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EAN : 9782262039837
450 pages
Perrin (01/06/2017)
4/5   5 notes
Résumé :
La première synthèse globale sur le mouvement Punk, de la musique londonienne aux écoles d'art new-yorkaises et au graphisme parisien.

Plus personne aujourd'hui ne remet en cause l'importance de Mai 68 en tant que fracture sociale, culturelle et politique. Le mouvement punk, pris pour une énième agitation adolescente, incompréhensible car chantant la laideur, représente en réalité une fracture toute aussi profonde.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet ouvrage m'a été offert par un ami après avoir entendu Caroline de Kergariou, l'autrice, à une émission de radio.
Et franchement, ce livre déchire.
Autant par la somme de connaissances qu'il organise que par les mythes qu'il contredit en osant raconter la vraie histoire du punk: ce livre est une encyclopédie du genre, qui défriche les idées reçues et nous donne envie de (re)découvrir cette musique d'ados paumés, qui ont inventé un style de musique / mode de vie toujours vivants...
Bravo à Caroline de Kergariou!
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critiques presse (1)
LaPresse
11 septembre 2017
Agaçant, oui. Mais c'est bien là le seul défaut de cet ouvrage par ailleurs monumental (600 pages, dont 50 de notes bibliographiques !), qui revient en profondeur sur la révolution punk et son impact durable sur la culture pop.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
En matière de culture britannique, il est rare de ne pas croiser l'éminente figure du « barde », William Shakespeare. L'histoire du mot « punk » ne fait pas exception. Son origine est obscure, il semble même ne pas avoir d'étymologie connue en anglais. On sait seulement qu'il apparaît vers 1590 et qu'à l'époque il désigne une prostituée. Et c'est dans ce sens que le grand dramaturge l'emploie dans plusieurs de ses pièces. La plus ancienne mention figure dans Les Joyeuses Commères de Windsor, pièce écrite aux alentours de 1597. Curieusement, la réplique « This punk is one of Cupid's carriers » (« cette catin est envoyée par Cupidon ») sort de la bouche d'un personnage dénommé Pistol. En 1603, dans Tout est bien qui finit bien, du même auteur, on trouve « Your french crown for your taffeta punk... » (« un écu pour une putain attifée de soie... »).
Une punk figure aussi, en 1604, dans Mesure pour mesure et le mot y possède toujours le même sens : « My lord, she may be a punk ; for many of them are neither maid, widow, nor wife » (« Seigneur, elle pourrait être une catin, car il y en a beaucoup d'entre elles qui ne sont ni filles, ni femmes, ni veuves »).
À noter que toutes ces occurrences désignent des personnes de sexe féminin.
Quatre siècles plus tard, le mot « punk » appartient à l'argot des prisons ; il a toutefois subi un léger glissement de sens. Les « punks » sont maintenant les jeunes hommes utilisés par leurs aînés pour assouvir, avec ou sans leur consentement, leurs pulsions sexuelles. D'après le Routledge Dictionary of Modern American Slang and Unconventional English, c'est en 1904 que le mot désigne pour la première fois « un homme jeune et/ou faible utilisé comme partenaire homosexuel passif, particulièrement en prison ». Dès lors, on retrouve « punk » désignant une personne peu impressionnante physiquement, un gringalet. Le poète de la Beat Generation Charles Plymell raconte en 2011 avoir entendu utiliser ce mot pour « traiter de mauviettes les fans de jazz avec coiffure en "queue de canard" ». Il ajoute que cette « connotation a attiré l'attention de l'écrivain William Burroughs quand dans la conversation il se posa la question du rapport avec la nouvelle musique, disant qu'il avait eu connaissance de son usage dans les prisons et parmi les junkies dans la rue pour suggérer la soumission sexuelle ». Mais loin de se figer dans cette signification, le mot « punk » s'éloigne peu à peu de ses racines sexuelles pour acquérir le sens de mauvais, moche, minable, sans valeur et, lorsqu'il est employé en tant que substantif, de vaurien. À partir des années 1950, il désigne fréquemment un jeune délinquant dans les films noirs puis, les années passant, dans les séries policières diffusées à la télévision.
« Punk » est enfin, et parallèlement, un terme de l'argot de la marine utilisé pour désigner le pain, particulièrement dans l'expression piss and punk signifiant « au pain sec et à l'eau ». Ce sens de « punk » a-t-il le moindre rapport avec celui qu'il a dans l'argot des prisons ? La question ne paraît pas tranchée.

Le mot « punk » ou les glissements progressifs de la sémantique, p.
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Le réalisateur Julien Temple a ressenti le même choc : " À l'origine, j'étais attiré par la férocité et l'originalité des Pistols. C'était plus qu'un groupe, c'était une présence théâtrale sur scène. Du théâtre de choc. Il y avait une colère et une force qui semblaient prendre leurs racines dans quelque chose de bien plus ancien que le rock'n roll" [Johnny Lydon, avec Keith et Kent Zimmerman, Sex Pistols. Rotten par Lydon, Camion Blanc, 2005, p. 112].

La montée en puissance des six premiers mois, p. 98
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Le punk est-il la énième - mais peut-être pas la dernière - incarnation du rock ou bien possède-t-il une identité propre ? Et d'ailleurs, peut-on résumer le punk à du rock, à de la musique ?

Le punk a-t-il des précurseurs ?, p. 27
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En rock, le look est primordial, il fonctionne comme la couverture d'un livre, l'affiche d'un film, la pochette d'un disque : il résume la ligne éditoriale et accroche l'attention.

De l'autre côté de l'Atlantique, p. 63
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Le français traîne toujours la fâcheuse réputation de ne pouvoir se marier au rock. À chanter en français "on risque de tomber dans le style Higelin", pensent encore les membres de Marquis de Sade en 1978. Mais tout le monde n'est pas d'accord, à commencer par Louis Bertignac, bassiste de Téléphone, qui a lui-même joué avec Jacques Higelin: "Ce n'est pas vrai. C'est une histoire d'éducation. S'ils avaient entendu du rock français en 55, et pas en anglais, ils auraient dit que l'anglais, ça e marche pas."
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