Je ne voyage pas énormément, mais qu'est ce que j'aime être embarqué par un livre qui me fait découvrir l'ailleurs.
Pour beaucoup, çà peut paraître ennuyant. Mais, en ce qui me concerne, j'adore être mené par un auteur qui va me donner ses sensations quand il est en vadrouille et quand il traverse des paysages.
Dans ce présent livre traitant du voyage sur le Transsibérien,
Eric Faye a réussi ( avec le photographe
Xavier Voirol) à me transmettre l'esprit dans lequel il voyageait.
Ce grand périple, comme il l'évoque, est long, lent. Les steppes sont infinies, les quelques fleuves sont immenses. et même après l'Oural, frontière avec l'Asie, les villes ne changent guère de physionomie . L'architecture est Slave et les populations Russes restent prédominantes. Les minorités se font rares.
Sur de telles distances, le Transsibérien pourrait vous donner à voir des lieux des plus dépaysants qui soient. Eh bien! Il n'en est rien (ou peu de choses). Comme le titre l'indique, le voyage doit être pris ici comme "une si lente absence".
J'avais oublié que le voyage n'est pas seulement voir, communiquer, sentir. C'est une imprégnation totale de votre être.