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EAN : 9782749145280
96 pages
Le Cherche midi (07/01/2016)
3.5/5   1 notes
Résumé :


" Parce que c'est lui, parce que c'est moi. " Un ancien jeune homme revient en Normandie et, cédant aux caprices de sa mémoire, se souvient de sa rencontre avec Raphaël, en 1947. Raphaël qui deviendra l'ami majuscule, le frère électif.

Dans les années 1950, " la vie ressemblait encore à une promesse ". François Bott a la nostalgie tendre et joyeuse lorsqu'il évoque les mythologies littéraires et cinématographiques qui séduisaient ses ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Nos années éperdues, ce sont celles de Jules et Raphaël. Tout commence lors de leur rencontre en 1947 alors qu'ils n'ont qu'une douzaine d'années. C'est sur une plage normande que le coup de foudre amical a lieu. "Parce que c'était lui, parce que c'était moi". Ces deux jeunes hommes, amoureux de la littérature discutent de tout, de rien, du monde. Ils se prennent d'affection pour les héroïnes des romans qu'ils dévorent, rêvent d'ailleurs. Ils ont douze ans et tout leur semble possible.

Le temps passe et nos deux adolescents vont faire quelques rencontres. D'ailleurs, chaque court chapitre nous parle d'un autre personnage mais toujours avec Raphaël et Jules (qui est d'ailleurs le narrateur) en toile de fond.

Nos sommes à la fin des années 50 et la guerre d'Algérie fait rage, guerre que nos deux compères ne comprennent pas toujours. Eux vivent pour les livres, l'écriture, le romantisme, la vie, les petits bonheurs. Mais le temps de l'enfance est révolu et Raphaël se retrouve sur le front. Il écrira des dizaines de lettres, à son amoureuse, à sa mère peut-être mais c'est surtout celles qu'il écrit à Jules que le lecteur découvre. Parfois espacées de quelques semaines, parfois de quelques mois jusqu'à la dernière. Raphaël sera tué peu de temps avant la fin la guerre. Injustice de la vie.

Nos années éperdues, l'histoire d'un Jules plus âgé à qui l'on envoie une photo de lui datant de si longtemps qu'on pourrait la penser d'une autre vie. Une photo qui le fait plonger dans ses souvenirs pour nous raconter cette histoire. Un roman écrit avec douceur et poésie mais dont on ne peut nier la force.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les coups de foudre de l'amitié, cela existe aussi. Ils ne sont pas moins irrésistibles que ceux de l'amour-passion. Ils surviennent également comme des évidences : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi", disait Montaigne, évoquant son amitié avec Etienne de La Boétie. Nous ne savions pas encore que La Boétie n'était pas seulement le nom d'une rue de Paris, dans le huitième arrondissement. C'était excusable à notre âge.
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Jules Delmas revenait sur la côte normande, pour y retrouver les sensations, les frémissements, la nonchalance, le bonheur des grandes vacances de jadis, et pour y ranimer les fantômes, les ombres, les monstres sacrés de sa jeunesse – car on ne se sépare pas si facilement de celle-ci. Lorsque le train s’arrêta en gare de Deauville, l’ancien jeune homme éprouva aussitôt cette émotion particulière, cette timidité qui nous saisissent en retrouvant, après des années d’absence, des lieux très familiers avec lesquels nous devons refaire connaissance et qu’il faut apprivoiser de nouveau. Jules Delmas reconnut tout de suite les couleurs et la jolie lumière des mois de septembre, à Deauville. September Song… « C’est encore la saison des bains de mer », avait dit le contrôleur avant l’arrêt du train, avec un sourire complice à l’adresse de tous les voyageurs. Il était sans doute de ces gens très rares qui s’efforcent d’être aimables avec le monde entier et pour qui la civilité est une sorte de vocation, de sacerdoce. Et l’on se demande ce que cache cette bienveillance universelle, cette philanthropie. « La saison des bains de mer » : ces mots enchantaient l’ancien jeune homme. Ils avaient quelque chose de délicieusement démodé, comme ces « stations balnéaires », qui résument, elles aussi, les charmes de la désuétude.
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Parfois, le désamour est aussi foudroyant, aussi violent, aussi prompt que l'amour. L'autre est relégué tout de suite à des années-lumière.
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La journée était lumineuse, sûrement, et nous étions des attrapeurs de lumière, des aventuriers magiques. Nous avions douze ans et nous caressions des milliers de rêves, des milliers d'espérances. Nous étions des milliardaires.
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Dans ces années, il était périlleux d'être un Arabe et de se promener à Paris. Présumé coupable, car vous commettiez le "délit de faciès", vous étiez soumis à d'incessants contrôles d'identité, sans parler des fouilles, des interrogatoires, des injures racistes, des humiliations, des tabassages.
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Videos de François Bott (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Bott
[…] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […] (Roland Jaccard.)
0:00 - Joseph Joubert 0:09 - Mark Twain 0:29 - Jonathan Swift 0:43 - Giovanni Papini 0:57 - François George 1:20 - Honoré de Balzac 1:33 - Marcel Proust 1:46 - Paul Valéry 1:59 - Nicolas de Chamfort 2:09 - Sigmund Freud 2:23 - Oscar Wilde 2:38 - Pierre Loti 2:54 - Jerry Lewis 3:06 - Milan Kundera 3:40 - Pie XII 3:53 - Remy de Gourmont 4:07 - Jacques Bainville 4:19 - François Bott 4:36 - Johann Nestroy 4:46 - Générique
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Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Joseph Joubert : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Joubert_(moraliste)#/media/Fichier:Joseph_Joubert.jpg Mark Twain : https://theysaidso.com/quotes/author/mark-twain/ Jonathan Swift : https://www.sciencephoto.com/media/228587/view/jonathan-swift-english-author Giovanni Papini : https://catalogo.beniculturali.it/detail/HistoricOrArtisticProperty/0900118123#lg=1&slide=0 François George : https://www.cultura.com/p-alceste-vous-salue-bien-3179668.html Honoré de Balzac : https://www.librairielaliberte.com/balzac-le-journalisme-comme-sciences-des-moyens Marcel Proust : https://www.humanite.fr/culture-et-savoirs/litterature/il-avait-tout-pour-finir-dans-l-oubli-et-marcel-proust-devint-un-ecrivain-national-7
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