Citations sur Le cantique spirituel (69)
[L’âme] doit avoir du courage pour ne pas s’égarer au milieu des plaisirs et des satisfactions ; de la force pour triompher des tentations et des obstacles. En cela consiste l’exercice de la connaissance de soi-même, qui est la première notion pour arriver à la connaissance de Dieu.
Tous ceux qui vont et viennent
Me racontent de vous mille beautés
Et ne font que me blesser davantage,
Mais ce qui me laisse mourante
C’est un je-ne-sais-quoi qu’ils sont à balbutier.
[Strophe VII]
Pour rechercher mon Bien-Aimé,
J’irai par ces monts et ces rivages,
Je ne cueillerai pas de fleurs,
Je ne redouterai point les bêtes féroces,
Et je passerai les forts et les frontières.
[Strophe 3]
L’une des plus insignes faveurs que Dieu, ici-bas, accorde à une âme d’une manière transitoire consiste à lui donner une vue si claire et un sentiment si profond de Dieu qu’elle comprenne avec évidence l’impossibilité où elle est de le connaître et de le sentir tout entier.
[Strophe 2]
Pasteurs, vous qui passerez
Là-haut par les bergeries jusqu’au sommet de la colline,
Si par bonheur vous voyez
Celui que j’aime le plus,
Dites-lui que je languis, que je souffre et que je meurs.
Mais comment peux-tu subsister,
O vie, puisque tu ne vis plus là où est ta vie ?
Lorsque tendent à te faire mourir
Les flèches que tu reçois
Des sentiments que tu formes en toi du Bien-Aimé !
[Strophe VII]
C’est quand [Dieu] voit, dans sa sagesse, qu’on y a mis assez de temps, de ferveur et de persévérance, qu’il exauce nos prières et remédie à nos maux, et alors nous disons qu’il nous voit et nous écoute.
Ah ! qui pourra me guérir !
Achevez de vous donner en toute vérité.
Ne m’envoyez plus
Désormais des messagers
Qui ne savent pas répondre à ce que je veux.
[Strophe VI]
Où vous êtes-vous caché,
Ô Bien-Aimé, et pourquoi m’avez-vous laissée gémissante ?
Comme le cerf vous avez fui,
Après m’avoir blessée.
Je suis sortie après vous en criant, et vous étiez parti.
[Strophe 1]
Il ne suffit donc pas que Dieu nous aime pour nous donner des vertus ; il faut que nous l’aimions de notre côté, pour les recevoir et les conserver.