J'ai décidé d'acheter le livre de Nabilla après avoir vu son interview sur TF1 dans "7 à 8".
Ce n'est pas forcément une personnalité que j'apprécie mais j'étais vraiment curieuse de savoir ce qu'elle avait à nous raconter. J'ai bien aimé car je suis curieuse et que le livre se lit vraiment rapidement mais très honnêtement son histoire ne m'a pas touché. C'est parfois contradictoire et de plus, je pense que ce livre est avant toute chose une façon pour Nabilla de se justifier à propos de son comportement et des derniers événements qui ont provoqué un buzz autour d'elle.
Bref ce n'est pas de la grande littérature.
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Tout d'abord, je dois avouer que je suis fan de Nabilla. Cela permet déjà de faire le tri entre ceux et celles qui vont aimer cette critique et ceux qui, par définition, vont la détester par principe.
Rarement une personne n'a suscité autant de passions opposées. Qu'est ce qui fait qu'une starlette de tv réalité qui, semble-t-il, ne fait rien d'autre que de s'intéresser aux shampooing, aux vernis à ongles ou encore à la couleur des semelles de ses escarpins, suscite débats acharnés dans toutes les couches de la société ?
Pourquoi suscite-t-elle autant de haine ? de fans ? D'audience ? Pourquoi en suis-je fan alors que je ne m'intéresse pas à la tv réalité et que mes lectures sont plutôt de la sf contemporaine bien glauque ?
Peut-être parce qu'il y a chez elle une vraie personne et une "fausse conne" et qu'elle refuse de se laisser consommer comme une potiche à laquelle les bien-pensants voudraient la réduire?
Peut-être parce qu'il y a chez elle une désinvolture, une superficialité faussement naïve qui fait paraître bien ternes les gens sérieux ?
Ceci dit, qu'en est-il du livre ?
Rien à dire, c'est une réussite. On sent qu'il y a eu du travail investi dans sa réalisation, que tant l'auteure que l'éditeur ont passé du temps pour que le style coule et colle au personnage et à son public. On est loin des autobiographies vengeance ou plaidoyers à de certain(e)s publiées à peine relues et où la critique, à défaut d'autre choix, en vante le style familier.
Il y a un souci du détail, du ton juste, de l'illustration, du rythme et du langage. Nabilla nous convie dans son monde, dans son aventure et on passe un agréable moment en sa compagnie.
Je l'ai lue d'une traite entre Bruxelles et Lyon.
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Une bonne surprise...
Tout d'abord remettons les choses dans leur contexte, j'ai la trentaine, j'ai connu les balbutiements de la télé-réalité avec le loft, et je m'en suis désintéressé au fil des années. Alors oui, j'ai déjà entendu parlé de Nabilla, j'ai vu passer la séquence "allô quoi ? ", mais ça s'arrête là et je n'aurais sans doute jamais ouvert ce livre, si on ne me l'avait pas donné.
Et pourtant malgré tout cela, malgré mon cynisme concernant la télé-réalité, malgré mon oeil critique et mon impartialité, et bien j'ai apprécié cette lecture !
J'ai apprécié ce récit, sans concession, d'un amour intense et fougueux, qui n'échappe pas aux griffes du système.
J'ai adoré les confessions de Nabilla sur sa rencontre avec Thomas, sur tout ce qu'elle aime chez lui, car cela la rend très humaine.
J'ai été surprise de découvrir l'estime qu'a Nabilla pour les invisibles de la télé-réalité. Il émane de ces propos un immense respect pour eux.
J'ai été rassuré, par cette écriture simple, cohérente et fluide.
J'ai souris, aux propos de cette femme-enfant, qui peut parfois se montrer insouciante et inconséquente, mais qui est loin d'être bête et en sais assez sur la télé-réalité et l'image public, pour s'en jouer et continuer de gagner sa vie.
J'ai savouré cette lecture, parvenant aisément à comprendre comment, elle avait pu commettre cet acte terrible.
J'ai été happée par cette histoire d'amour sans concession, qui ne demande qu'a être vécue et cela au mépris de tout, y compris de la loi.
Le seul bémol résidera pour moi dans les chapitres d'introductions, ceux sur l'enfance de Nabilla. La faute à mon vécu, qui me rends hermétique à toute forme d'empathie pour un enfant qui se sent délaissé après un divorce. Et même si je peut comprendre, je me suis quand même dit à un moment " purée sa mère en prends plein son grade". Mais je ne me permettrait pas de juger. J'ai lu ces chapitres, et s'ils ne m'ont pas émues, ils ne m'ont pas non plus scandalisé.
En bref, j'ai été déconcerté, par ce livre que je pensais survolé. Je viens de lire une magnifique histoire d'amour et aucun doute que je partagerais ce roman.
Belle lecture à tous.
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Bon avant de commencée j'aimerais préciser que je n'ai pas toujours aimée ce personnage (si je peut me permette de dire ca) car comme beaucoup d'entre nous on a certain préjuger ... Mais sans mentir je la suit régulièrement dans les réseaux sociaux et j'ai vu un grand changement, donc je me suis dit pourquoi pas lire son histoire après tout, tout le monde a le droit d'avoir une deuxième chance...
Donc j'ai acheter son livre, son histoire ! Et j'ai était très surpris, le livre est d'une finesse incroyable, on voit qu'il a était écrit avec sincérité et qu'il y a eu énormément de travail passé dessus ! Elle n'a pas cherchée a se justifier ou déformée des propos, nan ! Son histoire correspond entièrement a sa personnalité.
J'ai donc était très étonner du contenue du livre mais je ne regrette pas une seul seconde d'avoir ouvert ce livre, j'ai adorée, j'ai aimée, j'ai adhérée !!
Et ne jamais ce fier au apparence !
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Thomas n’était pas parano . Plus tard, lorsque les enquêteurs le convoqueront, excédés par toutes ces coupures de presse et les échos innombrables sur la Toile dénonçant nos retrouvailles, et qu’il leur assurera que ces images étaient des montages bidon ou antérieures à mon arrestation , les inspecteurs lui mettront sous le nez un rapport indiquant que le 31 décembre 2014, à l’heure où Thomas Vergara se déplaçait à la vitesse d’un TGV de Aix vers Genève , pendant que Nabilla Benattia restait stationnaire à Annemasse, les deux puces des téléphones par lesquels ils étaient tracés malgré leurs précautions, ces deux puces se sont éteintes ensemble presque à la même seconde. Comme deux petites étoiles disparaissant d’un coup de la carte des télécommunications. Leurs services jouaient à la chasse avec nous, eux aussi constituaient un public dangereux. Quand Thomas me l’a raconté, j’ai souri en me mordant la lèvre. J’ai imaginé deux minuscules bop – bop, bop qui s’éteignaient, enfin anonymes pour pouvoir converger l’un vers l’autre.
Madame Biraben m’a bien accueillie. Et puis soudain , au milieu de l’enregistrement, elle m’a balancé : — Vous avez fait de la prison, mademoiselle. — Euh… Non, non…— Si, ne mentez pas. Du bout d’un doigt, elle s’est mise à tapoter un document sur la table avant de l’agiter sous mon nez. — J’ai ici votre extrait de casier judiciaire. Escroquerie bancaire, à Genève, vous étiez encore mineure. Reine de l’info, cloche à merde, vautour. T’as trois copains en Suisse, c’est tout. Monter dans la lumière pour prendre une telle claque. T’es assommée en direct. Bonjour la réalité, plus de conte de fées, juste les clochettes. Tu n’es plus là, mais tu continues à sourire, à bouger la tête. Tu ne sais plus si tu dois rire ou pleurer. Une brûlure glacée te transforme en robot, faut être pro, ne pas s’effondrer, ne pas trahir ses failles, achever le tournage. Après, une fois les caméras éteintes, ils viennent s’excuser la bouche en cœur dans la loge, où toi tu veux tout casser. Tu te mords les lèvres au sang, tu enlèves tes fringues de corrida, comme si elles t’empoisonnaient le cœur. Et tu te sauves.
Un soir comme un autre, à table. J’avale ma soupe avec la grosse cuillère, sloupp, sloupp, sans faire gaffe au bruit. — Nabilla, tu peux manger proprement, s’il te plaît. Normal qu’il me le dise, OK. Mais sa réflexion m’a vexée (une ado est très très très très très susceptible ). Par provocation, j’ai continué de plus belle. — Sloupp, sloupp…— Arrête, je te dis ! Exprès, pour l’énerver : sloouuuupppeuuu. Je comprends, le pauvre, qu’il ait pu craquer en voyant sa fille devenir si tête à claques. La guerre était déclarée entre nous. Après un temps de silence, brusquement, il a empoigné à deux mains la soupière à moitié pleine pour se la renverser sur la tête. Au bout de la table, avec la soupe et les petites nouilles qui dégoulinaient sur sa figure, ses cheveux, nous le regardions, Tarek, maman et moi, complètement sidérés. Depuis, à chaque fois que j’avale de la soupe, cette image de mon père me revient et je mange discrètement, comme s’il pouvait encore m’entendre. Sa méthode d’éducation pouvait s’avérer efficace, finalement.
Voir sa famille en prison ne te soulage pas, au contraire. Leur présence amplifie le désespoir de l’arrachement. Mais tu es content de les embrasser, de les toucher quand même. La vie est toujours double. Avec ma mère et mon frère revenait cette réalité que je ne parvenais pas à affronter. L’incarcération est peut-être encore plus dure à vivre pour tes proches que pour toi-même, et ça, c’est insupportable.
Ici, il y a un morceau de mousse qui pue . Je m’étends et je m’endors tout de suite. Je sombre dans un sommeil noir. Au réveil, sans réfléchir, j’allume la télé et j’entends cette phrase dont je me souviendrai pour le restant de mes jours. « La starlette de la téléréalité Nabilla Benattia encourt trente ans de prison. »