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EAN : 9791095582090
300 pages
Marchialy (17/02/2017)
3.89/5   48 notes
Résumé :
Qu'est-ce qui réunit deux jeunes frères d'origine israélienne amateurs de hip hop, de métal et de films gore ; la fondatrice d'un gang de filles et un prodige du vol de voitures ? Ils sont tous les quatre jeunes, blancs, juifs et déclassés, perdus dans l'enfer de Brooklyn des années 1990, coincés dans la guerre des gangs entre Jamaïcains et Portoricains. Pour s'en sortir, tous les moyens sont bons – trafic de crack, vol à la tire, bastonnades.
Leur énergie c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ce qui frappe d'abord, c'est le magnifique travail d'édition de Marchialy. Que ce soit la couverture ou les intérieurs, la maquette soignée et bien pensée, l'objet dans son entièreté transpire l'esthétisme sobre mais qui fait mouche. le ton est tout de suite donné et met dans l'ambiance.
Il n'y a pas à dire, c'est engageant, ça donne envie de se plonger dedans et de l'aimer, ce livre.
Et si le même soin est apporté à tous ceux de cette jeune maison d'édition qui fête ses un an (et après un rapide passage sur leur site, j'ai bien l'impression que ce soit le cas), ça donne envie d'explorer ses titres.
En tout cas, pour Jewish Gangsta dont il est ici question, on a un objet abouti tant sur la forme que sur le fond.

On y suit quatre parcours de vie (ou trois, tant ceux des frères Ill Bill et Necro sont liés, bien que chacun finisse par suivre son propre chemin), des histoires vraies hallucinantes où chacun tente de survivre à sa façon dans un Brooklyn en pleine guerre des gangs, rongé par la drogue, et qui voit émerger le mouvement goon à cette époque. Des vies, donc, de celles dont on fait de bons films. Ou de bons livres, visiblement.
Les chapitres se font courts, percutants, on passe de l'un à l'autre au gré des événements. Et on s'aperçoit vite que l'on ne veut pas quitter ces personnes, toutes les quatre extrêmement intéressantes et passionnantes, aux parcours plus ou moins heureux selon les protagonistes, mais marqués et marquants de la fin des années 80 et le début des 90's.

Une autre force de ce livre, c'est le style de l'auteur. On est tout de suite plongé dedans, c'est très cinématographique, les mots coulent comme un bon flow, l'immersion se fait totale.
Karim Madani a souvent le bon mot, la bonne phrase qui fait mouche, percutante, presque poétique. Une poésie du bitume.

On sent que les rencontres qui ont amené l'auteur à écrire ce livre l'ont marqué, qu'il est passionné par le sujet, et on a au final une belle description de la scène hip-hop et des bas-fonds de Brooklyn dans les années 90, une belle retranscription de ce quartier très vivant et très dur, mais surtout des parcours de vie forts et passionnants plongé dans un environnement qui ne leur veut rarement du bien.

A la fin, on a envie de se plonger dans tous les titres de la playlist de fin et dans les morceaux cités au cours de l'oeuvre pour prolonger l'instant.

Mon premier coup de coeur de l'année.
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En 1999, Karim Madani, journaliste spécialisé dans les cultures urbaines, est à New-York et découvre le maxi d'un groupe de hip-hop appelé Non-Phixion. Il ira à la rencontre de Ill Bill, juif blanc de Brooklyn et leader du groupe. Celui-ci lui racontera son adolescence avec son frère Necro. A partir de là, Karim Madani va s'imiscer dans le milieu des gangs de Brooklyn. De rencontre en rencontre, il tombera sur Ethan Horowitz, un ancien voleur de voitures handicapé, et J.J., la fondatrice d'un des premiers gangs de fille.

A partir de là, le livre est séparé en 3 parties complètement distinctes d'un point de vue narratif mais dont la thématique est finalement la même : comment survivre dans le Brooklyn des années 90 quand on est pauvre, blanc et juif sans courber l'échine ?
A cette époque, Brooklyn est gangréné par les gangs afro-américains et portoricains et par le trafic de drogues. La violence est à chaque coin de rue et la seule issue trouvée par les 4 protagonistes est de rentrer dans le jeu par la grande porte, chacun à leur façon.

Pour Ill Bill et son frère Necro, ce sera la violence, le deal de drogues puis les battles de hip-hop à New-York. Ethan sera un des meilleurs voleurs de voiture puis après un séjour en prison, il participera à des vols en masse à New-York puis dépouillera des chefs de gang. J.J. en aura marre de se faire maltraiter à l ‘école et décide de créer le premier gang de filles blanches à Brooklyn. Pour se démarquer, elles n'hésiteront pas à s'attaquer violemment à des membres de gang.
Leurs vies tournera sur les mêmes thèmes : prison, flingues, ultra-violence, argent facile, sexe, mort et musique. Il sera effectivement beaucoup questions de musique dans ce livre. On y croisera le Wu-Tang Clan, KRS-One, Slayer, les Ramones, les Beastie Boys et également pour finir les sons de Non-Phixion et de Necro. Je conseille d'ailleurs d'y jeter une oreille avant la lecture de ce livre. Il y a une playlist en toute fin de livre qui fait une parfaite BO de lecture et qui aurait du être mis au tout début pour mieux s'imprégner du son de la rue.

A côté de ça, comme toujours avec les Editions Marchialy, l'objet est magnifique. De la couverture à la mise en page, de la qualité du papier à la typographie, tout est parfait et fait de Jewish Gangsta un très beau livre.

Un énorme merci aux Editions Marchialy et à Babelio pour l'envoi de ce livre.
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L'envers de Brooklyn en pleine guerre des gangs .
Qu'est-ce qui réunit deux jeunes frères d'origine israélienne amateurs de hip hop, de metal et de films gore, la fondatrice d'un gang de filles et un prodige du vol de voitures ? Ils sont tous les quatre jeunes, blancs, juifs et déclassés, perdus dans l'enfer de Brooklyn des années 1990, coincés dans la guerre des gangs.
Pour s'en sortir, tous les moyens sont bons – trafic de crack, vol à la tire, bastonnades. Leur énergie commune définira un courant du hip hop et de la culture urbaine : celui des goons. Les destins croisés de Ill Bill et Necro, J.J. et Ethan Horowitz sont des illustrations de ce mouvement. Dans Jewish Gangsta, Karim Madani nous rapporte des histoires vraies, méconnues, violentes, hypnotiques et teintées d'un humour très noir.

Le mélange réalité-fiction peut parfois se révéler passionnant mais c'est un exercice difficile. Ce bouquin à la très belle couverture en est l'exemple parfait
Certes, quelques scènes de la guerre des gangs dans un Brooklyn de cauchemar, sont très imagées. Certes, on peut s'attacher aux personnages malgré que leurs caractères ne soient pas vraiment approfondis et leurs aventures sont décrites d'une façon très percutantes.
Mais là où le bât blesse, c'est tout simplement l'écriture.
Il y a trop de longs monologues aux dépends des dialogues qui sonnent souvent faux mais surtout les termes argotiques (ou non) pullulent au point de rendre illisible certaines pages. le lecteur subit aussi une pléthore de marques de bagnoles, de fringues ainsi que des titres et interprètes de musiques qui casse le rythme et fatigue le lecteur.
En fait la moitié du bouquin est un catalogue de marques diverses : grands magasins, bouffe, vins, bières, etc. Sans parler des noms de quartiers et même ceux des tours et barres d'immeubles ainsi que ceux des centaines de gangs qui les hantent... on s'ennuie ferme devant une telle vitrine.
« Necro a lâché l'école mais pas son lifestyle de gosse du ghetto. Il continue de toper des sneakers Puma Clyde de couleur azur sur Church avenue et des cassettes chez les disquaires tower records. C'était la grande époque du boosting. »
« Ils passent des après-midi entiers sur le rooftop à écouter du son et fumer des blunts en ayant une vue imprenable sur le banc et le groupe de clockers qui s'y active... »
L'écrivain a manifestement voulu faire couleur locale. Mais trop, c'est trop ! Et c'est dommage car les anecdotes concernant les protagonistes sont plutôt bien décrites. Ce mélange d'une écriture très littéraire et de l'argot qui parsème les pages ne prend pas et j'ai été très content de tourner la dernière page.
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Jewish Gangsta est un court livre relatant la vie des goons à New York au début des années 90 et plus particulièrement dans le boroughs de Brooklyn. Ce sont des groupes de jeunes juifs pauvres et blancs qui vont définir un courant du hip hop, celui donc des goons. Ici l'auteur s'attache à quatre personnages en particulier que nous apprenons à connaitre de chapitre en chapitre sur fond de guerre des gangs, séjours pénitentiaires à Rikers, deal de crack et un peu de musique.

Justement au sujet de la musique, je m'attendais à quelque chose de plus abouti dans la narration des faits car je n'ai pas très bien compris comment ils en sont arrivés à créer un nouveau style musical si ce n'est à priori le mélange du rap et du métal dont raffolent les deux frangins Bill et Necro et qu'ils seraient les précurseurs de rappeurs tels qu'Eminem.

Je me suis plutôt ennuyée à la lecture de ce livre qui aurait gagné à être plus étoffé et détaillé car tout m'a semblé vague et confus ici.
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Quand on parle gangs américains et rap US, immédiatement le frenchie pense aux communautés noires et latinos.
Dans Jewish Gangsta, Karim Madani, écrivain et journaliste nous fait découvrir le mouvement goon .

Un mouvement de voyous juifs, né à New York à la fin des années 80 et qui s'est petit à petit propagé aux blancs déclassés, les « white trash ».
Un mouvement où se mêlent trafic de stups, violence, et musique.

Ill Bill, Necro, J.J. et Ethan Horowitz : deux rappeurs, la fondatrice d'un gang féminin et un as du vol de voiture.
4 parcours que nous raconte Karim Madani sans complaisance et sans jugement ; des tranches de vies dans l'enfer des ghettos new-yorkais.

Passionnant…On se retrouve immergé dans la culture urbaine, dans le bruit et la fureur, au milieu des barres d'immeubles, au coeur des guerres de bandes et de la drogue. Une atmosphère de champ de bataille avec du rap pour BO.

Un docu-fiction qui permet de découvrir un New York différent et de réviser les bases de la culture hip-hop.
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critiques presse (2)
Actualitte
11 mai 2018
Le journaliste musical français Karim Madani nous entraîne dans une plongée noire et passionnante dans les banlieues abandonnées de New York à travers les destinées de quatre gangsters juifs new-yorkais.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
18 avril 2017
Des ados blancs et juifs qui détonnent (...) Attachants ? Ils le deviennent rapidement. En particulier lorsque l'auteur leur donne la parole pour décrire le milieu impitoyable dans lequel ils ont grandi.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Ce dernier reluquait les types aux gueules patibulaires assis sur les bancs, des gamins à peine plus âgés qu'eux qui finiraient par remplir les cellules de Rikers ou les frigos des morgues du comté." (p.43, 44)
Commenter  J’apprécie          30
Je vous ramène à une époque où on ne vendait pas encore de M§MS sur la 42nd, mais du crack et de la cocaine.
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Videos de Karim Madani (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karim Madani
Cette rencontre avec Karim Madani s'est tenue à la bibliothèque Elsa-Triolet de Bobigny le 5 avril 2022 dans le cadre du festival Hors limites, suite à la parution du son livre "Tu ne trahiras point" publié aux éditions Marchialy en 2021. Maricygne di Matteo a fait résonner la voix et le style si particulier de l'auteur sur le sujet, pendant que l'ancien graffeur vandale Stesi a réalisé in situ plusieurs graffs.
Dans les années quatre-vingt à Paris, le graffiti n'appartient pas encore aux galeries et aux commandes publiques, et le métro parisien est un véritable champ de bataille. Tu ne trahiras point est l'histoire très documentée de ces graffeurs vandales adolescents, pour qui cartonner le métro et les murs de toute l'Île-de-France de tags et de blazes à la bombe aérosol vaut bien toutes les courses-poursuites et les ennuis judiciaires qui en découlent.
Affiliés au grand banditisme et traités comme les pires délinquants du moment par la RATP et la police nationale, les cinquante six prévenus finissent par être présentés à la Justice en 2012 lors du procès de Versailles, onze ans après l'immense coup de filet réalisé grâce à des moyens alloués inédits en la matière. Entre récit et enquête, le livre que Karim Madani a tiré de cette affaire, retrace avec fougue et passion une époque méconnue de ce qu'a été la genèse du graffiti parisien, sa sociologie et ses protagonistes, avec pour fil rouge la trajectoire de l'un d'entre eux, le graffeur Comer.
Une production de l'Association Bibliothèques en Seine-Saint-Denis Captation : Wael Sghaier & Thomas Dudan Interview : Lucie Nebas & Élodie Alexander, de la bibliothèque Elsa Triolet de Bobigny
#médiathèque #SeineSaintDenis #festival #littérature
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