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EAN : 9782221190272
234 pages
Robert Laffont (18/11/2015)
4.07/5   21 notes
Résumé :


Depuis toujours, Élise Boghossian sait qu'elle va consacrer sa vie aux autres. Formée en neurosciences, elle étudie l'acupuncture et le traitement de la douleur en Chine et au Vietnam.

De retour à Paris, elle monte son cabinet d'acupuncture, mais toujours avec l'envie de donner un sens plus profond à sa vie.

En 2002, elle crée une association de médecine chinoise : un tournant décisif qui l'amènera à s'investir sur le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une détermination sans faille, un courage exceptionnel ont dû animer Elise Boghossian pour la pousser à abandonner le confort de son cabinet d'acupuncture parisien pour partir à la rencontre des plus démunis sur les zones de conflits.

D'abord en Arménie, sur la terre meurtrie de ses grands-parents, persécutés et réfugiés presque cent ans plus tôt, puis en Jordanie et en Irak.

Malgré les premières réticences, elle réussit très vite à convaincre soignants et blessés des bienfaits de son savoir car les résultats sont là : l'acupuncture apaise les douleurs post opératoires, celles des amputés, des grands brûlés et, surtout, celles des enfants.

« On les piquait par quatre, par six, par huit dans la même pièce. Assis, couchés, debout, en plein air, sous une tente... On n'avait pas le choix. On les traitait deux ou trois fois par jour quand on n'était pas sûr de les revoir le lendemain ».

A force de persévérance, elle réussit également à lever des fonds en France pour créer des bus dispensaires et notamment le « camion des femmes » qui lui permettront d'aller auprès des populations oubliées et surtout auprès des femmes et des enfants victimes de la barbarie de Daech.

Le témoignage d'Elise Boghossian est exceptionnel, les mots sont forts, les larmes me sont venues à plusieurs reprises.
J'ai été absolument bouleversée par la description des souffrances insoutenables subies par des innocents.

Ce récit est à lire pour pouvoir comprendre le véritable malheur de milliers de personnes victimes de la guerre à travers le monde.
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Elise Boghossian raconte dans cet ouvrage une part de sa vie et surtout de son dévouement envers les autres. Dès le début de sa formation à la médecine chinoise et surtout de l'acupuncture, elle décide de faire bénéficier de cette médecine aux plus démunis et notamment aux réfugiés syriens et aux populations souffrantes en Jordanie ou encore en Irak.

C'est un magnifique témoignage qui vous attend avec Au royaume de l'espoir, il n'y a pas d'hiver. En faisant connaissance avec Elise Boghossian, on y suit aussi bien son apprentissage des médecines chinoises et notamment donc de l'acupuncture qu'elle va exercer pour bon nombre de choses mais également et surtout son implication dans diverses missions humanitaires jusqu'au lancement de ses propres actions. C'est d'ailleurs avec cette médecine qu'elle décide de s'engager auprès des populations qui souffrent à travers le monde et plus particulièrement auprès des réfugiés fuyant leur pays en guerre ou les horreurs de DAECH.

Criant de vérités, ce livre fait terriblement écho à ce qui passe actuellement à travers le monde. Elise nous emmène littéralement dans ce qu'elle a vécu, et vit, avec ses diverses missions humanitaires.

Au fil des pages, les sentiments et les émotions s'enchaînent sans nous quitter jusqu'à la fin. Entre l'admiration des actions accomplies par Elise Boghossian depuis sa première mission humanitaire, jusqu'à l'impuissance qu'on ressent face à ce que ces personnes subissent et l'effarement en lisant ce qu'elles peuvent subir.

Ce livre est un témoignage puissant et poignant, impossible de rester insensible en lisant celui-ci. On y (re)découvre ce que certains peuplens subissent aujourd'hui dans le monde et on prend conscience que beaucoup reste encore à faire pour aider ces réfugiés ici ou ailleurs.

J'ai "rencontré" au fil des pages une femme épatante, pleine d'une immense humanité ! Impossible de refermer ce livre sans être émue. N'hésitez donc pas un seul instant à vous plonger dans Au royaume de l'espoir, il n'y a pas d'hiver disponible aux Editions Robert Laffont Versilio.
Lien : http://www.ptitblog.net/litt..
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un témoignage d'une femme hors du commun. Un parcours exceptionnel.
On ressort de ce récit boulversé. Ce livre est à lire et relire tellement il est fort en émotions. C'est une femme que j'aimerai connaîtreet qui est pour moi, bien au dessus de tous ces dirigeants icompétents qui nous gouvernent. Une preuve de courage, d'humanité et d'humilité.
Nadine
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J'ai découvert, par son témoignage, la puissance de l'acupuncture, et les difficultés à faire accepter cette pratique peu coûteuse auprès des grandes ONG… C'est donc par l'intermédiaire de son association Shennong & Avicenne, créée en 2002 pour promouvoir la médecine chinoise en France, qu'elle intervient à son échelle, formant à la technique des médecins réfugiés qui viennent en aide à tous ceux qui en ont besoin en périphérie des zones de guerre du Proche-Orient. Un témoignage poignant!
Lien : http://vdujardin.com/blog/bo..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu’on travaille dans l’humanitaire, on doit faire face au sentiment d’échec au quotidien. D’autant que beaucoup pensent que ces gens sont fichus, alors pourquoi les aider. Il existe pourtant une autre vérité que j’expérimente plusieurs fois par an et qui est celle d’aller soulager ces oubliés que l’on enterre dans une indifférence scandaleuse. Certes, c’est peut-être une goutte d’eau, un cache-misère, mais c’est merveilleux de répondre présent à celui qui appelle à l’aide, de soula ger celui qui souffre et que l’on a oublié. « On aide une vie et on sauve le monde entier. » Apporter un peu de soulagement, d’apaisement, cela me remplit d’un sentiment de paix. Ça aide, quand on est soi-même angoissé par le temps qui passe, par les choix que l’on a faits ou pas. D’être là apaise aussi cette tension.
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On est et on devient. Les moments de rencontre avec moi-même sont souvent les meilleurs dans l'existence d'un être humain. Parce qu'ils augmentent notre sensation d'exister, ces moments donnent tout leur sens à notre vie et nos actions. L'autre nous donne parfois la possibilité de nous révéler à nous-mêmes, et de devenir ce que nous sommes.
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Les larmes surgissent soudain et sont aussitôt englouties, car repenser à tout ce qui s'est passé, c'est laisser revenir le cauchemar vécu, le manque. Ce manque rend vulnérable, il affaiblit, il tue. Parce que ici, ce n'est plus la vraie vie. Il faut perdre ses repères d'amour et de sensibilité, se geler de l'intérieur si on veut continuer à vivre, et supporter la douleur. On perd conscience de soi-même.
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Certaines femmes savent que leur corps est une ressource qu’elles peuvent monnayer. Dans ces moments-là, il est utile d’aimer la poésie. Même s’ils sont éphémères, on attrape des morceaux de beauté dans ce champ de ruines. Elle pousse, je lui tiens la main, elle serre si fort, son corps est endurci par la vie. Ma main caresse ses cheveux. Elle ne crie pas. Ces jeunes femmes syriennes accouchent sans péridurale. Alors quand on propose de les soulager par l’accupuncture, personne ne refuse. Pourvu que ça marche… Nous nous regardons, elle plonge en moi, je ne sais pas comment l’aider davantage. Et la nature reprend ses droits. La tête sort, puis les épaules. C’est merveilleux et dramatique à la fois.
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Il y a par ailleurs ces jeunes soldats de l’armée libre. Ils attendent leurs prothèses pour repartir sur le front. C’est révoltant. Comment leur expliquer qu’ils sont les prisonniers d’un système qui marche à l’envers ? J’ai envie d’en prendre un et de lui crier : « Mon pauvre, tu as l’âge de vivre tes premiers plaisirs charnels, et tu n’as plus tes jambes ! On est dévoués à ton chevet et en plus tu nous demandes d’être complices ! » Par notre présence, par notre statut, on entretient ce système de merde. Des jeunes innocents victimes de la guerre, manipulés et sacrifiés au nom d’une idéologie.
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