La bibliothèque perdue de l'alchimiste

Printemps 1227 :
Ignace de Tolède, marchand de reliques et son fils Uberto, Willalme et Philippe de Lusignan partent sur ordre du roi Ferdinand III : roi d'Espagne pour délivrer la reine et régente Blanche de Castille qui aurait été enlevée par le comte de Nigredo ! Mais Ignace comprend vite que le sort de la reine est lié à la " Torba Philosophorum " : un manuscrit qui dévoile des secrets d'alchimie sur la transmutation de l'or ! Ils vont pénétrer en territoire cathare, être obligés de se défendre de tous, y compris de celui qui les accompagne et qui fut comte de Nigredo : propriétaire du château d'Araigne vers lequel ils se dirigent ! Mais en voulant secourir Blanche, ils vont devoir affronter les Archontes, trouver le souterrain ou les esclaves du comte travaillent , échapper à des soldats, à des incendies et, dans la brume respirer l'air méphitique du château, enfin affronter la cavalerie de la Confrérie blanche de l'évêque Foulques qui, aveuglé par sa haine de l'hérésie veut sa part d'or ! Sur la piste du secret : il y a l'abbesse de Sainte-Lucine, fondatrice d'un béguinage qui détient la 5 ° lettre de l'Oeuvre et, la reine Blanche qui pour se défendre des nobles locaux a fait croire à son enlèvement !
Ignace Alvarez va affronter tous les dangers, les ruses, les énigmes pour mener à bien ses missions..
Marcello Simoni nous plonge dans le XIII ° siècle et dans le Languedoc ou s'opposent les défenseurs de l'Eglise romaine et les Cathares..Un récit agréable, une intrigue vite découverte et une partie historique trop vite survolée !
L.C thématique d'avril 2023 : un roman historique.
L.C thématique du polar d'avril 2023 : un auteur.

Rebonjour à tous,
Cela fait plusieurs mois que je n'ai plus donné signe de vie sur Babelio. Ceci ne signifie nullement que j'ai arrêté de lire, bien au contraire. Mais malheureusement, les aléas de la vie font parfois qu'on n'a pas l'envie ou le temps d'écrire une chronique après une bonne ou une moins bonne lecture. En ce qui me concerne, suite à un passage difficile dans ma vie, c'est plutôt l'envie qui me manquait !
Mais, suffisamment parlé de moi ... ça n'a que peu d'intérêt pour vous chers amis babeliottes.

J'ai découvert Marcello Simoni en mars de l'année dernière avec ce livre. Et comme à mon habitude, je n'avais rien lu sur le livre avant de le commencer. C'est donc le titre de celui-ci qui avait attiré mon attention. Malheureusement, comme cela peut m'arriver parfois, je suis tombé sur le deuxième volet d'une trilogie. Je m'en suis rendu compte au cours de ma lecture car je ne comprenais pas certaines références.

Qu'à cela ne tienne, ceci ne m'a nullement empêché de comprendre l'intrigue et d'en apprécier grandement la lecture. Comme à mon habitude, je ne vous dévoilerai rien sur le livre à l'exception qu'il se déroule dans l'europe occidentale du moyen-âge et que celui-ci m'a proposé tous les ingrédients que j'aime dans un bon livre, à savoir : une intrigue intéressante saupoudrée d'un zeste d'éléments histoiriques, le tout accompagné de personnages tous plus intéressants les uns que les autres. J'ai eu l'impression de lire une version ésotérique de "Les piliers de la Terre", donc que du bonheur !

Ma lecture m'a tellement plue que je me suis plongé d'emblée dans le premier tome de la saga afin de mieux cerner les différents personnages rencontrés dans "La bibliothèque perdue de l'alchimiste". Je reviens de suite pour vous en dire plus !

Mon avis:
Après la recherche éperdue du grimoire secret du tome 1 de cette trilogie et les conséquences pour nos trois compères des découvertes qu'ils ont pu faire, nous retrouvons donc Ignace de Tolède, son fils Uberto et le français Willalme son compagnon d'aventure.

De nombreuses années, dix pour être exact, se sont écoulées depuis cette précédente aventure.
Uberto a dorénavant vingt-cinq ans et ses pas vont le mener à la cour du roi Ferdinand III, souverain de Castille dit "Le saint" pour son fanatisme religieux.
Des missions vont leur y être confiées, l'une officielle pour Ignace et Willalme et l'autre plus secrète pour Uberto. Les deux venant à se rejoindre dans leurs finalités, libérer la reine Blanche de Castille qui aurait été enlevée lors d'un concile. Mais comme d'habitude avec Ignace de Tolède les choses sont beaucoup plus que que celles nous laissent croire de prime abord. L'affaire Ca donc se corser et les mystères nous entraîner cette fois vers une vision des enfers particulièrement sombre et mauvaise.

Encore une fois Marcello Simoni m'entraîne sous sa plume en quête d'histoires et d'Histoire. Ses descriptions des événements passés, au travers des yeux d'Ignace et de sa compagnie, nous permettent une très bonne mise en situation et une imprégnation vraiment détaillée.
De plus, sa plume enthousiaste nous emporte avec elle à la suite de nos compères et c'est toujours agréable de suivre des personnages que l'on connaît et que l'on apprécie.

J'ai ainsi pu voir l'évolution du jeune convers timide et réservé qu'était Uberto en cet homme jeune et avide de faire ses preuves. Comme son père il a du mal avec l'autorité mais à son opposé pourtant, il est toujours aussi clair comme de l'eau de roche.
Autant Ignace semble toujours cacher ses sentiments et ses pensées, autant Uberto ne sait pas encore ou se refuse à parler sans honnêteté et parfois trop d'impétuosité. C'est un coeur pur et ce tome risque fortement de chambouler certaines de ses croyances personnelles.

Car cette fois, comme le stipule le titre, ce roman va nous parler d'alchimie mais aussi d'hérétiques ou de de fanatiques.
C'est une période particulière de l'histoire du sud de la France. Les cathares sont pourchassés, tortures et brûlés sur des bûchers. le moindre signe de curiosité est considéré comme dangereux pour la foi et l'église. Ainsi Ignace doit-il faire très attention à ses paroles ou ses actes dans l'entourage de Philippe de Lusignan, son compagnon de route.

Ce chevalier, déjà rencontré dans le tome précédent "Le marchand de livres maudits" a ici un rôle plus important car il est mandaté par le père Gonzalez, conseiller de Ferdinand III pour accompagner et protéger Ignace et ses compagnons dans leur quête pour la délivrance de la reine Blanche. Nous le découvrirons sous un autre jour que celui qu'il nous avait montré précédemment.

C'est encore un roman plein de rebondissements et de mystères que j'ai pu suivre sous la plume riche de Marcello Simoni.
Ses descriptions historiques mais aussi sa propension à nous inclure dans l'histoire m'ont appris beaucoup sur une période plutôt rare dans les lectures habituelles.
Nous vivons la France du XIIIe s de l'intérieur avec les peurs des villageois, les conflits des grands et les conséquences qu'ont les décisions des uns sur la vie des autres.
La vision que l'auteur nous donne des us et coutumes de l'époque, de la suprématie de la noblesse et du clergé sur le peuple est révoltante mais hélas historiquement réelle.
Les enquêtes d'Ignace nous plongent toujours au coeur même de complots pour le pouvoir, qu'il soit celui de la connaissance ou celui de la fortune.
Le lecteur le suit avidement afin de découvrir avec lui les exactions commises mais surtout suit ses brillantes déductions qui le pousse à rechercher toujours plus loin la vérité parfois au péril de sa vie.
Cette fois-ci les histoires parallèles les conduisant lui et son fils vers une citadelle maudite où se terrerait le diable et ses enfers nous entraîne au coeur même de l'alchimie et de ses découvertes.
C'est donc encore une fois une lecture captivante tant pour son contexte historique que pour ces mystères que semblent attirer Ignace et ses compagnons. J'ai donc hâte de voir sortir le troisième et dernier opus en octobre et découvrir sur quel final en apothéose il va bien nous laisser.
Merci encore aux éditions Michel Lafon pour nous avoir proposer cet auteur gagnant d'un des plus grands prix italiens, le prix Bancarella récompensant les meilleurs des auteurs de thriller.

Une suite globalement à la hauteur du premier et qui donne envie de poursuivre l'aventure avec le troisième.

Nous retrouvons avec joie les personnages principaux. L'auteur semble avoir de plus travaillé davantage les caractères de ses personnages. Ignace de Tolède reste mon préféré, lui qui semble toujours devoir lutter contre son avidité de connaissances, qui lui joue bien des tours...

En ce qui concerne l'intrigue, pas de chasse aux trésors, comme dans le premier. Mais les autres éléments sont là : une quête de manuscrits, l'alchimie comme touche d'ésotérisme, l'opposition de la religion chrétienne médiévale obscurantiste contre tout autre mouvement, en occurrence les cathares, ici. le tout est encore bien documenté.

Je regrette seulement que le rythme soit moins haletant que dans le premier. Les chapitres sont plus longs, pas de chasse aux trésors et d'énigmes à décrypter et beaucoup de scènes cruciales qui se passent hors du champs d'action de nos personnages. Mais je pinaille!

Hâte de voir comment Marcello Simoni s'est arrangé avec le tome 3 parce que la fin semble réellement être une fin...

Ignace est chargé par le roi Ferdinand de retrouver Blanche de Castille. Il est accompagné de Lusignan en qui il n'a aucune confiance. le fils d'Ignace est chargé en secret de retrouver le "Turba philosophorum". Ignace commence à douter du but véritable de sa mission. Après une attaque, Ignace emmène un blessé chez les béguines, et la mère supérieure va l'aider dans sa quête. Ignace sait maintenant que Lusignan est un ennemi, mais de quel sorte. Des villages entiers sont détruits, des personnes enlevées et tout tourne autour du château noir.
Un polar historique qui se lit avec plaisir, on retrouve à la fois du fantasy et de l'histoire, cependant ce livre n'a retenu toute mon attention.