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Critique de Ziliz


Kiss et Daft Punk n'ont rien inventé. En 1936 apparaît pour la première fois sur scène Roland Avellis, alias "le chanteur sans nom", les yeux masqués d'un loup noir. de cabaret en émissions radiophoniques, ce Fantomas de la chanson d'amour reprend les succès de l'époque et cartonne sur les ondes pendant trois ans, enregistre quatre cents '78 tours' : "J'étais un interprète, pas un compositeur ! Comme le coucou : je pondais mes oeufs dans le nid des autres. Je reprenais des chansons de Tino Rossi ou de Jean Sablon, des crooners à la voix de velours. Et puis Charles Trenet. J'ai même chanté des chansons de Léo Ferré !"
Il côtoie Aznavour, devient ami et secrétaire particulier d'Edith Piaf. Il tombe dans l'oubli avec la seconde guerre mondiale, renoue avec les cabarets miteux. Malade, il sombre dans l'alcool, la drogue, le jeu, et arnaque sans fin ses proches quand il est à court d'argent - vol, mensonges.

Cette biographie en images est l'oeuvre du tandem le Gouëfflec-Balez, qui a récidivé depuis dans la BD avec un album fantaisiste autour du chanteur Dominique A. J'ignorais tout de ce "chanteur sans nom", fort populaire dans les années 30, oublié du grand public mais pas de ceux qui l'ont aimé. Les auteurs lui rendent un bel hommage avec ce portrait. Un homme profiteur et indélicat, certes, mais aussi un joyeux drille à l'âme généreuse, dont Aznavour dit aujourd'hui "qu'il a tellement donné en échange de ce qu'il a pris".
Lecture agréable, un peu longuette - à cause de la mise en scène choisie, sans doute (le fantôme du chanteur accompagne l'enquêteur dans ses recherches).
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