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Agence 13 (8 volumes) tome 5 sur 8
EAN : 9782823857917
104 pages
12-21 (30/03/2017)
4.26/5   21 notes
Résumé :
Quand on travaille pour une agence immobilière spécialisée dans les anciennes "scènes de crime", mieux vaut s'attendre au pire... Pour sa nouvelle mission, Mickie Katz, décoratrice d'intérieur au sein de l'Agence 13, doit remettre en état le manoir de Savannah Warlock, célèbre romancière disparue il y a dix ans dans des conditions demeurées obscures. Située aux confins du désert, à proximité d'un lac insalubre, la demeure est devenue un musée assiégé par les fans. S... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Démarrage en trombe, si je puis dire, pour ce court roman de 100 pages.
L'héroïne, Mickie Katz, trente-trois ans, amatrice «d'ouzo au citron vert», heureuse propriétaire d'une «Chevrolet Biscayne deux portes Sedan de 1970, rouge vif,», vit à Los Angeles.
Dans la nuit, un tremblement de terre la vire de son lit. Elle s'en sort à peine grâce à l'aide de son voisin Wilbur, un surfeur défoncé en permanence, lorsqu'elle reçoit un coup de fil de son boss de l'agence 13 :
«— Il y a du boulot pour vous, a grincé mon patron dans le haut-parleur. Vous avez entendu parler de Savannah Warlock, la romancière ? Non ? Vous êtes trop jeune. On la considérait comme l'une des reines du roman policier dans les années soixante-dix. Bon, on s'en fout… Son éditeur va vous appeler incessamment. Ne le rembarrez pas, il y a un gros chèque à la clef.
Il a raccroché sans me laisser le temps de proférer un mot. Nous ne nous aimions guère.
S'il avait pu me virer, il l'aurait fait depuis longtemps, mais voilà : l'agence appartenait à mon père, et Devereaux n'était qu'un subalterne.»

Le lendemain Mickie se rend à San Diego où l'éditeur l'attends, un homme qu'elle déteste au premier regard :
«Ben Lovsson se tenait là. Beau mec, blond, dents plus étincelantes que la neige, gaulé comme un athlète olympique. le sourire en banane et les yeux froids, façon Wall Street. Il portait une tenue de tennis et des baskets à deux mille dollars, comme il se doit. Sans doute sa manière à lui de s'affirmer décontracté. Je l'ai détesté au premier regard, et je pense que c'était réciproque. Si nous avions été des animaux, nous nous serions sauté à la gorge. Moi, la première. J'ai du mal à supporter l'arrogance des anciens de la Ivy League, même quand ils ont été virés de la fac, comme Lovsson. On leur a très tôt inoculé le virus du surhomme ; ils n'en guérissent jamais tout à fait.»

Elle le détestera d'autant plus lorsque Lovsson exposera la mission qu'il entend lui confier :
«— le problème c'est qu'un petit malin d'une maison d'édition concurrente a eu vent de la fameuse clause, et s'est empressé de contacter l'exécuteur testamentaire de Savannah Warlock pour lui apprendre que nous étions en infraction caractérisée puisque le fameux musée tombait en ruine. Une procédure a donc été engagée, et nous avons reçu l'injonction de remettre la baraque en état sous trente jours. Faute de quoi, nous perdrons les droits sur l'oeuvre de Savannah, droits qui seront transférés d'autorité à une autre maison d'édition. Vous pigez ?
— Je crois. Vous voulez que je transforme une baraque pourrie en un bâtiment flambant neuf en moins de quatre semaines.»

Mickie n'est pas au bout de ses surprises, en feuilletant le dossier Savannah Warlock :
«Un livret iconographique recensait les illustrations de couverture des vingt-deux romans, en mentionnant les noms de leur graphiste. J'ai tressailli en découvrant celui d'Anne Katz, ma mère !»

Cette coïncidence est-elle le fait du hasard s'interroge la jeune femme, repensant à la façon dont son père, Russel Holding, «un agent de la CIA chargé d'infiltrer les cellules terroristes», lui rappelait que hasards et coïncidences n'existaient pas.

La mission de Mickie la propulse dans son propre passé et celui de ses parents :
Quelles relations entre sa mère, son père et Savannah Warlock ?
Sa mère s'est-elle suicidée ou a-t-elle été assassinée ?
Les 22 romans de Savannah sont-ils de la pure fiction ou révèlent-ils les clés de meurtres véritables ?
Qui était véritablement Savannah et «Pourquoi une romancière richissime s'était-elle obstinée à vivre dans une telle fournaise, au bord d'un lac salé rempli de poissons crevés ? Il y avait là un truc incompréhensible. Se cachait-elle, et de qui ? Salton Sea, je connaissais. C'était pire que le trou du cul du monde, c'était davantage une blessure suppurante refusant de guérir. Un abcès géant au milieu du désert.» ?

Enfin quels liens, autres que contractuels, existaient réellement entre la romancière et son éditeur ?

Mickie ira de surprises en surprises.
Finch Colder, lieutenant de la police du comté de Palm Springs, lui apportera des éléments plus que troublants sur le passé de Savannah... révélations venant fortifier les doutes qui l'avaient saisie durant le dépouillement des archives...
Coincée pour un mois dans la demeure de Savannah qu'elle doit restaurer. Sous l'oeil du gardien de la maison, Gary, un fidèle de Savannah. Harcelée par les sollicitations des Fils de la hyène, un groupe de fans de la romancière qui campe aux alentours de la demeure.
Mickie va jouer les détectives et découvrir que l'histoire de Savannah traverse «...tous les fantasmes des années soixante à soixante-dix : la paranoïa, la peur de l'apocalypse nucléaire, le mysticisme béat, l'exploration des paradis artificiels, la sexualité débridée...»
Une plongée en apnée dans un passé qui hanta plusieurs générations.
Brussolo démontre sa connaissance de l'histoire des USA, celle dont nous rêvons à coups de rock and roll, de pop-music et de culture underground, et celle moins reluisante qui a conduit en 2016 à l'élection de Trump...

Premier Brussolo pour moi. J'ai adoré le style Brussolo. Notamment des phrases comme :
«La visite m'avait épuisée nerveusement, et j'ai éprouvé le besoin de m'allonger. Les volets tirés installaient une pénombre reposante. Quant au ventilateur – qui faisait autant de bruit qu'un hélicoptère Apache – il réussissait à maintenir une température acceptable.»
«Je n'ai jamais aimé le désert. Je ne lui trouve aucune beauté, ce n'est pour moi qu'un lieu stérile. le royaume de la non-vie. Je n'ai jamais pigé pourquoi les gens s'excitent autant à l'idée d'arpenter ce paysage post atomique. de toute évidence, ni Timothy ni Arnold ne partageaient cette opinion. Je crois qu'ils se croyaient en train de jouer dans un remake de Mad Max. J'ai laissé pisser, je n'étais pas là pour casser leur rêve.»

102 pages palpitantes, première partie intitulée Les fils de la Hyène, dont l'épisode suivant le jardin d'hiver sera disponible dès le mois de juin 2017.

J'attends avec impatience...

Un auteur que je découvre grâce aux éditions 12/21. Merci.
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Après avoir débuté ce roman et m'être sentie perdue, j'ai repris à zéro en téléchargeant la préquelle gratuite sur toutes les plateformes numériques. J'ai ainsi fait la connaissance du passé de Mickie Katz et compris un peu plus de choses en relisant le début de cette nouvelle aventure.
Cette nouvelle mission va la plonger dans son passé plus sûrement que dans un bain bouillonnant. Car sa mère a été l'illustratrice attitrée de Savannah Warlock, cette auteure névrosée à succès il y a une vingtaine d'années.
Se retrouver sur place, dans son manoir situé aux confins du désert va faire ressurgir des souvenirs et les éléments qu'elle va découvrir en côtoyant les gens du cru vont la mener vers un chemin semé d'embûches et peut-être aussi de mort !

On retrouve une Mickie Katz pleine de morgue et aussi de frayeurs. Son passé semble la rattraper mais pas pour son plus grand plaisir. de plus les éléments que l'on découvre portent à croire que l'auteure prolifique en thriller serait elle-même à l'origine de crime lui servant de bases d'inspiration.
Sa maison que Mickie va devoir rénover si la maison d'édition veut continuer à toucher les royalties est à la fois un musée des horreurs et la mémoire de Savannah.
Ce que notre héroïne va débusquer dans les différentes pièces mais principalement dans le sous-sol va être le début d'une enquête toujours débutée à son insu. Comme à chaque fois les choses semblent se mettre en place sous les yeux de Mickie pour qu'elle se lance dans une enquête à ses risques et périls.
Cette fois encore ne fait pas exception et de fait, cette première partie nous emporte encore une fois dans des aventures qui débutent toujours sur une mission à peu près normales et finissent par nous plonger dans des crimes sordides, des disparitions ou des souvenirs traumatisants tant pour l'héroïne que pour les autres protagonistes.

Cette fois encore Serge Brussolo a su me tenir en haleine tout du long de ces 105 pages. Mais quel sadisme de couper ce récit en deux et de nous laisser ainsi sur un cliffhanger brûlant comme le sel du lac de Salton Sea. Quels secrets mortels nous attendent-ils dans la suite de ce roman ?
J'ai hâte de le découvrir.
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Oublié dans une tablette, au format numérique, ce court roman de Brussolo nous amène dans l'univers d'une nettoyeuse de scènes de crimes.

Là ? Elle va être embauchée pour remettre en état la vieille baraque d'une autrice de romans noirs qui a disparu. Et elle va revenir sur les traces de son enfance.

C'est toujours aussi palpitant avec cet auteur !!!

J'ai bien sûr foncé sur la suite !
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Un polar à la sauce série TV
Serge Brussolo est un auteur assez célèbre qui a écrit de nombreux livres dont des romans pour la jeunesse.
Il mélange le fantastique (à la Stéphane King) et le policier (à la Mary Higgins Clark). Il fait preuve d'une très grande imagination et d'un remarquable talent de conteur.

Dans ce roman, nous sommes face à une histoire se présentant comme une série TV. On suit les aventures de nos personnages : Mickie Katz, Benjamin Lovsson…. A la fin de cette partie (le roman en compte 2), nous nous retrouvons face à ce qu'on appelle pour les séries TV un cliffhanger…nous sommes suspendus dans l'attente de la suite ! Un suspens quasiment insoutenable.

J'ai trouvé ce roman de Brussolo très original : de par son intrigue mais aussi de par le choix de la protagoniste incarnée par Mickie Katz, 33 ans, qui vit en Californie. Elle est décoratrice d'intérieur pour une agence immobilière spécialisée dans les anciennes scènes de crime. Dans ce roman, elle doit réhabiliter la maison de Savannah Warlock, une célèbre romancière des années 70 disparue 10 ans auparavant dans des conditions obscures et dont la demeure est devenue une sorte de musée pour ses fans. Sa maison d'édition, Screaming Black Cat dirigée par Benjamin Lovsson et son père, doit donner un coup de neuf à la maison pour éviter de perdre les droits sur ses romans (comme stipulé dans le testament).
Les thrillers insoutenables de Savannah lui ont valu l'admiration de ses fans mais aussi de très nombreuses critiques et ont provoqué des scandales car certains disent qu'ils sont en réalité autobiographiques et que la romancière serait en fait une tueuse en série profitant de ses crimes en les relatant dans ses livres. Au fur et à mesure de son travail sur la maison, Mickie va vite se rendre compte qu'elle est impliquée dans cette histoire car sa mère était l'illustratrice de Savannah et est morte assassinée (peut-être par le père de Mickie…).

Le roman est écrit sur un ton humoristique (propre à Brussolo).

Je recommande fortement ce livre et sa lecture m'a donné envie de lire les autres romans de la série « Les dossiers de l'agence 13 » que Brussolo a écrit.

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Les dossiers de l'Agence 13 est une saga qui nous relate les enquêtes de Mickie Katz, une décoratrice d'intérieure, spécialisée dans les anciennes scènes de crimes.

Fille d'une artiste qui s'est laissée emportée par son art et d'un terroriste fabriquant de bombes ou d'un agent de la CIA infiltré selon le point de vue, Mickie va être appelée sur un projet qui va faire remonter à la surface des souvenirs douloureux.

L'ancienne demeure de Savannah Warlock, une auteure de thriller qui a disparue subitement, doit être redécorée afin d'éviter à la maison d'édition qui détient les droits d'exploitation de les perdre. Une fois sur place Mickie est confrontée à la folie créatrice de Savannah Warlock et aux multiples questions qui entourent sa disparition.

C'est dans une petite centaine de pages que Serge Brussolo a concentré son intrigue. Ayant pris cette saga en cours de route, je n'ai pas réussei à bien appréhender le personnage de Mickie. Si elle fait quelques références à son passé, cela ne m'a pas suffit pour apprendre à connaître cette héroïne et à m'imprégner totalement de l'histoire.

Ce nouveau dossier de l'Agence 13 nommé le Manoir de l'écureuil est original et m'a offert quelques descriptions effrayantes mais cette première partie fait office de mise en bouche. L'intrigue bien que plaisante n'est pas approfondie ce qui m'a donné l'impression qu'il me manquait des pages lors de ma lecture. En quelques dizaine de pages, l'héroïne se retrouve à devoir redécorer une maison digne d'un film d'horreur puis entre deux recherches et curiosités , elle manque de servir de nourriture aux poissons. Si Serge Brussolo a étonnement réussi à rendre son intrigue plausible et cohérente, il aurait pu être moins avare en détails et descriptions.

Les personnages ,eux ,ne manquent pas de détails. En tout cas les personnages secondaires, car il m'a été impossible de « visualiser » celui de Mickie et quand je lis un livre, j'aime pouvoir mettre des « images » sur les mots que je lis. L'ensemble des acteurs de ce livre est assez caricatural mais ça a fonctionné. Chacun d'eux a apporté sa petite touche originale à l'intrigue, ce qui a donné lieu à quelques scènes atypiques.

Le Manoir de l'écureuil – première partie - ne m'a pas enthousiasmée outre mesure mais j'ai passé un moment agréable avec ce livre. Une lecture des premières enquêtes de Mickie Katz rendrait certainement ma découverte de cet auteur encore plus appréciable. Je pense être au rendez vous au mois de juin pour lever le voile sur le mystère qui entoure la disparition de Savannah Warlock et sur l'identité de la personne qui s'en prends à ceux qui pousse trop loin leurs recherches...
Lien : http://lepuydeslivres.blogsp..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J’en venais à soupçonner tout le monde. Mais, au vrai, je m’en fichais. Ces interrogations me paraissaient vaines.Arrivé au rez-de-chaussée, mon ravisseur m’a fait glisser sur le parquet jusqu’à la porte d’entrée. Si j’avais encore eu le contrôle de mes mains j’aurais pu m’accrocher au pied des meubles, hélas, ce n’était plus le cas.Si Gary avait été présent, il aurait pu intervenir ‒ à condition bien sûr que ce ne soit pas lui qui, en ce moment même, me traînait dans la caillasse du jardin ! Mais Gary était de sortie.Au grincement de la grille, j’ai su que nous quittions la maison. La circulation autour du lac étant nulle, je n’avais aucun secours à attendre d’un automobiliste de passage, surtout à cette heure tardive. Je m’attendais à ce qu’on me charge dans le coffre d’une voiture mais, au lieu de cela, le sol est devenu humide sous mes fesses, et j’ai compris que mon agresseur me halait vers le lac. L’odeur de pourriture des eaux polluées devenant plus forte, l’évidence s’est imposée : on allait me noyer !L’histoire du télépathe russe embauché pour voler les idées de Savannah m’est revenue en mémoire. Ne l’avait-on pas découvert, flottant sur le ventre au milieu du plan d’eau ? Je n’en ai pourtant conçu aucun affolement, la drogue annihilait toute velléité d’angoisse. Cette mort imminente ne me concernait pas, c’était celle de quelqu’un d’autre, d’une inconnue avec laquelle je n’entretenais aucun lien. Je crois même avoir pensé « pauvre fille ! » comme si je lisais l’annonce de sa mort dans le LA Weekly.À présent mes vêtements étaient de plus en plus mouillés, des carcasses de poissons crevés s’y accrochaient de toutes leurs arêtes. On m’a adossée au flanc d’une barque, puis mon assassin m’a saisie à bras-le-corps pour me faire basculer dans l’embarcation. De toute évidence, il comptait me noyer au milieu du lac afin que mon corps s’échoue le plus tard possible sur l’une des berges. Avec un peu de chance, lorsque cela se produirait, les charognards m’auraient rendue méconnaissable. Quant à la chaleur, en accélérant la décomposition gazeuse, elle aurait rendu impossible toute identification légale.Les crissements de la quille sur le sable m’ont vrillé les tympans. On mettait le canot à flot.Le bruit régulier des rames a succédé aux raclements. Nous voguions sur le lac salé par une nuit sans lune, nous enfonçant au sein des ténèbres. Une vraie séquence de film d’épouvante.Ma seule chance de survie était de vaincre ce foutu engourdissement avant qu’il ne soit trop tard. Je savais ce qui allait se passer. Étant donné qu’il est difficile de se noyer dans un liquide atteignant un tel taux de salinité, mon assassin allait être contraint de me maintenir la tête sous l’eau. Pour cela, il m’immergerait sur le ventre et appuierait sur ma nuque. L’anesthésique m’empêchant de me débattre, l’affaire serait bouclée en deux minutes. Une fois morte, je ne coulerais pas. Mon corps dériverait gentiment, ou mieux : resterait au même endroit. Dès l’aube, les busards le repéreraient et descendraient s’y poser, l’utilisant comme une île flottante pour festoyer à leur guise. Il n’était pas du tout certain que cette concentration d’oiseaux éveille l’attention des habitants du coin car il n’était pas rare qu’une escadrille de charognards s’abatte sur un banc de poissons crevés, cela faisait partie des attractions habituelles de Salton Sea.Rassemblant ce qui me restait d’énergie, je me suis efforcée de bouger les orteils et les doigts. Il me restait peu de temps avant mon dernier bain, et cette perspective m’a puissamment motivée. Il m’a semblé que j’émergeais peu à peu de l’indifférence au sein de laquelle l’anesthésique m’avait plongée. J’avais entendu dire, sans jamais en avoir confirmation, qu’on injectait des euphorisants aux grands fauves pour éteindre en eux toute agressivité lorsqu’on devait les opérer. Peut-être avais-je été soumise au même traitement ? Quoi qu’il en soit, la « durabilité » de la dose, selon le terme en usage dans le milieu médical, avait été mal ajustée. Les picotements qui me titillaient le bout des doigts le confirmaient.
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« Je commençais à me demander s’il s’agissait d’un pur hasard. La paranoïa n’est-elle pas l’autre nom que les gens dits civilisés donnent à l’instinct animal ? »
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Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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