Recueil de neuf nouvelles posthumes de Richard Yates, encore jamais publiées. Toutes les histoires de ce recueil dressent un portrait désenchanté de la classe moyenne américaine des années 1950.
Les personnages de Yates sont tous des êtres fracassés, abîmés par la vie, de la malheureuse femme au foyer à l'ancien combattant traumatisé par la guerre en passant par l'employé de bureau frustré. Tous font face à des déconvenues, tous ont des rêves bien trop grand pour eux.
Dans cette belle galerie de personnages, l'auteur pose sur ces anti-héros un regard plein de mélancolie et de tendresse sans jamais tomber dans le mélodrame.
On comprend mieux pourquoi Richard Yates a inspiré les plus grands nouvellistes américains.
Commenter  J’apprécie         31
Neuf nouvelles sur des gens ordinaires. Des personnages et personnalités différentes ( malades, soldat, femme au foyer, , obscur employé, enfant...). ils n'ont pas d'ambition démesurée ou de rêves inaccessibles, mais il restent cependant prisonniers de leur quotidien et de la monotonie, échouent dans leurs relations en raison de leurs attitudes ou de la malchance. Certains travestissent la vérité pour se donner de l'importance ou se mentent à eux même afin de maintenir l'illusion d'être quelqu'un. Des récits sur la solitude, l'échec, la difficulté d'être une meilleur ou une plus heureuse version de soi,..., dans lequel l'auteur ne porte pas de jugement, mais fait preuve d'humanité et d'une certaine tendresse envers ses personnages
Commenter  J’apprécie         20
Cela se passe dans les années 50. A New York, sur la Riviéra, dans des hôpitaux. Il y a des soldats tuberculeux, des hommes qui travaillent dans un bureau, des femmes au foyer, mères de famille, une enfant. Tous s'essayent à vivre dignement mais échouent. Ils voudraient être plus forts, plus courageux, plus heureux, réussir. Solitude, incompréhension, personne n'est fier d'eux, surtout pas eux-mêmes. Ils ont des rêves, sont fragiles, se cognent à la maladie, à l'abandon, à la bêtise, à la maladresse.
Une écriture toute en finesse pour ces portraits de loosers ou de blessés sans panache. Une classe moyenne des années 50, avec des rêves plein la tête et une réalité beaucoup plus terne.
Commenter  J’apprécie         10
Émotion de lire ces histoires magnifiques. Âmes fifties.
Commenter  J’apprécie         00
Les neuf nouvelles de ce recueil posthume nous rappellent à quel point cet écrivain, que Carver considérait comme son maître, mérite d'être lu et relu.
Lire la critique sur le site : Telerama
Et, tandis que Richard Yates montre une nouvelle fois toute l'étendue de son talent dans l'expression du désarroi conjugal, on sent que l'enjeu dépasse le seul naufrage d'un couple. C'est l'Amérique tout entière, sous sa resplendissante allure, qui sombre dans l'inexorable déclin de ses valeurs familiales.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv :
https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/
N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie.
Quel écrivain américain a dépeint avec un réalisme cruel l'enfer pavillonnaire et les naufrages intimes de la classe moyenne ?
« La fenêtre panoramique », de Richard Yates, c'est à lire en poche dans la collection Pavillons chez Robert Laffont.