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EAN : 9782264071897
240 pages
10-18 (18/01/2018)
3.92/5   20 notes
Résumé :
Si les plus célèbres résidents du Chelsea Hotel ? Andy Warhol, Leonard Cohen ou Patti Smith, pour en citer quelques-uns ? ne hantent plus ses couloirs depuis longtemps, l'atmosphère festive et fantasque associée à ce lieu mythique de New York est demeurée intacte. Fille d'un avocat devenu romancier au goût prononcé pour les vêtements bien coupés et d'un ancien mannequin désormais artiste de renommée mondiale, Nicolaia Rips a grandi dans cet écrin d'artistes et d'ori... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Contrairement à mon attente - je m'attendais à découvrir des anecdotes croustillantes à propos des célébrités qui ont vécu au Chelsea Hotel - ce roman évoque l'enfance de Nicolaia Rips et ses débuts (souvent calamiteux) dans la vie de la "Big Apple" .
Pour le lecteur lambda , il faut souligner que cet endroit est plus que légendaire , il est mythique , il a toujours attiré la crème des artistes américains , mais aussi européens , on peut citer Leonard Cohen (qui aurait eu une aventure avec Janis Joplin dans cet hôtel ) , Dylan , Joan Baez , Kerouac , Ginsberg , Sartre , Beauvoir , Bukowski , Patti Smith , Piaf , Hendrix , Nico , Kubrick , the Libertines , Tom Waits , etc...
Nicolaia a hérité de deux parents très peu conformistes , à la fois bohèmes et artistes : sa mère , ancien mannequin qui a vécu à Paris et qui a beaucoup voyagé , est une artiste peintre ; son père , écrivain pas vraiment assidu , passe souvent son temps au Big Cup , café fréquenté principalement par une clientèle homosexuelle , il y emmène d'ailleurs sa fille qui en devient la mascotte .
La jeune gamine fait tout son possible pour se faire des amis , mais ses efforts sont rarement couronnés de succès ; il ne lui arrive que des aventures complètement loufoques .
Au cours d'un fête d'anniversaire , elle réussit à tomber dans la piscine avec un bébé , en assommant la mère (du bébé) , la faisant couler . Ce n'est qu'une des aventures loufoques qui lui arrivent , mais , évidemment , cela ne la rend pas vraiment populaire !
On ne sait pas exactement si les événements qui surviennent lui sont vraiment arrivés , quel est la part du réel et de l'imaginaire , on ne veut pas réellement le savoir . En fin de compte , les mésaventures qu'elle subit sont plutôt dramatiques , mais la façon dont l'histoire est racontée fait que l'on ne peut qu'éprouver l'envie de rire .
Dans le Chelsea Hotel , on croise une faune extrêmement bigarrée , pas toujours soucieuse de régler sa location . Les pensionnaires sont tous ou presque des excentriques de la plus belle espèce , Nicolaia se demande même parfois quel est le genre de certains !
On sent néanmoins , au cours des années d'apprentissage de cette jeune fille , que son récit est souvent basé sur ce qu'elle a vécu au Chelsea Hotel , allant même jusqu'à utiliser le vrai prénom du gérant , Stanley .
C'est un roman très plaisant à lire , l'écriture est fluide , on ne s'ennuie pas une seconde . J'encourage tout le monde à le lire .
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Eduquée par une mère, ancienne mannequin, voyageuse dans l'âme devenue artiste peintre, et un père écrivain dilettante qui transforme ses lectures d'adulte en récits pour jeune enfant et qui fait d'elle la mascotte du café où il passe régulièrement son temps (le choix de la première école se fera d'ailleurs en fonction sa situation géographique par rapport à ses cafés préférés), Nicolaia finit par rentrer en maternelle à 5 ans, l'une des plus prisées de Manhattan (essentiellement fréquentée par des enfants d'acteurs célèbres), même si le test d'entrée (et notamment la présentation du papa totalement hors de propos) semblait si peu prometteur.
Cette scolarisation marquera surtout son entrée dans le vrai monde de l'enfance (et celui des premières amitiés), dont les portes vont très rapidement se fermer après une baignade qui tourne mal…

Cela ne va pas l'empêcher de grandir, de façon originale certes, ses plans souvent contrariés et ses modelés peu communs, mais sans pour autant mal tourner.

Bon ça ne sera pas roses tous les jours évidement car entre l'exubérance (et la folie) des adultes qui l'entourent, la méchanceté des autres, et le sort qui s'acharne, Nicolaia va en affronter des épreuves, essuyer différents carnages sociaux et accidents fous… mais pour notre plus grand plaisirs !
Raconté avec le ton de l'enfance mêlé à grande acuité émotionnelle et une maturité toute particulière, Garder la tête hors de l'eau est un récit atypique. Nicolaia Rips choisit de transformer mille et une douleurs en aventures pétillantes et drôles et les scènes qui auraient pu être de vrais drames finissent en évènement tragi-comiques absolument délicieux. le tout servit dans un décor fin XIX, peuplé d'artistes (acteur, peintre, photographe…), stylistes, habitants festifs, perdus, excentriques et décalés......................
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Je pensais trouver un roman dans la lignée de Fairyland d'Alysia Abbott ou de Low Down d'Amy-Jo Albany. Après San Francisco et la poésie, Los Angeles et le Jazz, je pensais partir pour la vie de bohème New Yorkaise au Chelsea Hotel.

Je n'ai pas retrouvé cet esprit marginal dans ce récit. le Chelsea et ses habitants ne sont pas assez impliqués à mon goût. On les croise au détour de certains chapitres mais ça ne va pas plus loin. La relation de l'auteure avec ses parents n'est pas très présente, on sait qu'ils sont proches à l'écoute mais ça reste vague. Alors que dans Fairyland ou Lou Down les liens familiaux étaient plus intenses.

Certes j'ai été déçue pour le côté « Vie au Chelsea », néanmoins j'ai passé un bon moment à la lecture de Garder la tête hors de l'eau. Mais tout ça reste quand même assez propret.

C'est un portrait sympathique d'une enfant maladroite qui cherche à se faire des potes. Elle a beau essayé de bien faire, rien n'y fait elle a la poisse. Nicolaia Rips pourrait être un personnage de Freaks and Geeks, et de pleins d'autres séries / films pour ados que nous avons tous vu et revu.

Pour ce qui est de l'écriture, c'est très agréable à lire. Des chapitres courts, des petites chroniques ça se lit très bien.

Il est possible que ce récit soit trop récent. Garder la tête hors de l'eau parle des années 2010 et depuis l'esprit du Chelsea a disparu. Je dirai que la 4ème couverture m'a fait espérer quelque chose qui n'existe plus.

Quoi qu'il en soit c'est le premier roman de Rips, j'ai quand même envie de savoir de que quoi elle est capable. Affaire à suivre ….
Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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Agée d'un peu moins de 20 ans, Nicolaia Rips nous livre ici un premier livre autobiographique. L'ensemble est composé de chapitres courts et rythmés. Ces derniers retracent les petits et grands moments de son enfance et de son adolescence. Nicolaia Rips a vécu dans l'univers hors du commun et excentrique du Chelsea Hôtel (à New-York) entre un père écrivain et une mère ex-mannequin. Son entourage se compose également des autres résidents tous plus loufoques les uns que les autres mais portant toujours un regard bienveillant sur la petite Nicki. Celle-ci possède le don de se mettre dans des situations à peine croyable. Elle explique très bien elle-même que la frontière des souvenirs entre réalité et imaginaire est parfois ténue.

Derrière le ton léger et souvent humoristique, se cache une thématique beaucoup moins drôle. En effet, Nicolaia est une petite fille qui se construit hors du moule grâce à une éducation anti-conformiste. Lorsqu'elle fait son entrée à l'école, le harcèlement scolaire ne tarde pas à faire son apparition et à lui pourrir la vie. Nicolaia avance tant bien que mal. Elle nous donne une vraie leçon de vie car elle s'en sort toujours grâce à une échappatoire ou une pirouette. Vous l'aurez compris Garder la tête hors de l'eau est aussi un récit d'apprentissage. On suit avec beaucoup d'intérêt cette petite fille protégée dans les couloirs de l'Hôtel Chelsea qui découvre ensuite le monde extérieur, sa brutalité et ses codes compliqués.

L'ensemble est bien écrit et se tient bien malgré les sauts dans le temps entre chaque chapitre. Je suis assez impressionnée des observations, du recul et parfois de la clairvoyance dont fait preuve Nicolaia Rips. Je me suis régalée des anecdotes humoristiques de sa toute jeune vie.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Une lecture avec un personnage dont vous devez faire la connaissance!

J'ai eu du mal à comprendre mon ressenti à la fin de cette lecture. J'ai été à la fois intéressée par Nicolaia Rips et sa vie mais assez déconcertée par la façon de raconter de cette dernière.
Tout d'abord, commençons par ce qui m'a posé problème. Je m'attendais, d'après la 4eme de couverture, à retrouver d'avantage d'anecdotes sur le Chelsea Hotel et ses célébrités qui font rêver! Finalement il y a en a pas, ou peu. Ce fut ma première petite déception. Mon second soucis fut la façon de raconter de l'auteur. J'ai été surprise par cette façon étrange de raconter sa vie, j'avais parfois l'impression qu'il s'agissait d'un personnage plus qu'une réelle personne. Je pense que ce genre de récit est un de ceux avec lesquels ça passe ou non et dans mon cas, ce fut plutôt négatif.
Pour ce qui est de Nicolaia Rips, c'est une personne assez fantasque, qui a vécut mille vies en une en étant en contact avec tant de personnalité et avec les parents qu'elle a eu et qu'ils lui ont donné ce côté rêveur, acidulé. C'est une personne à découvrir car je trouve représentative d'une certain époque tout simplement.
C'est une lecture, vous l'aurez compris, qui m'a à la fois touché et amusée mais aussi déconcertée par sa forme. C'est néanmoins une lecture qui se lit vite et agréablement bien.
Lien : http://www.mamzellepotter.fr/
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Terrifiée, j'ai fait part de ma décision à mes parents. Ils ne comprenaient pas pourquoi j'étais inquiète. Ils m'aideraient à trouver les monologues, c'était promis, j'apparaitrais sur scène, je les réciterais, et le jury annoncerait aussitôt n'avoir jamais vu de candidat aussi talentueux.
C’était exactement le genre de pièges que mes parents mettaient régulièrement sur mon chemin - les peaux de bananes de leur optimisme - qui, cela ne manquait jamais, m'envoyaient valser dans les airs avant que je ne retombe sur la tête. Avec le temps, j'avais appris à leur pardonner ce type de réaction : ils étaient du Midwest où, semble-t-il, on entendait rarement une remarque décourageante, et où à chaque fois que l’un ou l'autre décidaient de se lancer dans une nouvelle entreprise, doc assez rarement, l'univers leur ouvrait la voie et leur permettait d'accomplir leur projet.
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Quand je suis rentrée à l'hôtel cet après-midi là, j'ai décidé d'annoncer la nouvelle aux Roublards. Malheureusement, ils étaient plongés dans une discussion qui avait l'air sérieuse et m'ont demandé de revenir un peu plus tard. Ils étaient en train, m'a expliqué Uber-Roublard, de mettre en point une méthode pour assassiner quelqu'un au troisième étage. Je ne me sentais pas concernée.
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Je voulais que la prof de danse me prenne au sérieux, il me fallait donc absolument, dès le premier jour, un tutu et des chaussons assortis. Mes parents n'y ont vu aucune objection. (...)
- Le code vestimentaire ne tolère ni tutu ni chausson. Ni rose, a-t-elle craché.
Mon tut se faisait de plus en plus étroit.
- Toi - elle me dévisageait, l'air accusateur - tu crois que la danse est un divertissement de princesses, de fées-marraines et de galants messieurs...
Je n'avais pas songé à ces derniers, mais l'idée de les inclure au tableau ne me déplaisait pas.
- Sauf que nous sommes un certain nombre à penser que tout ça appartient au passé.
Comment ça nous ? et quel passé ? La révolution était en marche et j'avais pris le mauvais train, c'est ça ?
- Pour nous, a repris Fifi, des ivrognes qui vacillent autour d'un bar ont plus d'authenticité que les casse-noisettes....
Ne pas oublier de dire à mes parents qu'ils ont un avenir dans la danse.
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