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EAN : 9782259252836
256 pages
Plon (06/04/2017)
3.66/5   114 notes
Résumé :
Sur une île sauvage et désertée, Marnie, adolescente effrontée et fragile, vit au-dessus des falaises au cœur d’une imposante maison de verre et d’acier avec sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, qui règne sur la famille et sur l’île tout entière.

Des plaines aux herbes hautes, des sentiers au bord de mer, la nature se révèle aussi cruelle que les mystères trop longtemps ensevelis.

Et si une seule personne détenait tous les secrets de c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 114 notes
Marnie Mortemer, adolescente têtue et secrète, désobéissante et observatrice , effrontée parfois, fugueuse et curieuse grandit sur une île sauvage et désertée , heureuse seulement au bord des falaises, dans une maison tout en verre et acier nommée "Glass" avec sa mére malade, Rose, et sa grand- mère Olivia , riche, qui règne sur la famille et l'île toute entière, --l'école lui appartient --


Trois générations de femmes vivent dans cet endroit étrange où l'on s'éclaire souvent à la bougie, où le continent semble être à des années- lumière.......


Lors de chapitres fort courts, parfaitement agencés, l'auteur dévoile , dans ce beau roman choral, les voix de ces trois femmes meurtries et dévastées par les hommes de la famille :les hommes de cette lignée ont été la "disgrâce " des Mortemer .

Le grand- père Aristide , architecte de son état , un homme violent qui déconstruisait les êtres comme on abat des édifices dans les replis de son cerveau malade ........


Luc , son fils , jouisseur et égoïste , amoureux de tout ce qui brillait , l'argent , les voitures, les casinos ........
Au fil des chapitres Marnie, Olivia, Agatha la fleuriste, Lola la prostituée, Prudence au service de cette famille depuis trente ans vont s'exprimer.
L'auteur d'une plume alerte et talentueuse , affûtée et acérée éclaire subtilement , peu à peu la pénombre et lève le voile sur maints secrets enfouis .......
Il nous révèle finement et sobrement une intrigue troublante, riche en révélations où l'on sent planer les ombres mêlées d'Agatha Christie, Daphné du Mourier ou encore Alfred Hitchcock ......


Il parvient à aborder dans une ambiance froide mais prenante, inquiétante mais envoûtante , de maniére légére , des sujets graves : violence, adultère , attrait de l'argent, maladie, adoption, absence, mort, ........
On lit cet ouvrage rapidement , à la manière d'un thriller tout autant qu' une saga romanesque .
Troublant , profond, énigmatique, noir , sensible, épidermique, addictif, Formidable !!
Qui détient vraiment les secrets des Mortimer?
Qui sait les vérités cachées malgré les couleurs chatoyantes de l'île et la transparence de la demeure tout en verre et acier ?
Pourquoi les hommes de la famille seraient violents , stupides, dégoûtants ?
Pourquoi n'a t-on a jamais appris à sourire à Marnie ?
C'est mon premier ouvrage de cet auteur .
La première de couverture est très belle .
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Gilles Paris nous annonce par la voix de Marnie, le décès du père de cette jeune fille de 14 ans.

Le décor est planté : Un mort dès la première page. Une île sauvage reliée au continent par un bateau, une maison transparente "Glass" faite de verre et d'acier, dominante, ouverte sur le paysage, baignant dans la lumière. Pourtant l'atmosphère est plombée et les relations dans la famille de Mortemer, tendues par des non-dits.

Cette gamine bravache passe son temps à courir l'île, à marcher au bord de la falaise comme une funambule avec son amie Jane et Vincy le fils du pharmacien. Elle dort dans les granges plutôt que dans sa confortable maison, construite par son grand-père Aristide. Il y a bien Prudence : la gouvernante qui tente d'avoir l'oeil sur elle, mais sa priorité est d'être au service d'Olivia, sa grand-mère.

Marnie est fascinée par le continent et les lieux qui brillent, ceux qui attiraient son père Luc. Luc tombé follement amoureux de Rose, sa mère, mais incapable de rester sur l'île. La maison "Glass" est l'écrin lumineux, d'une histoire familiale sombre, nourrit d'amour incandescent et de haine rampante.

Dans cette histoire, les femmes sont dignes, silencieuses, seules, profondément amoureuses ou haineuses ; les hommes fuyants, faibles, violents, amoureux, fatalistes... Gilles Paris cisèle de son écriture sensible, un suspense à la "Agatha Christie" et une vision de la noirceur des hommes, au gré des révélations de ses personnages.

Le vertige des falaises porte merveilleusement son titre. L'auteur vous plonge de manière vertigineuse au pas de deux, d'Agatha et d'Alfred, dans un paysage sauvage où le mystère de la famille de Mortemer finira par être levé ! Alors, accrochez-vous, vous allez être surpris !



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Après le best-seller Autobiographie d'une Courgette, et surtout une adaptation cinéma par Claude Barras qui a récolté des lauriers dans le monde entier, on attendait avec énormément d'impatience le nouveau roman de Gilles Paris.

Dans celui-ci qui porte le titre (qui fait très saga de l'été sur France 2) du "Vertige des falaises", Gilles Paris signe un roman choral qui se dévore comme une grande saga romanesque estivale, et dans lequel le tumulte des sentiments jaillit des plus sombres secrets familiaux.

"La Maison biscornue», qui est sans doute l'un des romans les moins connus d'Agatha Christie, aurait, selon les intentions de l'auteur, largement inspiré son nouveau roman, dans lequel l'ombre de Daphné du Maurier est également très présente.

Le nouveau roman de Gilles Paris se déroule en majeure partie sur une Île perdue au milieu de nulle part. Cette île, où tous ses habitants se connaissent, s'épient, une île très difficile à localiser géographiquement- on pense cependant aux iles bretonnes ou aux iles anglaises- est presque un personnage à part entière du livre ...

Sur cette Île mystérieuse y habitent notamment la famille Mortemer, et notamment les trois femmes de la famille dont la jeune Marnie ( les références à Hitchcock sont très présentes aussi et pas seulement avec le prénom du personnage principal) , sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, qui ont trouvé refuge dans une grande maison de verre et d'acier du nom de "Glass".

On notera d'ailleurs que le choix du nom de cette maison n'est pas anodin : il signifie en effet "verre" en anglais. le contraste est fort entre cette idée de transparence et l'opacité des relations entre les êtres.

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Gilles Paris tisse ici un roman choral parfaitement maitrisé avec différentes narrations de personnages : Marnie (jeune adolescente espiègle, rebelle, très mature pour son âge) ; Olivia (la grand-mère de Marnie, femme riche et puissante qui règne sur l'île de Glass ; Prudence, la domestique ; Rose (la maman de Marnie, atteinte d'un cancer avancé). le père (Luc) et le grand-père de Marnie (Aristide) sont tous deux décédés, dans des circonstances peu claires.

Le Vertige des falaises est avant tout un bel hommage aux femmes de toutes les générations : incontestablement, les personnages féminins sont plus intenses que les personnages masculins- sans doute un peu trop chargés- qui sont dépeints comme des êtres abjects, volages, joueurs et même violents. Ces femmes, magnifiées par l'auteur, ont toutes en commun le fait d'être victimes, chacune à leur manière, des hommes. Et comme dans Autobiographie d'une courgette, le roman décrit avant tout la capacité de résilience des êtres victimes des violences de la vie .

Comme dans tout bon roman choral, le puzzle narratif mis en place par Gilles Paris est parfaitement élaboré : les différentes voix brouillent les pistes, nous font sans arrêt changer de perspective. On revient sur le récit d'autres personnages pour confronter les versions, qui ont des similitudes mais ne coïncident jamais vraiment. Qui détient la vérité ? Qui ment ?

Seules les dernières pages de ce Vertige des Falaises dévoileront les secrets de cette famille, comme dans tout bon page turner qui se respecte.

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La plume de Gilles Paris achève de donner supplément d'âme à ce probable futur bestseller de l'été : on sent en effet que rien n'est laissé au hasard. Chaque mot est en effet bien calibré, porté par des chapitres courts et un style qui va à l'essentiel.

Gilles Paris parvient à installer une atmosphère extrêmement pesante, tendue. L'omerta qui règne sur l'île, les intempéries qui la menacent, les relations étranges entre les personnages, les secrets de familles, les non-dits : tout concourt à créer une ambiance presque étouffante.

Un vrai roman d'ambiance, différent de ce à quoi nous avait habitué l'auteur, qu'on lit avec envie et parfois même une certaine stupeur , au fil des révélations familiales assez terrifiantes.

Et si tout va bien, l'auteur nous en dira très bientôt plus sur son nouveau roman dans une interview à venir...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sur une île que le lecteur aura la liberté d'imaginer (Gilles Paris ne la nommant pas) vit la richissime famille Mortemer, où du moins ce qu'il en reste. Peut-être pour le plus grand bien des femmes, les hommes l'ont quittée. Aristide, le patriarche violent et autoritaire, est décédé d'une crise cardiaque. Son fils, Luc, inconstant et frivole, s'est tué dans un accident de voiture. Dans cette grande bâtisse faite de verre et d'acier, dernière oeuvre du grand-père architecte, vit Olivia, la grand-mère qui veille sur sa belle-fille atteinte d'un cancer et sur Marnie, sa petite-fille de 14 ans. La fidèle gouvernante Prudence l'assiste depuis des années. Le début du roman dépeint le quotidien de cette micro-société matriarcale tel qu'un promeneur pourrait le deviner à travers la transparence des murs de verre de la maison. Mais la réalité est autre, et sur ce bout de terre, certains détiennent tout ou partie de la vérité.

J'aime les romans qui ont pour décor une île car cela offre aux évènements comme une atmosphère de huis-clos. J'aime les romans polyphoniques où chaque personnage tour à tour vient se confier au lecteur. J'aurais donc dû apprécier "Le vertige des falaises"...
Malheureusement, la sauce n'a pas vraiment pris car j'ai eu du mal m'attacher aux personnages. Si vous cherchez un livre où les relations hommes-femmes sont sublimées, lecteur passez votre tour. Ici, la gent masculine n'apparait pas vraiment sous son meilleur jour. Mais les richesses d'Olivia l'ont emprisonnée dans un tel carcan que son sort a eu du mal à m'apitoyer également. Seule, la communion de Marnie, adolescente solitaire et curieuse, avec son île a eu gain de cause à mes yeux. Marnie, que l'on pense fragile et que l'on veut épargner des vilains secrets de famille. Marnie qui sait si bien se faire oublier pour écouter et épier les adultes... Marnie qui voudrait faire mentir l'adage familial : "Il n'y a pas d'amour heureux".

Écrire un roman choral est un exercice difficile. L'écriture assez poétique de Gilles Paris n'en fait malheureusement pas oublier les nombreuses répétitions. Chaque protagoniste racontant les évènements tels qu'il les a vécus sans suite chronologique par rapport au précédent, cela entraine aussi une difficulté à se repérer dans le temps et un certain manque de rythme. Sur la quatrième de couverture, les termes de "thriller" et de "saga familiale" sont évoqués. Pour moi, il y manque le suspense d'un thriller et l'ampleur d'une saga.

Une lecture en demie teinte à laquelle j'accorde un 10/20.
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La famille Mortemer vit dans la maison de verre et d'acier conçue par Aristide patriarche et architecte. La maison est au coeur d'une île plutôt désertique et entourée de falaises abruptes. On rejoint le continent par le ferry, là bas s'y côtoient les marins, les commerçants , les vivants.
A "glass", nous suivons le coeur et le choeur de femmes à la fois aimantes, aimées, trahies, résignées. Olivia, la grand-mère protectrice, Rose, la mère souffrante et Marnie, l'adolescente effrontée rêveuse et spontanée. Autour de ces femmes gravitent les hommes aimant ou aimé mais qui écorchent, profondément.
Telles les vagues s'écrasant contre la falaise, on prend de pleine face la souffrance du silence, mais l'instant d'après on on se laisse aussi emporter par le vent des sentiments.
Le roman se joue du mélange de douceur et d'âpreté comme un écho à la maison des Mortemer qui mêle si bien la fragilité et la transparence du verre et la dureté de l'acier.
Un coup de coeur!
SP
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critiques presse (2)
Actualitte
03 mai 2017
Ce qui retient avant tout, c'est cette construction polyphonique équilibrée et délicate, sans rupture. Presque magnétique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LesEchos
26 avril 2017
Choral et cruel, « Le Vertige des falaises » est mené sur un ton simple, parfois enfantin, avec un sens du suspense qui n'aurait pas déplu à sir Alfred ni à dame Agatha.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Mon nom est Marnie de Mortemer. J'ai quatorze ans. Mon pays n'a rien à voir avec celui des merveilles. Sur un globe terrestre, il n'apparaît pas. Même pas une tête d'épingle ! C'est dire si on est insignifiants. Et pourtant mon île me ressemble et je ne m'en irai jamais. Nous sommes aussi imprévisibles l'une que l'autre.
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Je suis sûre que là haut, c'est plus sympa qu'ici. J'y emmenerai Rose, Jane, Olivia et Vincy. Non pas lui, Jean n'a pas besoin d'un garçon là ou tout va bien. Et je sais que Rose, Jane et Olivia n'auront pas envie d'hommes non plus, on sera mieux entre femmes. Les hommes sont dégoutants. Les hommes sont violents. Les hommes sont stupides.
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Je ne vois plus le trou béant dans lequel deux costauds de l’île font descendre le cercueil d’où papa ne s’enfuira plus. Il n’aurait pas aimé être mort de son vivant. J’entends leurs efforts, ce lit en bois qui cogne, sa nouvelle demeure sur laquelle nous allons lâcher une poignée de terre. Tout comme il y a un an, après la mort de grand-père Aristide. Ils sont enterrés l’un prés de l’autre. Tels deux amis qu’ils n’étaient pas. C’est comme ça dans la famille. On ne pense jamais à haute voix, sauf au bord des falaises, là où le vent emporte tout.
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Les hommes n'apportent rien de bon, et personne ici ne dira le contraire. Je sais des choses pour mon âge. Sans doute parce que je colle trop souvent mes oreilles aux portes fermées et mon œil aux serrures. J'aimerais juste qu'un homme entre dans cette maison, et qu'il ne soit ni le docteur Géraud, ni Côme le curé, ni Manos le coiffeur de grand-mère, ou même l'alpiniste. Un garçon rien que pour moi et qui aurait autre chose à proposer que le malheur.
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lle salut de la tête Géraud le médecin, et Côme le curé. Elle ne se risquera pas à les embrasser. Chez les Mortemer, on garde ses émotions pour soi. Elle vient d’attraper mes doigts, sans s’y accrocher cette fois, comme lors de nos promenades le long des falaises. On remonte lentement l’allée du cimetière, la maison des morts avec toutes ces tombes grisâtre où ont été ensevelis des hommes, des femmes et des enfants que je n’ai pas connus et pour lesquels je ne ressens rien. Tout comme avec grand-père et papa. J’ai mes raisons. Olivia s’appuie sur mon épaule et fait peser son grand âge. En un an elle a perdu un mari et un fils. Je serais presque heureuse de rentrer à la maison si maman n’était pas malade. On n’a pas besoin des hommes. Ils n’apportent que du malheur.
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Videos de Gilles Paris (38) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilles Paris
Interview de Gilles Paris par Patsy Monsoon pour parler de son nouveau roman Les 7 vies de Melle Belle Kaplan paru chez Plon.
D'autres interviews d'auteurs par Patsy sur la page youtube officielle : @patsymonsoonofficiel
#patsyfaitdesinterviews
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