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EAN : 9782081253889
40 pages
Flammarion (16/05/2012)
  Existe en édition audio
4.59/5   32 notes
Résumé :
Ce livre accordéon déroule une à une les strophes du poème de Paul Eluard. Page après page, de délicats jeux de découpes laissent découvrir les détails d'un paysage. Petit à petit, l'horizon s'élargit, pour que l'écho de la liberté résonne dans l'univers entier. Au verso, un texte biographique sur Paul Eluard mettant en lumière la naissance du poème.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ode à l'espoir, ode à la République, ode à la liberté : il y a de tout ça dans "liberté", de Paul Eluard. C'est un poème qui parle d'un combat qui transcende les époques et les lieux : celui pour la liberté. Paul Eluard parle d'une voix forte et magnifique de ce noble, de ce beau, de ce magnifique combat. Paul Eluard nous donne ici un très beau poème, au ton juste, qui émeut, qui est plein d'émotions.
Des vers qui rappellent des valeurs essentielles, à défendre, qui n'ont jamais eu cesse d'être en danger.
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Paul Éluard a écrit de milliers de vers. Cet audio qui regroupe cinquante de ces poèmes ne le trahit cependant pas car le choix est bien fait.
Et je dirais que j'ai pris grand plaisir à écouter la chanson de ses mots, ceux de l'amour mais aussi de l'histoire et de son engagement politique.
Paul Eluard a milité pour la liberté (liberté, sans doute son poème le plus connu), résistant durant la guerre d'Espagne et la seconde guerre mondiale.
Dans "liberté - 50 poèmes choisis" les textes intégraux sont dits par Sarah Boreo, Véronique Estel et Claude Vinci sur la musique de Franz Schubert.
Je ferme les yeux et lorsque j'entends dire "le sillon de l'âge" pour la ride je suis impressionnée à la fois par la simplicité et la justesse de l'image, surtout quand le piano vient ponctuer les vers.
Je frissonne avec "La terre est bleue comme une orange" comme illuminée du rayonnement orange du soleil. En quelques mots Eluard nous donne l'image d'une terre céleste comme un beau fruit, elle en a la rondeur, le pulpeux, le parfum. La métaphore est particulièrement bien trouvée et pas aussi absurde qu'il y parait.
Et toujours il y a l'amour, celui du peuple mais aussi des femmes qu'il a aimé. D'ailleurs je crois que mon poème préféré est "L'amoureuse" :
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens...


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Ce poème de Paul Eluard est un texte clandestin emblématique de la Seconde Guerre mondiale. L'écriture en vers libre, l'absence de ponctuation, une chute qui claque en rappelant le titre, tout concourt à ranimer en chacun l'élan qui nous emporte quand naît en nous ce besoin de liberté. Lire ce poème, c'est entonner le péan, quand l'espoir est si fort qu'il célèbre autant qu'il attend. Car cette litanie qui se répète, monotone et obstinée comme une prière est un chant. Il célèbre le monde qui en est l'humble support, il consacre la vie simple, l'amitié et l'amour, il magnifie l'enfance. Acte de résistance, d'obstination et de persévérance, ce poème s'écrit avec des mots de paix, de nature et de sensualité, comme une ode à la vie. Y croire encore, y croire malgré tout, et le clamer pour s'en convaincre. Ce n'est qu'un poème et c'est tellement plus qu'un poème. C'est la musique qui naît au coeur de tous ceux qui aiment la vie.
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Un livre acordéon qu'on peut soit déplier en entier soit lire page par page. Les superbe illustratiosn tout en découpe de Anouck Boisrobert et Louis Rigaud donne un nouveau souffle au poème.
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Un magnifique livre objet à la hauteur d'un grand texte. Le livre déplie les mots de Paul Eluard au fil de la délicatesse des dentelles de papiers et des subtiles illustrations. Une parfaite illustration de la complémentarité du pop-up et de la Poesie pour un livre proche du chef d'oeuvre.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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critiques presse (1)
Ricochet
16 novembre 2012
Comme un musicien actionnerait le soufflet de son accordéon, le lecteur ébloui parcourt les strophes avant de revenir sur ses pas, retournant la frise épurée du leporello pour découvrir, à son verso, l’origine du texte et l’engagement politique de son auteur.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

LIBERTE
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Liberté
Paul Eluard

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard
Commenter  J’apprécie          50
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
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L'amoureuse

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire
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La terre est bleue

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
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Savez-vous quel recueil de poèmes aurait pu s'intituler « L'art d'être amoureux » ? Par l'un des plus grands poètes français…
« Capitale de la douleur » de Paul Eluard, c'est à lire en poche chez Poésie/Gallimard.
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