AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782265087668
294 pages
Fleuve Editions (13/11/2008)
3.84/5   1282 notes
Résumé :
Ils sont là. Ils approchent.
Aboiements. Tonnerre de sabots au galop…
La forêt est si profonde… Rien ne sert de crier.
C’est le plus dangereux des jeux. Le dernier tabou. Le gibier interdit…
Le hasard les a désignés. Diane aurait dû rester à l’hôtel, ce jour-là. Au mauvais endroit, au mauvais moment…Quant à Rémy le SDF, s’il a perdu tout espoir depuis longtemps, c’est la peur au ventre qu’il tente d’échapper à la traque.
Ils sont i... >Voir plus
Que lire après Chiens de sangVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (243) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 1282 notes
Je quitte à peine ce bouquin que j'entame la rédaction de sa chronique.
Étant toujours inspirée lorsqu'il s'agit d'une histoire de Karine Giebel, c'est avec joie que je partage mon avis, même si ce roman ne fait pas partie de mes préférés de l'auteure.

Le récit est alterné par deux histoires, deux intrigues.
D'un côté il y a Diane, une photographe esseulée venue prendre quelques clichés de la région des Cévennes. Isolée en pleine nature, elle va se retrouver dans une situation dramatique.
De plus, un assassin rôde dans la région...
L'autre histoire se déroule à quelques kilomètres avec Rémy, un jeune SDF. Après un acte héroïque, il se voit offrir une chance de s'en sortir. Mais ne va-t-il pas droit vers un piège ?

Ces deux histoires nous mènent vers d'implacables traques.
Ici, comme dans tous les univers de Giebel, la pitié n'existe pas.
Bien que la vénerie soit considérée comme une tradition, ici plus question de distinguer l'homme de l'animal.
Les règles ont changé, les proies aussi.
Au fil des pages, les terribles heures défilent, les corps s'épuisent, les souffrances ne cessent de s'amplifier.
J'ai suivi avec attention ces deux histoires.
Le mystère reste entier sur le tueur cévenol et les soupçons passent de l'un à l'autre.
Mon attachement pour les personnages était intense envers ceux qui subissent, tandis que j'ai détesté les chasseurs assoiffés de sang. Leur sadisme faisait d'eux des personnages abjects.

Le roman est court, les intrigues prenantes, mais les chasses à l'homme s'éternisent quelque peu. Au cours de ma lecture, je me suis parfois impatientée.
Le lien entre les deux histoires est un peu trop banal. Mais ce roman possède quelques messages forts sur le pouvoir de l'argent et les différences sociales.
Les dénouements sont quant à eux plutôt surprenants.

Un bon roman, mais pas le meilleur.
Commenter  J’apprécie          822
Noir, très noir. Karine Giébel signe là un roman sombre, qui met en évidence les aspects les plus abjects de l'humanité.
Deux récits parallèles, deux traques nauséabondes : mieux vaut avoir un mental de ravi de la crèche pour s'y plonger.
Que ce soit les quatre paumés, SDF ou sans papiers, qui se retrouvent gibiers d'une chasse à l'homme ou une jeune femme témoin involontaire d'une exécution sommaire presqu'accidentelle, l'instinct de survie est le même : fuir, malgré une issue quasi-certaine. pour retarder la douleur physique, la fin, sans pouvoir esquiver la souffrance morale, profonde, injuste et avilissante.
Les seules belles âmes sont les victimes ce qui renforce le sentiment de honte d'appartenir à la même espèce que ces fumiers. On est loin de la compassion, de la miséricorde. Les neurones miroir, qui existent chez bien des animaux ne sont pas partagés équitablement chez les humains.



L'écriture est extrêmement efficace, comme d'habitude chez Karine Giébel, mais plus insoutenable que dans ses polars où l'enquête permet de mettre à distance la noirceur des personnages, le temps de se creuser les méninges pour repérer les coupables.

Une seule issue, se promettre que le prochain livre ouvert sera une bluette ou un livre pour enfant de moins de 4 ans…
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          642
Voici achevée ma première lecture de Karine Giebel.
Assurément, l'auteure est douée qui offre au lecteur de thrillers un livre captivant, haletant et bien chapitré à deux voies. deux traques pour le (sanglant) prix d'une!
Efficace, certes. Habile, oui... Mais sans grande originalité pour le thème développé: La chasse à l'homme a déjà été- et depuis pas mal de temps- exploitées par certains maîtres du suspens... de même pour la chronique et la dénonciation sociale. Fajardie, Daeninckx, Coatmeur, Jaouen et siniac (pour ne citer qu'eux et pardon pour les autres) sont déjà passés par là.
La barbarie des hommes...
Il n'en reste pas moins un bon thriller, bien addictif, et les autres ouvrages à lire de Karine Giebel...
Et je ne vais pas m'en priver, tiens!
Commenter  J’apprécie          572
Depuis "The most dangerous game" nouvelle de Richard Connell publiée en 1924 et adaptée sous le nom "Les chasses du Comte Zaroff", le thème de la chasse à l'homme a inspiré nombre d'auteurs, avec plus ou moins de réussite.
Karine Giebel se devait d'exploiter elle aussi le filon, et elle se tire relativement bien de l'exercice. L'originalité de son court roman (250 pages en poche) réside dans le fait qu'on assiste à deux poursuites simultanément, se déroulant à des centaines de kilomètres l'une de l'autre.
L'une des proies est une jeune photographe envoyée dans les Cévennes pour un reportage, Diane (j'ai apprécié l'ironie du prénom !), qui va se retrouver pourchassée par quatre hommes dont elle avait fait la connaissance la veille au soir lors de son premier repas à l'auberge du coin. Elle est malencontreusement retombée sur eux dans la forêt, alors qu'ils étaient en train d'infliger une "correction" à un pauvre gars qu'ils soupçonnaient soi-disant du meurtre d'une jeune fille, Julie. elle est devenue un témoin à abattre.
L'autre gibier est un sdf de 36 ans, Rémy, qui est naïvement tombé dans le piège tendu par "le Lord", croyant le sauver d'une agression, et qui lui a offert un job de jardinier dans sa propriété pour le remercier. Rémy n'a pas toujours été à la rue, il a eu un bon métier, une femme, une fille. Mais il a commis une erreur qui lui a tout fait perdre, jusqu'à se retrouver traqué en compagnie de trois autres "proies" par des milliardaires en quête de sensations fortes. Ses compagnons de misère : deux frères tchétchènes sans papiers vendus par leur passeur, et un malien, en situation irrégulière lui aussi. Ces trois personnages auraient d'ailleurs mérité un peu plus de développements.
D'un côté une femme seule traquée par quatre hommes armés dans une nature parfois hostile. de l'autre, quatre malheureux sans ressources face à une horde munie d'armes et de chiens de chasse dans un domaine sans issue. L'une des proie s'en sortira-t-elle ? Voilà toute l'histoire, découpée en chapitres syncopés, haletants, comme le souffle des protagonistes. J'ai cherché le lien entre Diane et Rémy : il y en a bien un, mais il est tellement ténu que je me suis demandée si cela valait vraiment la peine d'en imaginer un !

J'avoue que j'ai failli abandonner dès le prologue, qui décrit un cerf à l'hallali, une scène insoutenable pour moi. Mais comme ensuite il ne s'agissait plus d'animaux, j'ai poursuivi ma lecture, sans vraiment d'enthousiasme, ayant déjà lu bien meilleur dans le genre, mais "scotchée" quand même, parce que j'avais envie de connaître l'issue.
Objectivement c'est plutôt un bon roman, mais comme j'ai lu tellement mieux de l'auteure avant de découvrir celui-ci (un de ses premiers, publié en 2008) je suis peut-être un peu sévère dans ma note. C'est surtout un livre que j'ai lu rapidement, et que j'oublierai sans doute tout aussi rapidement.
Merci une fois de plus à l'amie Babeliote (la même que pour "Terminus Elicius" qui fut ma pourvoyeuse !
Commenter  J’apprécie          4432
Mon premier karine Giebel et certainement pas le dernier.

Un roman court qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout. Un roman choc. Un roman cruel.

J'ai été surprise par le style de l'auteure. Des phrases courtes qui claquent comme des gifles. Des mots qui tranchent, qui frappent. Deux histoires qui s'entremêlent. de la noirceur. de la violence. La honte aussi.

Karine Giebel nous sert un roman très noir qui montre ce qu'il y a de plus cruel et inhumain chez l'homme.
D'un côté, Diane, photographe, partie faire un reportage photo dans les Cévennes se retrouve bien malgré elle témoin d'une scène horrible et prise pour cible à son tour.
De l'autre, Rémi SDF, après avoir sauvé un homme qui se faisait agresser se rend compte qu'il est tombé dans un terrible piège. Il se retrouve avec 3 autres compagnons d'infortune dans une chasse à l'homme.

Courir. Sentir ses poumons prêts à exploser. Se relever. Entendre les chiens hurler. Ne jamais s'arrêter. Continuer malgré la souffrance. Y croire encore.
Diane et Rémi n'ont pas le choix. Courir à perdre haleine pour sa survie.

Je ne m'attendais pas à un récit comme ça mais j'ai beaucoup aimé.

J'ai été de tout coeur avec les victimes qui restent dignes jusqu'au bout. Rémi est particulièrement touchant et généreux. Quant aux traqueurs je les ai détestés. Ils représentent le pire de l'espèce humaine. Des gens qui ont trop d'argent et se prennent le grand frisson à traquer et tuer d'autres êtres vivants qui valent bien mieux qu'eux même si "ce ne sont que "des pauvres gens, SDF et sans papiers.


Commenter  J’apprécie          4612

Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
Le témoignage d’un sans-papiers malien contre celui d’un richissime propriétaire terrien, ça ne vaut pas grand-chose. Même si les gendarmes de base auraient bien voulu mettre leur nez dans ses affaires.
Mais non, il ne sera plus harcelé. C’est déjà une histoire ancienne. Les képis sont muselés, persuadés en douceur qu’il s’agit là d’une fable abracadabrante. Qu’ils ont en face un homme au-dessus de tout soupçon. Un ami des puissants de cet État, irréprochable.
Irréprochable.
Commenter  J’apprécie          230
Il découvre la soupe populaire, les Restos du Cœur auxquels il n'avait jamais daigné filer le moindre centime mais qui, sans rancune, lui donnent à bouffer.
Il découvre la déchéance, progressive, implacable. Qui le grignote, jour après jour.
Il découvre le regard des autres, féroce ou compatissant, posé sur lui, telle une insulte.
Insoutenable.
Il découvre l'indifférence de la foule, ces milliards de gens qui évitent seulement de le piétiner.
Ces gens dont il faisait partie, avant.
Il apprend la solitude au milieu des autres. La pire de toutes. La plus cruelle.
Il apprend à tendre la main, aux portières des bagnoles, aux passants dans le métro, aux voyageurs dans les gares. Il apprend combien ça fait mal.
Il apprend la belle étoile, le froid, la pluie, l'orage.
Pisser dans les caniveaux ou les jardinières. Ne pas se laver tous les jours, ne pas manger à tous les repas.
Commenter  J’apprécie          80
Mais les amis, les vrais, sont des perles rares. Rémy l’a appris à ses dépens.

Le dicton le dit bien, il faut être dans la merde pour les reconnaître à coup sûr. Là, aucun doute possible.
Commenter  J’apprécie          392
Il ne voyait pas la chose ainsi. Ses fantasmes se désagrègent, ses certitudes aussi. Il n’est plus certain d’avoir envie.

C’est le problème avec les fantasmes, d’ailleurs. Il vaut souvent mieux ne pas essayer de les réaliser.
Commenter  J’apprécie          300
Gagner sa vie...Quelle curieuse expression ! songe Rémy .
Gagner de quoi s'offrir l'écran plasma dernier cri pour s'avachir le soir venu sur leur canapé pleine peau et recevoir leur intraveineuse de pub .
De quoi s'acheter un 4x4 ou une berline à crédit qu'ils exhiberont fierement le week-end .
De quoi équiper chaque membre de la tribu du portable qui fait appareil photo , baladeur , camescope , connexion internet , télévision . Et , accessoirement , sert à téléphoner .
Bref , de quoi s'endetter pour tout ce dont ils n'ont pas besoin , mais dont on les assure qu'ils ne peuvent se passer pour mener une vie normale .
Commenter  J’apprécie          100

Videos de Karine Giebel (54) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karine Giebel
LIVRE LE COUP DE COEUR DES LIBRAIRES - 14-04-2024
Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • • Et chaque fois, mourir un peu - Livre 1 : Blast, Karine Giebel aux éditions Récamier https://www.lagriffenoire.com/et-chaque-fois-mourir-un-peu-tome-1-blast.html • Résistance / Renaissance: Des voix s'élèvent ici pour que la voix des femmes afghanes ne s'éteigne pas là-bas De Collectif aux éditions Labor et Fides https://www.lagriffenoire.com/resistance-renaissance-des-voix-s-elevent-ici-pour-que-la-voix-des-femmes-afghanes-ne-s-eteigne-pas-la-bas.html • Initiative Stand Speak Rise Up ! (Fondation du Grand Duc et de la Grande Duchesse du Luxembourg) https://fondation-grand-ducale.lu/stand-speak-rise-up/ • Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini et Valérie Bourgeois aux éditions 10-18 https://www.lagriffenoire.com/les-cerfs-volants-de-kaboul.html • Magnifique de Jean-Félix de la Ville Baugé aux éditions Télémaque https://www.lagriffenoire.com/magnifique.html • Mathilde à Paris de Frédérique Dedet et Mathilde Favier aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/mathilde-a-paris.html • 555 de Hélène Gestern aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/555-2.html • Cézembre de Hélène Gestern aux éditions Grasset https://www.lagriffenoire.com/cezembre.html • Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette : à Montmartre de Nadine Monfils aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/les-folles-enquetes-de-magritte-et-georgette-a-montmartre.html • Jeanne Chauvin: Pionnière des avocates de Michèle Dassas aux éditions Ramsay https://www.lagriffenoire.com/jeanne-chauvin-pionniere-des-avocates.html • Les Oracles de Margaret Kennedy et Anne-Sylvie Homassel aux éditions de la Table Ronde https://www.lagriffenoire.com/les-oracles.html • le Festin de Margaret Kennedy et Denise van Moppès aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/le-festin-1.html • Divorce à l'anglaise de Margaret Kennedy et Adrienne Terrier aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/divorce-a-l-anglaise-1.html • L'Incroyable Destin des héros de roman de Christophe Hardy aux éditions Novice https://www.lagriffenoire.com/l-incroyable-destin-des-heros-de-roman.html • Je suis un dragon - Tome 1 de Adrien Tomas et Maureen Casulli aux éditions Jungle https://www.lagriffenoire.com/je-suis-un-dragon-tome-1.html • Je suis un dragon !: Embrouilles chez les grenouilles de Sabina Hahn et Rosalind Elland-Goldsmith aux éditions EDL https://www.lagriffenoire.com/je-suis-un-dragon-embrouilles-chez-les-grenouilles.html • Nina & Bruno de Serena Giuliano et Mathou aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/nina-et-bruno-ciao-roma.html • Vibidia: La coccinelle super inquiète de Pascal Parisot et Marc Boutav
+ Lire la suite
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (2735) Voir plus



Quiz Voir plus

Juste une ombre

Comment s'appelle l'héroïne du roman?

Cloé Beauchamp
Chloé Beauchamps
Chloée Beauchamt
Kloé Beauchamp

10 questions
344 lecteurs ont répondu
Thème : Juste une ombre de Karine GiebelCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..