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Serge Rezvani (Illustrateur)
40 pages
Gallimard, Nrf (27/04/2019)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Réédition de l'édition de 1947, produite en 16 exemplaires, pour la fête de la librairie 2019 (le 27/04/2019)
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Poème de Paul Éluard. Illustrations : bois gravés de Serge Rezvani.

« Elle se fit élever un palais qui ressemblait à un étang dans une forêt, car toutes les apparences réglées de la lumière étaient enfouies dans des miroirs, et le trésor diaphane de sa vertu reposait au fond des ors et des émeraudes, comme un scarabée. »

Ce poème aux accents mythiques, voire mythologiques, est une folie amoureuse, sensuelle et même érotique. Sublimé par les portraits de femmes quelque peu callipyges et terriblement énigmatiques dessinés/gravés par Serge Rezvani, le texte est précieux et délicat.

Produit en 16 exemplaires en 1947, le poème jouit d'une belle diffusion avec le fac-similé créé à l'occasion de la 21e fête de la librairie.
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"Elle se fit élever un palais" est un poème d'une dizaine de pages. le recueil est orné de beaux dessins gravés sur bois, très sensuels voire érotiques. Ce sont des portraits de femmes, souvent de profil, ce qui permet de mettre en valeur les seins – et même les tétons – qui pointent, évoquant le désir. La seule femme de dos est celle de la couverture, elle nous tourne le dos mais nous présente ainsi ses fesses. Dans le recueil, les femmes ont un ventre gonflé, bombé même, ce qui évoque une maternité, impression renforcée par d'autres images où une plante sort du sexe de la femme. Cependant, c'est comme si, pour moi, ces dessins ne racontaient pas la tout à fait la même histoire que le poème, qui lui commence par évoquer une figure féminine qu'on pourrait penser être une princesse ou une fée – puisqu'elle « se fit élever un palais qui ressemblait à un étang dans une forêt », et qui abrite le « trésor diaphane de sa vertu ». Mais il est bien question d'amour, d'amante (« ardente la plus belle des filles ardentes », de nuits : « Cherchez la nuit / Il fait beau comme dans un lit »
Je parle toutefois d'histoire, mais je ne suis pas sûre qu'il y en ait une, ce n'est pas un récit linéaire avec un début et une fin – on pourrait y lire l'initiation amoureuse d'une jeune fille, une sorte de quête initiatique à travers un paysage tourmenté, des ronces, des glaciers..., dans un univers merveilleux qui évoque celui des contes. J'ai surtout lu une succession succession d'images surréalistes, où les couleurs et les mouvements sont premiers. Je ne les aies pas toutes comprises, loin de là, mais je n'ai pas cherché forcément chercher à les interpréter, je me suis plutôt laissé emporter par leur force d'évocation. Et ces images poétiques sont sensuelles, de la danse, au lit, aux baisers et aux boucles, jusqu'au dernier mot du recueil : « nue ».
Une jolie découverte.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Des eaux livides et désertes
A travers des rouilles mentales
Et des murailles d'insomnie
Tremblante petite fille aux tempes d'amoureuse
Où les doigts des baisers s'appuient
contre le cœur d'en haut
Comme une souche de tendresse
Contre la barque des oiseaux
La fidélité infinie
C'est autour de sa tête que
tournent les heures sûres du lendemain
Sur son front les caresses tirent au clair tous les mystères
C'est de sa chevelure
De la robe bouclée de son sommeil
Que les souvenirs vont s'envoler
Vers l'avenir cette fenêtre nue.
(dernière page du poème).
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« Elle se fit élever un palais qui ressemblait à un étang dans une forêt, car toutes les apparences réglées de la lumière étaient enfouies dans des miroirs, et le trésor diaphane de sa vertu reposait au fond des ors et des émeraudes, comme un scarabée. »
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Rire aux éclats une palette qui se constitue
La couleur brûle les étapes
Court d'éblouissements en aveuglements
Montre aux glaciers d'acier les pistes de sang
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Une petite ombre qui me dépasse
Une ombre au matin.
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