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William Monk tome 1 sur 24
EAN : 9782264033048
416 pages
10-18 (01/05/2001)
3.91/5   346 notes
Résumé :
William Monk, inspecteur de police chevronné, se réveille à l'hôpital. Violemment agressé il y a quelques semaines, il a perdu la mémoire.
Ce qu'il s'empresse bien de taire à ses supérieurs, qui auraient tôt fait de l'exclure manu militari de la police londonienne.
Revenu à la vie professionnelle, il mène parallèlement une enquête sur le meurtre d'un jeune aristocrate, survivant de la bataille de Crimée, et sur lui-même. Il découvre d'abord qu'il n'éta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
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sur 346 notes
« Vous avez affaire au monde tel qu'il est et pas comme vous considérez qu'il devrait être ».
Cette phrase toute simple et si vraie pourrait résumer le propos de ce roman dont l'action se passe à Londres et dans les alentours, en 1856.

Monk, notre détective dont c'est la première histoire, doit affronter cette maxime. Suite à un accident de « cab », taxi mené par un cheval, il se réveille à l'hôpital après des jours sans conscience, et qui plus est, sans plus aucune mémoire ! Dans le miroir, il voit un étranger ! Nous découvrons Monk en même temps qu'il se révèle à lui-même...stratagème bien futé de la part de l'auteure.
Le voilà devant « le problème existentiel de sa propre identité. Il repartirait de zéro, sans préjugés favorables ou défavorables à son égard. Peut-être apprendrait-il plus sur la nature profonde de l'homme qu'il était, vierge de toute espérance. Quelles étaient ses croyances, ses vraies valeurs ? Quel était son moteur dans la vie ... à l'exception de l'ambition et de la vanité ? »
Quelques indices lui permettent de dire qu'il était un homme orgueilleux et dur...Pourrait-il arriver à changer ce qu'il était ?
A vrai dire, cette notion plus philosophique n'est qu'évoquée partiellement, ce que je regrette.

En effet, elle laisse la part belle à l'enquête policière.
Car il y a eu crime. Et crime atroce : un jeune aristocrate, Jocelyn Grey, a été battu à mort dans son appartement. le chef de Monk qui ne parait pas l'apprécier outre mesure, et c'est un euphémisme, le charge de l'enquête s'avérant délicate, car elle conduit Monk dans le milieu aristocratique ô combien imbu de lui-même et méprisant vis-à-vis de la police.
Et nous découvrirons avec effroi les réactions guindées, corsetées de cette classe habituée à se faire servir et à se croire supérieure. Les femmes se feront remarquer de manière plus spéciale, car elles sont importantes, quoiqu'en pensent ces messieurs.
Le tout sur fond de guerre de Crimée, cette guerre si lointaine, là-bas du côté de la Turquie, servant les intérêts des hommes de pouvoir et menée par des généraux arrogants, mais dont la répercussion est rude car elle a opéré sa coupe mortelle dans bien des familles. Florence Nightingale et ses infirmières y font preuve d'audace et d'innovation, mais que de morts, encore !

Société de castes, jeux d'influences, argent, manigances de toutes sortes...
Monk et son nouvel adjoint Evan ont été les meilleurs pions pour m'introduire à leur suite dans l'époque victorienne.
Et pourquoi pas y rester le temps d'encore quelques tomes ?
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Anne Perry nous fait entrer dans Londres en 1866.
Un homme se réveille à l'hôpital après un mois de coma.
Il apprend qu'il a eu un accident de cab. Il est vivant mais a perdu la mémoire.
Il apprend par son supérieur qu'il s'appelle William Monk, est inspecteur de police, qu'il enquêtait sur l'assassinat de Joscelyn Grey, jeune officier blessé à la guerre de Crimée, frère de lord Shelburne.
Très compliqué, il ne se souvient d'aucun détail de l'enquête et va devoir retisser le fil des évènements avec son jeune collègue.
Parallèlement, William Monk doit retrouver ses souvenirs.
Il semble sortir de cet accident plus sensible qu'avant, va rendre visite à sa soeur Beth mais c'est pénible pour lui qui ne reconnaît même pas son visage.
L'enquête est passionnante et nous révèle que la victime n'est pas le charmant jeune homme qu'on croit découvrir.
Ce n'est que dans dernières pages que la vérité éclate.
Dans toute l'histoire, Monk aura gagné une alliée dans la personne d'Hester Latterly, ancienne infirmière en Crimée et je devine bien qu'elle aura un rôle important dans les autres livres où Monk apparaîtra.
C'est le genre de livre où je ne rate pas une ligne car s'imprégner de l'ambiance, c'est faire partie de l'histoire en tant que spectatrice.
L'écriture est magnifique.
La traduction de Roxane Azimi est de grande qualité avec une grande diversité de vocabulaire.

Challenge plumes féminines
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Premier tome de la saga William Monk.

William Monk se réveille après un accident de fiacre et découvre qu'il a totalement perdu la mémoire. Son nom "William Monk" et sa fonction de policier il ne l'apprend que grâce aux propos de l'infirmier ou de son chef. Tout le reste se trouve plongé dans le néant. Désemparé et se sentant fragile, il décide de cacher se fait à son chef, Runcorn qui lui demande de reprendre l'enquête concernant la mort du Major Grey. Peu à peu, la mémoire de William lui revient par bride en ce qui concerne son passé et des éléments ayant un rapport avec cette enquête.
Devant dans le même temps enquêter sur un meurtre et sur son passé, William Monk en arrive à imaginer le pire scénario...


L'INTRIGUE :

Totalement conquise par cette double histoire. D'un côté une enquête policière "classique" et de l'autre une enquête dans la mémoire du personnage principal. La découverte par bride du type de personne qu'était William Monk avant son amnésie laisse imaginer un être froid, intransigeant, sûr de lui... tout ce qu'il n'est. William Monk doit à la fois découvrir le meurtrier du major, les raisons du meurtre, mais également louvoyer avec les autres, ne sachant pas en qui avoir confiance, de qui se méfier. Très rapidement, William comprend que Runcorn, son supérieur lui voue une haine, mais il en ignore la raison. Ce doute qu'éprouve William Monk apporte une tension dramatique supplémentaire à l'histoire. L'enquête policière passe à un moment au second plan pour ensuite revenir sur le devant de la scène avec la résurgence de certains souvenirs de Monk.


LES PERSONNAGES :

Anne Perry a su de suite accrocher le lecteur avec ce personnage de William Monk qui tout comme nous se découvre au fil du récit. Son passé est petit à petit distillé, mais on ignore une grande partie de son passé. Cela apporte une profondeur à ce personnage et un attachement incroyable puisque les questions qu'ils se posent, nous nous les posons aussi. le second personnage Hester Latterly est typiquement la femme d'aujourd'hui, mais dans un cadre qui lui est plus conformiste. Son désir d'émancipation, de liberté, de défendre des causes en fait un personnage avec un fort caractère, une exaltation prometteuse pour la suite des aventures.
Côté personnages secondaires, retenons Imogen Latterly, la belle-soeur d'Hester qui est en quelque sorte la seule ancre permettant à William Monk de faire un peu le lien entre son passé oublié et le présent. Un personnage féminin sans grand intérêt, docile et obéissante mais utile au récit. Et comme dans toute bonne histoire, il faut un méchant à détester... nous l'avons en la personne de Runcorn. Nous ignorons la raison de cette haine et justement, cela donne envie de le découvrir.


LE CADRE HISTORIQUE :

Londres dans les années 1856. Des rues sales, jonchées de détritus. Des enfants mendiants ou ramassant les déjections des chevaux pour gagner quelques sous... Une ville où deux mondes se côtoient : les pauvres et les riches. Des aristocrates vivant dans de belles demeures, se faisant servir, habiller sans pour autant traiter leur personnel comme des êtres vivants. Une ville où la police est très mal perçue, car se mêlant de la vie d'autrui et où, le plus fort, le plus filou et celui qui l'emporte. Une époque également où les classes sociales sont si importantes que pour mener une enquête, il faut faire preuve de doigté et savoir faire des courbettes.

Dans cette enquête, nous découvrons plusieurs paramètres de l'Angleterre de cette époque avec d'un côté les héritages et le système de primogéniture : l'aîné hérite de tout afin de préserver l'intégralité de la fortune familiale. Les enfants restants doivent au mieux trouver une héritière... ou se trouver une charge soit en tant que clergyman, soit de militaire.

Un autre élément historique relaté dans ce livre : les horreurs de la guerre de Crimée et leur perception par les différents protagonistes de l'époque. D'un côté, nous avons les aristocrates qui idéalisent et glorifient cette guerre puisqu'ils l'ont vue au travers des récits de guerre ou de journaux et de l'autre, les militaires, infirmière (Hester notamment) qui eux n'y voient qu'une perte inutile d'hommes, de mauvaise gestion des soldats et de l'horreur à l'arrière des champs de bataille avec des soldats agonisant dans des conditions innommables.


BILAN GÉNÉRAL :

Un premier tome prometteur centré essentiellement sur William Monk. L'enfance de Monk est certes dévoilée, mais nous ignorons tout le reste concernant cet homme. Hester Latterly est également un élément prometteur pour les futurs tomes avec une femme de notre temps dans une époque où la femme est régie par les hommes de sa famille. Deux personnalités fortes qui promettent des étincelles. À suivre rapidement ^^
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En ce dernier jour du mois de juillet 1856, un homme, hospitalisé à Londres reçoit la visite d'un policier du nom de Runcorn. Il comprend qu'il doit reprendre le travail après une absence de trois semaines... Mais comment mener une enquête alors qu'on ne connaît pas son propre nom, qu'on ne sait plus qui on est ? A la suite d'un grave accident de fiacre, William Monk - tel est le nom que l'on donne à cet homme - a perdu la mémoire. Mais au risque de perdre son emploi, de se retrouver à la rue, William Monk doit donner le change. Runcorn souhaite que l'on retrouve au plus vite l'assassin de Joscelin Grey, troisième fils de Lady Shelburne, douairière extrêmement influente.

En ce milieu du dix-neuvième siècle, Londres est une ville dans laquelle se côtoient la pauvreté la plus sordide et les plus belles des dorures. L'enquête de William Monk va le conduire au sein d'une famille d'aristocrates. Dans la société victorienne, extrêmement codifiée, chacun est jugé selon sa naissance. Langage, manières, vêtements reflètent les différentes classes sociales. La famille de Lord Shelburne, le frère ainé de Joscelin Grey, exige le nom du coupable tout en lui faisant sentir tout le mépris qu'un inspecteur de police peut inspirer aux membres des classes supérieures.

William Monk doit mener deux enquêtes de front : retrouver un coupable - et Willian Monk ne se fait guère d'illusions, Runcorn le déteste et fera tout pour qu'il échoue - mais aussi déterminer qui il est... ou plutôt qui il était.
Les deux enquêtes se rejoindront sur un point : si l'étranger que Willian Monk retrouve peu à peu dans son miroir ne lui plaît guère, que dire de la véritable personnalité de Joscelin Grey, lorsqu'elle sera enfin divulguée ?

Au cours de cette enquête, William Monk va croiser le chemin d'Hester Latterly, une jeune infirmière qui a servi avec Florence Nightingale sur les champs de bataille de Crimée, et éprouve beaucoup de difficulté à se réadapter à une vie normale.

J'ai beaucoup aimé ce premier roman de la série "William Monk", lu en VO. Anne Perry passe au crible toute la gamme des émotions qui animent une société figée. Des passions contenues à l'extrême, qui finissent tôt ou tard par exploser. Au fil des romans, j'espère pouvoir reconstituer, pièce par pièce, ce visage de l'étranger dans le miroir, à la recherche de son passé.










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Après un premier chapitre prometteur l'enquête que doit mener Monk, amnésique suite à un accident, n'est guère palpitante et traîne passablement en longueur. Arrivée aux deux tiers du roman, j'avais l'impression d'avoir trouvé et le mobile du meurtre et l'assassin. Erreur, si je n'étais vraiment pas très loin pour le mobile, j'étais à côté de la plaque pour le meurtrier ! le dernier tiers du livre est bien plus intéressant, même si certaines fausses pistes sont un peu trop catapultées. Finalement l'intrigue n'est pas mauvaise mais son traitement est médiocre et manque de rythme. Il y a une approche très critique de la place des femmes à l'époque victorienne, de la situation des pauvres et de celle des nantis, de la guerre de Crimée mais sans beaucoup de nuances et de finesse, façon plaidoyer en gros sabots. C'est dommage, car c'est sans doute ce qui m'a empêché de m'attacher aux deux personnages les plus sympathiques : Hester Latterly et l'enquêteur William Monk. Côté histoire l'atmosphère victorienne est bien décrite mais elle est cause de la plupart des longueurs. Les thèmes de la guerre de Crimée et de Florence Nightingale sont bien plus originaux et intéressants. Il semblerait que les tomes suivants avec Monk soient meilleurs. Je m'y attaquerais peut-être un jour...
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
– Londres regorge de crimes, madame ; à chaque homicide, quelqu’un perd un être cher.
– Vous n’allez pas comparer la mort d’un fils de marquis à celle de quelque voleur ou mendiant dans la rue ! siffla-t-elle en réponse.
– Chacun de nous n’a qu’une vie, madame, et tous les hommes sont égaux devant la loi, du moins en théorie.
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Il ne faut pas se leurrer ; un policier est généralement considéré comme l’égal de la femme de chambre, et sa présence est aussi souhaitable que la proximité d’un égout, nécessaire pour la société, mais dont la place n’est guère au salon.
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[...] ... Elle ne dit rien pendant quelques minutes. Ils cahotaient et brinquebalaient dans le noir ; la pluie martelait le toit et ruisselait sur les vitres, en torrents jaunes sous les becs de gaz.

- "Quelle tragédie !" fit-elle enfin, la gorge nouée d'émotion. " (...) Vous allez l'arrêter, j'imagine ? Mais pourquoi être venu me chercher ? Je ne peux rien faire.

- Il nous est impossible de l'arrêter," répondit-il tout bas. "Nous n'avons aucune preuve."

Elle pivota sur la banquette ; il le sentit plus qu'il ne le vit.

- "Mais alors, comment allez-vous faire ? On va croire que c'est Monk. On va l'inculper ... on va ..."

Elle déglutit.

- "On va le pendre.

- Je sais. (...) Je pensais que vous auriez peut-être une idée. Vous connaissez les Grey bien mieux que nous, de l'extérieur. Et Joscelin a causé la mort de votre père ... et, indirectement, de votre mère."

Elle se tut à nouveau, si longtemps qu'il craignit de l'avoir offensée ou de lui avoir rappelé un chagrin tellement profond que la douleur avait oblitéré tous les autres sentiments. Ils approchaient de Grafton Street : bientôt, il faudrait descendre pour proposer une solution à Monk ... ou bien repartir bredouille. La tâche qui l'attendait alors le rendait malade d'appréhension. Il devrait soit dire la vérité à Runcorn (...), soit garder le silence au risque, quasi certain, de se faire renvoyer de la police et éventuellement de se faire inculper pour complicité de meurtre. ... [...]
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[...] ... Son regard revint se poser sur le policier. Runcorn était son nom, d'après l'infirmier. Il fallait qu'il se jette à l'eau.

- "Ai-je eu un accident ?

- J'en ai bien l'impression," répondit Runcorn d'un ton détaché. "Votre cab s'est retourné, vous parlez d'une pagaille ! Vous aviez dû heurter quelque chose à toute allure. Le cheval s'est affolé."

Il secoua la tête ; les coins de sa bouche s'affaissèrent.

- "Le cocher a été tué sur le coup, le pauvre diable. Sa tête a cogné le trottoir. Comme vous étiez à l'intérieur, ça vous a partiellement protégé. J'ai eu un mal de chien à vous dégager. Un poids mort. Jamais je n'aurais cru que vous étiez aussi costaud. Vous ne vous souvenez pas ? Même pas de la frayeur ?"

A nouveau, ses yeux s'étrécirent.

- "Non."

Aucune image ne vint à l'esprit de Monk, aucun souvenir de la vitesse, du choc ou de la douleur.

- "Vous ne vous rappelez pas où vous alliez ?" reprit Runcorn sans grand espoir. "Sur quelle affaire travailliez-vous ?"

Monk se cramponna à la perche, enfin quelque chose de tangible ; il craignait presque de poser la question, de peur qu'elle ne se désintégrât à son contact. Il dévisagea Runcorn. Il devait forcément connaître cet homme, personnellement, voire même de près. Mais sa vue n'éveilla pas le moindre souvenir.

- "Eh bien ?" insista le visiteur. "Vous ne vous souvenez toujours pas ? On ne vous avait envoyé nulle part ! Que diable fabriquiez-vous ? Vous aviez dû découvrir quelque chose de votre côté. Vous rappelez-vous ce que c'était ?"

Le brouillard demeurait impénétrable.

Monk remua imperceptiblement la tête en signe de négation, mais la bulle de joie à l'intérieur de lui persista. Il était lui-même de la police, voilà pourquoi on le connaissait. Il n'était ni voleur, ni fugitif. ... [...]

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Ils s'installèrent dans une auberge à l'atmosphère lourde et moite, imprégnée d'effluves de corps agglutinés, de sciure, d'ale renversée et de légumes bouillis composant un mélange indéfinissable.
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