Suite et fin de ce diptyque du frère de Göring méconnu mais passionnant, d'un côté, un haut dignitaire du Parti nazi, le numéro 2. de l'autre un opposant au régime qui se sert de sa position pour «faire le bien».
Arrêté par les Américains, il faudra un concours de circonstances pour que les Américains reconnaissent son innocence mais ils le livreront aux Tchèques, il faut se débarrasser de la patate chaude, impossible de reconnaître qu'un Göring est un homme bien...
Le scénario est très bien mené avec l'idée sous-jacente de la justice avec un grand J.
Les dessins quant à eux n'ont rien d'extraordinaire, mais ce n'était pas le plus important.
Cette BD m'a permis de connaître le destin hors normes et méconnu d'un homme courageux et juste, que l'histoire reconnaîtra un jour peut-être...
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[Même billet pour les deux tomes.]
8 mai 1945. le frère du Reichsmarschall, Albert Göring, se constitue prisonnier auprès des autorités militaires américaines. Il sait bien qu'en raison de son patronyme, il ne peut qu'être soupçonné d'avoir oeuvré en faveur de la politique nazie. Or, c'est tout le contraire, il a passé son temps, depuis l'accession au pouvoir d'Hitler, à sauver des vies et à contrecarrer les projets nazis. Il va devoir le prouver. ● Je ne connaissais pas du tout l'histoire du frère d'Hermann Göring et j'ai trouvé ces deux albums passionnants. Quelle surprise de découvrir que le propre frère (en fait plutôt demi-frère) du numéro 2 nazi s'opposait en tout point à la politique d'Hitler ! ● Les dessins, de facture classique mais très réussis, servent parfaitement le propos ; grâce à eux on comprend bien l'impossibilité qu'avaient les Américains puis les Tchèques de croire en l'histoire que leur racontait Albert Göring, même si elle était vraie. ● La fin est peut-être ce qu'il y a de moins réussi ; il aurait mieux valu à mon avis montrer ce qu'était devenu Albert Göring dans les années soixante, avant sa mort en 1966. ● Si vous vous intéressez à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, vous ne pourrez que lire avec un grand intérêt ces deux tomes. Merci à l'ami babéliote @Erik_ de me les avoir fait découvrir.
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Göring (Hermann) s'amuse. Göring chasse. Göring se détend en plongeant ses gros doigts boudinés dans son plat de pierre précieuses. Pourquoi a-t-il autant besoin de déstresser ? Son frère ! Albert ! Et comme si ça ne suffisait pas, sa soeur, Olga, s'y est mise aussi ! Mais quelle famille ! Ils se sont mis en tête de sauver celle de l'archiduc François Ferdinand, arrêté par les nazis qui veulent sa peau. Ils font pression sur ce pauvre Hermann pour qu'il agisse…
Critique :
Dans ce second album, vous n'allez pas en croire vos yeux ! Vous allez penser que le scénariste prend beaucoup de libertés avec l'histoire… Non ! Non ! Aussi déplaisant que ce soit à imaginer, Albert Göring s'est bien opposé au nazisme, jouant sur ses liens familiaux pour faire libérer des juifs, mais pas que… Il a fermé les yeux sur les sabotages dans les usines Skoda sur le matériel destiné aux Allemands. Il a couvert un de ses adjoints parti à Moscou fournir des renseignements aux Russes…
Etonnant bonhomme, pardon ! Quel grand Monsieur que cet Albert Göring mort dans la pauvreté après avoir sauvé bien des vies…
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Ce tome 2 m'a encore plus plu que lenpremier.
Pourquoi Albert Goering est-il si injustement méconnu voire même inconnu du grand public ? Cette Bd lui rend hommage et j'en remercie les auteurs.
Inconnu et pourtant, il a aidé, soutenu nombre de juifs et s'est opposé au régime nazi avec conviction !
Les horreurs, de son frère Hermann lui ont fait de l'ombre à tel point que ses actes et son courage ont été passés sous silence.
Etre le frère d'un homme puissant n'a pas que du bon puisque dans ce cas précis, il fut associé à lui et a eu beaucoup de difficulté à s'en démarquer.
Il lui fallut attendre 1947 pour être acquitté par un tribunal populaire à Prague.
Certaines planches sont dans cet album magnifiques, comme celle représentant le pont Charles de Prague.
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La fin de ce diptyque sur Albert Göring, frère de l'odieux Herman Göring.
Le moins qu'on puisse dire, et cela ne rendrait pas justice à cette bande dessinée : c'est que c'est la première lecture forte et émouvante de l'année.
En une quarantaine de pages, Arnaud le Gouëfflec parvient à nous faire douter de l'authenticité du combat et du récit d'Albert Göring au travers de scènes d'interrogatoires par les Américains - dont le sentiment de supériorité est parfaitement suggéré en quelques plans et quelques mouvements.
On retrouve la qualité très cinématographique du premier tome dans celui-ci ; et du point de vue historique, cette lecture m'a permis d'avoir quelques repères supplémentaires sur l'histoire tchèque (pays ô combien fascinant) !
L'autre tour de force que je tiens absolument à soulever : c'est que le dessinateur représente Goebbels dans une scène, et dans cette seule scène il parvient à faire un portrait beaucoup plus glaçant que celui de son "collègue" qu'on peut lire dans le roman La Disparition de Josef Mengele, la preuve que parfois, la contrainte du nombre de cases n'enlève rien.
Je ne peux que conseiller très vivement la lecture de cette bande dessinée pour les amateurs d'histoire , pas seulement pour sa dimension historique , mais pour sa dimension humaine car ce récit nous en dit long sur ce qui fait notre humanité. C'est à n'en pas douté un sujet qui a pris l'auteur aux trippes, et c'est ce qui en fait une lecture aussi forte.
On ne choisit peut-être pas sa famille (et certaines sont des boulets plus importants que d'autres..) mais on choisit ses combats, ses idéaux et c'est bien la seule chose qui nous définit bien plus que le nom du clan familial.
Challenge Bande dessinée 2020
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Les amateurs d’Histoire apprécieront sans aucun doute ce récit qui ne manquera pas de les étonner. Une incursion glaçante dans la machine nazie, mais qui, grâce à l’action de certaines personnes courageuses, permet de croire encore en la nature humaine.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Au final, Le frère de Göring affiche un certain déséquilibre. Tout ayant été dit dans le premier tome, cette suite peine à véritablement relancer l’histoire.
Lire la critique sur le site : BDGest
Tu ne sais pas ce dont ce Heydrich est capable ! Que tu sois mon frère ne l’effraie pas du tout. Rien n’effraie Heydrich, voilà le problème.
C’est le chien-loup de Himmler...
...lequel veut ma perte !
Au cinéma comme au tribunal, il n'y a pas péché plus grand que l'invraisemblance.
La hommes justes prennent la justice si à cœur que si Dieu n'était pas juste ils ne se soucieraient pas plus de lui que d'une guigne !
Dans le 172e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Barcelona, âme noire, que l’on doit au scénario conjoint de Denis Lapière et Gani Jakupi ainsi qu’au dessin de Ruben Pellejero, Martín Pardo et Emmanuel Torrents et qui est édité chez Dupuis sous le label Aire libre. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie du premier tome sur deux de Sans Francisco 1906 un album baptisé Les trois Judith que l’on doit au scénario de Damien Marie, au dessin de Fabrice Meddour et c’est à retrouver aux éditions Grand angle
- La sortie de l’album Sang neuf que l’on doit à Jean-Christophe Chauzy et aux éditions Casterman
- La sortie de l’album Carcajou que l’on doit au scénario d’ElDiablo, au dessin de Djilian Deroche et c’est édité chez Sarbacane
- La sortie de l’album Vivre libre ou mourir que l’on doit au scénario d’Arnaud Le Gouëfflec, au dessin de Nicolas Moog et c’est publié chez Glénat dans la collection 1000 feuilles
- La sortie de l’album Oh, Lenny que l’on doit à Aurélien Maury et aux éditions Tanibis
- La réédition en intégrale du diptyque Le convoi que l’on doit à Denis Lapière au scénario, Emmanuel Torrents au dessin et c’est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre.
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