'existence de son jeune héros.
Et finalement, on s'interroge avec lui sur la réalité de nos souvenirs et surtout sur la façon dont nous percevons les événements de nos vies sans jamais en avoir les éclairages complets et multi-directionnels qui nous permettraient de les comprendre pleinement.
Un thème souvent abordé en littérature mais probablement rarement avec un telle simplicité et acuité. Un thème que l'on retrouve aussi au cinéma 13 ans avant ce livre dans l'excellent film d'Alfonso Cuáron : "Y tu mamá tambien".
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critiques presse (1)
Telerama
24 septembre 2014
Une méditation sur l'existence et l'apprentissage sans fin de l'individu, sur l'amour et la trahison, sur le souvenir et ses failles, sur les liens indissolubles qui unissent peut-être, par-delà la mort, les êtres qui se sont aimés.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Je m'aventurai dans le couloir, mes pas assourdis par le tapis – de quelle couleur, de quelle couleur était-il ? –, sans savoir où j'allais ni ce que je cherchais. Le vent chuchotait dans les cheminées. Incroyable la manière dont le monde parle dans sa barbe, à sa façon furtive, pensive. Une porte était à moitié ouverte, mais je ne la remarquai qu'après l'avoir presque dépassée. Je me revois là, jetant des regards à droite et à gauche, derrière moi, et soudain tout se ralentit dans une sorte de cahot, d'à-coup.
Ce tapis, maintenant, je me souviens : il était bleu pâle ou bleu-gris, c'était ce qu'on appelle un tapis de couloir, je pense, et, sur les côtés, le vernis du parquet, d'une vilaine teinte marron foncé, luisait comme du caramel poisseux qu'on aurait déjà suçoté. Vous voyez tous les trucs qui remontent, quand on se concentre.
N'empêche que le temps et la mémoire forment une entreprise de décorateurs d'intérieur bien tatillons, qui ne cessent de déplacer les meubles, de repenser les pièces et même de leur assigner de nouvelles fonctions.
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« … et le premier signe que j'eus de cette femme à bicyclette fut le crissement de ses pneus, bruit qui me paraissait terriblement érotique quand j'étais gamin – il le demeure aujourd'hui encore, j'ignore pourquoi. L'église se dressait sur une éminence, et lorsque, levant la tête, je la vis approcher avec la flèche dans son dos, j'eus l'impression excitante qu'elle venait de descendre du ciel, en piqué, à l'instant même, et que ce que j'avais entendu n'était pas un bruit de pneu sur le goudron, mais d'ailes occupées à fouetter l'air. Négligemment rejetée en arrière et tenant son guidon d'une main, elle me fonçait presque dessus, en roue libre. Elle portait un imperméable en gabardine, dont les pans claquaient à sa droite et sa gauche comme, oui, comme des ailes, et aussi un pull bleu par-dessus un chemisier à col blanc. Que je la revois bien ! Je dois l'inventer, je veux dire, je dois inventer ces détails. Sa jupe était ample et large et tout à coup le vent s'engouffra dedans et la souleva, découvrant mon inconnue jusqu'à la taille. Eh oui.  On nous certifie aujourd'hui qu'il n'y a pratiquement pas de différences dans la manière dont chaque sexe appréhende le monde, mais je suis prêt à parier qu'aucune femme n'a jamais éprouvé l'obscur plaisir qui se diffuse dans les veines d'un mâle de n'importe quel âge, qu'il soit nourrisson ou nonagénaire, quand il est confronté au spectacle des parties d'une femme, pour reprendre la pittoresque terminologie d'antan, accidentellement, c'est-à-dire fortuitement, exposées à la vue de tous. »
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On évoluait dans l'inconnu, en fin de compte, autant elle que moi, sûrement. Si j'avais été un homme plutôt qu'un jeune garçon, elle aurait su comment se comporter, aurait recouru à des plaisanteries, à des sourires ironiques, et aurait affiché une mine réticente pour exprimer le contraire – le jeu habituel –, mais que fallait-il qu'elle fasse de moi, ramassé en crapaud à sa table de cuisine, le bas du pantalon humide et légèrement fumant, les yeux farouchement baissés, les coudes plantés sur le plateau en bois, la tasse solidement calée entre les mains et rendu muet par la timidité et une secrète luxure ?
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La pluie avait cessé depuis un moment, mais une nouvelle averse commençait à carillonner contre la fenêtre au-dessus du lit, je voyais, poussées par le vent, les gouttes impalpables frissonner, puis glisser le long de la vitre couverte de buée grise. Je songeais avec une émotion qui me paraissait relever du chagrin aux branches trempées des cerisiers dehors qui étincelaient sombrement et aux fleurs abîmées qui tombaient. C'était donc ça être amoureux, me dis-je, cette brusque et violente rafale au cœur ?
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Que me revient-il d'elle, ici, en ces jours pâlots de l'année finissante ? Des images du passé lointain se pressent sous mon crâne et la moitié du temps je suis incapable de dire si ce sont des souvenirs ou des constructions de l'esprit. Ce n'est pas qu'il y ait une grande différence entre les deux, si tant est qu'il y en ait une d'ailleurs. D'aucuns affirment que nous inventons à mesure et à notre insu, que nous brodons et enjolivons, et j'aurais tendance à être de leur avis, car Mme Mémoire est une grande et subtile hypocrite.
P14
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