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EAN : 9782843374760
539 pages
Anne Carrière (08/10/2008)
3.55/5   235 notes
Résumé :
Juillet 2008. Marie Parks, profileuse et médium au FBI, met un terme à la carrière sanglante du plus redoutable tueur en série qu’elle ait jamais traqué. Elle n’aspire plus qu’à rentrer chez elle pour tenter d’oublier les images atroces qu’elle a rapporté de cette enquête. Sur le chemin du retour, une vision l’obsède : une fillette noire, dans un stade, au milieu d’une foule de réfugiés, semble avoir besoin d’elle.

Au même moment, un ouragan dévaste ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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‘Dans la lignée du Fléau de Stephen King …'

Les boniments des éditeurs auront rarement été aussi proches de la vérité. Gilles Haumont était déjà parvenu, dans certains passages de l'Origine du Mal, à nous donner l'impression de remettre les pieds dans un univers connu des fans de romans d'épouvante, celui du Fléau de Stephen King. Patrick Graham, avec l'Apocalypse selon Marie, nous prouve qu'il peut exister en littérature, une sorte d'univers cohérent, où des fenêtres s'ouvrent d'un monde à l'autre.

Tous les ingrédients sont là pour nous rappeler cette filiation : l'éternel combat des forces du bien contre les forces du mal, les incarnations de ces deux communautés qui bougent leurs soldats sur le grand échiquier de la Planète, les manipulations génétiques, l'Armée dépassée par les évènements, les éléments qui s'opposent, la vie mise en valeur par le grand Ravage qui est à l'oeuvre, des sacrifices, de l'amour, de l'horreur, etc. Vous nappez tout cela d'une parfaite connaissance de l'univers du Maître, avec régulièrement quelques clins d'oeil à son oeuvre et la magie opère.

Ce qui fait également le charme du livre de Patrick Graham, c'est son lyrisme. Durant toute son histoire, il va insister sur la force du souvenir, sur sa bonne et mauvaise influence. Il va mettre en valeur les pouvoirs de Marie, en nous décrivant au travers de différents personnages, l'art de la culture du souvenir et de sa transmission. On n'oubli pas un souvenir, notre cerveau le range et peut le remettre à disposition lorsqu'il est sollicité par un de nos cinq sens. Une odeur, un bruit, une texture, un goût, ou une forme. Une combinaison des cinq omniprésente dans le texte de l'auteur. La mémoire d'un souvenir, qui, tel les braises sur lesquels on souffle, réanime le feu des moments oubliés…

« Gordon ferme les yeux et inspire de toutes ses forces. Ça sent la terre, les pierres chaudes, les algues et le limon. […] Des rives boisées qui embaument l'anis et le pignon de pin, des champs qui sentent le blé et le maïs, des rives bordées d'autoroutes qui empestent le bitume et les vapeurs de gasoil. » P129.

« Ça sent la mousse, la résine et les cendres froides. L'aube aussi, cette odeur toute particulière qui accompagne chaque matin la mort des ténèbres. Une odeur sucrée faite de fleur qui s'ouvre, de pierre et de rosée. » P134

Si la mémoire a des tiroirs, le livre a ses chapitres. Alors le lecteur rebondit d'un souvenir à l'autre. Lui aussi est sollicité. Il n'a qu'une envie, c'est de tenter à son tour l'expérience, en respirant des grains de lavande séchés, les arômes d'un jardin fraichement arrosé par une ondée passagère, les copeaux de bois d'un atelier, le bulgomme d'un dessous de table, etc. Et des expériences du genre, l'auteur nous en offre plusieurs :

‘ […] elle a l'impression de redevenir une toute petite fille. Elle sent son esprit se remplir d'odeurs anciennes. Des odeurs de sucette à la menthe, de mercurochrome, de feuilles mortes et de cour d'école. ‘ P213.

‘ […] Marie avait senti son coeur se remplir de souvenirs simples et doux. Des souvenirs d'enfance. Des odeurs de craies et de tableaux noir. Des parfums de colle blanche, d'encre et de papier buvard. ‘ P421

C'est aussi une histoire très émouvante et il y a juste quelques lettres à changer pour qu'elle passe d'émouvante, à éprouvante (pour ses acteurs) et épouvante.
Émouvante par exemple quand Marie est aux côtés de son frère, pour cueillir son dernier souffle ou quand le grand père de Gordon lui donne des conseils pour la pêche :

« - Je ne veux pas que tu me laisses seule.
- Juste deux minutes. S'il te plait Marie, laisse-moi mourir juste deux minutes, ensuite je me réveillerai. » P102.

« Dis donc, Gordie, t'es beaucoup moins con que ton père, tu sais ça ? Il a fallu que je lui explique pendant des jours ce que toi, tu as compris en quelques secondes. le cacao ? Sacré Gordie-boy ! Maintenant qu'on sait que tu as autre chose que du beurre de cacahuètes dans les méninges, il faut que tu me promettes de ne pas aller à l'école plus de deux jours par semaine. » P127.



Éprouvante et épouvante, quand l'auteur revient aux racines de l'épouvante, en installant une peur viscérale, qui ne va faire que grandir au fur et à mesure de l'histoire. On ne peut pas s'empêcher de penser alors à ces films qui nous auront marqué les années 70 et 80 comme par exemple La Grande Menace avec Lino Ventura et Richard Burton, où ce dernier parvient à produire d'immense catastrophe rien que par la pensée, et le Prince des Ténèbres* de John Carpenter, pour l'utilisation maléfiques des pouvoirs du vilain et l'invasion de SDF contrôlés à distance. On pense aussi à Malhorne de Jérôme Camut , pour le passage de relais de la mémoire d'une vie à l'autre, et aussi aux Eveillés, du même auteur co-écrit avec sa compagne Nathalie Hug, pour l'utilisation surnaturel des rêves et la notion de transmission d'un pouvoir ou d'une malédiction ancestrale.

Cela pourrait paraître risquer de jouer avec le mélange des genres mais les CamHug, Patrick Graham ou Franck Thilliez avec l'Anneau de Moebius, nous ont prouvé qu'il était possible de donner des « superpouvoirs » à leurs héros sans leur ôter une once d'humanité. Bien au contraire, c'est le fait de les confronter au surnaturel qui va à la fois mettre en avant ce qui fait leur force et leur fragilité.

Un autre point commun entre ces livres, outre le fait que leurs héros respectifs sont souvent martyrisés, c'est la manière dont les auteurs nous présente leur propre machine à voyager dans le temps. le héros de Malhorne (via la réincarnation) et de l'Anneau (via des visions de l'avenir), les héros des Eveillés (via le rêve) et ceux de l'Apocalypse dans le temps (via des visions du passé et de l'avenir).

Pour conclure, l'Apocalypse selon Marie est surtout l'occasion pour l'auteur d'écrire un pan important dans l'histoire de son personnage fétiche, Marie Parks. En la confrontant à l'horrible vérité de son passé, il lui donne une dimension qu'elle n'avait pas atteinte dans l'Evangile selon Satan. On a vraiment l'impression d'assister à la véritable naissance du personnage, tant l'envergure qu'elle gagne dans cette histoire est immense.

Le reste du casting n'est pas en reste et c'est un véritable plaisir de voir s'animer tout ce petit monde au fil des pages. Patrick Graham réalise avec ce roman, un énorme bond en avant dans son art. Il nous signale avec l'Apocalypse selon Marie, qu'il fait partie actuellement des auteurs incontournables et qu'il faudra compter sur lui dans les années à venir.

* John Carpenter considère ce film comme la seconde partie de sa Trilogie de l'Apocalypse, la première étant the Thing, la dernière l'Antre de la Folie.
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En 2007, Patrick Graham nous plongeait dans les entrailles du mal avec L'évangile selon Satan. Pour son second roman, il convie ses lecteurs à une course apocalyptique au côté de Marie Parks, profileuse et agent du FBI déjà rencontrée dans le précédent opus. Toujours en proie avec ses démons intérieurs, Marie devra composer avec et puiser assez de forces pour affronter le Grand Ravage tout en protégeant Holly, une fillette innocente malgré ses pouvoirs immenses. L'auteur apporte une bouffée d'air pur et d'espoir avec ce personnage clé. La psychologie des protagonistes est très fouillée et se développe au fil des pages. Elle montre la maîtrise de l'auteur à faire naître une galerie de portraits fascinants à l'image de l'héroïne, jeune femme aux multiples facettes, tantôt forte, effrontée et passionnée, tantôt tourmentée, autodestructrice et cynique.

Mené tambour battant, L'apocalypse selon Marie s'ouvre sur un prologue intense, révélant une intrigue bien ficelée et un suspense parfaitement entretenu. Même si les pièces du puzzle se mettent lentement en place, les chapitres défilent, les rebondissements - passés et présents - s'enchaînent sur un rythme d'Enfer. Patrick Graham n'hésite pas à réveiller les peurs les plus primitives de l'homme tel l'extinction de l'espèce humaine, sur fond de manipulations génétiques. de quoi pousser à la réflexion ! Une course contre la montre s'engage pour sauver l'humanité. Enfin, le fantastique dominant cette fois-ci sur le thriller, L'apocalypse selon Marie ravira sûrement les férus d'imaginaire ce qui ne sera pas forcément le cas pour les amateurs de pur thriller. Lecteurs, la fin du monde est proche !
Lien : http://au.fil.de.mes.lecture..
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Ce roman peut tout à fait être lu sans avoir ouvert le précédent.
On retrouve Marie chez le psy, des souvenirs commencent à revenir : il y a eu cet accident de voiture, des années auparavant, qui a coûté la vie à sa fille et à son compagnon et qui l'a rendu amnésique. Elle est dotée de capacités spéciales : elle "sent" les tueurs, revit les meurtres à la place des victimes, voit des morts. Ce qui en fait un élément précieux pour le FBI, car elle traque les plus dangereux des tueurs : les cross killers.
Tout ceci fait déjà de Marie un personnage hors du commun, mais on apprend beaucoup de son passé dès le début de ce roman, au point parfois de penser que c'est peut-être "trop" de noirceur pour une seule personne ! Mais c'est effectivement son enfance hors du commun qui fait d'elle un personnage si sombre, si hors normes, parfait pour la mission qu'elle devra accomplir dans ce roman : une plongée totale dans les ténèbres -que ce soient celles de son passé autant que celles de l'humanité.

Très vite, j'ai remarqué que le ton était très différent que dans le tome précédent, plus ... "profond" ? "abouti" ? "mâture" ? C'est compliqué de trouver les mots pour définir ce que j'ai ressenti, en tout cas une chose est certaine : ce roman ci est d'après moi beaucoup mieux que le précédent, plus dense, plus original.
J'ai souvent pensé à Stephen King, c'était plus fort que moi : la façon d'offrir une bio aux personnages, les pouvoirs paranormaux qui m'ont renvoyé à Charlie aussi, ou la catastrophe biologique qui fait penser à celle du Fléau. Je n'ai ressenti aucun plagiat, que ce soit clair : plutôt des échos agréables à des romans que j'aime.
En conclusion, une suite qui m'a vraiment beaucoup plu, presque un coup de coeur. J'ai très envie de continuer ma découverte de l'auteur du coup.
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En lisant les avis laissés par les Babeliotes sur ce thriller qu'est l'Apocalypse selon Marie, j'ai relevé beaucoup de déception de leur part. Il faut préciser que nombre d'entre eux avaient lu l'opus précédent l'Evangile selon Satan qui les avait particulièrement ravis.

Pour ma part, je n'ai pas lu l'Evangile selon Satan. Pourtant, j'ai ressenti un sentiment identique à ces lecteurs. Ce qui pourrait les rassurer. La raison vient peut être du fait que ce récit est un mélange de trop nombreux genres : thriller, horreur, ésotérique, sciences fictions, policier. C'est beaucoup trop !
Au lieu de nous capter par un récit haletant qui nous oblige à garder le livre pour engouffrer les chapitres jusqu'au bout de la nuit, l'imbrication des genres, à chaque nouvelle partie, freine le rythme. Cela donne un aspect confus et saccadé.

Dommage ! Certains passage peuvent être captivants (pas longtemps) et des dialogues sont incisifs et drôles, mais trop peu, pour moi.

Au final, il me semble avoir achevé une pâle copie d'un Stephen King, et n'est pas King qui veut. Je n'ai pas accroché. Tant pis.
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Dans ce roman, Marie Parks, notre célèbre agent du FBI nous dévoile enfin son passé sulfureux...Le titre est à la fois évocateur de sa vie et de la situation dans le monde.
Après avoir attrapé un très célèbre tueur en série, voilà qu'on la remet sur une enquête bien étrange, remlie de mystères, d'éternité et de virus. Mais n'oublions pas que Marie possède des pouvoirs hors du commun. Et c'est là tout le problème. Cette enquête va la mener bien plus loin que tout ce qu'elle aurait pu imaginer...et nous aussi.

Voilà la suite tant désirée...Bon j'ai quand même attendu la sortie en poche...Faut pas abuser.
J'avais un peu peur de cette suite...J'ai tellement aimé le premier tome que je savais que je serai forcément déçue si j'en attendais autant!
Alors, après une préparation mentale extrême et plusieurs cuillères de nutella, je me suis dit que ce livre serait une nouvelle découverte et qu'il fallait l'apprécier comme tel.
Et en effet, l'ensemble est bien différent. Certes, la touche de l'auteur est toujours là, et fort heureusement, car j'adore! L'ambiance ne bouge pas trop non plus même si elle devient plus mystique que sombre...OUi je sais, c'est tout de même assez sombre. le lecteur fan de thriller, se retrouvera plutôt face à un livre assez penché vers le fantastique.
Bref, le petit changement, c'est peut être le soufle de ce livre qui se calme. J'ai été moins entrainée dans la folie. C'est une histoire qui nous tient tout de même tout du long, mais je me suis moins sentie essouflée. J'étais plutôt...en transe...non peut être pas quand même, mais l'histoire étant, donc, plus mystique, il faut tenter de suivre les données qui nous sont fournies ainsi que les différents personnages qui apparaissent...parce qu'il y a du beau monde dans ce roman.
C'est peut être l'unique petit reproche à faire...il y a du monde, il y a beaucoup de choses qui tournent dans tous les sens. Bon, de là à mériter un livre en deux tomes, je dis non. Ca deviendrait trop long...Comment ça, jamais contente?

Bref, un auteur à connaître, un livre moins indispensable que son prédécésseur et un style littéraire dont je deviens fan.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Et vous, vous êtes naïve, Parks. L'humain est le prédateur absolu. Hormis quelques requins et quelques maladies, il n'est la proie que de lui-même. C'est pour ça que nous avons inventé les guerres, les meurtres et la famine. Pour réguler la masse monstrueuse des humains. Malheureusement, depuis qu'Oppenheimer à inventé ses jouets mortels, les nations qui détiennent l'arme atomique n'osent pas s'en servir car elles savent que le feu nucléaire s'abattre sur elles à la seconde où elles le déclenchement. L'annulation du facteur guerre. Depuis, ça se répand. Des milliards de virus qui se multiplient sans cesse et qui épuisent l'organisme qu'ils contaminent, en l'occurrence la Terre. À ceci près qu'a la différence des autres virus, l'homme a conscience qu'il dépend de l'organisme qu'il tue. C'est pour ça que nous commençons à penser à la nécessité de coloniser d'autres planètes. Regardez ce qui arrive, Parks. Nous envisageons déjà en direction de Mars, nous recherchons d'autres mondes habitables, nous raisonnant en termes d'infini. Dans l'inconscient collectif, nous nous amusons à nous faire peur en imaginant de méchants extraterrestres ultraévolués, qui nous surveillaient de là-haut en attendant le meilleur moment pour nous envahir. Mais ce sont les extraterrestres que je plains, car, quand nous mettrons la main sur eux, nous leur montrerons ce qu'un vrai virus sait faire. [p. 592]
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"- Marie ?
- Je ne dors pas. Je rêve que je ne dors pas.
L’agent spécial Marie Parks a les yeux fermés. Elle est étendue sur un large divan et respire les odeurs de bois et de cigare qui imprègnent la pièce. Dehors, derrière la baie vitrée recouverte d’un film occultant, des enfants jouent au ballon sur la terrasse de la villa. Plus bas, Marie entend résonner des klaxons quelques sirènes dévalant les avenues. Les rumeurs plus lointaines de Rio de Janeiro, le grand bourdonnement des hommes. La lente respiration de la ville."
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... l'immortalité marquerait une fin beaucoup plus insidieuse et irréversible : celle de l'évolution de l'espèce. Plus de mort, donc plus de transmission du patrimoine génétique ni de la connaissance. Et l'extinction progressive de ce stupide instinct de survie qui vous pousse à vous reproduire pour perpétuer l'espèce.
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- "S'il doit y avoir la guerre, qu'elle ait lieu de mon temps, afin que mon enfant puisse connaître la paix."
- Pardon ?
- C'est une citation de Thomas Paine. Relisez vos classiques mon vieux.
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- Qu'est-ce qu'il y avait d'autre dans le dossier d'Angus?
- L'humain, la sombre conséquence de la faute de Dieu.
- C'est-à-dire?
Une nouvelle vague de douleur crispe les muscles d'Ashcroft. Il gémit.
- L'humain est le seul être vivant qui force son milieu à s'adapter à lui. Il n'a pas sa place ni son utilité dans la chaîne de la vie. Tout se passe comme si la nature avait commis une erreur dramatique qui lui aurait échappé. Une sorte de monstre. Une impasse. Une aberration de l'évolution qui aurait dû disparaître avec les grandes extinctions mais qui à continué à proliférer et à se répandre. (...) [p. 591]
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