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EAN : 9782264067838
528 pages
10-18 (05/01/2017)
3.62/5   42 notes
Résumé :
Tout commence par un appel téléphonique, une nuit neigeuse de février. Couchée dans son lit, la jeune Sylvie Mason entend ses parents au téléphone à l'autre bout du couloir. Ce n'est pas la première fois qu'on les appelle si tard car ils ont une occupation pour le moins inhabituelle : ils prêtent main-forte aux « âmes tourmentées » pour les aider à retrouver la paix. Mais cette fois, Sylvie sent que cet appel n'est pas comme les autres, d'autant qu'on les convainc d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous avez vu les deux films « The Conjuring » 1 et 2 concernant les dossiers Warren, alors vous ne serez pas dépaysés. C'est un clin d'oeil très appuyé à ce couple ayant réellement existé et ayant consacré leur vie à l'étude des phénomènes paranormaux et démoniaques.
En effet, dans ce roman, tout comme dans les films, on retrouve un couple qui vient en aide aux personnes en proie à des forces obscures et incontrôlables, ils vont expertiser des lieux dans lesquels des phénomènes surnaturels se produisent, ils tentent d'aider des personnes suspectées d'être possédées par des démons, ils récupèrent des objets ayant des pouvoirs maléfiques….
Un film d'horreur a d'ailleurs été entièrement consacré à un des objets qui joue un rôle important dans ce livre.
Tout commence par le décès d'un couple, une nuit, dans une église, et à partir de ce fait divers, une des filles de ce couple, une adolescente de 14 ans, Sylvie, va remonter le fil de sa mémoire et explorer différentes pistes afin de comprendre ce qui s'est réellement passé cette nuit-là.
Sylvie, parce qu'elle n'est qu'une adolescente, n'a pas forcément les moyens de percevoir ce qui est concret, réel et tangible et ce qui relève de petits arrangements avec la vérité ou de la pure mystification.
Elle s'appuie sur ce qu'elle croit savoir de sa famille, du travail étrange de ses parents, des rapports tendus entre ses parents et sa soeur aînée, de l'opinion publique qui a tendance à vilipender le couple…
J'ai beaucoup aimé l'ambiance qui règne tout au long du roman, nous faisant sans cesse douter de ce qui est réel ou imaginaire, de chaque bruit entendu, des souvenirs à demi effacés, de ce qui relève du paranormal ou de la psychologie, de tout ce qui trouve son origine dans le mal ou dans la souffrance humaine…
Un très bon roman où le paranormal côtoie sans cesse la souffrance morale, où les démons ont autant d'importance que la maladie mentale, où les principes moraux régissent la vie des gens avec autant de violence que le ferait un esprit démoniaque.

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Une petite plongée dans le fin fond de ma bibliothèque m'a permis de retrouvé ce bouquin en lisant la quatrième de couverture parlant d'un couple ayant une poupée enfermée dans une cave m'a rappelé certains films, il ne m'en a pas fallu plus pour le sortir.

Cependant attention il est fait souvent référence aux parents de Sylvie et sa soeur Rose mais ce n'est pas le coeur du récit, les parents ont été assassinés dans une église après avoir reçu un appel leur demandant de se rendre dans ce lieu. Sylvie étant avec eux dans la voiture elle va rapidement se rendre compte de la situation.

Nous partageons avec elle la difficulté de vivre pour deux jeunes filles désormais orphelines ou leur oncle avait promis de les aider mais celui-ci est absent, Sylvie vit difficilement sa nouvelle vie et Rose ne prête pas beaucoup d'attention a sa soeur celle-ci ne s'habillant par exemple pas du coup en adéquation avec les saisons.

Et petit à petit le récit nous emmène entre le passé et le présent avec cette ambiance mystique sur les enquêtes des parents des jeunes filles et les objets qui se trouvent dans la cave qui proviennent des âmes tourmentés.

Ce coté romand d'atmosphère m'a beaucoup plu et pour moi du coup l'enquête est un peu longue pour retrouvé le meurtrier des parents de Rose et Sylvie mais cela ne m'a pas gênée dans ce récit vu l'ambiance autour du récit.
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J'ai reçu le roman par la dernière édition de Masse Critique de chez Babelio. J'ai choisi ce titre en ne connaissant pratiquement rien du bouquin, juste lu vite fait le résumé. La couverture et le thème m'ont fait envie. Pas lu une seule critique, rien. J'aime bien faire de temps en temps des totales découvertes. C'est souvent comme ça que les surprises arrivent. Qu'elles soient bonnes ou, c'est le risque, mauvaises :)


Je ne lis pas souvent des histoires de fantômes, d'esprits, tout ce qui est en rapport avec le paranormal alors que je regarde beaucoup de films, étant un passionné des mystères et de l'inconnu. Je vous donne le pitch du livre. La narratrice est une jeune fille de 14 ans. C'est plutôt rare dans ce genre d'histoires mais c'est justement ce qui en fait un bon point. Elle à vécue une scène horrible où ses parents se font descendre dans une église, suite à un rendez-vous. Quel était le contexte du rendez-vous ? Ses parents avaient comme métier l'exorcisme. Suite à leurs pratiques de plus en plus connue et aussi de plus en plus mal vue, ils ont reçu un appel avec comme point de rendez-vous l'église. C'est sur ce point que se concentre l'histoire. On va revivre dans le passé une année avant le drame pour mieux comprendre chronologiquement l'historique de cette petite famille. de chapitre en chapitre on fera des bons entre le passé et le présent. L'année n'est pas toute récente, ça se passe fin année 80.

Sylvie à une grande soeur, Rose, à peine plus âgée que elle mais différente. Sylvie c'est le petit ange et Rose c'est le petit démon. La plus jeune est responsable et la plus grande ne l'ai pas du tout. Ces deux personnages sont très réussis avec leurs tempéraments et leurs bonnes personnalités pour leurs jeunes âges. Elles portent à elles deux l'histoire vers le haut. Mais pas que. Les parents sont intéressants et de plus en plus étranges au fil de l'histoire. Il arrive même à une partie où ils commençaient à m'énerver. Mais attention, ce n'est pas un défaut. C'est dans la continuité de l'histoire. On aura aussi l'oncle des filles qui à une place importante.

La Bible à une grande part dans la première partie. le père est croyant. Rose se moque constamment des écrits, ce qui donne parfois des tensions entre eux. L'un des points que je préfère dans "Pitié pour leurs âmes", c'est la relation de la famille. Les filles qui suivent leurs parents partout pour leurs conférences, la grande fille qui pète souvent des câbles mais pas pour en rien ou pour une question de crise d'ado, non. Bien que l'exorcisme est le thème, Les fantômes, esprits, ne sont pas "matérialistes". Je veux dire par là que nous sommes pas dans le film "L'Exorciste", "Paranormal Activity" ou n'importe quel autre film d'horreur. Il y à bien sûr du danger mais pas sous la forme de confrontations avec ces entités qu'on à tous déjà vu à l'écran. Les personnages ne se battent pas de cette façon. Et c'est là aussi que c'est intéressant et bien maîtrisé. Pas de violence.

Un personnage, ou plutôt, une poupée, fait son apparition dans la famille. Si pour moi je n'avais aucune peur pendant ma lecture, j'avoue que l'arrivée de la poupée (toute banale, qu'on trouve en commerces), je commençais à me dire "qu'est-ce que c'est que ce truc ?". Étant enfants, on est beaucoup à s'être fait des films sur nos jouets. On se créer souvent nos propres peurs avec notre grandes imaginations d'enfants. C'est à ce moment du récit que j'étais à fond avec cette famille attachante. Ce sera une course contre la montre pour Sylvie pour dire qui est le coupable pour elle du meurtre de ses parents puisqu'elle était là. Mais le sait-elle vraiment ?

J'ai aimé découvrir et suivre où l'auteur nous emmène avec cette histoire. Beaucoup de zones sombres. le mystère et les questions planent. On avance dans l'histoire doucement. Ce qui est d'autant meilleur car on se pose pas mal de questions, du coup. On nous raconte pas tout dès le départ. Puis à la fin, je me disais "ah oui, c'est pas mal, j'avais pas vu venir le coup !". Connaissant rien de ce livre, j'ai adoré cette lecture ! L'ambiance est réussie. Aucune frayeur mais c'est volontaire car ce n'est pas le but de l'auteur de nous faire peur mais on fera notre petite enquête en se disant qui est le coupable et aussi qu'est-ce qui se passe avec cette drôle de famille. L'auteur nous aura bien eu.
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Par une nuit neigeuse de février, alors qu'elle est couchée dans son lit, la jeune Sylvie Mason entend ses parents au téléphone à l’autre bout du couloir. Ce n’est pas la première fois qu’on les appelle si tard car ils ont une occupation pour le moins inhabituelle: ils prêtent main-forte aux "âmes tourmentées" pour les aider à retrouver la paix.

Les voilà partis pour la vieille église à l’orée de la ville. Là, ses parents disparaissent, l’un après l’autre, par les portes rouges de l’édifice, laissant Sylvie seule dans la voiture. Bientôt elle s’endort, pour être réveillée un peu plus tard par des coups de feu.

Au fil du roman, qui oscille entre les années ayant mené à cette nuit-là et les mois qui suivirent, la jeune Sylvie n’aura de cesse de chercher les réponses aux questions qui la harcèlent, quitte à découvrir des secrets qui hantent sa famille depuis des années.

Je referme ce livre avec un sentiment assez mitigé. Déjà, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Nous suivons Sylvie, la jeune narratrice, entre passé et présent, dans une sorte d'enquête pour comprendre comment ses parents en sont arrivés à se faire assassiner au beau milieu de la nuit dans une église.

Il faut dire que les Mason ont une activité bien particulière: ils aident les âmes tourmentées à trouver la paix. Or cette nuit-là, les parents de Sylvie vont mourir assassinés, et c'est elle qui va les découvrir dans l'église...

Sylvie se retrouve donc sous la tutelle de sa soeur aînée, Rose, une jeune femme un peu rebelle à qui, pour ma part, je n'aurais jamais osé confier un poisson rouge quand je vois comment elle s'occupe de Sylvie... Des Esquimaux pour repas et des tongs en automne, peut mieux faire!

Peu à peu, nous découvrons la nouvelle vie des deux sœurs, mais pas que. Sylvie semble bien déterminée à comprendre comment sa famille a pu en arriver là. Peu à peu, elle mène son enquête, fouillant les zones d'ombre de la vie de ses parents, et exhume des secrets de famille qui auraient peut-être dû rester enfouis...

L'idée de faire naviguer le lecteur entre passé et présent est une très bonne idée, qui fonctionne à merveille dans ce roman. Tour à tour plongés dans le passé des Mason et dans la nouvelle vie de Sylvie, nous comprenons en même temps qu'elle ce qui s'est réellement passé dans l'église ce soir-là, et peu à peu nous obtenons toutes les clés pour enfin appréhender le passé de sa famille.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les secrets ce n'est pas ce qui manque! Je ne vous en dirai bien évidemment pas plus, mais plus on avance, et plus Sylvie découvre des choses pas forcément très reluisantes.
Cette dernière est une jeune héroïne attachante, obstinée et qui choisit d'aller jusqu'au bout de ses convictions, même si elle se doute que certaines vérités qu'elle va découvrir la feront souffrir.

J'avoue être assez mitigée sur la fin: la révélation finale sur la mort des parents de Sylvie m'a étonnée car je ne l'avais pas vue venir, mais les conséquences que cela entraîne ne m'ont pas vraiment convaincue.

Il n'en reste pas moins que ce roman de fantômes a été une lecture agréable, malgré quelques longueurs. Si le résumé peut laisser penser à un thriller horrifique avec exorcismes et spectres terrifiants, il n'en est rien: il s'agit là d'un thriller psychologique, qui s'attache au caractère des personnages et aux liens qui les unissent. Reste une ambiance glauque à souhait, sombre et étouffante, desservie par la plume diabolique de l'auteur.

En bref, si les fantômes ne vous font pas peur et si vous aimez les thrillers psychologiques et les enquêtes sur les secrets de famille enfouis, alors ce roman devrait vous plaire.
Lien : http://pinklychee-millepages..
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Les parents de Sylvie sont assassinés par une froide nuit d'hiver dans une église alors qu'elle les attend dans la voiture. Dès lors, sa vie va changer et son seul but sera de découvrir qui a pu les tuer.
Ses parents s'occupaient des âmes tourmentées: des personnes frappaient à leur porte pour leur demander leur aide. Bien qu'à aucun moment rien ne soit dit clairement, et c'est tout le talent de l'auteur, une certaine ambiance pèse sur le livre. Les chapitres alternent entre la vie actuelle de Sylvie qui habite avec sa soeur Rose et les moments passés avec ses parents. Leur métier consistait à aider des personnes possédées, ce que l'on suppose encore une fois car les mots tardent à se mettre en place.
Un livre tout en finesse à l'ambiance mystérieuse voire flippante à certains moments. Sans avoir réellement peur j'ai ressenti une sensation de mal aise. Une des premières fois qu'un livre me fait ça. J'ai été épatée par la capacité de l'auteur à faire passer de telles sensations au lecteur sans jamais dire clairement les choses. Bravo à lui!

Peu à peu, Sylvie va découvrir que la réalité est bien plus complexe qu'elle n'y parait. le meurtrier, qu'elle a elle-même accusé du meurtre de ses parents pourrait bien se révéler innocent... Ses parents avaient des secrets et n'étaient pas toujours d'accord sur la façon de procéder que ce soit sur le plan familial ou professionnel. Ils formaient un duo qui avait réussi peu à peu à se forger une certaine notoriété mais la gloire a toujours un prix. Ici il est très élevé et laisse deux orphelines derrière lui.

La fin du roman m'a étonnée car je n'avais pas du tout pensé à cela. Un livre que j'ai mis un moment à lire à cause d'un emploi du temps assez chargé mais j'étais contente d'y retourner pour un bon moment de détente. Je le conseille aux amateurs de paranormal, de secrets de famille et d'enquête!
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Toi, de quoi as-tu peur ?
Chaque fois que le téléphone sonnait tard le soir, de mon lit, je tendais l’oreille.

Ma mère décrochait dès la première sonnerie pour ne pas nous réveiller, ma sœur – quand elle était là – et moi. À mi-voix, elle apaisait son correspondant avant de passer le combiné à mon père. Il s’exprimait sur un ton plus incisif, plus formel en convenant d’un lieu de rendez-vous ou en expliquant l’itinéraire pour venir jusqu’à notre vieille maison de guingois de style Tudor à Dundalk, dans le Maryland. Parfois, on les appelait d’une cabine publique d’une ville voisine, comme Baltimore. Un prêtre, supposais-je, avait noté notre numéro de téléphone sur un bout de papier pour le donner à quelqu’un. Ou peut-être l’avait-on tout bonnement cherché dans les pages fines comme de la soie de l’annuaire, car nous y figurions comme n’importe quelle famille ordinaire, nous qui étions tout sauf ordinaires.

Peu après que mon père avait raccroché, j’entendais mes parents s’habiller. Ils étaient un peu comme des personnages d’une vieille série télé arborant les mêmes tenues dans chaque épisode. Dès qu’elle se montrait en public, ma mère – grande, mince, anormalement pâle – portait une variante d’une robe sac grise avec des boutons de nacre sur le devant. Ses cheveux bruns méchés de blanc étaient toujours piqués en chignon par des épingles. De minuscules crucifix scintillaient à ses oreilles, un autre à son cou. Mon père portait des costumes marron foncé, une petite croix nichée contre sa poitrine sous sa chemise jaune à col à boutons, ses cheveux noirs lissés en arrière, si bien que ce qu’on remarquait en premier lieu chez lui était ses lunettes embuées à monture d’acier.

Une fois prêts, ils passaient sans bruit devant ma porte et descendaient l’escalier pour attendre dans la cuisine dont le papier peint bleu se décollait par endroits, buvant un thé autour de la table jusqu’à ce que les phares d’une voiture s’engageant dans notre allée éclaboussent le plafond de ma chambre. Puis je ne percevais que des murmures indistincts, mais j’avais ma petite idée sur ce qui se disait. Finalement résonnaient les pas de mes parents qui conduisaient le ou les visiteurs, dans la cave, où tout le monde se taisait.

C’est ainsi que les choses se passaient toujours jusqu’à une nuit neigeuse de février 1989.
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Ma mère tendit le bras, actionna une commande et les essuie-glaces firent un unique va-et-vient. C’était comme régler l’antenne d’un vieux téléviseur : soudain, la neige céda la place à une image nette. Elle me suggéra de m’allonger à l’arrière et de dormir, il était inutile que nous restions tous éveillés. Pour la deuxième fois cette nuit-là, en m’étendant sur la banquette en skaï, je lui donnai l’image de la gentille petite fille qu’elle avait rêvé d’avoir. Dans la poche de mon manteau, la biographie de mes parents s’enfonçait dans mes côtes, se rappelant à mon bon souvenir. Mes parents reprochaient à son auteur, un journaliste du nom de Sam Heekin, tant de choses qu’il avait écrites qu’on m’avait interdit de la lire. Mais tout ce que ma sœur avait dit avant de partir de chez nous avait fini par me remuer et, quelques jours plus tôt, j’en avais chipé un exemplaire dans le petit cabinet de curiosités de notre salon. Jusqu’à présent, je n’avais trouvé le courage que de passer mes doigts sur leurs noms dans le sous-titre gauffré sur la couverture rouge : L’Étrange Activité de Sylvester et Rose Mason.
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Les vitraux ne révélaient pas de lumière à l’intérieur, mais ce n’était pas seulement pour cela qu’il posait la question. Cette bâtisse n’étant pas suffisamment grande pour accueillir toute la congrégation, les messes étaient célébrées à l’autre bout de la ville, dans le gymnase de l’école élémentaire catholique Saint-Barthélemy. Tous les dimanches, paniers de basket et filets de volley-ball étaient empilés sur un chariot et transportés jusqu’à une pièce de rangement où était chargé un autel qui suivait le chemin inverse. Des dessins au feutre représentant les stations du chemin de croix étaient accrochés aux murs, des chaises pliantes et des prie-Dieu disposés par-dessus les marquages du terrain de sport sur le parquet. La véritable église était donc un lieu où nous nous rendions rarement car elle était réservée aux mariages, aux enterrements et au groupe de prière du mardi soir auquel mes parents ne participaient plus.
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Dehors, la neige tombait tout autour de nous quand nous marchâmes jusqu’à notre petite Datsun bleue, en nous tenant la main comme des poupées de papier. Mon père serrait fort le volant en exécutant la marche arrière qui nous fit passer devant les pancartes « ENTRÉE INTERDITE ! » et « TOUT CONTREVENANT S’EXPOSE À DES POURSUITES ! » clouées aux bouleaux tordus de notre jardin. Pendant que nous roulions sur les routes enneigées, ma mère fredonnait une berceuse que j’avais entendue lors d’un voyage en Floride des années plus tôt. L’air monta dans les aigus jusqu’au moment où mon père engagea la voiture sur le parking de l’église. Nos phares illuminèrent la construction blanche toute simple, la succession de marches en ciment, les portes en bois peintes en rouge, les jardinières dénudées d’où jailliraient des tulipes et des jonquilles au printemps et le clocher surmonté d’une petite croix dorée.
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— Si on veut parler, entendis-je ma mère dire à mon père à l’autre bout du couloir, elle propose qu’on aille la retrouver à l’église.
— À l’église ?
Plus mon père s’agitait, plus sa voix devenait gutturale et tonitruante.
— Elle n’a pas remarqué que le blizzard souffle dehors ?
Quelques instants plus tard, ma mère entra dans ma chambre, se pencha au-dessus de mon lit et me secoua tout doucement par l’épaule.
— Réveille-toi, mon cœur. Nous allons voir ta sœur et nous ne voulons pas te laisser seule ici.
J’ouvris lentement les yeux et, même si je le savais très bien, demandai d’une voix ensommeillée ce qui se passait. J’aimais bien jouer le rôle de la petite fille modèle que mes parents rêvaient d’avoir.
— Tu peux garder ton pyjama, me dit ma mère à voix basse. Mais il fait froid dehors, alors enfile ton manteau par-dessus. Et prends aussi un chapeau et des moufles.
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