Je pense que l'on peut résumer ce livre en un seul mot : la sincérité. En effet, quel que soit le sujet que M.
Drucker aborde, il semble le faire sans fard, sans sentiment dissimulé : il s'exprime de manière vraie, que ce soit en parlant de son ami
Michel Delpech, mourant, en parlant de Bébel qu'il est content de retrouver ou qu'il parle de ces nombreux anonymes qui viennent soit sur le plateau de Vivement Dimanche, soit pour faire signer ses ouvrages dans les salons du livre.
En plus de cette sincérité, ce journal peut être considéré comme un véritable "voyage" initiatique, face aux diverses épreuves de la vie : l'hommage aux juifs victimes de la Shoah, la mort que connaîtra, quelques mois plus tard, son ami
Michel Delpech et le déchaînement de haine qu'aura provoqué la référence à cet ami mourant dans les prémisses de son spectacle (qu'il me tarde de voir d'ailleurs)
Toutefois, ce livre est vraiment ce que l'on peut appeler un "page-turner" : en effet, M.
Drucker, en plus de son talent d'animateur télé, peut se targuer d'un talent certain pour l'écriture. Il a l'art de faire rire notamment grâce à ses références à son (intense) hypocondrie ou sa visite décontractée à Carla Bruni et son "Heigh-Oh, Heigh-Oh, Sarko rentre du boulot" qu'elle chante à Michel quand elle croit avoir son mari au téléphone ou encore la "passion" soudaine de
Céline Dion pour le ski nautique, pour une émission que Michel a animé depuis le Québec.
Mais comme tout bon écrivain, il sait aussi émouvoir son lecteur, quand il évoque ses parents, son frère Jean, les victimes de la Shoah et celles de l'attentat de
Charlie Hebdo,
Michel Delpech ou encore un jeune homme prénommé Sofiane, victime d'une infection pulmonaire et dont la vie (au moment de l'écriture) ne tenait qu'à un fil...
Bref,
Michel Drucker a largement transformé l'essai en nous livrant, dans un livre qu'on a aucune envie de lâcher, 365 jours d'une vie entre rires et larmes, entre fierté et peur de l'avenir...
Lien :
http://leslecturesduprofesse..