Je me suis laissée porter par cette belle histoire d'amour ayant lieu durant l'Occupation. Certes, certains diront que c'est de la littérature sentimentale, et d'ailleurs oui, nous pouvons le considérer ainsi, mais c'était très réussi et je n'ai pas pu lâcher le livre avant d'en connaître la fin. Je ressentais les mêmes craintes, la même inquiétude que l'héroïne Elisabeth, et jusqu'au bout j'ai eu des doutes sur le destin de chacun. Les personnages sont touchants, Helmut, ce jeune allemand amoureux de la France et devenu officier malgré lui, sensible et très touchant, détestant les scènes de guerre qu'il peut voir au coin de chaque rue. Il y a également Elisabeth, jeune femme perdue dans ses sentiments et souhaitant plus que tout une France libre, malgré ce que cela peut signifier pour Helmut et elle (une séparation et un avenir incertain). Elle peut peut-être parfois agacer le lecteur à hésiter autant entre deux hommes, deux amours, à ne pas savoir que choisir, mais on ne peut nier que la vie est toujours faite de choix difficiles à faire et nous pousse à prendre des décisions dont nous ne connaissons pas les impacts qu'elles auront sur notre futur. Henri, cet homme prêt à se battre pour ses idéaux, qui semble si fort et si confiant, mais que l'on découvre fragile dès qu'il s'agit d'Elisabeth, cet amoureux éconduit qui ne perd finalement jamais espoir et qui ferait tout pour la femme qu'il aime.
Pour conclure, c'est une très belle histoire qui va me marquer un moment.
Commenter  J’apprécie         30
Je suis assez partagée sur ce livre. J'ai apprécié la romance et le côté historique mais chacun aurait pu être plus approfondi ou crédible. Côté personnages j'avais envie parfois de secouer l'héroïne. Comme l'auteure le dit si bien vers la fin du roman, elle n'était pas à la hauteur des sentiments des deux hommes qui l'ont aimée... et pourtant c'est elle qui a eu la chance de pouvoir faire un choix. Alors certes ce n'est pas facile mais là on a quand même envie de lui dire qu'il faudrait qu'elle arrête de se complaire dans une situation peu confortable. Côté masculin ils ont l'air particulièrement doués et séduisants mais au final l'auteure les rend l'un comme l'autre colosses aux pieds d'argile qui peuvent sombrer dans l'alcoolisme ou désespérer facilement... j'ai eu du mal à adhérer à cette duplicité et cela m'a éloignée du livre.
Pour le côté historique contrairement à d'autres critiques je n'ai pas trouvé qu'il était juste survolé, on y entre pas mal mais il est vrai que ce n'est pas de la pure résistance ou un vrai roman sous l'Occupation, peut-être là aussi par manque d'approfondissement des situations ou à cause de la romance.
J'ai malgré tout passé un agréable moment, j'avais du mal à poser le livre ! L'écriture est fluide et agréable et les chapitres s'enchaînent bien ainsi que les différents points de vue des personnages qui s'alternent. Enfin la romance entre Elisabeth et Helmut est belle malgré les incohérences soulignées plus haut.
Commenter  J’apprécie         30
A mes yeux, pas grand chose à sauver dans ce roman. Une pseudo intrigue très guimauve sur fond de Seconde Guerre Mondiale., des personnages inconsistants,un style souvent maladroit et mièvre...
Vraiment, je n'ai pas du tout accroché à ce livre...
Commenter  J’apprécie         90
En lisant le résumé au dos du livre j'ai été immédiatement enchantée par l'histoire... et dès la lecture la douche froide... un navet. Une histoire cul cul la praline et surtout tellement prévisible... l'héroïne qui entre dans la résistance n'est absolument pas crédible , le contexte historique n'est pas maîtrisé par l'auteur qui se contente de le placer en décor sans en évoquer toutes les conséquences qie cette guerre a pu avoir autant d'un point de vue matériel que psychologique. le style narratif est tout bonnement indigeste tant c'est plat. Je ne le recommande vraiment pas.
Commenter  J’apprécie         40
Il avait pourtant déjà vu des photos de la grand-mère d’Élisabeth, jamais cette ressemblance ne l’avait autant frappé. Les traits étaient semblables mais leur expression et leur regard étaient différents. Il existait chez sa grand-mère une détermination dure et presque sauvage qui n’apparaissait pas chez Élisabeth. Il se rappelait d’elle comme d’une écorchée vive. Bizarrement, le bonheur les rendait semblables, ce bonheur qui pouvait gommer bien des passions ! Élisabeth, la grand-mère, s’appelait aussi Élisabeth. Même le prénom était contre lui ! Imaginer qu’à cinquante ans d’intervalle, ces deux femmes avaient la même expression d’amour et pourquoi pas la même façon d’aimer, le troublait et l’attirait tout à la fois.
La majeure partie de la France fut occupée par les forces allemandes mais l’existence de la ligne de démarcation préservant encore l’illusion d’une zone encore libre fut de bien courte durée. La pénurie et le rationnement devinrent le lot quotidien des Français, exacerbant le meilleur de certains ou au contraire les pires bassesses. Avec, malgré tout, la vie qui finit par reprendre ses droits, chacun s’accommodant au jour le jour des nouvelles contraintes imposées par l’occupant allemand. Sans doute, ma grand-mère chanta-t-elle à contrecœur dans sa classe Maréchal, nous voilà sous le portrait de Pétain. Mais elle le fit car elle n’avait pas d’autre choix…
C’est un fait que je suis allemand, mais je n’ai jamais demandé à venir me battre en France. J’ai été mobilisé comme tous les Français que vous connaissez. Et comme eux, j’ai dû tout quitter pour partir à la guerre.
Le caractère vieillot de cette photographie le perturbait et il ne parvenait pas à comprendre pourquoi sa femme et cet énervant play-boy se trouvaient là, ensemble, témoins d’une époque qui n’était pas la leur. La logique était que cela ne pouvait être sa femme sur cette photo ! Quoique... N’était-ce pas envisageable ? Certains photographes actuels ne s’amusaient-ils pas à retrouver ce style un peu rétro ? Et ce genre d’absurdité n’aurait pas déplu à sa femme... Entre la pensée de s’être laissé abuser par une vulgaire antiquité et le sentiment d’avoir été bafoué, il ne savait plus très bien où il en était.
Être instituteur était une bonne ouverture sociale. Et donc, toute fraîche émoulue de l’École Normale, la jeune Élisabeth avait obtenu son premier poste d’institutrice dans un village voisin, Varrèges. Elle s’y rendait sur sa bicyclette neuve, offerte par son père. Son avenir était tout tracé, simple et prometteur... Elle avait dû souffrir pendant ses études. L’École Normale avait la réputation d’un bagne et ma grand-mère ne devait pas être des plus dociles. Être privée de ses bois et de ses prés a dû lui peser aussi...