AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782258116061
368 pages
Presses de la Cité (22/01/2015)
3.68/5   17 notes
Résumé :
Fin XIX e en Franche-Comté. Clovis, propriétaire fermier aisé, est à ses heures "bricottier", petit contrebandier. Cette nuit-là, il a tenté un coup risqué : une cordée de trois avec du bétail vivant sur le dos sur les fameuses " échelles de la mort ". Surprise par deux douaniers, la cordée s'écrase au pied de la falaise... Gentiane, sa veuve, doit désormais porter sur ses épaules la responsabilité d'une vaste ferme, aidée seulement par la douce et chenue Mamélie. L... >Voir plus
Que lire après Bleu GentianeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une lecture que je termine à regret car j'aurais aimé continuer à suivre l'histoire de cette famille de contrebandiers.
J'ai particulièrement apprécié :
- le lieu : le Haut-Doubs, rare dans les romans régionaux
- ‎le thème principal, la contrebande avec la Suisse, que je connaissais mal
- ‎l'écriture de l'auteur que je découvre et qui me donne envie de lire ses autres romans
- ‎la très belle couverture du livre chez France Loisirs.

Un seul reproche qui concerne uniquement France Loisirs : le nombre de pages blanches (6 !) à la fin du livre. Quel gaspillage de papier !
Commenter  J’apprécie          110
Gentiane se retrouve seule avec son fils et la grand-mère de son mari lorsque celui décède. Clovis est mort alors qu'il faisait de la contrebande. L'action se passe en pays Franc Comtois limitrophe à la Suisse. Les produits sont chers et rares, alors beaucoup trafiquent. La vie est dure depuis que Gentiane est seule dans la ferme, elle est belle et attire beaucoup d'hommes même ceux qui sont mariés. Elle commence à recevoir des lettres anonymes et prend peur. Son frère Numa qui fait partit des gardes traquant les contrebandiers, enquête. Gildas, premier amour de Gentiane réapparaît. Gentiane est partagée, sa peur ne doit pas lui faire prendre une décision qu'elle regretterait. Elle décide d'embaucher Gildas pour l'aider à la ferme. Numa ne le voit pas d'un bon oeil, Gildas est contrebandier. Mais il va découvrir un sombre secret sur Clovis qu'il ne pourra dire à sa soeur.
L'auteur nous retrace cette vie dure dans la petite Sibérie, avec toute l'entraide et la contrebande de l'époque. Un bon roman sur une femme qui cherche à survivre dans un monde d'homme.
Commenter  J’apprécie          30
Un nouveau "roman de terroir" que j'ai lu avec beaucoup de plaisir...

Tous les ingrédients habituels à ce genre littéraire sont ici réunis: une histoire de famille, une héroïne qui doit se battre contre l'adversité et la plongée dans un territoire rural à une époque plus ou moins éloignée.

Cependant, pour moi, l'originalité de celui-ci, et le bon souvenir que j'en garderai, sera liée au personnage de la belle-mère: à la fois son caractère, ses réflexions pleines de bon sens sur la vie et la vieillesse et ses relations avec sa belle-fille, Gentiane.
Nous sommes dans ce roman très loin des clichés que l'on peut avoir sur ces liens parfois délicats entretenus entre les belles-mères et les "pièces rapportées"... et cela fait beaucoup de bien!

Pour ce qui est de l'histoire, j'ai aimé découvrir le monde des contrebandiers en Franche-Comté, à la frontière entre la France et la Suisse; les rivalités douaniers-"bricottiers" y sont bien décrites.

Un grand merci à Babélio et aux Presses de la Cité pour l'envoi de ce livre qui m'a beaucoup plu!
Commenter  J’apprécie          20
Je lis très peu de romans du terroir. C'est surement une erreur puisqu'ils permettent souvent de faire connaitre une région de France ainsi que sa culture propre. Ce roman nous offre une belle plongée dans la campagne franc-comtoise du XIXe siècle. Les us-et coutumes de cette région nous sont dévoilés avec détails. L'est aussi la façon de vivre qui change en fonction des saisons. L'hiver on se retrouve autour du foyer et l'été les travaux des champs battent leur plein. La tradition des gabelous (ces personnes qui traverse la frontière vers la Suisse à leurs risques et périls pour rapporter des denrées en toute illégalité) est le point central mais aussi le point de départ du récit.

L'intrigue est plutôt intéressante dans l'ensemble même si elle manque tout de même de rythme et tire un peu en longueur. La chute est, quant à elle, prévisible. Mais le message qu'elle transmet est beau et donne un sens à l'histoire. La réaction de Gentiane face à la réception de lettres menaçantes d'un anonyme est assez crédible. Elle est inquiète et reste sur ses gardes. C'est une héroïne forte qui se bat contre les revers de la vie malgré l'omniprésence de la douleur. Elle est dans une période de transition et cherche sa place dans sa nouvelle vie. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. J'ai beaucoup aimé la grand-mère Amélie. Il s'agit d'une personnalité bienveillante.

Malgré une intrigue prévisible et classique, j'ai passé un bon moment avec ce roman. J'ai apprécié les personnages, d'en apprendre davantage sur les habitudes des franc-comtois du XIXe siècle ainsi que les messages que délivre cette histoire. Dans la même collection, Jeanne des falaises m'attend. J'ai hâte de m'y mettre !
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
Commenter  J’apprécie          30
Merci à Babelio pour ce roman reçu dans le cadre de l'opération "Masse critique".

Ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai bien aimé ce roman. Il m'a fait découvrir une région et une époque avec ses contrebandiers qui jouent au chat et à la souris avec les douaniers. J'ignorais les entraves à la liberté du commerce de l'époque qui poussaient les hommes à la "bricotte".

Quant aux personnages, je rejoins un précédent lecteur, c'est la personnalité de Mamélie qui touche le plus, on voudrait tous une grand-mère comme elle.

Côté négatif, je regrette le(s) dénouement(s) qui tombe(nt) un peu comme un cheveu sur la soupe et qui arrange(nt) un peu trop bien les choses.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Tout en dévorant le repas qu'elle lui avait servi, Numa l'observait. Lui dissimulait-elle quelque chose ? Son air placide le conforta dans l'idée que la vieille Amélie traduisait une inquiétude toute personnelle. Il connaissait assez Gentiane pour savoir qu'elle ne lui cacherait rien. Et la lecture de son visage lui était trop familière pour qu'un grave souci lui échappe. Pourtant, sa curiosité était en éveil. Aurait-elle reçu d'autres lettres qui lui feraient craindre pour sa sécurité ? Je n'aurais jamais dû lui donner ce bouquet, se reprocha -t-il.
Commenter  J’apprécie          90
Durant la nuit, une main invisible avait déroulé un parchemin qui plongeait le paysage dans un demi-sommeil. Sur cette nouvelle page blanche, vierge d'émotions, Gentiane allait imprimer les siennes. Ce serait son journal intime. Comme les fables que Mamélie contait si joliment, il s'émaillerait de vieux mots poussiéreux, des mots perdus qu'elle assemblerait le soir à la veillée, avec sa famille réunie sous la lampe, dans la chaleur du ventre de la Vouivre, îlot de tendresse et d'amour. Le monstre ailé continuerait de terrifier les enfants pour la plus grande joie des vieilles gens qui entretenaient cette légende née de leur imagination.
Commenter  J’apprécie          10
Tout pouvait se passer en douceur. Et quand je dis en douceur, vous ne savez pas ce que vous perdez à refuser de vous soumettre. Allons ! Cessez de faire des façons. Nous ne jouons pas. Et si nous trouvons sous vos cotillons des marchandises illicites, ça vous coûtera cher ! A commencer par une amende pour avoir essayé de vous soustraire au contrôle.
Commenter  J’apprécie          20
En aucun cas il ne ferait courir de risques à ses jeunes acolytes dont c’était le premier passage par les échelles de la mort. Ici, elle rôdait partout : ce sentier entre les falaises dénommé la couleuse de la mort ; les orgues de la mort… cette seule appellation glaçait le sang. Il fallait se plonger dans cet abîme pour entendre l’air, prisonnier des gorges, tournoyer entre les parois qui s’en renvoyaient les sinistres échos. Son effrayante musicalité terrifiait les âmes sensibles qui s’aventuraient la nuit dans ce labyrinthe. Aussi, seuls les téméraires comme les contrebandiers s’y fourvoyaient, et ces derniers n’étaient pas des mauviettes.
Commenter  J’apprécie          00
L’herbe n’y était pas plus verte que sur Suisse, mais de ce trafic ils tireraient des bénéfices plus importants. Où et de quelle manière traverseraient-ils, cela ne le concernait pas. Il évita donc de poser la question. Moins il en saurait et mieux il se protégerait. Ces frontières qui divisaient les populations partageant la même langue, la même culture étaient une aberration, une invention des politiques pour remplir les caisses de l’Etat. Ainsi pensaient la majorité des frontaliers qui, la plupart du temps, ne distinguaient aucune différence entre les natifs de la Suisse et ceux de la France.
Commenter  J’apprécie          00

Video de Madeleine Mansiet-Berthaud (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Madeleine Mansiet-Berthaud
Bernadette Berger, le Choix d'Amélie ? Michel Fabre, La Micheline de 18h23 ? Valérie Satin, Les Épines de Rose ? Madeleine Mansiet-Berthaud, Une Famille de bateliers
autres livres classés : juraVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (38) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}