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EAN : 9782258116856
416 pages
Presses de la Cité (12/10/2017)
4.19/5   129 notes
Résumé :
Mira, seize ans, passe de la nourriture en fraude pour survivre dans le ghetto. Lorsqu'elle apprend que toute la population juive est condamnée, elle décide de rejoindre les combattants de la Résistance. Aux côtés de Daniel, Ben, Amos, et tous ces jeunes gens assoiffés de vivre, elle tiendra longtemps tête aux SS, bien plus longtemps que quiconque aurait pu l'imaginer. En tout, 28 jours. 28 jours pendant lesquels Mira connaîtra des moments de trahison, de détresse e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
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Dès qu'on prononce "ghetto de Varsovie",c'est toute l'atrocité de l'extermination des juifs qui nous saute au visage , un pan de l'histoire contemporaine qui n'honore ni les nazis, ni ceux qui, encore aujourd'hui , hélas, se réclament de ces bourreaux pour déverser leur haine et leurs menaces sur des populations dont le seul tort est ...d'exister. Aborder un tel roman n'est pas facile et nécessite une bonne dose de courage.Car, enfin, de quoi s'agit-il ? Et bien de déportations vers les terribles camps de la mort de toute une population, hommes, femmes, vieillards, enfants, sans exception.
Alors, dans ces conditions, la lutte des derniers habitants du ghetto n'en devient que plus légitime puisque la seule alternative sera la mort ou...la mort.Ce sont les 28 derniers jours de cette vaine lutte qui nous sont présentés. On va découvrir la vie quotidienne dans le ghetto, les trafics, les trahisons, l'entraide, tous les comportements humains qui se manifestent chez ceux qui vont mourir et le savent. Parmi tous ces personnages, Mira,16 ans dont le portrait et les actes nous séduiront, nous émouvront jusqu'aux larmes, nous interrogeront, nous étonneront, nous révolteront, manqueront parfois d'humanisme, montreront un égoïsme terrible, une soif de vengeance irraisonnée. Mira, une ado de 16 ans qui ne veut pas mourir et ignore encore ce qu'est la vraie vie, Mira, une ado bien trop tôt tombée du nid, personnage ambigu mais...tellement normal et attachant, personnage de 16 ans,c'est dire....
Je ne connais pas suffisamment les évènements pour dire s'ils sont historiquement fidèles mais j'ai ressenti beaucoup d'émotion en les lisant. Ce livre est bouleversant et nous amène à réfléchir sur la conduite des uns et des autres prisonniers du ghetto dans le contexte relaté. Et n'oublions pas de nous poser la question de savoir qui nous aurions été nous mêmes. Je sais , impossible à dire. Je partage ce point de vue , j'ai la chance de pouvoir le faire. Oui, mais eux, ils ne l'ont pas eue, cette possibilité de "botter en touche".Terrible instinct de survie qui anime tout un chacun.
Un livre qui , donc, interroge. Un bon livre, donc, pour réfléchir. Un livre pour la jeunesse ? Sans doute mais pour les moins jeunes aussi.
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Les juifs polonais qui se sont retrouvés dans le ghetto de Varsovie en 1942 n'avaient qu'un seul mot d'ordre : la lutte pour la survie.
Dans ce récit nos héros ont 17 ans et ils doivent se battre contre la famine, les agressions et les persécutions. Survivre au jour le jour, trompant à peine la faim qui taraude, le froid qui engourdi, mais surtout en affrontant la peur du lendemain.

Tenter à tout prix de croire à l'avenir, à une autre issue, refuser de croire à l'anéantissement tout en sentant le regard haineux des SS allemands qui ne les considèrent pas comme des êtres humains, mais comme l'obstacle à débarrasser, la vermine à nettoyer.
Continuer à se sentir humain malgré l'horreur. Sauver sa peau même si cela implique de devoir livrer son voisin. Sursauter à chaque fausse alerte et sentir naître la haine de l'ennemi capable d'étouffer toute compassion.

Dans 28 jours, la grande Histoire tient un rôle central mais elle n'écrase pas pour autant la petite histoire.

L'Histoire on la connaît, David Safier a simplement réécrit les dialogues nous livrant un récit poignant qui donne lieu à des résurgences du passé, ponctuées de réflexions.



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Je viens de voir que ce livre était étiqueté en littérature jeunesse et je confirme, il est parfait pour un jeune adolescent. David Safier nous raconte la dure vie de Mira, adolescente juive de 16 ans, enfermée avec des centaines de milliers d'autres juifs dans le Ghetto de Varsovie en 1942.

Malheureusement, ce roman est beaucoup trop édulcoré à mon goût. J'ai un peu eu l'impression de lire une aventure du Club des Cinq : c'est grave, il y a du danger mais les adolescents sont plus futés que les adultes et ils ont beaucoup de ressources. Pour survivre, l'esprit de Mira se transporte sur des îles imaginaires. Ces sept cent soixante dix sept îles prennent d'ailleurs beaucoup de place dans le roman. On se retrouve un peu dans un univers à la Lewis Carroll en moins bien, ça fait beaucoup de pages (qu'on peut lire en diagonale) pour pas grand chose.

Je ne sais pas comment l'auteur s'y est pris mais même lorsque les événements deviennent dramatiques, je n'en n'ai pas ressenti la violence. J'ai eu l'impression que les balles étaient en caoutchouc et que les SS n'étaient que des marionnettes malfaisantes. Même les morts ne semblent pas vraiment morts. L'auteur n'a réussi à me faire passer que très peu d'émotions, tout cela m'a paru plat, presque gentil, on n'insiste surtout pas sur les moments graves ! Pourtant même les jeunes adolescents sont capables de comprendre les choses, y compris les plus abjectes. Il est à mon avis inutile de les gaver de guimauve un chapitre sur deux pour faire passer l'horreur.

Attention, cela reste un bon roman, je suis juste passée un peu à côté. Je reconnais ses vertus, il est très correctement écrit et de plus, on ne rappelle jamais assez l'horreur de la Shoah, alors si ce livre peut faire réfléchir un tant soit peu, il est tout à fait d'utilité publique d'où les 3 étoiles.
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Le problème avec un livre aussi incroyable c'est de le finir. Comment quitter La jeune Mira après une intimité si intense. Car c'est cela, David safier ( que je ne connaissais pas ) a su me faire partager la vie de son héroïne, pleurer pour elle, trembler pour elle . Bref, j'ai adoré, une réussite totale. Ce livre était posé depuis 3 ans chez moi, quelle honte !! Il faut le devorer , pas le lire au plus vite. Une écriture moderne, sans anachronisme de langage ou de mentalité. du tendre, du triste bien entendu le ghetto de Varsovie et sa fin.... Une merveille, le principal problème c'est que lire après lui !!
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*****
Quelle sorte d'être humain veux-tu être ? Mira est une jeune fille de 16 ans, qui vit avec sa mère et sa petite soeur dans le ghetto de Varsovie. Elles tentent toutes les 3 de survivre : manger, dormir, s'instruire, rêver, aimer... Tout est un combat.
Mais quand elle croit avoir tout perdu, quand elle imagine que sa vie ne rime à rien, Mira va rencontrer des jeunes combattants, qui veulent simplement choisir leur mort. Elle se range à leurs côtés, et sa lutte prend une autre dimension. Mais qui est-elle vraiment ? Qui veut-elle devenir ? Jusqu'où est-elle prête à aller pour sa liberté et sa dignité ?

28 jours est le roman d'une jeunesse qui se bat contre son destin. Même si on croit toujours avoir tout lu, tout vu, tout ressenti sur cette partie sombre de notre Histoire, il est toujours bon de nous replonger aux côtés de ceux qui l'ont vécu et combattu. L'insurrection du ghetto de Varsovie est réelle. Elle a existé. Mira est un personnage de fiction mais elle est tellement présente, tellement fragile et forte à la fois, qu'on ne peut que la remercier de nous avoir touché.

Dans quel camp me serais-je située ? Qui aurais-je soutenu ? J'ose espérer que j'aurais été aux côtés de Mira, cette jeune fille qui n'a jamais rien demandé d'autre que de vivre...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Presse de la cité pour le partage de ce magnifique roman !!
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
18 décembre 2017
Alors qu’il nous a toujours habitués à des romans cocasses, l’écrivain allemand David Safier, qui est descendant de déportés juifs, signe cette fois un livre ­particulièrement poignant.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Je nous voyais, Hannah, maman et moi, moissonnant les champs ensoleillés de l'Est. Les champs de blé devaient être très beaux. Bien plus que le ghetto.
L'idée de partir loin m'apaisa un peu;
C'est fou ce que l'espoir peut vite renaître.
Je me sentais tiraillée.
À part des gens comme Amos, personne ne croyait à l'anéantissement.
Parce que c'était plus facile à supporter si on n' y croyait pas?
Ou parce que c'était réellement une invention? enfermer des gens dans un camion, les étouffer avec les gaz d'échappement... même les Allemands ne pouvaient pas avoir le cerveau aussi malade.
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En ce moment même, on devait déjà célébrer dans le ghetto des unions uniquement destinées à sauver des vies. L'amour n'avait plus rien à faire dans de tels mariages. À moins qu'il n'y joue au contraire un rôle essentiel ? Épouser quelqu'un pour lui sauver la vie, n'était-ce pas une forme suprême d'amour ?
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Le vainqueur est celui qui a le moins peur. Voilà ce que j'avais compris. Voilà pourquoi les Allemands avaient gagné contre nous, les Juifs.
Jusqu'à présent.
Parce que, maintenant, nous n'avions plus peur.
Nous étions déjà morts.
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Si jamais je m'étais demandé comment faisaient les rares Allemands qui nous considéraient encore un peu comme des êtres humains pour supporter cette boucherie, ce spectacle m'aurait donné la réponse : ils buvaient.
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D'un commun accord, nous mentions à notre petite soeur pour qu'elle n'ait pas peur. Nous mentions comme les Allemands avec les Juifs. Ils nous mentaient pour nous rendre dociles comme des petits enfants.
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