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EAN : 9782262050320
400 pages
Perrin (01/10/2015)
3.78/5   38 notes
Résumé :
Comment sont mortes les souveraines les plus célèbres de l'Histoire ? Du suicide de Cléopâtre au dramatique accident d'Astrid de Belgique en passant par la décapitation de Marie Stuart et de Marie-Antoinette, l'assassinat d'Agrippine, de Sissi et d'Alexandra de Russie, ou l'agonie édifiante de Catherine de Médicis, Anne d'Autriche, Catherine II, la reine Victoria ou l'impératrice Eugénie, les meilleurs historiens et écrivains d'histoire racontent leurs derniers jour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Cet ensemble de courtes présentations s'intéresse aux conditions dans lesquelles sont mortes des reines, et partant de là, évidemment, à la façon dont elles ont vécu.
La diversité des portraits dressés est intéressante, mais ce qui ressort le plus, c'est la différence de traitement entre les reines qui ont connu des sorts tragiques (Marie Stuart, Marie Antoinette, Alexandra Fedorovna, Astrid de Belgique…) et celles qui sont mortes de vieillesse (Aliénor d'Aquitaine, Victoria, Eugénie de Montijo…).

Les premières permettent aux auteurs qui les présentent de passer rapidement sur leur activité royale, avant de suivre pas à pas les événements qui ont conduit à leur décès. Les pages que consacre Didier le Fur à Marie Tudor sont de ce point de vue passionnantes. On perçoit mieux la duplicité d'Elisabeth I ére, qui laisse ses conseillers et ses ministres mener la charge contre sa cousine écossaise, monte un procès dont le verdict est déjà écrit, puis feint d'avoir été abusée en signant la mort de sa captive. La mort d'Elizabeth d'Autriche (Sissi) en Suisse est bien connue, mais la façon qu'a Jean des Cars de la raconter est prenante. Quant à l'assassinat en 1903 de Draga Obrenovic, reine de Serbie, lors d'un coup d'État, c'est l'expression de la haine populaire que traduisent les lignes de Jean-Christophe Buisson face à une arriviste, aux origines douteuse, plus âgée que son mari, et suspectée de guider ses choix politiques... Une histoire peu connue.
Du côté des morts « naturelles », Marie-France Schmidt évoque les derniers moments d'Isabelle la Catholique, Didier le Fur ceux de Christine de Suède, née protestante, morte catholique au plus prés du Vatican, et Jean Tulard celle de Joséphine de Beauharnais, dont les derniers moments publics à la chute de Napoléon surprennent par sa proximité avec les vainqueurs de l'Empereur.

Le sujet le plus complet concerne sans doute Cléopâtre. Pierre Renucci explique très bien comment la dernière Ptolémée a cherché au-delà de ses relations charnelles avec César ou Marc Antoine à garantir l'autonomie de l'Égypte vis à vis de Rome. Entre l'imagerie popularisée par le cinéma et la réalité de ses actes, il y a un gouffre.

Cet ensemble s'avère finalement bien plus intéressant que le sujet morbide pouvait le laisser penser.
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20 histoires pour 20 femmes d'exception et de caractère qui ont su marquer l'histoire par leur prestance, leur beauté, leur bagou.
Je n'ai pas lu toutes les histoires de ces femmes car certaines histoire ne m'intéressaient pas, cela ne remet pas en compte la qualité assez exceptionnel de la rédaction de ces historiens.

Vous retrouverez donc à l'intérieur l'histoire de :

- Cléopâtre - le rêve brisé : Alexandrie, août 30 avant J.C par Pierre Renucci
Ce n'est pas l'histoire qui a le plus retenu mon attention, j'ai trouvé que pour une entrée en matière, le style était trop léger, je me suis vite laissé happé par la suite des histoires. Mais au moins, l'histoire de Cléopâtre est raconté avec une grande véracité

- Agrippine - la tueuse tuée : Baie de Naples, mars 59 par Jean-Louis Voisin
Mère de Néron, Agrippine est connu pour être la reine déchue qui voulait régner à travers son fils mais qui n'a réussi qu'à creuser sa tombe et à se faire assassiner par sa descendance. Une histoire tragique savamment raconté.

- Brunehaut ou Brunehilde pour les puristes - la reine suppliciée : Renève, 613 par Xavier de Marchis
Épouse de Sigebert d'Austras, Brunehilde est bien mal dépeinte par sa rivale première, Frédégonde mariée à Chilpéric I roi de Neustrie. On la connait comme la reine avide de pouvoir, une veuve en chasse de mari et de territoire... On oublie juste l'affront qu'elle a essuyé face à Frédégonde et la douleur qu'elle a ressenti à enterrer ses propres enfants.

- Aliénor d'Aquitaine - l'énergie du grand âge : Poitiers, 31 mars 1204 par Geogres Minois
Qui ne connait pas la belle et charismatique Aliénor d'Aquitaine, ne connait pas l'histoire de France, de la religion catholique et des croisades en terre sainte. Elle fait partie de mes icônes féministes de l'histoire. Mère d'une dizaine d'enfants, de deux rois : Richard Coeur de lion et Jean sans Terre, reine de France (mariée à Henry VII) et reine d'Angleterre (mariée à Henri II Plantagenêt), elle est connu pour sa poigne de fer dans un gant de velour, son amour pour la musique (elle est à l'origine de l'arrivé des troubadours) mais surtout pour sa vie chaotique entre morts, déception, frustration et repos spoiler.

- Isabelle la Catholique - une mort très chrétienne : Medina del Campo par Marire-France Schmidt

- Marie Stuart - la reine décapitée : Fotheringay, 8 février 1587 par Didier le Fur
Cousine d'Élisabeth Ier, Marie Stuart est connue pour son complot contre la couronne d'Angleterre, considérée comme héritière légitime du trône d'Angleterre. Fille de Marie de Guise, reine d'Écosse et de France (épouse de François II de Valois), belle-fille de Catherine de Médicis, elle vivra une vie tourmentée, baladée entre les cachots anglais et français. On ne retiendra de son règne que la mort prématurée de son premier mari et sa mort douloureuse à la hache et non à l'épée comme le veut la coutume pour la royauté.

- Catherine de Médicis - une fin solitaire : Blois, 5 janvier 1589 par Jean-François Solnon
Une reine exemplaire qui a su faire de la France un pays prospère jusqu'à ce que sa belle-fille, Marie Stuart ne complique le tout. Une femme de caractère, reine des poisons, qui aura offert de beaux enfants à la couronne des Valois mais elle leur survivra à tous. Soi disant mère aimé de ses derniers, elle mourra seule, dans de terrible souffrance après avoir été lâchement évincée du pouvoir. Une reine dans l'ombre de son roi mais qui tirait les ficelles à la cour pour arriver à ses fins... Un exemple parfait de la place irremplaçable de la femme dans la politique.

- Anne d'Autriche - une si longue agonie : Paris, 20 janvier 1666 par Simone Bertière
C'est de loin mon histoire préférée dans cet ouvrage pour la simple et bonne raison que Simone Bertière est l'écrivain par excellence de la dynastie des Bourbons, elle vous parlera de Louis XIV et Marie-Antoinette comme personne.
Épouse de Louis XIII, mère de Louis XIV et Philippe d'Orléans alias Monsieur le frère du roi, Anne d'Autriche est incontestablement à mettre sur un piédestal aux côté de Catherine de Médicis. Amante soupçonnée du cardinal Mazarin, elle a su tirée partie de ses connaissances, son caractère et sa beauté pour faire de son règne, son royaume et ses fils des figures emblématique de la nouvelle époque, du classicisme et de la guerre en France. Malheureusement, cet épisode se consacre à sa mort douloureuse d'un cancer du sein... Elle ne gardera en souvenir que les bons moments de son règne et considèrera sa douleur comme le juste retour de Dieu pour le tort qu'elle a causé à son pays et sa famille. Une femme exemplaire.

- Christine de Suède - Naître protestante et mourir catholique : Rome, 19 avril 1689 par Didier le Fur
Inconnu de ma personne, j'ai fort apprécié de découvrir l'histoire de la première reine de Suède à abdiquer sa couronne afin de se tourner vers la religion catholique car elle en avait envie. Une histoire intéressante qui prouve que la place de la femme sur un trône peut s'avérer peu banal.

Vous retrouverez également l'histoire des reines suivantes :

- Marie-Thérèse d'Autriche
- Marie Antoinette
- Catherine II de Russie
- Joséphine de Beauharnais
- Élisabeth d'Autriche dite Sissi
- Victoria, reine d'Angleterre, le plus long règne jusqu'à Élisabeth II
- Draga Obrenovic
- Alexandra Federovna
- Eugénie de Montijo
- Charlotte de Belgique
- La reine Astrid

Vous retrouverez également une courte biographie de chaque écrivain à la fin de l'ouvrage.
Un bel ouvrage à lire au gré de vos envies pour en savoir plus sur le destin tragique de ses femmes de pouvoir.
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Tout comme Elvynaa, j'avoue n'avoir pas lu la totalité de ces vingt destins de reines, n'étant pas pour ma part, particulièrement férue d'histoire ; mais j'avais choisi cette lecture pour l'un des auteurs, Jean Sévillia….
J'ai en particulier beaucoup apprécié les chapitres concernant Brunehaut, la reine suppliciée, Catherine de Médicis, une fin solitaire, Marie-Antoinette par le Jean Sévillia précité, et surtout Aliénor d'Aquitaine, l'énergie du grand âge, sous la plume de Georges Minois.

Dans la foulée, ironie des choses, il y avait une brocante de l'association des paralysés de France dans mon quartier, et voilà que je tombe sur le Aliénor d'Aquitaine de Régine Pernoud que je venais juste de mettre dans mon pense-bête ! Et toc, il passe dans "à lire" ! Elle est pas belle la vie ?
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Livre reçu en cadeau de Noël et lu en alternance avec romans, essais ou autres, puisque chaque chapitre est autonome.
On peut considérer ce volume comme une mise en bouche, ou une révision de culture générale, selon les héroïnes évoquées.
Certaines de ces femmes qui ont fait l'histoire me sont plus connues que d'autres. Dans ce cas, des biographies plus complètes m'ont familiarisée avec leur destin.
D'autres sont des découvertes, comme Brunehaut, Draga
Obrenovic, Charlotte de Belgique ou Astrid aussi adulée que lady Di.


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Dans le même genre, j'avais lu « les derniers jours des rois » qui m'avait profondément ennuyé, les rois n'en finissant pas de mourir.
Du coup j'ai laissé ce livre de côté bien trop longtemps.
Mais il faut croire que c'était une question d'auteur, parce que là, je me suis régalée.
Déjà les auteurs ne restent pas focalisés sur la mort en elle-même de la souveraine mais sur ses accomplissements, ses actes et leurs conséquences.
Ils balayent les idées reçues (comme le fait que Cléopâtre se serait suicidée avec un serpent alors que les comptes rendus de l'époque indiquent qu'aucun serpent n'a été trouvé sur les lieux).
Les reines, régnantes ou consort, sont présentées par ordre chronologique. Certaines se sont illustrées dans la mort (comme Marie-Antoinette, qui s'est révélée dans les derniers mois de sa vie et dans la dignité qu'elle a montré face à ses accusateurs et sur l'échafaud), d'autres ont beaucoup accompli de leur vivant (Alienor, Marie-thérèse d'Autriche), d'autre encore ne sont connues que par leur mort tragique à un jeune âge (Astrid de Suède).
Pour les reines, comme pour les rois d'ailleurs, la mort n'est pas une affaire privée. On meurt en public et si ce n'est pas le cas, la dépouille est exposée aux yeux de tous, les funérailles sont un spectacle plus qu'une affaire de famille.
Car le monarque ne s'appartient pas, il appartient au peuple.
Ce livre, malgré un titre un peu racoleur, est une mine d'information sur de grands pans de l'histoire.
Pas très en profondeur, certes, mais il donne un bon point de départ avant des lectures plus approfondies comme, par exemple, celles citées en bibliographie pour chacune des reines traitées dans le livre.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
« Qu’il ait ou non souhaité la mort de Cléopâtre, Octave l’aura brillamment exploitée en poursuivant cette comédie de la mansuétude commencée avec les obsèques officielles accordées à Antoine. Ce fut d’abord cette tentative, mi-tragique mi-burlesque, de réanimation sur le cadavre de Cléopâtre. Ensuite, l’organisation de ses funérailles officielles. Enfin, son ensevelissement au côté de son mari, comme tous deux l’avaient souhaité. Tout cela était le point d’orgue et le point final de l’histoire officielle qui allait s’écrire. Le général et chef d’État romain Antoine ne serait plus que l’époux soumis de Cléopâtre, l’ennemie mortelle de Rome auprès de laquelle il repose pour l’éternité.


Restait à régler le sort des enfants. […] Les jumeaux Alexandre Hélios et Cléopâtre Séléné, tout juste âgés de dix ans, prendront la place de leur mère lors du triomphe d’Octave. La fille sera confiée à Octavia et, plus tard, mariée au roi Juba II de Maurétanie. Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. Lui aussi avait figuré à un triomphe, celui de César, seize ans plus tôt, en remplacement de son père suicidé ; et lui aussi avait été élevé par Octavia. On perd en revanche toute trace du garçon, ainsi que du puîné, le petit Ptolémée Philadelphe. Ont-ils été liquidés discrètement ? Sont-ils morts jeunes de maladie ? Plutarque et Dion Cassius affirment qu’ils furent épargnés et bien traités, ce qui laisse supposer leur passage dans la pouponnière d’Octavia. Sans certitude…


Octave s’attardera quelques jours à Alexandrie pour signifier aux Égyptiens l’acte de décès de la dynastie lagide. Cela se fera très simplement. Il visitera le tombeau d’Alexandre le Grand et touchera la momie, mais il refusera de se rendre dans la sépulture des Ptolémée. À sa suite égyptienne qui insistait, il répondra, selon Dion Cassius, par cette phrase définitive : « J’ai désiré voir un roi et non des morts ! » Alexandre avait bâti un empire éphémère sur lequel ses diadoques, parmi lesquels Ptolémée, s’étaient taillé des royaumes. Cet empire revivait maintenant au travers de Rome. La dynastie lagide n’avait plus de raison d’être.


Ce jour d’août – 30 disparaissait le dernier grand royaume hellénistique. L’Égypte devenait une province romaine. Et Cléopâtre entrait dans la légende. »
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(sur Cléopâtre) Antoine, tout proche de mourir, l'interrompit : qu'importe ce retournement de la Fortune, puisqu'elle lui a tout donné - amour, gloire, puissance, richesse et même une mort enviable, puisque c'est celle d'un Romain vaincu par un Romain. A la reine, il conseilla de négocier au mieux de ses intérêts, mais sans déshonneur. C'est bien ce qu'elle comptait faire.
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Marie Stuart
"Sa condamnation, son supplice et son exécution ont inspiré nombre de peintres et d'auteurs depuis quatre siècles. Éphémère reine de France et mère du roi d'Écosse, fière de sa foi catholique qu'elle refusa d'abjurer jusqu'à son ultime souffle de vie, Marie Stuart eut la tête tranchée sur ordre de la dernière Tudor, Élisabeth Ier, qui craignait une insurrection de ses partisans en faveur de leur "souveraine" retenue prisonnière en Angleterre depuis des années."
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Aliénor d'Aquitaine
"Pour celle qui fut reine de France, reine d'Angleterre, mère de dix enfants, dont deux rois, arrière-grand-mère de Saint Louis, c'est à l'âge avancé de soixante-quinze ans que commença la vraie vie. Retirée dans sa chère abbaye de Fontevraud, Aliénor d'Aquitaine passa ses dix dernières années à faire montre de son immense sens politique et diplomatique. Et ce, jusqu'à son dernier souffle."
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(Élisabeth Iére à propos de la mort de Marie Stuart)
Elle assura tant qu'elle put aux ambassadeurs de France et d'ailleurs qu'elle avait été abusée et, pour montrer sa compassion et son horreur du crime qu'elle avait pourtant accepté, prit le deuil.
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Extrait du livre audio "Les vérités cachées de la guerre d'Algérie" de Jean Sévillia lu par Nicolas Djermag. Parution numérique le 31 mars 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/les-verites-cachees-de-la-guerre-dalgerie
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