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EAN : 9782714444684
420 pages
Belfond (14/08/2008)
3.9/5   204 notes
Résumé :

En Europe,En Enen Australie et à Jérusalem, de 1480 à 2002. 1996, Sarajevo. Hanna Heath, une Australienne d'une trentaine d'années, conservatrice passionnée de manuscrits anciens, se voit confier le livre que tout chercheur rêverait de tenir entre ses mains : une célèbre Haggadah, vieille de plusieurs siècles, retrouvée il y a peu dans les ruines de la ville.

Dépêchée de l'autre bout du monde pour cette mission, Hanna compte bien percer les s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 204 notes
J'ai hésité à lire ce livre. J'avais du mal à m'immerger dans l'histoire au départ. Puis j'ai insisté (et il en valait la peine).

Une jeune femme conservatrice de livres anciens se voit confier un ouvrage « la haggadah de Sarajevo ». Elle y découvre des traces insolites et là se révèle son histoire chapitre par chapitre, entrecoupé de la vie de la jeune fille.

C'est un recueil juif, donc vous devinez le récit qui tourne autour de ce livre de sa construction en 1480 jusqu'à son sauvetage en 1940. Roman entre réalité et romance, un très belle ouvrage.


Extrait :

— … Tu sais que je ne suis pas croyant. Mais, Hanna, j'ai passé de nombreuses nuits éveillées ici, dans cette pièce, à me dire que la Haggadah était venue à Sarajevo pour une raison précise. Elle était ici pour nous éprouver, pour voir s'il y avait des gens capables de comprendre que ce qui nous unissait était plus fort que ce qui nous divisait. Que le fait d'être un homme compte plus que d'être juif, musulman, catholique ou orthodoxe.

Bonne lecture !
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Le livre d'Hanna est une oeuvre de fiction inspirée par la vraie histoire d'un manuscrit Hébreu connu sous le nom de Haggadah de Sarajevo.

La Haggadah de Sarajevo découverte en Bosnie en 1894, manuscrit orné de magnifiques enluminures.

Son histoire à travers les siècles.

L'histoire d'Hanna, aussi, jeune restauratrice passionnée de manuscrits anciens.
Hanna qui préservera l'art et un élément du patrimoine culturel mondial.

Au fil des pages se dénouent les secrets de ceux qui ont tenu cet ouvrage sacré entre leurs mains.

Des caractères très fins, tracés en caractères arabes révèleront l'artiste qui a peint d'un ton à peine plus foncé que le safran de sa robe les hachures minuscules qui font la particularité de cet ouvrage .
La femme au safran :
"Zahra bint Ibrahim al-Tarek, dite al-Mora à Séville"
al-Mora - ça veut dire la Mauresque.

Intrigue intéressante qui fait des allers retours à travers les siècles, une partie pour ma part qui m'a moins intéressé, mais dans l'ensemble j'ai apprécié.




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Voici un roman comme je les aime : un délicat mélange d'Histoire et d'histoire. Pendant quelques centaines de pages, on remonte le temps à la suite de ce livre vieux de plus de 500 ans, au travers du travail d'analyse et de conservation réalisé au XXIème siècle, on part à la rencontre des différentes personnes qui l'ont eu en main dans des moments tragiques, jusqu'à la naissance des premières pages.
C'est magnifiquement documenté, et ce fut pour moi l'occasion de découvrir de nombreux sujets que j'ignorais, à commencer par la liturgie hébraïque et différentes périodes de l'Histoire des religions en Europe.
Étrangement, ce texte fait écho à tout ce qu'on peut entendre autour de la montée de l'antisémitisme ces dernières années... En fait, je ne suis pas convaincue par cette montée, j'ai plutôt maintenant l'impression que le Monde est globalement anti-sémitique et que ce "sentiment" a été tu ou caché pendant quelques dizaines d'années, mais que finalement tout revient comme avant. Malheureusement l'Histoire est un éternel recommencement.... et c'est bien ce que raconte ce roman.
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J'ai lu les soixante-dix premières pages avec beaucoup de plaisir et de curiosité. On y suit les pas d'une jeune Australienne chargée de restaurer la célèbre Haggada de Sarajevo, miraculeusement sauvée suite à l'incendie de la Bibliothèque nationale de Sarajevo en août 1992 dû à l'artillerie serbe.
Le récit alterne entre 1996 et 1941 au moment où les Nazis occupent la capitale de la Bosnie-Hezégovine.
La confrontation entre Hanna et Ozren Karaman, le jeune conservateur de la Bibliothèque m'a rappelé des discussions que j'ai eues à Sarajevo en 1996. D'un côté la confiance en la vie et l'idéalisme naïf de la jeune occidentale, de l'autre la désillusion et le cynisme aigu de la génération bosnienne née dans les années 1970. Après avoir connu le décollage économique de la Yougoslavie dans les années 1980, couronné par les Jeux Olympiques d'Hiver de 1984, quatre ans de guerre civile et 10'000 morts... Depuis, un pays éclaté entre trois communautés, une économie à genoux, une corruption digne de l'Amérique latine, des écarts de niveau de vie entre riches (mafieux) et le reste de la population qui deviennent abyssaux, un chômage de 50% et, last but not least, aucune perspective d'amélioration en vue...
Des scènes de vie qu'il faut avoir vécues pour sentir à quel point les propos de Géraldine Brooks sonnent juste.
C'est aussi l'impression que j'ai eue en lisant le flashback qui narre la séparation définitive (en 1941) entre Lola (18 ans), sa mère Rashela et Dora sa petite soeur. Suite à une rafle allemande, R. et D. se retrouvent enfermés dans la synagogue de Sarajevo avec des centaines d'autres juifs. Lola parvient à entrer par la fenêtre des toilettes et se faufile discrètement jusque vers sa famille. Elle propose à sa mère d'emmener sa soeur, mais celle-ci refuse en arguant du fait que Lola ne pourra s'enfuir que seule dans la montagne. Une scène déchirante qui m'a fait monter les larmes tant elle semble réelle...
J'ai par contre moins aimé la suite qui se déroule dans des époques antérieures pour lesquels je ne ressens pas d'attirance particulière. Mais mon épouse a adoré. Alors pourquoi pas vous ?
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curiosité de lecture : Géraldine Brooks - le livre d'Hanna
Un peu de mal a "entrer" dans l'histoire au début... puis de plus en plus passionnant.


La Haggadah de Sarajevo est une enluminure.

Cette Haggadah a suivi les Juifs dans leur exil et durant des générations on a ignoré son existence ;

elle a réapparu à la fin du XXe siècle, lorsqu'un enfant juif de Sarajevo, dont le père venait de mourir, l'a apportée à son école pour la vendre afin de nourrir sa famille.

Conservée au musée de la ville, elle a fait l'objet de soins particuliers de la part des autorités bosniaques durant le siège de Sarajevo.

Très peu de villes dans le monde savent cultiver, comme Sarajevo, une symbiose aussi profonde avec leur population juive.

L'estime est réciproque, et elle se maintient depuis la deuxième moitié du XVIème siècle, quand une partie de la diaspora sépharade expulsée d'Espagne en 1492 s'établit en terre bosniaque.

Pour cette raison, l'évènement culturel le plus significatif de l'année 2002 fut probablement le transfert définitif de la Haggadah dans une salle du Musée de Sarajevo.

C'est aussi la première fois que ce manuscrit d'une valeur incalculable est exposé au grand public.

La Haggadah, écrite et enluminée dans la moitié du XIVème siècle, sans doute à Barcelone, relate la fuite du peuple juif d'Egypte, et elle est lue tous les ans au début de la Pâque juive.

Ce livre, le trésor très précieux de la communauté juive de Sarajevo, a connu nombre de vicissitudes, en commençant par l'aventureux voyage depuis les côtes de Sépharad – l'Espagne - jusqu'à la vallée du Miljacka.

Pendant la seconde guerre mondiale, Sarajevo était occupé par les troupes nazies, et elles exigeaient la remise du manuscrit pour enrichir la collection d'art du Musée de Berlin. La ville faillit perdre la Haggadah à tout jamais.

Seule l'astuce du directeur du Musée de Sarajevo et la collaboration des autorités religieuses musulmanes purent éviter une telle perte.

Le manuscrit resta enterré sous une porte de la mosquée jusqu'à la fin de la guerre.

Depuis lors, la Haggadah est devenue le symbole de l'alliance de la communauté juive avec la ville de Sarajevo et de la solidarité entre sa population juive et sa population musulmane.

Cette valeur symbolique a été confirmée pendant les années du siège de Sarajevo, quand les autorités de la ville furent accusées d'avoir vendu l'oeuvre pour acheter des armes.

Le président bosniaque Izetbegovic fut obligé de démentir et de montrer la Haggadah devant les caméras de télévision, en s'exposant à bien des critiques, pour les dommages que le manuscrit risquait d'encourir.

L'installation définitive de la Haggadah dans une salle spéciale du Musée de Sarajevo représente l'engagement sans faille de la communauté juive dans l'esprit de tolérance traditionnel de toute la ville.

Et rien ne pourrait mieux exprimer cette dimension de Sarajevo, que ce manuscrit qui nous raconte la fuite du peuple juif, et qui a été conservé de façon jalouse et miraculeuse par ces mêmes victimes sépharades qui fuyaient devant les anciens fantômes de la haine et de l'intolérance en Europe.

Les mêmes fantômes qui, cinq cents ans plus tard, mettront cruellement la ville à l'épreuve en l'assiégeant. La connaissance historique de la souffrance et de la persécution, incrustée dans la mémoire du peuple juif, est peut-être ce qui paradoxalement représente sa force secrète.

Dans la désolation et le pessimisme qui règnent encore dans les consciences des personnalités les plus engagées dans l'esprit traditionnel de Sarajevo, c'est bien la voix d'une personnalité juive qui exprime avec le plus de conviction la foi et la confiance dans l'avenir.

Il s'agit de David Kamhi, intellectuel, musicien, et membre influent de sa communauté: «Bien plus que pour l'absence évidente de volonté politique pour aller vers le chemin le plus juste, bien plus que pour la crise économique, bien plus que pour les indécisions et l'oubli de la part de la communauté internationale, ce peuple et son esprit continueront de se tenir debout. Une République de Bosnie-Herzégovine unie existera toujours. Sarajevo survivra». -Eloy Santos
source : http://www.babelmed.net/index.php?menu=6&cont=491&lingua=fr


La Haggadah, ou comment raconter la sortie d'Egypte

Extrait du dossier de l'Arche n° 483/Avril 1998

Chaque année, les Juifs du monde entier se rassemblent autour de la table familiale pour manger le repas pascal, boire quatre coupes de vin, et lire un texte nommé Haggadah (pluriel : Haggadot) en souvenir de la sortie d'Egypte où les Hébreux furent réduits en esclavage.

Depuis deux millénaires, le séder (l' ordre, le rituel) de Pessah (la Pâque juive), avec la Haggadah pour fil conducteur, est un des signes principaux de la continuité juive.

La preuve : lorsque des Juifs ont voulu prendre leurs distances díavec la tradition religieuse tout en continuant à revendiquer leur appartenance au judaïsme, ils ont éprouvé le besoin de rédiger une nouvelle version de la Haggadah.

On a connu ainsi, dans des kibboutzim d'Israël, une Haggadah où l'action de grâces du Hallel était remplacée par un hymne à la nature, au socialisme, à Ben Gourion ou à Lénine ; et des mouvements féministes juifs ont publié des Haggadot où le nom de Dieu, conjugué au féminin, était invoqué pour célébrer le combat du "deuxième sexe".

A vrai dire, la Haggadah, par sa structure même, se prête à ce genre de sollicitations.

Son contenu, en effet, a varié au cours des siècles. Des textes síy sont ajoutés, religieux ou profanes.

Et aujourd'hui encore, il n'est pas évident de trouver deux éditions de la Haggadah qui soient strictement identiques au point que, lorsqu'on reçoit, comme c'est l'usage, des invités autour de la table du séder, il est prudent de préparer un nombre suffisant d'exemplaires de la même Haggadah afin que tous puissent suivre le texte sans regarder par-dessus l'épaule du voisin.

Il y a pourtant, si l'on excepte les cas limites évoqués plus haut, un important tronc commun aux diverses versions de la Haggadah.

Ce texte relativement bref (l'édition de base, non illustrée, tient en une trentaine de pages) est articulé autour de quelques temps forts, dont on verra le détail par la suite. Son nom, adapté d'une injonction biblique : "Et tu raconteras (higgadta) à ton fils" (Exode, 13, 8), dit assez bien sa fonction essentielle, qui est de transmettre le récit de la sortie d'Egypte en líaccompagnant des commentaires attribués aux maîtres du Talmud.

Mais l'enseignement, ici, ne prend pas la forme d'un discours linéaire. Au contraire, il est résolument multiforme. La Haggadah est, en fait, une espèce de "collage" mêlant récits historiques et interprétations symboliques, poésie populaire et prose rabbinique, injonctions aux hommes et prières à Dieu tout cela composé à des périodes différentes, majoritairement en hébreu mais pour partie aussi en araméen.

Les passages clairs, accessibles aux enfants et destinés à être lus par eux, voisinent avec des paragraphes dont les experts níont pas cessé de discuter les obscurités. Aussi trouve-t-on des éditions de la Haggadah richement illustrées, ainsi que des versions savantes avec plusieurs niveaux de commentaires.

Vers la fin du moyen âge, le texte de la Haggadah commença à prendre une forme plus ou moins définitive dans la plupart des grandes communautés.

A cette époque également on síaccoutuma à éditer la Haggadah sous forme díun livre distinct, et non plus uniquement dans le cadre du livre de prières.

Entre le XIIIe et le XVe siècle, apparaissent les magnifiques Haggadot illustrées, dont il nous reste quelques exemples tant séfarades (la Haggadah dorée, la Haggadah Kaufmann, la Haggadah de Sarajevo) qu'ashkénazes (la Haggadah aux têtes díoiseaux, la Haggadah de Darmstadt, la Haggadah de Cincinnati).

Le plus célèbre de ces ouvrages est sans doute la Haggadah de Sarajevo.
Il s'agit d'un manuscrit rédigé au XIVe siècle en Espagne, sans doute dans le royaume d'Aragon, et divisé en trois parties selon l'usage espagnol de l'époque : une série de miniatures peintes de couleurs vives représentant des scènes bibliques, le texte de la Haggadah accompagné d'enluminures, et des lectures bibliques et autres destinées à la semaine de Pessah.

Cette Haggadah a suivi les Juifs dans leur exil et durant des générations on a ignoré son existence ; elle a réapparu à la fin du siècle dernier, lorsqu'un enfant juif de Sarajevo, dont le père venait de mourir, l'a apportée à son école pour la vendre afin de nourrir sa famille. Conservée au musée de la ville, elle a fait l'objet de soins particuliers de la part des autorités bosniaques durant le siège de Sarajevo.

Une telle oeuvre díart ne pouvait être commandée que par des personnes particulièrement fortunées.

Mais le développement de l'imprimerie fit entrer la Haggadah dans tous les foyers juifs. le premier chef-d'oeuvre dans ce domaine est la Haggadah de Prague (1526), dont on trouve aujourd'hui des reproductions en fac-similé qui font apparaître la beauté de ses illustrations (en noir et blanc, évidemment).

Le même texte, mais avec de nouvelles illustrations, se retrouve dans la Haggadah de Mantoue (1560). Celle-ci sert ensuite de modèle aux Haggadot publiées à Venise au début du XVIIe siècle, qui à leur tour inspireront la Haggadah d'Amsterdam (fin du XVIIe siècle).

Des éditions populaires de la Haggadah, généralement copiées sur les éditions de Venise et d'Amsterdam, abonderont par la suite. (…) .
source : http://www.col.fr/arche/hagad483.htm
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Prendre soin de cet enfant en difficulté lui a fait du bien. Il a ainsi trouvé le but que son travail avec moi, pour lequel il n'a guère d'aptitude, ne lui avait pas procuré. Je pense qu'il s'est pris d'affection pour le petit, et que ça l'aide à supporter l'absence de sa soeur. J'essaie de la remplacer de mon mieux, mais comme nous le savons tous, rien ne peut compenser les pertes subies.
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- Serif, mon ami, est-ce que nous avons le choix ? Peut-être qu'il ne la détruira pas. J'ai entendu dire que Hitler veut créer un musée de la Race perdue, pour y
exposer les plus beaux objets juifs, une fois que les gens eux-mêmes auront disparu...
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Elle était ici pour nous éprouver, pour voir s'il y avait des gens capables de comprendre que ce qui nous unissait était plus fort que ce qui nous divisait.
Que le fait d'être un homme compte plus que d'être juif, musulman, catholique ou orthodoxe.
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La haggada de Sarajevo, créée dans l'Espagne médiévale, était une rareté illustre, un manuscrit hébreu orné de magnifiques enluminures, fabriqué à une époque où la croyance juive était fermement opposée à toute iconographie. Le commandement de l'Exode, "ne fais pour toi ni statue, ni image",avait, pensait on, fait disparaître l'art figuratif des juifs du Moyen-Age. Quand l'ouvrage fut découvert en Bosnie en 1894, ses pages de miniatures peintes mirent cette théorie à bas, et les textes de l'histoire de l'art durent être réécrits.
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Tu est restée dans ton joli appartement pendant toute notre guerre et tu nous as regardés crever sur ton écran télé. Et tu t'es dit "Quelle horreur" et ensuite tu es allée te préparer une autre tasse de café hors de prix.
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Non sous-titré.
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