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EAN : 9782702447352
Le Masque (11/10/2017)
3.19/5   8 notes
Résumé :
Juin 1954, une chaleur oppressante écrase Boston. Dans la ville abrutie où plus rien ne respire, un corps est retrouvé, enduit de goudron et de plumes, quelque part sur les docks. Le meurtre porte la signature de l'IRA. Dans la sueur et l'ennui du début de l'été, deux hommes, Dante Cooper, ex-héroïnomane, et son ami d'enfance, Cal O'Brian, ancien flic et alcoolique, vivent, tant bien que mal. L'inspecteur Owen, le cousin de Cal chargé de l'enquête, va solliciter leu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Retrouvailles manquées avec Cal et Dante

Après Les morsures du froid que j'avais particulièrement apprécié, je me faisais un certain plaisir de retrouver l'ex-flic alcoolo et l'ancien camé dans cette atmosphère bostonnienne si noire qu'elle en devenait fascinante.

Raté. La chaleur étouffante a remplacé le froid glacial des Morsures, mais cela ne suffit pas à enflammer Les brûlures de la ville. L'attachement de Thomas O'Malley et de Douglas Graham Purdy à leur ville est toujours-là, omniprésent pendant les 400 pages, mais il ne suffit pas à masquer la faiblesse d'une histoire qui souffre à la fois d'une incroyable lenteur et d'agaçantes incohérences.

Dommage, car Cal O'Brien et Dante Cooper forment un duo d'efficaces paumés récurrents dont les personnages sont – heureusement – bien creusés.

Mais cela ne suffit pas…
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C'est durant l'été 1954, trois ans après les événements contés dans Les morsures du froid, que l'on retrouve Dante Cooper et Cal O'Brien, les deux héros brisés de Thomas O'Malley et Douglas Graham Purdy. Dans Boston écrasée par la chaleur d'un été caniculaire, plusieurs petits truands américains d'origine irlandaise plus ou moins en lien avec des réseaux chargés d'approvisionner en armes l'IRA sont abattus. Dante, en délicatesse avec sa soeur tombée amoureuse d'un malfrat italien à la petite semaine et Cal, qui ne se remet pas de la mort de son épouse, sont sollicités par le beau-frère de ce dernier, Owen, chargé d'enquêter sur ces meurtres que sa hiérarchie semble vouloir classer au plus vite. le duo va donc avoir à charge de laisser traîner ses oreilles dans le Boston irlandais à la recherche d'informations et, ce faisant, attirer l'attention d'un commando venu d'Irlande pour s'assurer qu'aucun obstacle ne viendra gêner le transport d'une précieuse cargaison d'armes à destination de l'armée républicaine irlandaise.
C'est sans surprise mais avec un réel plaisir que l'on se plonge de nouveau dans une nouvelle enquête du duo créé par O'Malley et Purdy. Les deux auteurs continuent à creuser l'intimité de leurs personnages principaux et de lever le voile sur leur histoire et, surtout, réussissent une nouvelle fois à donner chair à un lieu et à une époque. le choix, une nouvelle fois, de s'appuyer sur une saison exceptionnelle d'un point de vue météorologique vient par ailleurs rendre plus palpable encore la sensation d'écrasement sous laquelle semble ployer les personnages du roman.
C'est là, ainsi que dans la description de l'organisation souterraine d'une communauté irlandaise qui ne se résout pas à couper les ponts avec son pays d'origine que réside une grande partie de la réussite de ce roman. Là, et aussi dans la manière dont O'Malley et Purdy jouent sans vergogne la carte d'une certaine violence poussée aux limites de la crédibilité – et qui les franchit d'ailleurs parfois allègrement – pour rythmer l'ensemble, assumant ainsi le statut de série B de cette suite de romans.
On pourra néanmoins regretter que l'intrigue s'efface derrière le décor et les scènes d'action. de fait, le lecteur, sans pour autant avoir besoin d'être un génie, comprend bien vite ce qui se trame et garde tout au long du roman un temps d'avance sur Dante Cooper et Cal O'Brien. C'est, on en conviendra, quelque peu gênant, dans le sens où les deux héros, malgré leurs failles ne sont pas présentés comme des idiots incapables de comprendre que deux et deux font quatre.
Cette prévention faite, on ne peut toutefois qu'admettre que Les brûlures de la ville, comme le volume précédent, est un polar que l'on prend un réel plaisir à lire, porté qu'il est par deux héros attachants, un décor extrêmement vivant et des scènes d'action saisissantes. Il faut juste ne pas vouloir y chercher plus qu'un agréable moment de lecture.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Boston, été 1956. Dante et Cal, les deux amis d'enfance déjà rencontrés dans Les Morsures du froid, tentent de survivre dans la chaleur de plomb qui écrase la ville. Dante vivote, en réparant des voitures, et a trouvé une raison de vivre dans l'éducation de la petite Maria, à sa charge depuis 2 ans. Cal, en revanche, a bien du mal à survivre à la mort de sa compagne. C'est son cousin flic, Owen, qui va le remettre en selle, en l'associant à son enquête sur un trafic d'armes entre l'Irlande et les Etats Unis. Cal et Dante, vont se jeter avec l'énergie du désespoir, dans cette exploration au long cours de la communauté irlandaise de Boston, ses musiciens, ses flics, ses commerçants, ses mafieux, et y laisser, comme dans l'opus précédent, beaucoup d'eux-mêmes. Car la ville de Boston est présentée comme un abîme de misères, de toutes natures, et l'ambiance générale est noire, très noire.... On ne sort pas indemnes de cette lecture, car nos deux enquêteurs amateurs suscitent un fort sentiment d'empathie, et leur avenir semble bien sombre. La ville de Boston compose un personnage magnifique, appréhendée dans ses moindres recoins, avec beaucoup de personnages secondaires, qui la font exister de façon très vivante. Mais l'ensemble est un peu long...
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Nous sommes à Boston, été 1954, c'est l'époque des gangs de communautés issues de l'immigration. Ici, irlandais contre italiens. C'est sous une canicule infernale que l'inspecteur Owen va demander de l'aide à son cousin Cal et son ami d'enfance Dante dans son enquête. Dante a un passé de toxicomane, mécano, il vivote pour aider sa soeur et sa petite fille. Cal est un ex-flic alcoolique qui ne s'est pas remit de la mort de sa femme, il a fait la seconde guerre mondiale. En avançant dans l'intrigue j'avais le sentiment d'un polar à l'ancienne, l'écriture qui nous dépeint une communauté irlandaise déracinée mais qui n'a jamais été aussi proche des intérêts nationaux y est pour beaucoup. Il faut dire que les deux personnages sont vraiment bien travaillés, leur psychologie, leur blessure tout est fait pour nous les rendre attachants. Cette enquête en sous-main que vont mener les deux hommes nous plongera dans toute la noirceur, la pauvreté et la misère des gangs avec l'IRA pour toile de fond meurtrière. Les auteurs ont parfaitement su rendre l'ambiance étouffante, noire et glauque. J'ai apprécié le rythme parfois lent qui nous pose sans temps mort dans une enquête qui se révélera quasi rédemptrice pour nos deux protagonistes. On vivra avec eux, beaucoup de violence, un combat de boxe épique, un film porno, du jazz et de la musique celtique plein les pubs,des voyous, des mafieux, tout cela nous donne un roman bien construit avec la ville de Boston traitée comme un personnage à part entière. Alors même si cela m'a semblé parfois trop de choses à encaisser, un nombre de personnage secondaire important, l'essentiel est que cela fonctionne et c'est le cas. Bonne lecture.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'Amérique, les États-Unis : ce bout du monde excitant et lubrique fait de cupidité, de chair et de péché. Il s'amusa en songeant aux images par lesquelles les Américains définissaient leur pays (la terre de toutes les beautés, la contrée de tous les possibles, le grand melting-pot du monde), puis l'imagina comme il avait toujours souhaité et espéré le découvrir : une immense étendue de terre et de ciel, un sanctuaire de déserts et de forêts, de montagnes et de lacs, où l'on n'avait à répondre de ses actes qu'à la nature et où l'on vivait de ce que l'on avait sans compter sur le soutien d'autrui.
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On était le 4 juillet, fête de l'Indépendance.
Une fois la fumée dissipée, laissant une odeur âcre qui attaquait la gorge, il distingua un des plus jeunes ( garçons) debout tout au bord de la jetée. Le garçon alluma une chandelle romaine avec le bout encore rouge d'un cigare, leva le bâton enflammé aussi haut qu'il put au dessus de sa tête et, l'instant d'après, des giclées d'étincelles rouges, bleues et blanches fusèrent par-dessus l'eau. Cleland vit que le garçon qui tenait la chandelle était torse nu, mais qu'il ne tressaillait pas en sentant les brandons tomber sur sa peau. Dans la lumière, il semblait possédé : un jeune sauvage montrant aux autres que, si forte que fût la douleur, il tiendrait bon et ne lâcherait pas un pouce de terrain.
Dans quelques années, Cleland en avait conscience, ce petit serait devenu une menace : non plus un garnement turbulent, mais un jeune homme qui aurait perdu son innocence, un délinquant menton levé et poings serrés. Pour faire la fierté de son père. Et celle du père de son père. Et de toute la lignée de durs nés sur le sol américain qui voyaient l'Irlande comme un mirage, une terre mythique à laquelle ils appartenaient par le sang mais que leur coeur avait oubliée. Ils ne feraient jamais partie d'aucune aristocratie, mais ici, à Boston, ils pouvaient être les rois.
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Il appréciait l'acuité d'esprit dont on jouissait à jeun, mais seulement à petites doses, car souvent la réalité réclamait un rien de brouillard mental qui la radoucisse un peu et amortisse la dureté de ses arêtes.
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Il avait gardé sa main serrée dans la sienne et c’était seulement quand un ambulancier lui avait touché l’épaule en lui disant « Mon gars, c’est à nous de m’emmener » qu’il l’avait enfin lâchée, non sans remarquer que la chaînette du rosaire s’était cassée et que quelques grains seulement lui restaient au creux de la main tandis que les autres s’éparpillaient sur l’asphalte, entraînés par la pluie vers l’ouverture béante d’une bouche d’égout et retournant sous terre, pour toujours.
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Dante regarda de l'autre côté de la chaussée où trois types aux airs de durs, en maillots de corps blanc, assis sur un perron, tiraient sur leur cigare, parlant fort et gesticulant pour souligner ce qu'ils braillaient. Pas reluisants, tous les trois. Des fainéants et des grandes gueules, c'était écrit sur leur figure, le genre à baiser leur maîtresse encore mineure le vendredi soir, à battre leur femme le samedi et à médire de ceux qui n'allaient pas à l'église le dimanche.
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