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EAN : 9782258115729
304 pages
Presses de la Cité (09/04/2015)
2.95/5   21 notes
Résumé :
A 46 ans, l'existence de Sadie semble peu exaltante : divorce, surpoids, désert sexuel, vie de banlieue, shopping dans des grandes surfaces... Rien d'exaltant. Mais quand sa fille de 11 ans a le dos tourné, la banale Sadie devient K. T. Briggs, auteure érotique à succès. Cependant, le contraste entre son quotidien trop paisible et les aventures caliente de ses héros commence à la tarauder, elle décide donc de s'inscrire sur un site de rencontres. Elle y fait la conn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Si le titre de ce roman évoque les contes pour enfants, Sadie Fuller reprend à sa sauce la formule en l'adressant plutôt aux parents avec des romans érotiques qu'elle publie sous pseudo. Non pas parce qu'elle ne les assume pas, mais parce qu'elle ferait scandale dans le quartier chic de la banlieue de New York où elle habite seule avec sa fille depuis son divorce. La vraie vie de Sadie est en effet loin de KT Briggs, son sulfureux avatar de papier : la quarantaine largement entamée, célibataire, et avec un coeur complètement fermé à l'amour, mais pas au Xanax et au chardonnay, le quotidien est plutôt désenchanté… heureusement qu'elle a Jason, son plan Q qui ne la fait pas franchement rêver mais qui a le mérite au moins de la distraire un peu.

Sauf que sa vie devient insolite quand, au détour d'un rayon de supermarché, elle découvre un homme au charme renversant qui se révèle être Aidan Hathaway, le héros du roman qu'elle est justement en train de rédiger, avant de devenir franchement bizarre quand celui-ci lui demandera de l'aider à retrouver Lily, sa partenaire dans le roman, sous peine de les voir disparaître du fait d'un sort lancé par une sorcière qui s'est incrustée, sans qu'elle le sache, dans le manuscrit de Sadie ! Sadie arrivera-t-elle a les sauver de ce mauvais pas ? Serait-ce le signal qu'elle a trop abusé des calmants au point d'avoir des hallucinations et qu'il lui faudrait donc changer de vie ?

Voilà donc un point de départ assez insolite pour une romance, et, n'étant ni une férue ni une spécialiste du sujet, c'est ce qui m'a tentée. En réalité, si je veux être parfaitement honnête, tout a fini de se jouer à la lecture de l'accroche humoristique « Sexe, magie et monospace » en 4e de couverture ;) ! Blague à part, cette phrase correspond plutôt bien à ce roman : il y a un peu de sexe dans les passages constituant des extraits du roman de Sadie — heureusement qu'il n'y en a pas trop, parce qu'il est inclus dans un cadre qui se veut un monument d'amour toxique à l'ancienne —, également un peu de magie, mais surtout beaucoup d'humour. Sadie est en effet un personnage à l'humour pince-sans-rire assez appréciable (certains passages ou situations sont très drôles), elle a le recul sur elle et sur sa vie qu'il faut, ou presque, ce qui la rend assez attachante.
J'ai apprécié aussi l'humour d'Elisabeth Maxwell, l'autrice de ce roman, qui pastiche les romans à l'eau de rose avec légèreté et sans méchanceté : elle réussit à souligner l'aspect un peu ridicule de ces bluettes dans lesquelles les hommes sont d'un charisme puissant et les femmes de belles plantes aux jambes longues, et qui sont construites sur une structure assez dépassée, puisque les héroïnes s'y retrouvent à la merci de leurs sens bouleversés par le désir d'un homme fortuné qui les malmènera…

Est-ce qu'avec ces atouts, « Et ils s'envoyèrent en l'air » est un chef d'oeuvre ? Non, parce que derrière la couche humoristique se cache pour moi un point de controverse. Elisabeth Maxwell semble avoir voulu teinté son discours de « féminisme » (toutes proportions gardées et c'est pour cela que je mets des guillemets) : Sadie est une femme qui a réussi à vivre de sa plume et mener sa vie comme elle l'entend, sans homme, et en se moquant - ou presque - du qu'en dira-t-on ; la Lily de chair semble moins timorée que celle de papier, voulant s'affranchir du rôle de naïve dépeint par Sadie. C'est parfait. Mais pourquoi dans ce cas dépeindre Sadie comme une femme désespérée par le célibat ? Pourquoi la clé de son bonheur serait d'ouvrir son coeur à un amour conjugal des plus classiques ? Ce conservatisme nuit à un roman qui aurait pu être original et plutôt drôle. C'est dommage.
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La petite lecture parfaite pour l'été !
Ce n'est pas du tout ce que je lis d'habitude (même si je confesse une passion fulgurante, mais heureusement aujourd'hui terminée pour la série After... J'en reparlerai peut-être) mais il faut avouer que le titre est accrocheur, non ? Et le sous-titre, sur la quatrième de couv, "Sexe, Magie et monospace", a achevé de me conquérir.

Planté au milieu d'une table de romance erotico-romantico, on retrouve donc ce livre et pourtant, point de récit émoustillant ici ! Preuve que les libraires/vendeurs ne peuvent pas tout lire.
Nous plongeons ici dans l'histoire de Sadie qui (attention, beaucoup de méta dans ce bouquin) écrit des romans/bluettes érotiques pour gagner sa vie, vie qui, selon sa propre définition, n'a "rien d'un conte de fée". Jusqu'au jour où, surprise !, des paragraphes entiers de texte sont ajoutés à la suite de ceux qu'elle a elle-même tapé sur son ordinateur. Deviens-t-elle folle ? Mais non, c'est tout simplement, les personnages (et un en particulier) qui prend le contrôle du récit. Et voilà Sadie embarquée bien malgré elle dans une étrange aventure : les deux héros de sa romance, Aidan et Lily, débarquent "in real life". La confrontation des deux mondes est soudaine et quelque peu violente, imaginez Christian Grey, dans toute sa splendeur grise, atterrissant au rayon serviettes hygiénique du Carrefour d'à côté et cherchant, avec toute la chevalerie dont il est capable, à retrouver sa belle à n'importe quel prix. Voilà. Sauf qu'il n'a plus toute sa richesse démesurée, ni ses belles voitures de collection (d'où le monospace de Sadie, taDA !) et qu'il est perpétuellement en chaleur (que font toutes les deux pages, les héros de romance érotique déjà ?). Évidemment, un homme aussi parfaitement beau ne passe pas inaperçu et lui et Sadie, tout en quelconquitude et en cellulitude de quarantenaire, forment un couple bien improbable). Il s'agit donc de retrouver la pauvre Lily (qui se révèle être plus que ce qu'elle est censée être, prend ça dans les dents, Anamachin !) et de renvoyer tout ce beau monde dans sa propre réalité de papier. Bien sûr, rien, ou presque, ne se passe comme prévu (d'où la magie).
Comme vous l'allez compris, j'ai beaucoup aimé ce bouquin, c'est drôle, c'est intelligent, ça se moque sans mauvais esprit de la mode "50 shades", c'est complétement insensé et fou mais c'est un régal, on saute constamment de la réalité (de Sadie) à la fiction (ce qu'écrit Sadie) aux stéréotypes et aux fantasmes.

Bref, on passe vraiment un bon moment ! (et on peut y trouver toute une petite réflexion et donc, se justifier : "non, je ne lis pas de la chick-lit, c'est une profonde analyse d'un mouvement littéraire contemporain et populaire, na !")
Lien : http://merlin-brocoli.blogsp..
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Je n'avais pas demandé ce volume, mais les Presses de la Cité me l'ont tout de même envoyé. Je ne regrette pas car la découverte fut sympathique. Ce roman reprend les codes de la romance érotique pour les distordre. Sadie, auteur à succès de romance érotique, voit sa vie bouleversée par l'irruption des personnages de son roman en cours d'écriture dans la réalité. L'idée est bien sûre aussi saugrenue que loufoque, mais elle permet de se moquer gentiment des caricatures d'humains qu'ils sont. Ainsi, le beau Haiden n'a aucune consistance et se révèle totalement incapable de s'adapter à son nouvel environnement, même si toutes les femmes se pâment devant lui. Lily, l'héroïne, après le choc de la découverte se révèle beaucoup plus terre à terre. Mais ce qui est particulièrement bien mené, c'est la description du travail de l'auteur, et sa difficulté, après un mariage raté, à renouer avec une vie amoureuse heureuse. Cette aventure constitue donc, en quelque sorte, un parcours initiatique qui l'amènera à trouver l'amour… Parce que l'amour est une magie, si si…

J'ai aimé cette histoire de personnages qui se vengent de leur auteur parce qu'elle les a délaissés, et peut-être que la prochaine fois que je laisserai tomber un texte en cours d'écriture, j'y repenserai et aurai à coeur d'offrir à ses personnages le destin qu'ils méritent.

Un roman agréable qui se dévore rapidement et offre un joli moment de plaisir.
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Elizabeth Maxwell vit à Dallas, sous le soleil californien, avec son mari, ses enfants et un chat grognon. Et ils s'envoyèrent en l'air est son premier roman publié aux éditions Presses de la Cité.

L'existence de Sadie Fuller n'a rien d'un conte de fées. Divorcée d'un mari homo, mère d'une pré-ado à l'humeur imprévisible et amante régulière d'un cadre bedonnant rencontré par petites annonces, elle doit en outre donner le change à ses voisines, habitantes respectables de banlieue chic, qui la croient auteur de bluettes - alors que, en réalité, c'est avec des romans érotiques qu'elle gagne (largement) sa vie.

Quelle n'est pas sa surprise, un beau matin, de tomber nez à nez dans les rayons de son hypermarché avec l'un des héros qu'elle a créés : Aidan Hathaway, multimillionnaire sexy en diable, complètement paumé dans cette sordide réalité à mille lieues du glamour dans lequel il a toujours baigné...

Qui aurait pu croire que sexe, magie et monospace puissent faire bon ménage et donner lieu à une comédie aussi loufoque et impertinente ?

Et ils s'envoyèrent en l'air est un heureux mélange des genres, un conte contemporain drôle et pétillant qui détourne allègrement les codes littéraires et les thèmes habituels de la romance érotique et paranormale.

Elizabeth Maxwell signe un véritable OLNI (objet littéraire non identifié) qui ne manquera pas de surprendre ses lecteurs par sa fraîcheur, son originalité et son humour débridé !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Sadie, auteure à succès de romances érotiques, les fameux momporn à la sauce 50 shades & consorts, vit dans une banlieue chic de New-York en compagnie de sa fille de 11 ans Allison et de sa gouvernante Greta, une allemande qui fait tourner la maisonnée d'une main de maître.

Divorcée de Roger, un prof de yoga homo à qui elle verse une confortable pension alimentaire, Sadie est à 46 ans, dopée aux xanax, affublée d'un sex-friend et de quelques kilos en trop, notamment au niveau du ventre.

Un matin, alors qu'elle est de corvée de supermarché, Sadie tombe sur un très bel homme qui semble amnésique et qui se révèle être Aidan Hathaway, un multimillionnaire sexy en diable, qui n'est pas un être fait de chair et de sang, mais le personnage principal du roman qu'elle est en train d'écrire !

Et ils s'envoyèrent en l'air est le premier roman d'Elizabeth Maxwell, une comédie mêlant humour, sexe et magie qui se révèle très sympathique.

J'ai bien aimé la plume d'Elizabeth Maxwell, pleine de drôlerie et le personnage de Sadie dans lequel je me suis plutôt reconnue, dans son quotidien de maman qui ne peut compter que sur elle pour élever sa fille et gagner sa vie, qui est bien plus confortable que la mienne, mais moi je n'écris pas de romans érotiques, il faudrait que je m'y mette peut-être, vu la fortune qu'amassent leurs auteures…

Je n'ai pas été convaincue par tout, notamment par tous les passages magiques et paranormaux qui ne sont pas crédibles à mon sens ou peut-être est-ce parce que je suis trop terre-à-terre, mais j'ai été agréablement surprise par les héros de ce roman érotique qui se rebellent contre leur auteur et par l'humour vif d'Elizabeth Maxwell.

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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Après tout, elle avait quarante-deux ans lorsqu’elle a rencontré son Walter, et depuis, elle nage dans le bonheur. Le fait qu’au contraire de ses héroïnes Jane Austen elle-même n’ait aucunement trouvé l’amour dans le dernier quart de sa vie ne troublait pas ma mère le moins du monde. Pas une fois elle n’a mentionné le fait que cette immense romancière est morte prématurément, seule et inconnue du public, à l’âge de quarante et un ans.
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Ce n’est pas la vie à laquelle j’aspirais. Personne ne rêve de devenir un jour mère célibataire, divorcée, la quarantaine bedonnante, le sourcil négligé, en manque flagrant d’un stage de fitness intensif. Personne ne nourrit le fantasme de conduire un jour un monospace Toyota bleu constellé de miettes d’aliments divers et non identifiés, ni d’être l’heureuse propriétaire d’un canapé en cuir aux accoudoirs criblés de taches de café. Hélas ! Qu’on en rêve ou non, ces choses-là ont le don de vous tomber dessus sans vous demander votre avis. Et il faut bien s’en accommoder.
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Son domaine d’expertise à elle, c’étaient les romans de Jane Austen. J’ai ainsi été nourrie dès mon plus jeune âge à une vision du monde où l’amour, initialement contrarié, triomphe par miracle dans les derniers chapitres pour assurer in extremis l’indispensable happy end.
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Toute célibataire méritait des fleurs et des diamants et un amant entièrement dévoué à la cause de son bonheur, comme Walter l’était à celui de Marguerite. Le champagne, les nuits étoilées, les baisers ébouriffants et les papillons dans le ventre, tel était notre dû à toutes.
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Quand un vagabond sans proches ni maison et qui a oublié jusqu’à son propre nom se met à vous parler d’amour, tous à vos filets ! Il a des papillons dans le compteur. Je n’ai rien contre les lépidoptères, mais vous voyez le topo.
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Video de Elizabeth Maxwell (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elizabeth Maxwell
Et ils s'envoyèrent en l'air - Elizabeth Maxwell
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