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EAN : 9782234077874
144 pages
Stock (07/05/2014)
2.8/5   45 notes
Résumé :
Sa mère fait tout comme il faut, elle prend du sucre avec une pince, elle ne pouffe pas, elle sourit et baisse la voix pour ne pas déranger même quand il n y a personne. Son père a des chaussettes en fil d Écosse, l été il met des espadrilles bleu marine. Guillemette, elle, rêve de sabots en bois cloutés, d aller au Flunch le dimanche à midi, d intégrer le corps des majorettes et de danser avec les Clodettes.
Ça ne peut plus durer.
À sept ans, sa petit... >Voir plus
Que lire après J'aurais préféré m'appeler DupontVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre court, mais original, sur les souvenirs d'enfance et d'adolescence d'une femme. En vacances au début du livre, on lui annonce la disparition et la recherche de son fils, préado ... Elle se rappelle alors sa propre fugue à 7 ans, et nous embarque dans ses souvenirs singuliers.

Petite fille, elle n'a jamais été à sa place, ne s'est jamais sentie vraiment la fille de ses parents, dans cette famille d'aristocrates, jamais sentie à l'aise dans cette famille nombreuse de filles ... et puis, la vie sans la télé, dans leur château, avec leur voiture "bétaillère" "oui c'est si pratique papa" ...

Elle, elle adore : les cadeaux à Noël et manger plein de chocolats avant, pendant et après Noël ... pas du tout la spiritualité, contrairement à sa mère qui donne des cours de catéchisme ... Elle adore : manger, manger, manger ! Les recettes de cuisine, la viande et la charcuterie notamment ... Et puis, elle adore bouger : les boîtes de nuit, les chorés sur des musiques de Claude François ...
Elle revient sur ses souvenirs dans cet ouvrage au charme singulier.
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On ne choisit pas sa famille !

Alors qu'elle entame "tout juste une parenthèse bienheureuse sous le soleil aguicheur de Cap Ferret", Guillemette le Vallon de la Ménodière reçoit un appel de la gendarmerie, qui la prévient que son fiston de douze ans a fugué de chez les Eclaireurs où il se trouve depuis deux jours.

Coup de massue.
Elle essaie de comprendre ce qui a motivé la fuite de son moufflet, tente deux-trois hypothèses, et se rappelle ses propres tentatives de fugue à 6-7 ans, quand il s'agissait d'échapper à la peau de chien qui lui servait d'institutrice, ou à sa famille très bon-chic-bon-genre, en complet décalage avec elle.

C'est un peu de "La vie est un long fleuve tranquille" chez les Vallon de la Ménodière, Guillemette ne se voit aucun point commun avec les siens.
Elle déteste le goût qu'a sa mère pour l'uniforme quand il s'agit d'habiller ses quatre filles.
Elle déteste devoir vouvoyer ses parents.
Elle déteste vivre "dans le petit château doré proposé par l'usine". Les autres ingénieurs trouvaient le lieu too much. "Mon père non. Question d'habitude."

Elle va jusqu'à contester sa date de naissance, comment ça née en juin ?
"Mon oeil, j'empeste le Lion ! La conclusion est sans appel : ÇA N'EST PAS MOI."

Tout y passe, pour avoir l'air "ordinaire", pas "fille de châtelain". Pas simple avec un nom à rallonge… elle va jusqu'à tenter la fuite, jusqu'à inviter une fille qu'elle connaît à peine pour pouvoir mettre ses chaussures !

Les chapitres, courts, se succèdent à grande vitesse.
C'est un petit livre agréable à lire.
Guillemette le Vallon de la Ménodière a le sens de la formule, du croquis évocateur, du détail qui tue. Elle a une vivacité et un je ne sais quoi de culotté qui accrochent bien.

Mention spéciale à la petite majorette sur la couverture de l'édition de poche.

Mention spéciale à la petite Guillemette qui ramène à la maison un disque de Claude François pour répéter une choré.
"Je prends position, les jambes légèrement écartées, le bras replié, le poignet au niveau de l'oeil.
Le mobilier de style de mes parents, surpris par la nouveauté, tremble dès les premiers accords.
"Regarde ta montre…"
Je me retourne d'un coup sec, me balance en rythme d'un pied sur l'autre, le regard bien droit face au public. Je suis tellement à mon affaire que je la vois déjà briller, cette énorme montre, celle que j'aurai quand je serai dans le showbiz."



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Le jeune César a fugué de son camp de vacances.
Sa mère, qui a rejoint des amies à Cap-Ferret, se souvient alors de son enfance et de sa propre fugue.
Née dans une famille d'aristocrates, elle vouvoyait ses parents et rêvait d'une vie normale, comme par exemple celle de la fille du boucher.
Roman basé sur des souvenirs autobiographiques, ce court roman se lit d'une traite mais n'apporte pas grand chose au lecteur.
L'écriture est spontanée, c'est parfois amusant, mais décevant sur le fond.
Une lecture qui doit s'oublier bien vite, aussi vite qu'elle est lue.
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Je tiens dans un premier temps à remercier les éditions Stock pour l'envoi de ce livre, qui m'a immédiatement attirée quand je l'ai vu sur leur site, alors même que je ne l'avais jamais aperçu en librairie. Ce titre passe malheureusement inaperçu me semble-t-il, alors que même dans sa simplicité, il aborde des thèmes forts qui ne peuvent pas laisser indifférent. J'espère vous donner envie de le découvrir malgré son prix qui peut en rebuter certains vu le peu de pages…

Sa mère fait tout comme il faut, elle prend du sucre avec une pince, elle ne pouffe pas, elle sourit et baisse la voix pour ne pas déranger même quand il n'y a personne. Son père a des chaussettes en fil d'Écosse, l'été il met des espadrilles bleu marine. Guillemette, elle, rêve de sabots en bois cloutés, d'aller au Flunch le dimanche à midi, d'intégrer le corps des majorettes et de danser avec les Clodettes. Ça ne peut plus durer. À sept ans, sa petite valise à la main, elle annonce à ses parents : « Je vous quitte. »

Le roman, autobiographique visiblement, s'ouvre à notre époque : Guillemette le Vallon de la Ménodière est en vacances avec des amies à elle, quand un brigadier l'appelle pour lui annoncer que son fils préado (12-13 ans donc, par déduction) a fugué. de là part le véritable sujet de l'oeuvre : l'auteure se remémore sa propre fugue à elle quand elle avait sept ans, et prend ce prétexte pour nous raconter son enfance, ses joies et ses peines de faire partie d'une famille aristocratique, avec un nom à particule à vous faire ouvrir grand les yeux comme des ronds de flan.

Guillemette le Vallon de la Ménodière, donc, a grandi dans une famille dont la particule régit la vie : la religion est omniprésente dans son éducation, notamment par sa mère qui est très croyante et est son professeur de catéchisme (premier souci pour cette petite fille) ; la musique qu'elle doit écouter ne peut pas être populaire comme Claude François qu'elle adule pourtant, non, c'est le classique qui prime à la maison, sinon sa mère attrape la migraine ; cette maison d'ailleurs n'en est pas vraiment une, puisqu'il s'agit d'un petit château avec une tour, qui plaît tellement aux ami(e)s de Guillemette mais la met, elle, mal à l'aise ; cette petite fille fait partie d'une famille nombreuse (quatre fillettes au total) qu'elle considère comme une tribu ; et j'en passe et des meilleures. Vu comme ça, on peut dire que l'enfance de Guillemette n'était pas tant que ça à plaindre, même si personnellement je me serais bien passée de la religion et de la musique classique à sa place, ça je le conçois.

Mais plus qu'une interminable plainte, ce livre est avant tout une rétrospective de Guillemette le Vallon de la Ménodière sur son enfance, qu'elle arrive à analyser, disséquer, avec son regard d'adulte, ce qui lui fait prendre conscience d'un tas de choses dont elle ne pouvait pas se rendre compte quand elle était enfant. J'ai beaucoup aimé la réflexion qui s'en dégage, l'auteure réussit vraiment à réaliser que les choses qu'elle trouvait négatives et barbantes à l'époque ont servi à sa construction, qu'elles ont vraiment bâti l'adulte qu'elle est aujourd'hui, qu'elles lui ont permis de devenir la femme qu'elle est et de prendre les décisions qui se sont imposées à elle jusqu'à maintenant. Les choix qu'elle a fait, comme ne pas obliger ses enfants à la vouvoyer, découlent vraiment de l'éducation qu'elle a reçu, et elle en prend pleinement conscience, et en même temps elle arrive à accepter la personnalité de sa mère, les carcans que celle-ci continue à imposer autour d'elle.

Tout au long de cet ouvrage, nous (re)vivons donc des anecdotes, des moments de la vie de l'auteure, tour à tour joyeux, futiles, sérieux, graves. Certains passages m'ont faite rire aux éclats, d'autres m'ont faite réfléchir, et d'autres encore ont su me tirer quelques larmes et rendent le livre plus intense, plus sérieux aussi. Les thèmes abordés, que je ne révélerai pas pour vous laisser la pleine surprise, sont vraiment hétéroclites et tous importants. le seul regret que je pourrais avoir sur ce bouquin, c'est qu'il est un peu court, j'aurais aimé rester en compagnie de Guillemette un peu plus longtemps, car je me suis réellement attachée à l'enfant qu'elle était et à l'adulte qu'elle est devenue.

Et pour conclure, un petit passage que j'ai particulièrement aimé :
" Mon problème, c'est que j'aime tout, j'adore tout, j'aime qu'on m'aime, je suis en manque de tout.
Dans ma famille, on est quatre filles. C'est pas compliqué, on divise tout par quatre, même l'amour de nos parents qui, par-dessus le marché, n'adorent que Dieu."
Lien : http://flightofswallow.wordp..
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J'avais repéré ce livre à sa sortie parce que le titre m'a fait sourire. Mais comme je le trouvais trop cher en grand format, je me suis dit que j'attendrai de le trouver à la médiathèque ou bien je le prendrai au format poche. J'ai opté pour la deuxième solution puisque ma médiathèque ne l'a jamais acheté, sans doute parce que c'est un livre qui n'a pas trop fait parler de lui ...

Sa mère fait tout comme il faut, elle prend du sucre avec une pince, elle ne pouffe pas, elle sourit et baisse la voix pour ne pas déranger même quand il n'y a personne. Son père a des chaussettes en fil d'Écosse, l'été il met des espadrilles bleu marine. Guillemette, elle, rêve de sabots en bois cloutés, d'aller au Flunch le dimanche à midi, d'intégrer le corps des majorettes et de danser avec les Clodettes. Ça ne peut plus durer. À sept ans, sa petite valise à la main, elle annonce à ses parents : "Je vous quitte."

Je ne sais pas exactement à quoi je m'attendais mais en tout cas, je n'ai pas trouvé mon compte dans cette lecture. On oscille entre l'autobiographie et le récit un peu fantaisiste (ou bien l'auteure a réellement une vie rocambolesque, je n'ai pas bien compris). Je pensais sourire, voire même me marrer, mais au final je n'ai fait qu'esquisser un sourire et je n'ai pas trouvé le roman réellement drôle. Je m'étais peut-être méprise au final ...

Heureusement, ça se lit très vite car le livre est super court ... 128 pages pour mon édition poche, ça ne m'a pris qu'une paire d'heures et encore, c'est parce que j'ai fait des choses entre temps. le récit est hyper rythmé, les chapitres sont très courts et les pages se tournent rapidement.

J'ai par contre beaucoup aimé le fait que Guillemette le Vallon de la Ménodière (pfiout, ça prend plus de temps à écrire que Dupont !!) ne fasse aucun jugement de valeur lorsqu'elle parle des personnes qu'elle a rencontré, elle qui est fille de vicomte (ou comte ? je ne sais plus et je n'y connais tellement rien en matière de titre nobiliaire). C'est une lecture extrêmement légère qui ne me laissera pas un souvenir impérissable mais je suis tout de même contente d'être partie à la rencontre de Guillemette.

Lecture estivale, sans plus de prétention ...!
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je suis restée chez Muriel une heure, puis deux, puis trois, à profiter de ma nouvelle liberté. A rien faire, quoi. Et pour moi, rien faire, c'était une vraie nouveauté, un truc génial, strictement interdit à la maison.

Il faut dire que ma mère donnait facilement dans la suractivité, comme si chaque minute de notre vie était la dernière. On enchaînait les performances sans relâche avec pour seul mot d'ordre : action.

A l'âge de six ans, j'avais déjà tricoté dix pulls tubes, confectionné plus de cinq robes à smocks, déroulé une bonne centaine de mètres de tricotin, fait cinquante mille fois le tour du jardin avec mon vélo, peint, tissé, sérigraphié tout ce qui me passait sous la main.

Alors vous pensez bien, ces trois heures, je les ai remplies, remplies jusqu'à la gueule, de rien, rien du tout, de vent.
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Des cadeaux, des cadeaux, des cadeaux, impossible de me concentrer sur autre chose. Je pense cadeaux, je mange cadeaux, je respire cadeaux, je vois cadeaux. J'ai lancé le compte à rebours bien trop tôt, j'ai du bolduc plein les cheveux, y a plus un seul chocolat dans mon calendrier de l'Avent, on est à peine le 15 ...

Oh, que j'ai honte !
Oh, que j'aimerais avoir ne serait-ce qu'un tout petit bout de la spiritualité de ma mère que cet événement, pourtant répété chaque année au santon près, transporte. Et pour de bon, en plus. Mais comment elle fait ?

Moi, la naissance de Jésus glisse sur ma peau.
Tiens, quand j'aperçois les Rois mages, devinez quoi ? Je vois des galettes beurre-frangipane. Oh, que j'ai honte ...
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Moi engluée dans cette petite bourgade de quatre mille habitants bourrée de commerçants, de saisonniers, de gens qui respirent pareil, pensent pareil.
De gens que la différence irrite.
De gens capables de m'apprendre "Ah ca ira, ca ira, les aristocrates à la lanterne ..." rien que pour se fendre la poire une demi-seconde.
Vous y avez pensé, maman ?

"Nan", bien sûr que "nan".
Moi j'ai pas pu ne pas y penser. J'ai composé, triché, menti pour faire partie de la troupe, j'avais pas le courage d'être différente, je voulais me fondre dans la masse. Ils étaient si nombreux, les autres.
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Moi engluée dans cette petite bourgade de quatre mille habitants bourrées de commerçants, de saisonniers, de gens qui respirent pareil, pensent pareil.

De gens que la différence irrite.

De gens capable de m’apprendre «Ah ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne…» rien que pour se fendre la poire une demi seconde.
Vous y avez pensé, maman?

«Nan», bien sûr que «nan».
Moi j’ai pas pu ne pas y penser. J’ai composé, triché,menti pour faire partie de la troupe, j ‘avais pas le courage d’être différente, je voulais me fondre dans la masse.

Ils étaient si nombreux les autres.
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Madame fume des Dunhiiill, ses ongles sont rouge sang, ses cheveux surgonflés, elle rit beaucoup, sa peau est dorée comme la croûte des croissants de la boulangerie de sa sœur qui se trouve juste en face.
Elle a l'éclat d'un bijou de chez Dior.
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