AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757854747
528 pages
Points (14/01/2016)
3.23/5   35 notes
Résumé :
Margaret, institutrice réservée et sensible, n'est pas du genre à séduire les hommes, autant regarder les choses en face - dixit sa mère. A l'inverse, son amie, la pétillante Hilda, a un charme irrésistible et un don pour le bonheur. Dans le Londres de l'après-Blitz, lorsque Margaret trouve un carnet de rationnement égaré, le célèbre dramaturge Gerard Challis entre dans la vie des deux jeunes femmes. Tandis que Margaret admire servilement Challis et sa somptueuse de... >Voir plus
Que lire après WestwoodVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Sorti pour la première fois en 1946, ce roman a été réédité en 2014.
On est à Londres, cela fait cinq ans que l'Europe est en guerre et Margaret jeune institutrice vient de trouver un carnet de tickets de rationnement .
C'est par ce biais qu'elle mettra les pieds à Westwood, somptueuse demeure appartenant à un célèbre poète-dramaturge Gérard Chablis . Admirant l'artiste, sa famille, sa maison, et toute la culture qu'elle sent grouiller dedans, elle se rend vite indispensable en rendant de menus services .
Margaret n'est pas très jolie , pas très sûre d'elle , très rêveuse et un peu trop gentille . Et cette jeune fille immature tombe sous le charme du vieux poète qui lui , tombe sous le charme de sa meilleure amie .
Stella Gibbons est souvent comparée à Jane Austen par les critiques et pour ce roman , je ne suis pas sûre que ce soit justifié même si elle porte sur ses contemporains , un regard personnel d' une grande acuité .
Margaret aurait pu être une Elizabeth Bennet , de par son intelligence et sa culture , mais elle est trop "pale" , trop insipide et un peu trop servile pour moi . Elle manque d'affirmation dans un sens ou dans un autre .
L'écriture est par instant savoureuse mais sert une histoire un peu datée , un peu molle , dans laquelle il ne se passe pas grand-chose pour cette pauvre Margaret ..
Le personnage de la domestique Zita avec qui s'est liée Margaret, est franchement comique . C'est une jeune juive réfugiée de guerre, à l'accent allemand très prononcé, que retranscrit joyeusement l'auteur . Toutes ces répliques sont très amusantes .
Certains passages sur le handicap ( trisomie 21) ne passeraient pas aujourd'hui, et seraient jugés politiquement incorrects ...
La chose que j'ai le plus aimée dans le roman , c'est le témoignage que constitue ce roman sur la guerre et l'après-blitz . Un des personnages dit que cela dure depuis cinq ans et pourtant les gens continuent à vivre presque comme si de rien n'était ! Ils déménagent, sont mutés, se reçoivent pour le thé , sortent au théâtre mais vont vite se cacher dans le métro dés que surviennent les bombardements . Des rues sont dévastées , des maisons sont éventrées , ils se téléphonent paniqués mais le flegme britannique tout de suite reprend le dessus !
" Sois sage, maintenant , dors. Ce ne sont que des bombes". Tels sont les mots prononcés par la vieille nounou ...
La vie continue parce qu'il le faut ... Quel courage , quel appétit de vivre et quelle leçon ...
Commenter  J’apprécie          462
Margaret, une jeune enseignante, vient s'installer à Londres avec ses parents. Nous sommes à Londres à la fin de seconde guerre mondiale. La vie est compliquée avec le rationnement et les raids aériens, mais cela n'empêche pas Margaret de se livrer à ses penchants pour le rêverie et l'imagination. Un carnet de tickets de rationnement qu'elle trouve, la met en contact avec une famille d'artistes, et surtout Gerard Challis, un dramaturge qu'elle admire et qui habite une somptueuse propriété à proximité de la maison de sa famille. Maragaret croit pénétrer au paradis en franchissant la porte de Westwood, mais les êtres qui l'habitent ne sont pas forcément tels qu'elle les rêve, et ne vont pas hésiter à utiliser son admiration et bonne volonté. Par ailleurs, elle a l'occasion de faire d'autres rencontres, qui vont aussi modifier sa vision des choses.

C'est merveilleusement écrit, il y a une fine ironie, une façon d'analyser les êtres souvent juste. le personnage de Margaret est peut être un peu trop falot parfois, elle ne voit que peu de choses de la réalité, il lui faut vraiment les points sur les i pour comprendre réellement ce qui se joue, et elle se laisse exploiter sans vergogne sans aucune protestation ni révolte, même si elle évolue à la fin. Les autres personnages sont aussi souvent un peu trop d'une pièce, manquent peut-être un peu de complexité.

Mais c'est une lecture vraiment très plaisante, par moments drôle, par moments touchante, et réellement prenante. Idéale pour une lecture de vacances agréable, même si certains aspects du livre ont un peu vieillis, comme l'obsession du mariage chez les jeunes filles, ou une certaine vision des rapports sociaux.
Commenter  J’apprécie          140
L'histoire nous transporte à Londres pendant la deuxième guerre mondiale. Margaret jeune femme célibataire, enseignante, s'est toujours entendu dire qu'elle n'avait aucun charme et qu'elle ne se marierait jamais (dixit sa charmante maman). Par contre sa meilleure amie, Hilda, fait tourner les têtes et les coeurs et n'a que l'embarras du choix mais aucun homme ne trouve grâce à ses yeux.
Margaret va trouver un carnet de rationnement qui va la transporter dans un monde qu'elle n'imaginait même pas connaître, celui des artistes et de la bourgeoisie anglaise et par le plus curieux des hasards, et sans aucune des deux amies le sache), elle va tomber amoureuse d'un dramaturge, Gérard Challis qui lui-même va s'éprendre d'Hilda et ce sans succès. Mais les deux amies s'étant un peu éloignées l'une de l'autre ne vont pas savoir qu'en fin de compte leurs vies tournent autour de cette maison......
Margaret, l'héroïne de ce roman verra sa vie bouleverser par ses rencontres, elle va s'ouvrir et s'épanouir. Comme quoi la vie peut tenir à un carnet de rationnement perdu....
L'auteur Stella Gibbons, nous fait découvrir le Londres d'après le Blitz avec des descriptions simplets mais efficaces, une pointe d'humour distillé au fil des pages (et surtout vers la fin du roman et disant que certaines choses ne se disent pas ou ne s'écrivent pas.. mais elle le fait quand même). Elle cerne très bien les personnages et nous voyons vivre tout ce petit monde, les décors, les caractères avec plaisir. Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          20
Imaginez une Barbara Cartland avec des qualités littéraires : vous avez de bonnes chances d'obtenir Stella Gibbons.
On nous annonce l'auteur comme la Jane Austen du 20e siècle. Dans Westwood, on retrouve en effet une jeune fille plus intelligente que belle, des GI's au lieu du régiment, des amies superficielles au lieu des soeurs superficielles, l'esprit british, et une analyse pas trop mal vue des personnages.
Westwood est une agréable lecture de vacances. J'ai été un peu surprise par les possibilités de vie à Londres sous les raids aériens. Les conditions de vie devaient être plus difficiles dans la réalité.
Le style est plutôt bien tourné, facile à lire et donnant envie de continuer.
En revanche, l'héroïne, Margaret est quand-même un peu nunuche, manque de dynamisme pour être un véritable personnage littéraire. Elle apprend la vie, c'est vrai, mais pas le lecteur !
Et la fin est déconcertante. Très ouverte, on attendrait un tome 2 pour connaître la suite de l'histoire.
Un roman qui peut se lire, mais qui n'est pas indispensable.
Commenter  J’apprécie          40
L'héroïne, cette jeune femme romantique, idéaliste, timide, naïve aimerait bien être heureuse. Mais elle n'est pas assez égoïste et se trouve souvent déçue. Heureusement, elle est assez intelligente pour faire la part des choses.
La prose est belle. Les descriptions des personnages et de leur pensées sont précises, parfois humoristiques et nous font bien vivre les scènes jouées dans des décors très bien dépeints.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
- Toutes ces horribles explosions, ces atrocités et ces armes secrètes dont on ne cesse de parler, et ces soirs où l'on se couche sans savoir si l'on sera vivant le matin, tout ça fait partie du plan de Dieu. Il laisse les choses s'aggraver tellement qu'elles se détruiront elles-mêmes, pour ainsi dire. Tout deviendra si épouvantable que même les méchants n'en pourront plus, et tout s'arrêtera.
Commenter  J’apprécie          200
Aux yeux de Séraphina, les hommes étaient plutôt agaçants. Leur présence était agréable, évidemment, ils étaient adorables et le monde serait sinistre sans eux, mais ils passaient leur temps à essayer de vous faire l'amour ou à vous contrarier en faisant l'amour à quelqu'un d'autre, et le plus sage était de se contenter d'être gentille avec eux et de ne pas les prendre trop au sérieux.
Commenter  J’apprécie          150
(...) et tonc il a il a pris une maîtresse.
- Oh, Zita, vous croyez vraiment ? C'est épouvantable !
- Pien sûr que che le crois. Pourquoi serait-il parti , autrement? Il a trouffé une femme pelle, cultifée et touée pour le sexe , et il est allé afec elle.
Commenter  J’apprécie          122
( Mr Challis, si cela intéresse le lecteur, avait une prédilection pour les orchidées. Elles sont rares, sophistiquées et coûteuses, toutes qualités qu'il appréciait. En outre, elles ont un air pervers - pour autant que ce soit possible à une fleur - et ce n'était pas non plus pour lui déplaire.
Commenter  J’apprécie          100
Londres était magnifique, cet été-là. Dans les rues pauvres, les gens s'inventaient une vie en plein air sous le ciel bleu comme s'ils étaient les habitants d'un climat plus chaud. Assis sur les débris de maçonnerie, des vieillards fumaient la pipe en parlant de la guerre, tandis que les femmes faisaient patiemment la queue dans les magasins ou devant les éventaires proposant d'énormes légumes frais, sans jamais cesser leurs bavardages.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (76) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1285 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..