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EAN : 9782357201996
413 pages
Editions Hervé Chopin (30/10/2014)
3.78/5   114 notes
Résumé :
Dans une Allemagne entre Moyen Âge et Renaissance, dans un monde que se disputent la peste et la lèpre, la famine et la guerre, une mère et sa fille doivent braver leur destin pour tenter de se retrouver.

1500, au cœur de la forêt saxonne, une femme abandonne son enfant avant d’être arrêtée pour sorcellerie. Quinze ans plus tard, alors que les premiers feux de la Renaissance et de la Réforme commencent à briller sur Wittenberg, la jeune Gretchen ne sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 114 notes
Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, je me suis dit que tout était réuni pour que j'aime ce roman. J'y ai mis le nez dedans et... je l'ai dévoré en quelques jours. L'histoire est trépidante, menée à un train d'enfer (oui, j'ose le jeu de mots !) et ne laisse pas souffler le lecteur. Enfin, pour être plus précise, je devrais dire "les histoires" car nous suivons en parallèle le destin de Margarete, dite Gretchen, et de sa mère, Eva Mathis. On voyage, à travers ces deux personnages, dans la société du Saint-Empire romain germanique, à la charnière entre Moyen Âge et Renaissance.

J'apprécie surtout l'honnêteté de Jean-Pierre Bours qui ne se targue pas de faire un roman historique au sens pur du terme et qui précise bien qu'il a mêlé réalité et fiction. Et l'on pourra d'ailleurs remarquer qu'il s'est rudement bien documenté sur le sujet. J'ai appris des choses à la lecture de ce livre, notamment sur l'épisode de peste ayant eu lieu à Wittenberg en 1516. Certains pourront considérer que le romancier est tombé dans la facilité en prenant tous les côtés noirs de cette époque... En même temps, essayez donc de faire un roman ! On sait bien que ce qui plaît au lecteur lambda, c'est justement le sombre, le mystérieux. C'est ce qui rend une histoire haletante. le monde des Bisounours écoeure vite... S'il y avait un petit bémol à mettre, je dirais - mais cela n'engage que moi - que l'on pouvait peut-être ôter tout ce qui appartient à la thématique du sexe ou l'envisager autrement car, ici encore, les détracteurs pourraient voir cela comme une façon d'attirer le chaland. Alors, oui, il y a bien quelques petites imperfections comme le terme "Allemagne" qui apparaît ou comme un bubon qui grossit à la vitesse de la lumière (enfin, n'étant pas médecin, cela me paraît rapide mais après tout, c'est peut-être vrai). Mais rappelons qu'il s'agit d'un roman et non d'un essai sur l'Histoire du Saint-Empire romain germanique.

Pour résumer tout ceci, l'auteur a réussi à transformer les connaissances encyclopédiques en une véritable histoire où tout le savoir se fond parfaitement dans l'intrigue. Là où, quelquefois, on peut trouver des choses "plaquées" ou copiées-collées, elles évoluent ici en parfaite harmonie. Donc, si comme moi, vous avez ce côté sombre en vous, je ne puis que vous recommander la lecture de cet ouvrage !

Un grand merci à Babelio, à l'auteur ainsi qu'aux éditions HC pour ce très agréable moment de lecture.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Contrairement à ce que le titre du roman laisse entendre, je dois avouer avoir peu envie d'en faire preuve, d'indulgence. Au vue des quelques critiques que j'ai pu apercevoir il semblerait que beaucoup ait apprécié ce roman aussi je m'en voudrais de me montrer trop cassante, d'autant plus que l'auteur semble avoir véritablement mis beaucoup d'enthousiasme dans son ouvrage qui se lit très rapidement et sans ennui aucun. Et pourtant, cette lecture aura, en ce qui me concerne, été un peu décevante, d'abord en raison de la grosseur des ficelles scénaristiques utilisées. Certaines scènes paraissent ainsi bien peu plausibles dans le contexte de ce XVIe siècle, à l'image de celle où l'héroïne s'insurge parce que, à seize ans, on arrange son mariage (« Mais on ne peut quant même pas obliger quelqu'un à ce marier ! » s'écriera-t-elle à un moment. Heu, comment te dire...). A cela s'ajoute une succession de scènes qui relèvent davantage du cliché sur la période médiévale et qui touchent pour la plupart à la sexualité : droit de cuissage exercé avec soin par les seigneurs ; nombre incalculable de scènes dans lesquelles les héroïnes se retrouvent sans défense attachée et/ou dévêtue ; prêtres libidineux lutinant leurs paroissiennes dans la sacristie...

Les personnages sont pour leur part plutôt attachants mais le comportement de certains se révèle totalement anachronique, à commencer par celui des deux héroïnes. Dès qu'il est question de mettre en scène une jeune femme au Moyen Age, il est fréquent que celle-ci soit présentée comme très en avance sur son temps et désireuse de vivre une vie libre et indépendante. On retrouve le même schéma ici mais ce qui m'a surtout gêné c'est que les deux héroïnes s'insurgent, comme si elles étaient totalement coupées des réalités de leur époque, dès qu'on fait obstacle à leur désir de liberté ou qu'un acte d'injustice est commis. Elles ne sont toutefois pas les seules, la plupart des personnages entretenant une vision du monde un peu trop candide à mon goût : l'une ne voit par exemple aucun problème à vouloir entreprendre des recherches sur sa parenté dès l'instant où elle apprend qu'elle a été abandonnée à la naissance ; un autre s'attend à tout retrouver à la même place après s'être absenté vingt ans... Autant de raisons pour lesquelles les nombreuses tentatives de l'auteur pour nous émouvoir par des scènes censées témoigner de la cruauté de cette époque tombent trop souvent à plat.

Toujours concernant les personnages, on pourrait enfin regretter qu'ils se montrent aussi caricaturaux : les deux héroïnes sont de sublimes jeunes femmes, farouches, indépendantes et à la plastique irréprochable à laquelle ne résiste aucun homme qui, tous, en tombent amoureux ou ne pensent qu'à les violer. Caricature également en la personne de la soeur de l'héroïne, qui, de façon un peu incompréhensible, va se mettre à se vautrer avec enthousiasme dans la luxure jusqu'à un jour se réveiller et réaliser qu'elle est descendue bien bas. Caricature, enfin, des personnages masculins, soit totalement subjugués par ces deux beautés et prêts à tout pour elles, soit rendus fous de désir et ne pensant qu'au jour où ils pourront les posséder contre leur volonté. le seul personnage vraiment intéressant est pour moi le docteur Faust, pour lequel l'auteur confie d'ailleurs sa fascination, mais qui ne fait finalement qu'une très brève apparition qui nous fait nous interroger sur l'utilité de l'intégrer au récit (même si le passage sur l'épidémie de peste est finalement sans doute le plus intéressant du roman).

Avec « Indulgences » Jean-Pierre Bours signe un roman qui, manifestement, rencontrera un certain succès chez de nombreux lecteurs au nombre desquels je ne me compte malheureusement pas. Je remercie malgré tout Babélio et les éditions HC pour cette découverte dont je suis navrée d'être passée à côté.
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Pour le lecteur lambda qui n'a pas soutenu de thèse en histoire mais a, en revanche, visité quelques-uns des châteaux de la Loire et a bien écouté ses instituteurs, l'époque De La Renaissance évoque immanquablement les figures de François Ier et de Léonard de Vinci - peut-être aussi celles de Charles Quint et de Martin Luther mais c'est moins sûr -, sans compter les fenêtres à meneaux, les jardins à la française, l'essor de l'imprimerie, le gothique flamboyant, etc., de telle sorte qu'il peut avoir la sensation qu'avant qu'elle n'entre dans le 16ème siècle, notre bonne vieille Europe n'était qu'une terre minée par l'obscurantisme, et qu'en passant du 31 décembre 1499 au 1er janvier 1500, elle a enfin accédé aux lumières de l'humanisme.

Bon, parole d'historienne, ça ne s'est pas tout à fait passé comme ça. Rappelons que le fameux Quattrocento (alias « Renaissance italienne ») correspond au 15ème siècle, que l'imprimerie a été inventée au 15ème siècle, que le Nouveau Monde a été découvert au 15ème siècle et que la peste ne s'est pas volatilisée comme par enchantement au 16ème siècle, sans parler de la guerre et des querelles religieuses, illustrées par la Réforme qui, bien qu'impulsée au 15ème siècle, s'est épanouie au siècle suivant. Ce préambule, vous l'aurez compris, tend simplement à mettre en avant le fait que la Renaissance synthétise les mutations profondes qui ont transformé notre vieux continent pendant plus de deux siècles avec la patience de vagues érodant les falaises. C'est pourquoi, en ouvrant les pages de ce roman historique dont l'action se situe en Allemagne (qui ne s'appelle pas Allemagne, hein, on se comprend ?) à la charnière des 15ème et 16ème siècles, on a la sensation d'être encore plongés jusqu'au cou en plein Moyen-Âge et non pas en pleine Renaissance. En effet, selon les pays, la politique et l'économie ont fait que la transition entre ses deux périodes a été plus ou moins longue et laborieuse. En bref, selon moi, la force du présent roman tient essentiellement dans sa bonne documentation et il ne fait aucun doute qu'il comblera le lecteur désireux de mieux appréhender le panorama historique de cette période.

A travers les destins d'une mère et de sa fille - chacun d'eux étant traité de façon distincte à quelques années d'intervalle -, le lecteur prend pleinement conscience d'une réalité moins flamboyante que celle qu'il aurait imaginée : pillards, pauvreté, épidémies, injustices, inquisition… les maux du peuple sont légions. La médecine, les arts, la spiritualité, la superstition et la précarité de l'existence figurent donc parmi les thèmes largement mis à l'honneur par Jean-Pierre Bours dans son roman auquel je reconnais une belle qualité d'écriture et une érudition certaine, hélas insuffisantes à me le faire classer parmi mes coups de coeur. Même si le récit en lui-même ne souffre ni de longueurs (le rythme est plutôt soutenu), ni du manque d'action (très présente) et encore moins du manque d'émotion (ininterrompue), la narration ne m'a pas touchée en plein coeur, je l'ai trouvée distante et plutôt académique, au final assez impersonnelle, quasi factuelle. Tout au long de ma lecture, j'ai eu la sensation que l'auteur avait hésité entre une chronique (justifiée par cette approche factuelle) et une aventure romanesque (nécessitant davantage de profondeur psychologique) et que, ne pouvant se résoudre à choisir, il avait décidé de faire un « deux en un ». J'avais déjà éprouvé la même sensation à la lecture de « Tuer Napoléon III » de Jean-Baptiste Evette : une solide documentation, une narration travaillée mais un manque de chaleur dans le style qui m'a empêchée de m'impliquer dans le roman, me laissant en marge, simple spectatrice quand j'aurais voulu être actrice.
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Pour reprendre les mots de l'auteur d'Indulgences, oui, « sans doute fallait-il être déraisonnable pour concevoir le projet de faire cohabiter autant de réalité avec autant de légende et autant de fiction. » Et pourtant...vous avez manié tout cela à merveille Monsieur Jean-Pierre Bours.

Voici un roman époustouflant !

Époustouflant d'idéologie, de courage et d'amour. Mais tout aussi époustouflant de réalisme, de cruauté et de souffrance...


Dès le début du livre, j'ai su que sa lecture me plairait. Il est des livres qui vous happent, vous subjuguent dès les premiers mots, les premières phrases. On ne sait pas vraiment pourquoi, mais on sait dès les premières pages qu'on l'aimera.


1500. Au coeur d'une forêt allemande, une femme fuit, son enfant serré contre elle. A ses trousses, des chiens et des hommes armés. Ils finiront par la rattraper. Sans l'enfant. Elle l'a déposé peu de temps avant sur l'autel d'une église.

Quinze ans plus tard, le lecteur fait connaissance avec Margaret surnommée Gretchen. C'est une enfant vive, intelligente, avide de connaissances, qui vit paisiblement avec ses parents, et ses frères et soeur. Un jour, elle apprend qu'elle n'est qu'une enfant recueillie. Sa vie bascule et dès lors commence sa quête d'identité.

Le lecteur va suivre ainsi deux destinés. Celle d'Eva Mathis en prise avec la justice et accusée de sorcellerie. Et celle de Gretchen dont la route croisera d'illustres personnages incroyables et exceptionnels : Martin Luther, moine théologien et père du protestantisme, le peintre Lucas Cranach, mais aussi le mystérieux et envoûtant Docteur Faust.
Deux destins parallèles qui se cherchent l'un l'autre, tenus par un filin inquiétant et perfide... qui n'est autre que Méphistophélès.
Deux destins qu'on suit avec avidité, tremblant pour l'une, s'émerveillant des rencontres sublimes de l'autre. Je remercie d'ailleurs l'auteur de m'avoir permis de (re) découvrir la peinture de la renaissance allemande au style tourmenté, sombre et fantasque mais aussi le mythe de Faust.


Ce roman est « entier » dans le sens où il ne triche pas. le Mal y côtoie le Bien, sans aucune pudeur, ni retenue. Parfois, l'atrocité y devient insupportable. Mais il y a aussi cette pâle lueur. Lueur qui illumine le lointain et qui laisse percevoir l'espoir d'un renouveau...


Indulgences. Nul besoin de solliciter l'indulgence du lecteur. Ce livre est remarquable !


Un grand merci à Babelio et aux éditions HC.
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Dans "Indulgences", Jean-Pierre Bours revisite le mythe de Faust et de Marguerite dans la Saxe du XVIe siècle. Dans cette société rude encore sous le joug des seigneurs et de l'Inquisition, mais qui voit peu à peu émerger la Réforme et la Renaissance, il bâtit deux portraits de femmes en lutte contre l'ordre établi.

Le narrateur n'est autre que Méphistophélès, incarné ici par un homme étrange aux yeux vairons, toujours flanqué d'un chien. Il nous conte le destin d'Eva Mathis, arrêtée et jugée pour sorcellerie en 1500, puis à 15 ans d'intervalle, celui de sa fille Margarete, qui part à la recherche de ses origines. Dans sa quête, elle ne croisera pas moins que le docteur Faust, Martin Luther ou le peintre Lucas Cranach...

A la lecture de ce roman, j'ai été impressionnée par la remarquable documentation de l'auteur sur le plan historique, médical, pictural ou religieux. Pour être tout à fait honnête, j'ai aussi noté un bon nombre d'imperfections, mais je ne voudrais pas que cela vous dissuade de le lire, bien au contraire.

Oui, il y a des anachronismes. Dans le vocabulaire, j'ai par exemple relevé les mots Allemagne ou pantalon... Les héroïnes, Margarete en tête, sont trop modernes pour leur époque, n'hésitant pas à tenir tête à leurs parents ou à l'Église pour affirmer leur indépendance, refusant le mariage et les convenances. Cet esprit frondeur m'a rappelé le roman "La scribe" d'Antonio Garrido.

Il y a des maladresses aussi. Certains dialogues sont peu adaptés aux personnages, tel un valet de ferme à peine dégrossi qui répond à celui qui lui propose de devenir soldat : « J'en serai particulièrement heureux ». Ou bien la vengeance sexuelle qui anime une partie des protagonistes masculins, les réduisant à des bêtes en rut ne rêvant que de viols et d'avilissement.

Et pourtant, malgré tout ce qui aurait dû m'en détourner, ce roman historique m'a offert un excellent divertissement. En cherchant pourquoi, j'ai trouvé à cela deux raisons principales. La première tient à la qualité de l'écriture et au dynamisme du récit, avec une narration sur deux époques différentes qui ménage du suspense et donne envie d'aller plus loin. La seconde vient de l'attrait sombre et mystérieux de l'intrigue, à la lisière du Moyen Âge et De La Renaissance, dans une société en pleine mutation encore pétrie d'anciennes croyances. Une façon de jouer à se faire peur à coups de peste, de lèpre, de guerres, de sorcellerie et de pactes avec le diable... A rapprocher de l'univers de Karen Maitland ou bien de la saga "La Dame sans terre" d'Andrea H. Japp.

Merci à Babelio et aux éditions HC pour cette incursion littéraire sur les pas du Malin.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
21 avril 2015
De quoi frémir du début à la fin en savourant les instants de répit car l’auteur distille avec soin les différents ingrédients d’un bon roman.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
La sage-femme s'était emparée des deux mains de l'enfant et les tenait dans les siennes, comme pour infuser en lui une partie de son énergie. Elle n'en avait plus que faire des consignes de prudence, des mesures d'hygiène, face à ce petit être aussi désarmé qu'un fétu ! Elle n'avait plus d'espoir en rien, elle le sentait venir à elle, se vider, elle espérait simplement qu'il allait le faire doucement, sans autre soubresaut, par épuisement, lui à qui l'on avait enlevé tant de sang.
Mais la pitié n'est pas de ce bas-monde. Il y eut à l'extérieur un choc soudain. Le vent avait-il tourné ? Une bourrasque se leva en un hurlement, secoua la maison jusqu'en ses fondements, éteignit le feu dans l'âtre et, dans l'obscurité soudaine, l'on vit l'enfant rouvrir les yeux puis, comme dressé par une convulsion, s'asseoir sur le lit. Il avait compris. Ce n'était plus à la maison que s'en prenait le vent, c'était à lui.
Un long cri monta de ce corps émacié, comme l'expression même d'une douleur immémoriale, répondant au vacarme de la tempête. Le garçon commença à se tordre. Ses membres furent saisis de mouvements convulsifs, il se secouait sur le lit, la bouche ouverte, à bout de souffle, comme s'il voulait faire comprendre, à la force qui maintenant entrait en lui, qu'elle ne l'aurait plus vivant. Les parents, le prêtre et la sage-femme étaient cloués sur place. Le hurlement prit fin, cédant à un silence traversé de rafales. Sigismond s'était rejeté vers l'arrière, la tête et les épaules au fond du lit, les genoux pliés, le corps cambré, tendu, soulevé, montant des épaules vers les genoux, en une étrange position, qui était tout à la fois un refus et une offrande à la mort. Il avait les yeux et la bouche ouverts mais il ne vivait plus. Freia posa une main sur son bras et sentit son corps tordu comme un nœud. Alors elle se tourna vers les parents et leur dit doucement :
- Il ne souffrira plus. (P139-140)
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On ne savait d'où cela venait, mais il y avait un monde là-dessous. Un peuple grouillant. Et, tandis qu'elles demeuraient, n'avançant toujours pas, il leur sembla que cela bougeait, qu'une sorte de reptation se mettait en mouvement, et que ces êtres de l'ombre montaient vers elles. On entendait mieux leurs chants. Elles n'osaient se pencher, de crainte de les voir. Une lente procession s'était formée au pied du Brocken, qui avait entrepris de le gravir. La neige les dissimulait, mais qu'étaient ces êtres ? Des lémures ? Ou des sorcières ?
– Walpurgis ! murmura l'une d'entre elles.
Et elles se répétèrent :
– Walpurgis !
Et une autre, celle qui avait dit « J'ai peur » la veille, murmura comme envoûtée :
– Méphistophélès...
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(Martin Luther s'adressant à Gretchen) :

Vous êtes une véritable casuiste ...Et vous avez soulevé deux points qui méritent réflexion. Pourquoi le mariage est-il un sacrement ? Le baptême, l'eucharistie, la pénitence : certes. Mais le mariage ? Je me le demande. Où est l'intervention divine ? Le prêtre n'y joue qu'un rôle de notaire. Et pourquoi ne pas l'ouvrir au clergé ? Sachez bien que, depuis longtemps déjà, j'y réfléchis. *

* Luther se mariera en 1525

(Seconde partie. Chapitre 5. L'an 1519)
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- Qu'allez-vous faire ? Une saignée ?
- Si je voulais mettre fin aux jours de ton frère, c'est ce que je ferais...
- C'est ce que font les autres.
- Des charlatans ! La médecine est envahie de charlatans. En saignant et en purgeant leurs malades, ils les affaiblissent et les achèvent. Ils prétendent les vider de leur sang contaminé, et ils les vident de leur vie !
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Sainte Catherine, après avoir suivi l'enseignement des plus grands maîtres de son temps, refusa le mariage à l'empereur Maxence, ce qui lui valut de subir le supplice de la roue, dont elle sortit indemne avant d'être décapitée. Elle devint la patronne des filles à marier, des théologiens, des philosophes, des étudiants, des meuniers et des tailleurs.
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Videos de Jean-Pierre Bours (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Bours
Jean-Pierre Bours - Indulgences .Jean-Pierre Bours vous présente son ouvrage "Indulgences" aux éditions HC. http://www.mollat.com/livres/bours-jean-pierre-Indulgences-9782357201996.html Notes de musique : ?J. S. Bach: Brandenburg Concerto No4-1 BWV1049? (by Kevin MacLeod)
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