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Danièle Darneau (Traducteur)
EAN : 9782757810897
571 pages
Points (06/11/2008)
3.88/5   230 notes
Résumé :


Dans Les Rêves de mon père, Barack Obama raconte son exceptionnel parcours. Celui d'un homme charismatique, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008, qui représente désormais l'espoir et le renouveau pour des millions d'Américains.

Dès les premières pages de son récit, le ton est donné : ni lyrisme ni pathos, mais une grande sincérité.

Evoquant le bouleversement provoqué par la mort accidentell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Le 4 novembre 2008, le 44e président des Etats-Unis est élu. Un noir fait son entrée à la Maison-Blanche. Barack Obama aura eu raison de dire « Yes we can ». Par sa victoire, il marquera l'histoire de la nation américaine : il sera à jamais le premier président noir des Etats-Unis.

Dans ce récit autobiographique, Dreams from My Father, publié en 1995, Barack Obama raconte son exceptionnel parcours qui le mena en politique mais il raconte surtout les blessures intimes, les rencontres providentielles et l'extraordinaire roman familial qui firent de lui l'homme qu'il est aujourd'hui. le parcours d'un homme charismatique, futur candidat à la Chambre des représentants dans l'Illinois, puis candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008, puis enfin président des Etats-Unis.
Cet ouvrage, publié en 1995, peu de temps avant sa victoire au Sénat de l'Illinois, n'a pas été écrit en lien avec une course politique, toutefois sa réédition quatre ans plus tard, soit 8 mois après son élection comme sénateur des Etats-Unis, ne peut être étrangère aux ambitions politiques de son auteur. En effet, alors que la première édition de 1995 bénéficie seulement d'un court article dans le New-York Times, sa réédition de 2004 avec un nouvel éditeur donne à la biographie un nouveau souffle et permet désormais aux électeurs américains de se familiariser avec le 5e sénateur noir des Etats-Unis.

Dès les premières pages de son récit, le ton est donné, pas de lyrisme ou de pathos mais une grande sincérité. Evoquant le bouleversement provoqué par la mort accidentelle de son père kényan, qu'il n'avait pas revu depuis des années, Barack Obama déroule le fil de ses souvenirs. Comme il le souligne en introduction : « Ce qui se retrouve dans ces pages est le récit d'un voyage personnel, intérieur, la quête d'un garçon à la recherche de son père et, à travers cette quête, le désir de donner un sens utile à sa vie de Noir américain". Dans ce livre Obama trace un portrait de son enfance, de sa naissance à son entrée à la prestigieuse Harvard University. Il raconte l'histoire de ses origines : une mère et des grands-parents typiques de l'Amérique blanche et un père africain. A travers le récit de sa jeunesse, Obama nous fait découvrir une Amérique encore déchirée par des enjeux raciaux où l'on découvre le monde complexe d'une adolescence, les études, le rythme effréné de la vie new-yorkaise ainsi que les « ghettos noirs » de Chicago où il choisit d'exercer le métier d'éducateur. le futur président retrace le chemin parcouru, jalonné de rencontres fortes. Comme il l'écrit, « c'est le récit de son voyage dans la société américaine » qu'il nous livre : « une Amérique en noir et blanc ». Avec franchise, il raconte ses interrogations, ses blessures, ses victoires et ses défaites.

Le style est agréable (livre lu en version originale), c'est très bien écrit et les pointes d'humour et d'ironie sont nombreuses. Cette autobiographie a valu a son auteur une critique unanimement favorable.

Sur le plan socio-culturel, c'est un hymne au multiculturalisme. Il y a une rencontre des cultures et une ferme volonté d'enracinement. En fait, pour mieux comprendre les autres, il faut déjà bien se connaître.

Sur le plan philosophique et moral, ce livre est plein d'enseignements. le parcours d'Obama est un labyrinthe qui cultive le sens de l'effort. C'est une sorte de délivrance générée par la volonté d'une certaine excellence. En clair, c'est un projet éducatif et humaniste.
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Il existe quelques êtres d'exception, qui par leur courage et leur détermination, leur charisme aussi, ont changé un pays, la condition d'un peuple tout entier.

Barack Obama est pour moi de ceux-là, qui forcent l'admiration.
Premier homme noir à être élu président des États-Unis, fait parfaitement remarquable au vu du passé ségrégationniste si récent de ce pays.

Il a été un président sur lequel reposaient beaucoup d'attentes et d'espoir(s). Il a été un président peut être imparfait au vu de ces sommets qu'on plaçait pour lui, mais humain et se battant farouchement pour les choses auxquelles il croyait, bien qu'on ne lui permit pas toujours d'y mener sa mission à terme.
Il a démontré qu'il n'a pas été élu par chance ou par le hasard de l'Histoire ou du temps. Il l'a montré en étant réélu.
Que l'ère Obama semble déjà loin ! Nostalgique que je suis a fortiori depuis que c'est son double négatif, à savoir l'exact opposé, qui fait trembler le monde aujourd'hui... Au fond de moi d'ailleurs le président des États-Unis c'est toujours Barack ! Orateur hors pair, terriblement charismatique. Un homme doué et sincère.

Né d'une mère blanche américaine et d'un père noir kényan, Barack Obama (qui doit son nom à son grand-père kényan musulman, mais lui, ne se revendiquant d'aucune foi) a vécu les premières années de sa vie à Hawaïï, puis en Indonésie. Il est retourné à Honolulu aux portes de l'adolescence, sous la tutelle éducative de ses grands-parents blancs. Très tôt, il s'interroge sur ses origines africaines (son père étant reparti en Afrique, et sa mère ayant refait sa vie en Indonésie) et sur sa place dans cette Amérique. Être Noir quand vous représentez une minorité et quand la majorité blanche décide de tout, y compris de la place qu'elle vous laisse, que cela signifie-t-il lorsque vous-même vous avez du sang blanc et que vous ne voulez renier ni votre mère, ni vos grands-parents ?

Il poursuit ensuite des études universitaires à Los Angeles puis à New York où il apprend le décès de son père... Ce père brillant et instable qu'il n'a finalement pas connu, ou si peu, mais qui néanmoins, s'en rend-il compte, reste ou plutôt devient une sorte de référence. C'est à cette époque aussi que Barack observe le monde, ses inégalités, les questions raciales et sociales autant que sociétales et décide de quitter la candeur et la vacuité de l'adolescence...

Il part pour Chicago, un des rares états ayant élu un maire noir, où il prend des engagements politiques à titre bénévole. Son but est de rapprocher les communautés, d'améliorer les conditions de vie des quartiers défavorisés, majoritairement occupés par la population noire.

Le livre se termine avant son entrée dans la prestigieuse université de Harvard où il fera de brillantes études de droit et nous narre son périple décisif au Kenya où il rencontre son immense famille africaine.

J'ai aimé ce livre pour plusieurs raisons. Barack Obama nous raconte son parcours avec humilité et simplicité. Il est agréable de le lire dans une écriture vivante, très loin du langage formaté et lisse des politiciens habituellement. C'est rafraichissant de découvrir l'humain qui se révèle derrière le futur homme d'état.

L'intérêt de ce livre, pour ma part, résidait moins dans la photographie politique des USA d'alors (d'autant que le livre se termine donc bien avant son mandat de président), que dans le sentiment d'avoir partagé quelques instants à ses côtés et de mieux connaitre l'homme. Homme fait de sangs et de cultures mêlés, dont les questions relevées à ce sujet sont intéressantes, même si j'y suis restée parfois extérieure pour la raison simple que cette quête identitaire m'a semblé légitime le concernant mais étrangère à ma vie.

Un livre donc agréable, mais qui aurait pu profiter d'être amputé de quelques longueurs (le livre compte tout de même 550 pages !). Je vous le recommande néanmoins pour faire plus ample connaissance avec Barry.

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Ce livre a passé pas ma de temps dans ma PAL. J'ai longtemps hésité à aborder cette autobiographie d'un président en exercice… Et je me suis rendu compte qu'elle avait été écrite avant sa prise de fonction, et comme j'étais quand-même intrigué par le personnage, je me suis lancé.
Et j'ai trouvé un ouvrage emprunt de sincérité et d'une certaine humilité, sans fausse modestie pour autant. Il n'est pas question en lisant ce livre de penser à faire un bilan de l'action de Baracck Obama, mais on peut quand même garder à l'esprit que dans sa fonction actuelle, et compte tenu des difficultés afférentes à ce poste aussi bien termes d'action internationale que dans la gestion du pays et de sa structure compliquée, il a su résister et ce n'est peut-être pas par hasard.

Ce livre raconte une partie de sa vie, bien sûr, mais il est avant tout identitaire (Un père Kenyan, élevé par une mère et un beau-père Indonésiens). Il écrit
-« J'étais trop jeune pour savoir que j'avais besoin d'une race ».
Il travaille très jeune dans l'action sociale et communautaire, avec une intelligence supérieure. Et il apprend à analyser le pays qui l'entoure, ce pays compliqué, plein de communautés, de clivages, etc.
A la recherche de son père, ce père absent de sa vie, rebelle, grand homme admirable, il va comprendre l'Afrique et ses problèmes, ses handicaps et va affiner sa vision globale du monde.
On se rend compte, à la lecture de cette autobiographie d'un homme qui n'a certainement pas encore tout dit que l'on n'est pas face à n'importe-qui.
J'ai bien aimé ce livre. Il ne représente pas une grande oeuvre littéraire, mais m'a donné un regard plus acéré sur la société Américaine.
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La première publication de ce livre date de 1995, alors que son auteur n'avait que 34 ans, bien avant sa candidature à la présidence et avant même sa première élection comme sénateur de l'Illinois, ce qui limite le risque hagiographique de publications plus récentes puisque le texte ne couvre pas la partie véritablement politique de sa vie. 34 ans ce serait court pour une autobiographie, mais ce n'est pas vraiment ce dont il s'agit ici, puisque le récit donne surtout une place importante aux réflexions d'un homme à la recherche de sa place, de son identité noire et de ses origines familiales. le propos apporte un éclairage très intéressant sur la société américaine, sur la place des noirs, sur tous les cercles vicieux qui piègent les habitants des banlieues pauvres, sur la culture africaine et la colonisation. J'ai été très agréablement surpris par ce livre, par la sincérité, le pragmatisme et le volontarisme qui s'en dégagent.
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J'aime évoluer à contre-courant, lire un ouvrage loin de la cohue médiatique qui porte sa parution ou sa réédition comme ce fut le cas pour ce texte autobiographique de Barack Obama, paru il y a quinze ans, alors qu'il suscitait une curiosité en étant le premier afro-américain, président de la revue de droit de l'institution Harvard. La première surprise réside donc dans la production d'un récit expliquant le parcours loin d'être achevé d'un jeune métis, afro-américain, noir (ou tout ce que vous voulez).


Ce texte est d'abord l'histoire d'une quête identitaire, l'itinéraire à la fois protégé, singulier dans son enfance du jeune Barack Obama, élevé tantôt par sa mère et son beau-père indonésien, tantôt par ses grands parents maternels à Hawaï, loin de l'Amérique continentale. C'est le conte de cette nécessité pour ce jeune homme écartelé dans ce pays cloisonné en communautés d'avoir une race. On assiste donc à la construction d'une personnalité avec toujours cette distance et le recul impératif pour interroger les événements, observer les situations, s'imprégner de la lecture sur les grands penseurs noirs. Un enfant, un adolescent, un adulte en quête du parent absent, cette figure du père, à laquelle sa couleur le renvoie, dont la présence s'est résumée à des épisodes parcellaires. Ce grand homme venu du Kenya. Brillant, exigeant, mais à la destinée semblable à celle de nombreux intellectuels africains broyés par des systèmes politiques cannibales dont ils auront constamment refusé de se plier aux codes.


Cette longue quête identitaire le conduit très tôt à l'action sociale (au lieu d'un siège confortable dans une boîte new-yorkaise) dans les bas-fonds du fameux South Side de Chicago en tant qu'organisateur des communautés. Organisateur des communautés. le concept devrait faire sourire plus d'un en France, terre hostile à ce type d'organisation tribale. Pendant trois ans, Barack Obama va s'employer à structurer, tisser des liens avec le petit peuple noir de Chicago, avec les communautés protestantes et les paroisses catholiques, avec les leaders musulmans pour faire avancer une action sociale visant à réintroduire de l'emploi dans cet ancien bassin minier, de retenir les classes émergentes qui fuient le South Side, tenter de donner de l'espoir à ces jeunes afro-américains des années 80 qui passent petit à petit le point de non retour. Obama livre des observations riches de tous ses contacts, de sa posture singulière sur ce monde complexe et la difficulté d'introduire un changement. C'est une sorte de photo de l'Amérique noire réalisée 30 ans après les mouvements pour les droits civiques. Cette experience est passionnante à suivre avec son lot de rencontres, ses coups durs, la détermination du narrateur, la profonde solitude consciente ou inconsciente de l'individu dans un monde dont on a le sentiment qu'il cherche à y trouver une place, à se prouver quelque chose. Rappelons qu'il a une vingtaine d'années à ce moment.


Puis s'entremêlent des événements plus intimes en lien avec sa famille africaine, l'apparition d'Auma sa grande soeur kenyane, la déconstruction de l'image paternelle, la disparition d'un frère inconnu, David, puis son voyage initiatique au Kenya à la rencontre de la famille du vieil homme, son père. Voyage où la justesse du point de vue de Barack Obama sur les maux d'Afrique comme l'ethnocentrisme, le poids du clan est manifeste. Une des clés de la faillite du père est bien là. Il y a un côté "Roots" passionnant quand la grand-mère raconte l'épopée des Obama, le temps de plonger en Afrique précoloniale, dans le colonialisme et voir les soleils des indépendances avec leurs parts de ténèbres. de nombreuses pièces du puzzle se rassemblent.

Barack Obama développe son regard sur ses proches, sa famille maternelle avec une minutie qui semble anachronique quand on a l'impression que c'est l'enfant Barry qui l'assène. Plus tard sa découverte de New York, puis celle de Chicago sont l'occasion de forger sa propre vision du monde. Il est assez surprenant que cet homme dont chaque page écrite transpire une forme de sincérité, un besoin d'exprimer une singularité qui ne soit pas toutefois autocentrée (comme le lui reprocha une étudiante à Hawaï) mais l'occasion d'une meilleure compréhension du monde, cet homme disais-je soit aujourd'hui le 44ème président des Etats-Unis.


Un homme qui a dépassé les rêves de son père.

Lien : http://gangoueus.blogspot.co..
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Extrait de la seconde préface :
[…] ce qui me frappe le plus en songeant à l’histoire de ma famille, c’est une éternelle tendance à l’innocence, une innocence qui semble inimaginable, même mesurée à l’aune de l’enfance. Le cousin de ma femme, qui n’a que six ans, a déjà perdu, lui, cette innocence. Il se trouve que certains petits camarades du cours préparatoire ont refusé un jour de jouer avec lui parce qu’il a la peau noire, comme il l’a raconté à ses parents en rentrant de l’école. Apparemment, ses parents, nés et élevés à Chicago et à Gary, ont pour leur part perdu leur innocence depuis longtemps, et s’ils ne montrent aucune amertume […], on décèle cependant une note de chagrin dans leur voix quand on les écoute se demander s’ils ont bien fait d’aller s’installer à l’extérieur de la ville, dans une banlieue principalement blanche, afin d’éviter à leur fils d’être pris dans d’éventuelles fusillades entre gangs et de fréquenter, à coup sûr, une école aux moyens insuffisants.

Ils en savent trop, nous en avons tous trop vu, pour prendre la brève union de mes parents – un homme noir et une femme blanche, un Africain et une Américaine – pour argent comptant. En conséquence, certaines personnes ont beaucoup de mal à me prendre pour argent comptant. Quand on ne me connaît pas bien, qu’on soit noir ou blanc, et qu’on découvre mes origines (et c’est généralement une découverte, car j’ai cessé de mentionner la race de ma mère à l’âge de douze ou treize ans, quand j’ai commencé à flairer que, ce faisant, je cherchais à m’attirer les bonnes grâces des Blancs), je vois la fraction de seconde d’adaptation, le regard qui cherche dans mes yeux quelque signe révélateur. Ils ne savent plus qui je suis. En secret, ils devinent le trouble intérieur, je suppose… le sang mêlé, le cœur divisé, la tragédie du mulâtre pris entre deux mondes. Et quand je leur explique que, non, cette tragédie n’est pas la mienne, ou tout du moins pas la mienne seule, c’est la vôtre, fils et filles de Plymouth Rock et d’Ellis Island, c’est la vôtre, enfants d’Afrique, c’est la tragédie à la fois du cousin de ma femme âgé de six ans et celle de ses camarades blancs, vous n’avez donc pas à chercher ce qui me perturbe, tout le monde peut le voir au journal télévisé, le soir… et si nous pouvions au moins reconnaître cela, le cycle tragique commencerait à se rompre… quand je leur dis tout cela, eh bien, je suppose que je parais incurablement naïf, cramponné à de vains espoirs […]. Ou, pire encore, j’ai l’air de vouloir me cacher de moi-même.
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Finalement, malgré mon désir obstiné de me protéger des regards scrutateurs, malgré mon envie récurrente d'abandonner le projet tout entier, ce qui se retrouve dans ces pages est le récit d'un voyage personnel, intérieur, la quête d'un garçon à la recherche de son père, et à travers cette quête, le désir de donner un sens utile à sa vie de Noir américain. Le résultat est autobiographique, même si ces trois dernières années, lorsqu'on me demandait quel était le sujet du livre, j'évitais généralement cette désignation. Une autobiographie, cela vous promet des exploits qui méritent de passer à la postérité, des conversations avec des gens célèbres, des événements importants dans lesquels l'auteur joue un rôle central.

Il n'y a rien de tout cela ici.
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Plus tard, à la banque où elle travaillait, Toot* fit la connaissance de l'agent d'entretien, un grand Noir très digne, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, qu'elle a toujours appelé M. Reed. Un jour qu'ils étaient en train de bavarder dans le couloir, une secrétaire fit irruption et apostropha Toot en lui jetant que jamais, au grand jamais, il ne fallait "appeler un nègre" "Monsieur". Peu après Toot retrouva M. Reed en train de pleurer silencieusement dans un coin. Lorsqu'elle lui demanda ce qui se passait, il se redressa, s'essuya les yeux, et lui répondit par une autre question :
- Qu'avons-nous donc fait pour être traités si méchamment ?

* grand-mère (blanche) de Barack Obama
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Auma (demi-soeur Africaine de Barack Obama ayant vécu en Allemagne) écoute le discours de "Grand-maman" kényane sur les us et coutumes au pays, que le propre grand-père de Barack a appliquées) :

- (...) Quand on n'apprenait pas à aimer son mari, on apprenait à lui obéir.

Auma et grand-maman se lancèrent alors dans une grande conversation. Notre grand-mère prononça à nouveau des paroles qui, à nouveau, déclenchèrent l'hilarité chez les autres. Les autres à l'exception d'Auma, qui se leva et se mit à ramasser les assiettes.
- Je renonce, déclara-t-elle sur un ton exaspéré.
- Qu'est-ce qu'elle a dit, grand-maman ?
- Je lui ai demandé pourquoi nos femmes supportent les mariages arrangés. Supportent que les hommes prennent toutes les décisions. Qu'ils battent leurs femmes. Tu sais ce qu'elle m'a répondu ? Que souvent les femmes méritent d'être battues, parce que c'est le seul moyen de leur faire faire tout ce qu'on attend d'elles. Tu as vu comment nous sommes ? Nous nous plaignons, mais nous continuons à encourager les hommes à nous traiter comme ça.
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(Barack Obama est au Kenya et lui et des membre de sa famille africaine prennent un bus)

Auma grimpa la première, puis recula, l'air morose.
- Y a pas de sièges, annonça-t-elle.
- T'inquiète, dit Roy tandis que nos bagages étaient fixés sur le toit par une ribambelle de mains. On est en Afrique, Auma... pas en Europe.
Il se retourna et sourit au jeune homme qui prenait les tickets.
- Tu peux nous trouver quelques sièges, hein, mon frère ?
Le "frère" opina du chef.
- Pas de problème. Ce bus, c'est la première classe.
Une heure plus tard, Auma était assise sur mes genoux, ainsi qu'un panier d'ignames et un bébé qui ne m'avait pas été présenté.
- Je me demande à quoi ressemble la troisième classe, dis-je en essuyant une traînée de bave sur ma main.
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