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EAN : 9782264066701
504 pages
10-18 (16/02/2017)
3.61/5   19 notes
Résumé :
« Montrez-moi un héros, et je vous écrirai une tragédie… ». F.Scott Fitzgerald

Yonkers, dans l’État de New York. Ville paisible où il fait bon vivre, s’il n’y avait pas cette ligne invisible qui sépare Yonkers en deux. D’un côté des quartiers aux pavillons coquets, aux rues propres bordées d’arbres ; de l’autre, les barres d’immeubles, les graffitis. La foule, le bruit, la misère. Lorsque tombe l’annonce qu’une loterie permettra à certaines familles m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci beaucoup aux éditions Kero et à Babelio pour m'avoir fait découvrir ce roman lors de la dernière opération Masse Critique.
On y suit le destin de la ville de Yonkers et de son projet de logements sociaux à travers le regard de plusieurs personnages qui ne font pas partie du même camp. Tout d'abord Nick Wasicsko, le jeune loup de la politique qui se voyait maire depuis son enfance, Mary une habitante du quartier coquet qui voit d'un mauvais oeil l'arrivée de familles qui vivent de l'autre côté de la rivière comme Alma, mère de famille, qui a laissé ses enfants à Saint Domingue en attendant de leurs offrir une part du rêve américain ou encore Oscar Newman, le brillant architecte sur de son projet communautaire. Mais Rome ne s'est pas construite en un jour et c'est aussi le cas pour les logements sociaux de Yonkers, entres batailles administratives, coups bas politiques, émeutes aux conseils municipaux et manisfestations citoyennes, l'aventure n'est pas de tout repos. Malgré quelques longeurs et le nombre assez conséquents de personnages, Show me a hero est un bon roman retranscrit parfaitement le combat de tous ses acteurs pour une vie meilleure.
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à la fin des années 80 le démocrate Nick Wasicsko devient à 28 ans le plus jeune maire du pays et surtout de Yonkers dans l'état de New York.
La ville est condamné à construire plus de 200 logements sociaux dans le quartier blanc d'une ville dont l'expansion et l'urbanisation se sont faites sur la ségrégation.Le problème est que Nick Wasicsko s'est fait élire sur la promesse d'interjeter l'appel auprès de la Cour Suprême et qu'une fois aux manettes il se rend compte,"aidé" en cela par les lourdes amendes qui la menace,que la ville ne pourra pas aller contre la loi.
menaces,affrontements politiques,manifestations et colère populaire vont devenir son lot quotidien.
Récit juridique et politique assez sec et riche en personnages, Show me a hero met en lumière les inégalités sociales et raciales ordinaires d'une petite ville.
Après Baltimore et La Nouvelle Orléans,The Wire et Treme,,David Simon s'est emparé de l'histoire de Lisa Belkin et de Yonkers pour la porter sur le petit écran et je n'ai aucun mal à visualiser ce que cela a donné tant le sujet parait avoir été écrit pour lui
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Ce roman fut un coup de coeur pour moi, pas le coup de coeur qui prend aux tripes, qui m'émeut au point de fondre en larmes, où je suis à fond avec nos personnages, non pas celui. C'est celui qui vient avec le temps, qui, plus j'avance dans l'histoire plus me passionne et quand je referme le livre je me dis : "Wahou quelle histoire" !

Ce qu'il faut savoir c'est que c'est une histoire vraie, tout ce que rapporte l'Auteur que se soit les faits, les conversations ou les personnages (sauf 2), tout est vrai. Elle a mis 6 ans pour récolter tout ça et je dois dire que cela apporte une autre dimension à ce roman.

Personnellement, j'ai été prise dans ce récit du début à la fin, passé les 100 premières pages, impossible pour moi de le lâcher tellement c'était prenant. On a le point de vue de toutes les classes sociales (riches, pauvres, juge, politiciens...), on comprend leurs motivations, leurs craintes ou leurs attentes et cela a été très difficile de prendre position pour quelqu'un en particulier.

Dans cette lutte acharnée, car c'est bien de ça dont il est question entre les habitants de Yonkers, les politiciens ou les représentants de la loi, on le sent très bien, il fallait qu'à un moment donné quelqu'un cède mais personne ne le fait et je suis restée sur la brèche un bon moment en me demandant comment toute cette histoire se terminerait et qui céderait en premier.

Je termine par les personnages : Alors je ne me suis pas attachée à tous, je suis restée assez hermétique à Doreen ou Billie, deux mères célibataires qui ont du mal à faire face à leurs vies, on a des politiciens très fermés et je ne vous parle même pas du juge Sand qui restera campé sur ses positions jusqu'au bout mais mes deux personnages "chouchou" ont été Nick (le maire de la ville de Yonkers au début de l'histoire) et Nay, ils m'ont touché par leurs engagements et leurs personnalités.

En résumé : un roman qui vaut le coup d'être découvert.
Lien : http://leslecturesdeverbook...
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Aurait pu être un livre intéressant sur la transformation insidieuse d'une bonne intention en échec presque complet, sur le racisme nord-américain si bête et si naïf, mais il y a vraiment trop de chapitres sans grand lien avec l'histoire, trop de longueurs. Dommage.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les villes ont leurs caractéristiques, leurs excentricités et leurs bizarreries, tout aussi particulières et fondamentales que celles des gens qui y habitent. Se lamenter de l'uniformité que véhiculent les fast-foods et les centres commerciaux empêchent de prendre assez de recul pour se rendre compte qu'en dépit de ces fast-foods et de ces centres commerciaux, il reste quelque chose d'essentiel, qu'on ne peut effacer. La branchitude décomplexée de Los Angeles. Le chauvinisme impudent de Dallas. Les manières amicales et policées de Minneapolis.
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Dans School Street, par groupes de deux ou trois, les doigts croisés, des grigris dans les mains, des centaines de personnes émergeaient de l'obscurité pour rejoindre la lumière chaleureuse du gymnase. En entrant dans la pièce bondée, ils clignaient des yeux sous les néons, parcourant du regard les interminables rangées de chaises pliantes avec le mince espoir de trouver une place libre.
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